Les confirmations des adultes 2023. Des photos


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Journée de récollection de Confirmation

Samedi 13 mai, les nouveaux baptisés d'avril ainsi que les plus anciens non con-firmés, ont été accueillis par Monseigneur JAMES à la Maison Saint Louis Beau-lieu pour une journée de récollection, en vue de la Confirmation qui aura lieu ce dimanche 28 mai à la cathédrale Saint André.
    
Au total environ 200 adultes étaient présents.
La journée a commencé à 9h30 pour les plus anciens, café et petits biscuits. Puis Monseigneur JAMES a pris la parole dans la salle de réunion.
L'axe de réflexion tournait autour du MERCI et du PARDON inspiré de l'Évangile de Luc, chapitre 15, et d'un magnifique tableau de Rembrandt « le retour du fils prodigue ».
« Quoiqu'il arrive il faut que tu saches que je t'aime
Tu es mon enfant bien-aimé, en toi j'ai mis tout mon amour »

Par petits groupes des échanges riches et fraternels ont pris place autour des questions :
–    Comment suis-je arrivé à demander la Confirmation ?
–    Qui aimerais-je remercier ?
–    Á qui voudrais-je demander pardon ou qui aimerais-je pardonner ?

Le Sacrement de Réconciliation a été proposé grâce à la présence de 10 prêtres. Ceux qui ne se sentaient pas prêts pouvaient, tout aussi bien, rédiger une lettre à l'Esprit Saint, pour demander Pardon, Pardonner ou Remercier.
Les lettres se sont ensuite embrasées au centre du cloître, dans le chant « Viens Esprit de Sainteté » ; puis a suivi l'Angelus.

Après un repas « tiré du sac » dans le cloître ensoleillé, et l'accueil des nouveaux baptisés, la réflexion a été lancée sur une troisième expression S'IL TE PLAIT.

Le texte qui a servi de support était le chapitre 2 du livre des Actes des Apôtres, agrémenté de l'Icône que Monseigneur James a reçue quand il a été ordonné.

A nouveau, par petit groupe, nous avons échangé autour des Dons et des Fruits de l'Esprit Saint ; chacun a choisi un mot, une grâce qu'il voudrait obtenir.
Rassemblés dans la chapelle, en suivant Monseigneur JAMES qui tenait dans ses mains l'Icône, nous avons pu dire à tour de rôle, devant l'assemblée, notre mot.
    Ça a été un grand moment d'écoute, de respect, de fraternité, de communion. On était tous là, bien présents, on était nombreux et on avait une foi immense que rien ne pouvait arrêter. On était prêt pour aller la partager, car « la foi chrétienne ne se vit jamais seul ». Pour reprendre l'expression de Monseigneur JAMES : « Regardez, c'est très beau ! »

Cécile NAUDON - Néophyte
Je profite de ce message pour remercier toute la paroisse qui m'a chaleureusement accompagnée tout au long de mon chemin vers Dieu. Amen.

Recevez l'Esprit / Jn 20 19-23 / Une homélie de Pentecôte

Vous vous souvenez ? aux premiers jours de la genèse, Dieu modèle l’homme avec de la boue et puis il souffle dans ses narines et il devient un être vivant. Aujourd’hui dans l’Evangile, Dieu souffle à nouveau : Jésus ressuscité souffle sur les disciples. Comme aux jours des commencements, Dieu peaufine sa création.
Dans les Actes des apôtres, ça ne souffle pas : l’Esprit remplit la maison d’un bruit qui ressemble à celui d’un violent coup de vent. Mais c’est seulement un bruit… Et des langues semblables à du feu rejoignent les habitants de la maison.

N’allons pas par quatre chemins : les disciples, c’est nous.
Si nous sommes ici, c’est que nous voulons suivre le Christ, c’est qu’il nous a appelés à être ses disciples et que nous avons répondu à son appel.
Donc, tout ce qui concerne les disciples nous concerne directement. L’événement de la pentecôte n’est pas un beau récit du temps jadis, c’est l’événement d’aujourd’hui qui concerne chacun de nous.

Il va donc falloir se poser la question de ce que nous pouvons bien faire de cette histoire de souffle et de langues de feu. Et il va falloir prendre au sérieux cette parole qui nous embarrasse tant et qui pourtant semble être la conséquence directe de la venue de l’Esprit : « Recevez l’Esprit saint, A qui vous remettrez ses péchés ils seront remis, à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. »

Nous pourrions régler la question en disant que Jésus instaure ici le sacrement de réconciliation… ce serait donc une histoire qui ne concernerait que les prêtres. Jésus leur donnerait ici le pouvoir de pardonner (ou pas) les péchés. Si c’était ça, ce serait très étrange.
D’abord parce qu’en disant « disciple » on ne dit pas forcément « prêtre », ensuite parce que le sacrement de réconciliation est une invention tardive dans l’histoire de l’Église, et qu’il n’a pas toujours été l’affaire des seuls prêtres.

