Compte-rendu de la réunion de l'Equipe d'Animation Pastorale

Le lundi 9 octobre dernier, L’Equipe d’Animation Pastorale de Gradignan s’est réunie avec notre curé Vincent et Sylvain, diacre.
Nous avions plusieurs sujets à l’ordre du jour et souhaitons vous en faire part.
 
- La liturgie dominicale
Partageons une bonne nouvelle : une nouvelle équipe liturgique vient de se créer sur l’initiative de Gisèle MAYER. Merci et bienvenue !
Les équipes (nouvelle et anciennes) étaient invitées à se retrouver ensemble avec Vincent vendredi dernier pour mieux se connaître.
L’organisation de la préparation de nos célébrations, avec un nouveau modèle qui tâtonne et se cherche. Une prochaine rencontre est prévue le lundi 6 novembre de 19h à 20h salle Saint jean avec tous les acteurs de la liturgie (équipes liturgiques, sacristains, chantres, musiciens…) afin de voir ce qui fonctionne et ce qui doit encore être travaillé.
De nombreuses personnes se posent des questions sur le sens des différents moments de la liturgie : qu’est-ce qui se passe, qu’est-ce qui y est en jeu… Pour essayer d’y répondre ou du moins de s’en parler, une proposition se construit et sera proposée en début d’année 2024.
En parallèle, des propositions de formations seront adressées également prochainement aux serviteurs des différentes missions (chantre, lecteurs…)
 
- Des dates importantes à venir
Le 30 novembre, à l’occasion de la fête de la Saint André, aura lieu la promulgation par notre évêque Jean-Paul JAMES des 57 Paroisses Nouvelles du Diocèse de Bordeaux. Le visage de notre Diocèse évolue, certaines paroisses se regroupent, d’autres se scindent, pour mieux coller à l’évolution de nos communautés. De son côté, la paroisse Saint Pierre de Gradignan reste inchangée.
En retour, les 3 et 4 décembre, premier dimanche de l’Avent, et en communion avec toutes les paroisses de notre Diocèse, nous marquerons cette promulgation durant les célébrations du week-end à Gradignan.
 
- Une évolution sur l’horaire des messes
A compter du dimanche 7 janvier 2024, les messes dominicales auront lieu à 10h00.
Ceci nous permettra régulièrement de proposer, en suivant, des moments d’échanges, de rencontres, de réflexion, de partage.
Des sujets sont déjà en préparation, pour la semaine de l’unité des chrétiens, pour un retour sur l’assemblée plénière synodale, ou encore sur la nouvelle exhortation du Pape François Laudate Deum, 8 ans après Laudato Si.
 
La prochaine rencontre de l'EAP aura lieu le lundi 04 décembre.
 
L’Equipe d’Animation Pastorale de Gradignan
Isabelle BLANCHY - Marie-Philomène BOURGOIN - Serge CREPPY
Alexandre PICOT - Louis-Guillaume REJALOT - Marie-Françoise ROUTHE

De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes / Mt 22 34-40 / Une homélie


