Les annonces de la semaine

Prières et Sacrements
Prions pour nos frères et sœurs

Un groupe de Préparation à la Confirmation des adultes va démarrer sur notre paroisse en janvier 2024. La confirmation aura lieu le dimanche de la Pentecôte à la cathédrale de Bordeaux vers 16h00. Si vous êtes intéressé(e)s, vous pouvez vous faire connaître auprès du secrétariat de la paroisse : gradignan@bordeaux.catholique.fr ou au 05.56.89.53.77

 

Groupe Œcuménique : réunion mercredi 6 décembre à 20h salle St Jean. Préparation de la Semaine de l’Unité des Chrétiens.

 

Vivre l'Evangile avec Marie : rencontres du Rosaire, mardi 5 décembre à 14h30 Chez Annie Montemont, jeudi 7 décembre à 14h chez Jeanine et samedi 9 décembre à 15h chez Sonia et Dominique

 

Lecture de la Bible

Lecture de l'Evangile de la veille : lundi 4 décembre à 20h salle ST Jean.

 

Lecture de la Genèse : jeudi 7 décembre à 17h30 chez JP Ruhard (3 rue du Moulineau). Lecture du chapitre 45 de la Genèse

 

Pastorale des Jeunes

Réunion de l'Aumônerie des lycéens : vendredi 8 décembre, à 19h pour la prière à l’église puis soirée au Fronton.

 

Confirmation des Lycéens : samedi 9 décembre, 15h à St Jean Marie Vianney de Pessac, pour le Doyenné Bordeaux-Sud. 10 jeunes de la paroisse seront confirmés.

 

Grand dimanche : dimanche 10 décembre à partir de 9h30 à l’église. Les collégiens sont attendus.

 

Éveil à la foi : pour les enfants de la maternelle au CP, dimanche 10 décembre, à 10h au Fronton.
Vie fraternelle
Appel à l'aide : un paroissien, habitant rue de la Chênaie, et ne pouvant plus conduire, demande si certains pourraient le conduire à la messe. Merci de prendre contact avec le secrétariat afin d’organiser cela.

 

 Concert de l'Avent du duo ‘Traversées’ (Myriam et Maia DARMÉ) : dimanche 17 décembre à 17h, à l'église de Gradignan. Entourées de 5 harpes et 30 flûtes d'époques et de pays différents, les deux virtuoses proposeront un voyage commenté au travers des siècles, des continents et des styles musicaux. Le concert sera suivi d’un moment d’échange pendant lequel les curieux pourront approcher de plus près les instruments, les musiciennes répondront aux questions. Ouvert à tous, libre participation.


Vie diocésaine
 Collectes 2023  pour le Denier et les Charges Paroissiales
DENIER (enveloppes Denier ou site donnons-bordeaux.catholique.fr )
Le Denier sert à payer les prêtres et les salariés du Diocèse.
A fin octobre 2023, la collecte des paroissiens de GRADIGNAN était de 44 950 euros ce qui correspond à 67% par rapport à l’année entière 2022.
Plus globalement au niveau du Diocèse, cette collecte du Denier est en nette baisse. Ce qui est le plus préoccupant, c’est la baisse du nombre de donateurs et le peu de dons en provenance de jeunes catholiques de 25-45 ans engagés dans le monde professionnel.
 
CHARGES PAROISSIALES (enveloppes bleues) + SPECIAL PAROISSE (dons au Diocèse)
Ces fonds, avec les quêtes, servent à payer les salariés en paroisse, les utilités et l’animation pastorale en général.
Actuellement, la collecte est de 21 930 euros ce qui correspond à 74% par rapport à l’année entière 2022.
(Toutes les deux ouvrant droit à un reçu fiscal) 
Un grand MERCI à tous pour votre générosité.

En Avent !

Ce temps qui nous prépare à Noël est cette année, de manière exceptionnelle, très court : trois semaines encadrées de 4 dimanches. Un peu comme s’il y avait urgence.

Les quatre bougies que l’on allume devant la crèche portent souvent ces noms : Pardon, Foi, Joie et Paix. Dans l’actualité du monde, notamment marquée par les guerres en Ukraine et en Israël, nous avons à redécouvrir comment la venue de Jésus dans notre humanité vient éclairer ces quatre mots de manière unique. Au paralytique, Jésus dit : ‘Tes péchés sont pardonnés !’ (Luc 5, 20) ; à la femme qui toucha son manteau : ‘Confiance, ta foi t’a sauvée’ (Matthieu 9, 22), aux disciples inquiets par l’annonce de sa mort, il leur annonce : ‘Je vous donne ma paix’ (Jn 14, 27) et un peu plus loin : ‘Votre tristesse se changera en joie… comme la femme qui a donné le jour à un enfant.’ (Jean 16, 20-21).
 