Et si Jésus, en soufflant sur les disciples ouvrait une autre piste ? Si Jésus, en soufflant sur nous, en nous faisant le don de l’Esprit saint, nous investissait d’un pouvoir de Parole ?
Désormais, avec en nous l’Esprit, avec dans nos bouches, le souffle de sa bouche, nous pouvons, tous, délier les hommes et les femmes de ce qui les entraîne vers la mort. Il ne s’agit pas de pardonner les péchés, nous avons pour ça un sacrement et des prêtres, il s’agit de remettre comme on remet une dette, il s’agit de libérer, de desserrer des liens.

Nous avons tous autour de nous des gens qui souffrent de se croire condamnés à la tristesse, à la culpabilité. Ceux qui se sentent indignes de tout, ceux qui se sentent inutiles, ratés, englués dans de vieilles histoires, de vieilles divisions… Peu à peu, ces gens s’enfoncent en silence dans le très-bas.
Vous qui êtes disciples, recevez l’Esprit saint et remettez, déliez, libérez les essoufflés, ceux qui perdent peu à peu le souffle de vie.

Comment pourrions-nous faire ? Il nous faudrait une capacité nouvelle à parler, il faudrait que nous puissions parler une langue nouvelle.
Et bien l’Esprit saint nous équipe de langues de feu !
Nous avions des langues de terre et de boue, nous avons désormais des langues de feu. Notre parole, dans l’Esprit, devient une parole brûlante, une parole ardente. Nous remettrons la dette de nos frères si nous laissons parler en nous cette langue de feu que nous avons tous reçue. Et à chaque fois que cette langue de feu parlera dans nos paroles, elle proclamera les merveilles de Dieu.

Il ne s’agit pas de faire des discours, il ne s’agit pas de devenir des orateurs, il s’agit même probablement d’abord de savoir se taire pour qu’un autre parle. A cette personne qui descend dans la tristesse, dire « la paix soit avec toi ». Le dire autrement bien sûr, avec d’autres mots peut-être, le dire bien souvent sans s’en apercevoir. Parler une langue inconnue de nous mais qu’elle reconnaîtra. La remettre de plein pied dans les merveilles de Dieu.

Nous qui ne sommes que des petits bonshommes pétris de poussière et de boue, nous avons en nos bouches des langues de feu.
Des langues pour redire que le péché a perdu le combat, que la vie a vaincu la mort et que le Christ est ressuscité.

╬ Amen Alléluia
Sylvain diacre
La prière universelle de la messe de Pentecôte :

    Viens Esprit Saint,

éclaire ton Église, qu’elle rayonne des merveilles de Dieu.

    Viens Esprit Saint,

viens embraser le cœur des nouveaux confirmés

    Viens Esprit Saint,

suscite en abondance des artisans de réconciliation et de paix.

    Viens Esprit Saint,

donne ta force à ceux qui sont dans l’épreuve

    Viens Esprit Saint,

réchauffe le cœur de tes fidèles rassemblés.

Les jeunes paroissiens en pèlerinage

Samedi 13 et dimanche 14 mai, les collégiens de 4e et 3e ont participé à un
rassemblement diocésain à Rocamadour. Ils nous partagent quelques mots de ce weekend très riche en rencontres et expériences de foi :
 
    J’ai découvert le site historique de Rocamadour, son rocher impressionnant et des anecdotes sur les miracles faits par la Vierge Noire patronne des marins.
    J’ai vraiment aimé le chemin de croix pour remonter au camp après la veillée. Tout le monde avait un flambeau et ça faisait une belle procession unie dans le chant et la prière.
    Pendant l’adoration du Saint Sacrement j’ai peu à peu oublié ma douleur d’être agenouillé en me concentrant sur les chants et la prière.
    J’ai fait plein de rencontres et me suis fait de nouveaux amis.
    J’ai monté les marches du grand escalier à genou pour me retrouver dans la peau des pèlerins. J’avoue que je suis passée par plein de sentiments mais ma motivation a tenu bon, porté par les encouragements des gens et j’étais assez fière.
    J’ai découvert que Marie est partout et qu’elle aime tout le monde. J’ai réalisé la place importante que peut prendre Marie dans ma vie de chrétien.

Arthur, Baptiste, Jean-Baptiste, Léonore, Lilian, Morgane, Raphaël, Simon.
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Lors des vacances de Pâques, une vingtaine de lycéens de l’aumônerie des Graves se sont retrouvés avec les jeunes du diocèse à Taizé pendant une semaine. Presque tous ceux qui participé l’année dernière sont revenus. Il y avait aussi beaucoup de nouveaux. Voici quelques retours qu’ils nous ont faits :
 
    Les frères de Taizé et les prêtres étaient très disponibles pour nous.
Ils ont su répondre à toutes les questions que l’on se posait. On aurait dit qu’ils avaient réponse à tout.
    Avant de partir, je craignais les 3 prières quotidiennes mais on s’y fait rapidement et quand on rentre ça nous manque.
    Lors des temps de silence, on avait chacun notre façon de prier : on pensait à nos proches ou on faisait le vide pour être plus à l’écoute de Dieu.
    J’ai ressenti un changement, ça a renforcé ma foi. J’ai hâte d’y retourner !   