 « De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes. » Jésus, en quelque sorte, résume toute la loi. Ces deux commandements sont la base de la loi.
Tu aimeras ton Dieu et tu aimeras ton prochain, deux commandements semblables. Ce sont deux commandements d’égale importance, pour répondre exactement à la question posée. Il n’y en a pas un plus grand que l’autre.
Ainsi, serait-il identique d’aimer Dieu et son prochain et cela ne ferait-il qu’un seul commandement en définitive ? Non, ce n’est pas la même chose aimer Dieu et aimer son prochain, puisqu’il y a deux commandements distincts.
Dieu, il nous est demandé de l’aimer de tout notre cœur, de toute notre âme et de tout notre esprit.
Notre prochain, il nous est demandé de l’aimer comme nous-même.
Alors que nous demande Jésus lors qu’il énonce ces deux commandements et qu’il les déclare semblables ?
J’aime voir dans la proposition de Jésus une demande d’aimer de la même manière, Dieu et notre prochain.
Il s’agirait alors d’aimer son prochain de tout notre cœur, de toute notre âme et de tout notre esprit. Et il s’agirait d’aimer Dieu comme notre prochain.
Dans la loi de l’ancien testament, il est bien dit qu’il faut aimer son prochain. Ce qui a été lu dans le livre de l’Exode en est un exemple : « Tu n’exploiteras pas l’immigré, tu ne l’opprimeras pas, car vous étiez vous-mêmes des immigrés au pays d’Égypte. »
Le commandement est, au temps de l’exode, d’aimer son prochain comme soit même car ce qui arrive à ton prochain, tu l’as peut-être connu ou tu le connaîtras.
Jésus aujourd’hui annonce du nouveau en déclarant les deux commandements semblables.

Aimer Dieu comme on aime son prochain.
Jésus propose aujourd’hui d’aimer Dieu comme son prochain. Aimer Dieu car il est proche. L’aimer car il est à mes côtés. Ne pas l’aimer comme un Dieu éloigné dans le ciel, ne pas le considérer comme un Dieu qui me domine dans les nuages. Jésus nous demande d’aimer Dieu car il est proche. Il est proche par sa parole qui nous dit sa présence. Dieu est présent dans les sacrements, il nous visite chaque fois que nous répondons à son invitation dans l’Eucharistie.
Cela nous révèle aussi que Dieu nous aime comme son prochain. Dieu s’est incarné, il a pris chair, il a vécu notre vie d’humain. Il connaît dans sa chair nos faiblesses. Mais il connaît aussi la force de nos élans d’amour. Il sait dont nous sommes capables. Il sait que nos élans de solidarités peuvent renverser des situations bloquées.

Aimer son prochain comme on aime Dieu.
Là, il s’agit d’aimer son prochain de tout son cœur, de toute son âme et de tout son esprit. Aimer sans mesure. Aimer en y mettant toute notre volonté. Porter un regard de franchise sur notre prochain. Lui reconnaître toute sa dignité. Lui rendre tout le respect qu’il convient à ce frère pour lequel Jésus est mort et ressuscité. Aimer notre prochain avec la distance qui convient à des relations chastes et pures.
Et enfin reconnaître dans chacune de nos rencontres la présence de Dieu qui fait que nous partageons la même humanité. Savoir que ce qui nous est commun est immensément plus grand que ce qui nous sépare. A ce point, quand nous arrivons à réaliser les commandements de Jésus, nous pouvons aimer nos ennemis comme il nous le demande aussi.

L’amour trouve son unité dans la croix que nous traçons sur nos corps.
L’amour qui s’élance verticalement vers les cieux, vers Dieu, L’amour qui traverse nos corps horizontalement tracent une croix. A la croisée se tient Jésus le Christ, en gloire, venu nous annoncer l’amour de Dieu intarissable et inépuisable.

Je t’aime, Seigneur, ma force :
Seigneur, mon roc, ma forteresse,
Dieu mon libérateur, le rocher qui m’abrite,
mon bouclier, mon fort, mon arme de victoire !
Amen !
Dominique Bourgoin, diacre.

Des nouvelles des adultes qui préparent leur baptême

    Fin novembre, six adultes vont célébrer leur entrée en catéchuménat en vue de leur baptême à Pâques 2024. Il s’agit du groupe sainte Pauline JARRICOT composé de Sarah, Linda, Mélanie, Aurélien, Alexandre et Philippe. Ils ont débuté leur parcours il y a un an. Le 9 septembre dernier, tout le groupe a passé une journée à l’abbaye du Rivet pour approfondir l’engagement dans le baptême. La journée passée au RIVET les a marqués profondément. Ils ont apprécié le calme et la paix qui les ont retirés du monde le temps d’un samedi. Ils gardent un sou-venir très fort du témoignage de sœur Blandine. Ce temps a soudé encore plus fortement le groupe qui se retrouve mois après mois avec joie.