La foi, non comme un savoir sur Dieu mais comme un lâcher-prise, une confiance en l’avenir. La paix, non comme une trêve entre deux conflits mais comme le don ultime de Dieu, une grâce intérieure pour l’accueil du pardon pour soi et donné aux autres. Et enfin, la joie, comme le fruit de ce chemin de con-version, d’une naissance d’en haut à laquelle Jésus invite chacun (Jean 3, 3).

Naître, car il s’agit bien de cela, jour après jour : sourire à la vie qui s’ouvre devant nous, accueillir l’amour de Dieu qui aime chacun comme il est, con-sentir au temps qui passe comme celui nécessaire à l’éclosion de ce à quoi l’Éternel nous invite.

Ce temps de l’Avent nous prépare à fêter la naissance de Jésus, lui qui sera reconnu comme le premier né d’entre les morts (Col 1, 18). Une naissance au Pardon, à la foi, à la Paix et à la Joie dans le Christ Jésus ! 

Êtes-vous prêts pour l’AVENT-ure ?
Vincent GARROS

Des brebis et des boucs / Mt 25 31-46 / Une homélie

Il va falloir abandonner l’idée que Jésus nous décrit le tri entre les gentils et les méchants. Les gentils qui reçoivent leur récompense parce qu’ils ont été gentils avec les petits et les faibles et les méchants qui sont jetés au feu parce qu’ils ont ignoré les petits et les faibles.
Il va falloir abandonner l’idée que nous serions des gentils ou des méchants.
Que nous serions ceux qui voient Jésus dans les petits et les pauvres et donc voués au bonheur, ou ceux qui ne voient rien et donc condamnés à souffrir pour l’éternité.
Il va falloir abandonner les images du moyen-âge. Et ça ne va pas être facile !

Le texte est beaucoup plus étrange, infiniment plus fin, et à y regarder de plus près, ce n’est pas du tout ça qu’il raconte.

Le fils de l’homme vient pour séparer. Il sépare ce qui est brebis de ce qui est bouc.
La brebis on connaît dans l’évangile… elle a souvent à voir avec la part aimée de Dieu, la part qu’il s’est choisie, c’est ce que nous raconte le psaume qu’on connaît si bien : la brebis qui traverse les ravins de la mort sans craindre aucun mal. Le bouc, c’est plus surprenant. Je vous propose, pour faire simple, que l’on prenne le bouc comme la part grossière, celle qui ne sent pas très bon, celle qui fonce dans le tas tête baissée, la part violente, la part colérique, celle qui exerce son pouvoir bêtement.
Normalement la brebis et le bouc ne se connaissent pas, ils n’ont rien à faire ensemble (la brebis devrait aller avec son bélier et le bouc avec sa chèvre).
Le fils de l’homme sépare ce qui se trouve mélangé par erreur : ce qui est brebis de ce qui est bouc.

Ce qui est brebis a pris soin de l’affamé, de l’assoiffé, de l’étranger, du dénudé, du malade et du prisonnier. Il ne reçoit pas de récompense pour cela, il reçoit un héritage (un héritage n’est pas une récompense, c’est un effet de filiation), et il reçoit aussi un royaume préparé pour lui depuis toujours.
Faisons l’hypothèse que la part brebis a fait son boulot de brebis.
Elle l’a fait non pas parce qu’elle est gentille, mais parce qu’elle est faite pour ça. Elle porte ça en elle.

Ce qui est bouc n’a pas pris soin de l’affamé, de l’assoiffé, de l’étranger, du dénudé, du malade et du prisonnier. Il n’est pas puni pour ça : il rejoint un feu préparé pour un autre (le texte dit pour le diable et ses anges).
Faisons l’hypothèse que la part bouc a fait son boulot de bouc… c’est à dire qu’elle n’a rien fait.
Elle n’a pas rien fait parce qu’elle est méchante, elle n’a rien fait parce qu’un bouc, ce n’est pas doué, ce n’est pas malin.

