Meilleurs voeux / Janvier 2013 / Un texte de JP Duplantier


Au cours du repas de Noël, une jeune fille, 16 ans, qui, cette année, avait décidé de ne pas venir à la messe, nous a dit, tout d’un coup : « il faut que je vous raconte une histoire que j’ai trouvée sur Facebook.
C’était le premier cours de l’année. Le professeur commença ainsi : il faut que vous compreniez que Dieu n’existe pas, vous serez plus libres. Vous voyez bien qu’il y a de la lumière mais aussi du noir. Si vous dites que c’est Dieu qui a créé la lumière, alors qui a fait le noir ? Dieu n’est donc pas le seul, l’unique, le tout puissant. Vous savez bien qu’il y a du bien sur la terre, mais aussi du mal. Si Dieu est le bien, qui est le mal ? Il ne commande donc pas tout, ce n’est pas un dieu, c’est un mythe. Le professeur était fier de nous dire cela et il avait du plaisir à se moquer.
Après un long silence, un élève a demandé : « Comment faites-vous pour mesurer le noir ? Vous nous avez appris que notre seul moyen était de compter les photons ou tout autre rayonnement. Et quand nous n’en trouvons plus, c’est qu’il n’y avait plus rien, le noir. J’en conclus que le noir, c’est le mot qu’on prend pour dire l’absence de lumière. Il en est de même pour le froid et le chaud. Nous pouvons faire descendre la température d’un corps, mais arrive un moment où nous ne pouvons plus descendre. Tout est immobile, c’est le zéro absolu. Ce zéro c’est le mot que nous utilisons pour dire l’absence de chaleur. Je crois qu’il en est de même pour le bien et le mal. Le mal, c’est le mot que nous avons fabriqué pour parler de l’absence du bien, de l’absence de Dieu. » Le professeur est resté sans voix. Le nom de l’élève était Albert Einstein.
Autour de la table, la lumière qui brillait dans les yeux de la jeune fille s’est installée au plus profond de chacun d’entre nous.

Je vous souhaite que la présence de Dieu transfigure la manière dont vous allez vivre l’année qui vient, quels que soient les espoirs et les déceptions, les enthousiasmes et les malheurs qu’elle nous apporte.
Jean-Pierre Duplantier

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