Marcher - Bâtir - Servir / Jn 14 1-12 / une homélie

Dans l’Évangile de Jean Jésus utilise largement une métaphore, celle du chemin.
Ici à Gradignan la simple évocation du chemin fait briller les yeux.
Marcher ! Voilà un sport qui correspond bien à Gradignan. En effet il n’est pas rare ici de qualifier une personne et particulièrement dans notre communauté de marcheuse ou de marcheur, et il est fréquent, surtout le lundi de rencontrer un groupe qui marche avec vigueur.
« El camino » ce chemin bien identifié par les GPS dont le point d’arrivée Santiago (Compostelle pour les profanes) est clairement connu. Il y a un départ et bien sûr un retour, et les marcheurs reviennent différents disent-ils.
Les disciples, quant à eux, ils ont perdu le chemin, ils sont désorientés, angoissés par l’hostilité qui monte contre Jésus. La parole de jésus n’est pas faite pour les rassurer 
« Je pars vous préparer une place quand je serai allé la préparer je reviendrai vous prendre avec moi pour aller ou je vais vous connaissez le chemin »

Pas si sûr
Les objections de Thomas et de Philippe nous pouvons les faire nôtres. Elles permettent à Jésus d’aller plus loin dans la révélation. Il ne répond pas directement à la question « où vas tu ? » Mais il centre la révélation sur sa propre personne. De fait il transforme leur représentation de leur foi en Dieu. Profitons-en pour vérifier où nous en sommes.
Désormais cette foi en ce Dieu qui est Vérité et vie ne va pas sans la foi en Jésus lui-même. Ou plutôt la foi en Jésus est la bonne orientation vers le Père. Il n’y en a pas d’autre.

« Moi je suis le chemin ; la Vérité et la vie « -Je suis dans le Père et le Père est en moi » personne ne va au Père sans passer par moi » intimité totale

Cette métaphore du chemin permet de dire que choisir Jésus comme chemin c’est pour les nomades que nous sommes ici-bas, être dès maintenant du côté de la Vérité et de la Vie. Du côté de Dieu
Cheminons avec Jésus.
J’aime utiliser « cheminer » car ce verbe exprime une proximité, une intimité, un compagnonnage. Ce chemin n’est pas une autoroute où la vitesse est requise. Nous y allons à notre rythme.
Ce chemin n’est pas non plus un escalator qui nous entraînerait de force. Nous y sommes libres.
Contrairement au chemin de Compostelle, et à nos chemins humains c’est un chemin sans retour. Nous y allons de l’avant portés pas l’Amour du Père et du Fils et le souffle de l’Esprit
Et Nous ne sommes pas passifs.
Dans sa lettre l’apôtre Pierre nous invite à entrer dans la construction de la demeure spirituelle, à être des bâtisseurs. Greffés sur le Christ par notre baptême pour participer à l’œuvre de Dieu. Activement continuons à bâtir avec Jésus ; Portons un regard de foi sur le monde pour oeuver comme disciple et servir
C’est le sens de l’extrait des Actes des apôtres d’ aujourd’hui. SERVIR

Apparemment l’Eglise des premiers temps traverse une crise de croissance «le nombre de disciples augmentait »
Il y a un manque de solidarité et d’équité dans le service des veuves d’origine grecque. Les apôtres prennent la question comme prioritaire, et prennent des dispositions. Une des premières décisions sans doute de la jeune Eglise du Christ
Convocation de l’assemblée, on choisit 7 hommes pour « le service des tables », imposition des mains, mission
On ne leur donne pas de titre dans le texte
Il est coutume de dire que les sept seraient les premiers diacres. Mais le mot diacre n’est pas dans le texte. Celui de service oui ; (diaconie) Alors n’assimilons pas trop vite les diacres d’aujourd’hui à ces sept hommes
Cependant je suis convaincu que la décision des apôtres a sans doute inspiré l’Eglise au fil des temps et particulièrement les pères du concile Vatican II qui ont institué le diaconat actuel.
Je constate des points de concordances :
- Un APPEL ; Les sept ont été appelés. Aujourd’hui les diacres répondent à un appel et à un discernement. On ne se présente pas comme s’il s’agissait d’un « job »
- L’IMPOSITION DES MAINS : Un homme devient diacre par l’imposition des mains par l’évêque au cours de l’ordination, un geste éminent de venue de l’Esprit Saint sur les ordinands.
- LA COLLABORATION AVEC LES APÔTRES : les diacres sont les collaborateurs direct des évêques, successeurs des Apôtres. Un diacre reçoit sa mission de l’évêque ; non du prêtre. Les diacres aujourd’hui sont comme le prêtres de leur communautés reliés à l’évêque. Ils sont au service de la Parole, de la liturgie et de la charité.
Les diacres ne sont pas au service de l’autel ( pour cela il y a les servants) ils ne sont pas au service du prêtre mais avec le prêtre ils sont au service de l’Eucharistie et de l’assemblée qui célèbre

Ce qui est certain c’est que l’Esprit Saint saura inspirer à l’Eglise toute décision ou institution nouvelle pour nous conduire vers le Père en passant par Jésus.

C’est la grâce que nous demandons ce matin au cours de cette Eucharistie.

Amen

Robert Zimmermann