Ni la part brebis, ni la part bouc n’a vu le fils de l’homme dans les petits rencontrés sur son chemin. Du côté des yeux, elles sont aussi aveugles l’une que l’autre. Aucune n’a reconnu dans l’affamé, l’assoiffé, l’étranger, le dénudé, le malade et le prisonnier, la présence du roi. Du roi de l’univers.
Ce n’est pas l’histoire du prince changé en crapaud ou de la fée déguisée en vieille mendiante, qui se révèlent à ceux qui ont su passer au-delà des apparences. Non, ici, ce n’est pas un déguisement, ce n’est pas un piège : ces malheureux sont présence réelle du roi.

Au jour du jugement, ce roi séparera, en chacun de nous, la part-qui-a-fait et celle qui n’a rien fait. La part qui a servi le roi sans le savoir et celle qui n’a servi personne sans s’en rendre compte. Au jour du jugement, nous serons heureux de voir partir au feu notre part défaillante et nous serons heureux de recevoir le royaume-même de ce roi, un royaume préparé pour notre part brebis.
Jésus nous libère de toute culpabilité et de toute tentation d’héroïsme. Il nous prévient : « vous ne me verrez pas : Ne servez pas les pauvres et les petits pour me servir moi. Servez-les pour les servir eux ! Laissez faire en vous ce qui saura donner à manger et à boire, ce qui saura accueillir, habiller, soigner et visiter. Laissez bosser la brebis et tant pis pour le bouc. »
Un jour vient, où le roi fera le tri
Et nul ne sera condamné

« Au roi des siècles, Dieu immortel, invisible et unique, honneur et gloire pour les siècles des siècles ! » (1Th1 17)
╬ Amen !
Sylvain diacre

Dieu… derrière les barreaux ?

Dieu est là, patient. Les aumôniers de prison en sont premiers témoins.
« Le Seigneur est proche, dit un ancien détenu, il se dit par des gestes, des paroles, par le cœur. Il n’est pas uniquement à l’extérieur des prisons, il est aussi à l’intérieur. Il est là, avec nous, discret, souvent ignoré. Lui aussi prisonnier de nos égoïsmes, de nos systèmes et de tant d’injustices. Aucune cellule n’est isolée au point d’exclure le Seigneur, aucune. Il est là, il pleure avec nous, travaille avec nous, espère avec nous, son amour dé-ferle de partout, grâce jaillie à travers les barreaux. »

Là où il y a un peu d’amour, les petits gestes où Dieu se cache sont grandes joies. Des petits riens au travers desquels Il parle, Il aime et propose de se faire reconnaître et aimer : « Une lettre, elle contenait seulement quelques feuilles d’automne. Une amie pensait à moi. », « Ma correspondante est décédée, une étoile de paroles et d’espérance s’est éteinte, par elle d’autres se sont allumées dans ma nuit. Je voudrais, Seigneur, juste faire briller quelques petites étoiles, pour lui rendre hommage. », « La force d’un sourire, derrière les barreaux, une bouffée d’oxygène », « En prison, pour changer de route, il n’est peut-être pas trop tard. »

Dieu est bien là au quotidien, grâce aux aumôneries, associations, personnel pénitentiaire, codétenus, bénévoles, correspondants et autres engagés éveillant la petite étincelle endormie dans les cœurs, pour entendre monter de la prison : « Une renaissance vient de m’arriver avec Dieu. Cette renaissance est si belle, je vous la souhaite à tous. »

Extrait d’un article d’une ancienne bénévole de La Visitation2,
du Chalet Bleu et du Relais Enfants-Parents.

Aimer ces hommes-là ?
Mais si, au fond, la fameuse parabole du jugement dernier de Matthieu nous disait un peu autre chose : « …j’étais malade et vous m’avez visité et j’étais en prison et vous êtes venu me voir... » (Mt25,36).
Dans ce récit on ne parle pas du sentiment d’amour mais de réalités comme « donner », « accueillir », « visiter », « aller vers... » qui sont autant d’actes d’amour. Ce qui est décisif c’est cela. C’est la compassion face aux miséreux, une compassion qui agit, alors que d’autres dans la parabole sont restés indifférents à leurs souffrances. En tout état de cause, l’amour ne peut pas en rester à l’émotion. Il doit se concrétiser en actes. Gage d’une relation authentique.

Extrait de Derrière les hauts murs d’Eric Venot-Eiffel, Témoignage d’un aumônier de prison

Il appela ses serviteurs et leur confia ses biens / Mt 25 14-30 / Une homélie

« Il appela ses serviteurs et leur confia ses biens. » Cet homme qui part en voyage fait preuve d’une grande confiance. Nous pouvons même aller jusqu’à dire qu’il accorde une très très grande confiance dans ses serviteurs.

Si nous mesurons la somme qui est confiée à chacun en Euro, il y a de quoi avoir le vertige. Un talent est une monnaie du temps de Jésus qui représente à 33 kilogrammes d’or. Cela doit être encombrant dans le porte-monnaie et pas très pratique pour régler un expresso au bar du coin. On est là dans l’exagération. Un talent, 33 kilos d’or vaudrait donc en Euro : 1 400 116 €. Cela signifie que le premier serviteur recevrait donc la garde de 14 001 160€, et le second 7 000 580€.
Quelque soit le cours de l’or ce dimanche, les sommes sont considérables. C’est pour cela que je constatais en introduction que le maître accordait une très très grande confiance à ces serviteurs.
Le serviteur le moins bien doté reçoit tout de même plus d’un million d’Euros. Probablement que ce serviteur possède moins de capacité de gestion que les deux autres. Mais l’homme lui fait tout de même suffisamment confiance pour lui confier un trésor.
L’homme ne fixe aucun objectif pour la garde de ses talents. Il n’y a pas de condition dans la transaction. Il n’y a pas non plus de recommandation. L’homme laisse à chacun la liberté d’agir selon sa propre inspiration, selon son charisme pourrait-on dire.
Il semble que la personnalité du maître soit la boussole qui doit orienter ce que les serviteurs doivent faire. L’homme est exigeant. C’est le troisième serviteur qui décrit la personnalité de l’homme. « Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n’as pas semé, tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain. »
Avec ces deux éléments, nous pouvons comprendre que le malheureux serviteur soit paralysé et ait peur. Cependant les deux premiers serviteurs ne sont pas pris de la même angoisse que le troisième. Pourquoi ?
Probablement parce qu’ils ont privilégié la confiance qui leur était faite plutôt que le caractère difficile de l’homme.
La confiance qui est accordée est un puissant encouragement pour tout le monde.
Jésus nous propose des paraboles pour nous révéler le royaume des cieux qui advient. A quoi nous invite la parabole ce dimanche ?
Notre méditation nous conduit à découvrir la confiance immense que le Seigneur a en nous pour prendre soin du trésor qu’il nous confie. Mais alors quel est donc le trésor qu’il nous confie et dont nous devons prendre soin. ?
Dans un premier élan, la réponse est l’Evangile. Le trésor que le Seigneur nous confie est la bonne nouvelle de Jésus Christ, le Fils de Dieu mort et ressuscité pour nous sauver.
Mais je veux y voir, en cette journée consacrée aux pauvres, qu’un autre trésor nous est confié. Ce trésor, il nous est révélé par l’histoire de saint Laurent.
Saint Laurent est diacre à Rome au 3ème siècle sous le règne du pape Sixte II. L’empereur Valérien décrète la persécution des chrétiens. Il arrête Laurent et le somme de lui remettre tout le trésor de l’Eglise. Alors, saint Laurent rassemble tous les pauvres, les malades, les handicapés, les faibles les petits, les marginaux, les rejetés de la société. Il les présente à l’empereur en disant, voici le trésor de l’Eglise (illustration : Mariotto di nardo St Laurent présentant le trésor de l'Eglise à l'empereur-XVème-Avignon) . Saint Laurent meurt martyrisé le 10 août 258.
Pour ce dimanche consacré également à la collecte du Secours Catholique, prenons d’avantage conscience de ce trésor que le Seigneur nous confie. Là il ne s’agit pas de le faire fructifier mais dans prendre soin. N’enterrons pas le trésor de saint Laurent pour qu’il échappe à notre vue. Rassemblons le trésor avec nous. L’Eglise est vraiment rassemblée quand il ne manque aucun de ces petits qui vivent à nos périphéries comme le dit François. Et une fois tous rassemblés, nous pouvons partager l’Evangile cet autre trésor qu’il faut faire fructifier.

Voilà comment sera béni
l’homme qui craint le Seigneur.
De Sion, que le Seigneur te bénisse !
Tu verras le bonheur de Jérusalem tous les jours de ta vie.
Amen !
Dominique Bourgoin, diacre.