    Début septembre, les membres du groupe sainte Thérèse de LISIEUX ont démarré la préparation de leur baptême pour Pâques 2025. Ce groupe se compose de Florence, Jérémy, Eddy, Simon, Alexandre, Damien et Zélia (qui prépare également sa première communion).  
     
    Une petite anecdote du groupe sainte Thérèse. Lors de la première rencontre, axée sur la Bible, nous avons demandé si certain lisaient la Bible. Beaucoup nous ont répondu qu’ils ne lisaient pas la Bible. La lecture ce n’est pas leur « truc ». Mais l’un d’entre eux nous dit : « moi, je ne lis pas la Bible, mais je l’écoute. Le soir je l’écoute sur YouTube. » Les autres de renchérir, notamment ceux qui disaient ne pas la lire, : « moi aussi je l’écoute. » Le groupe est composé pour la plupart de jeunes qui vivent avec leur temps et sont familiers des outils audios et vidéos.
Quelle découverte pour nous les accompagnateurs ! Grâce à ces pré-catéchumènes, nous redécouvrons que l’essentiel c’est la Parole de Dieu. La Bible on peut la lire et on peut l’écouter, peu importe le média, l’important c’est de la recevoir.

Heureux les invités / Mt 22 1-14 / une homélie

Il est donc question d’une noce, une noce étrange, sans époux, sans épouse, mais avec un père très envahissant puisqu’il s’occupe de tout.
C’est lui qui convoque les invités, c’est lui qui a préparé son banquet, en tuant ses bœufs et ses bêtes grasses. C’est lui qui va liquider les invités meurtriers et qui va ordonner de ratisser les chemins pour en trouver de nouveaux. C’est lui finalement qui fera du tri en trouvant l’invité qui n’a pas la bonne tenue.

Du côté des invités, ce n’est pas tellement plus réjouissant.
Ils n’ont visiblement aucune envie de participer à cette noce, ils iront jusqu’au meurtre pour ne plus en entendre parler. Quant aux invités de remplacement, ils sont ramassés au hasard sur les chemins et jetés là, sans qu’on leur demande leur avis. Et gare à celui qui n’a pas respecté le code vestimentaire !
Décidément, personne n’a l’air très heureux dans cette noce !

Il y a une autre noce, un autre repas de noce.
Il se déroule ici, maintenant, nous y sommes attablés pendant que je vous parle.
Ce qui me permet de dire ça, c’est une phrase que vous avez sans doute relevée et qui nous est donnée à entendre à chaque messe depuis que la traduction du missel à changé. Désormais, le prêtre ne dit plus « Heureux les invités au repas du Seigneur », mais « Heureux les invités au repas des noces de l’agneau ».

Il n’y a toujours pas d’épouse, mais il y a bien un époux, et c’est un agneau ! Ce qui complique un peu l’affaire. Et puis les « heureux » invités, il se pourrait que ce soient nous, puisque la parole nous est directement adressée.
Alors au festin des noces de l’agneau quel genre d’invités serons-nous ?
● Serons-nous comme les invités appelés par le père au début du texte ?
Les invités désignés d’avance, les invités de professions, les invités évidents. Les invités qui ont oublié à quoi ils sont invités. Ceux qui préféreront leur champ ou leur commerce : le travail et l’argent

● Serons-nous comme les invités rassemblés par les serviteurs ?
Ceux qui sont sur les chemins.« à la sortie des chemins » dit le texte.
Ceux qui sont en mouvement permanent, ceux qui ne se sont installés nulle part, ni dans leur vie, ni dans leurs amours, ni dans leur foi. Ceux qui prennent le risque de se perdre mais qui cherchent, qui marchent. Ceux que l’invitation à la noce cueille par surprise, ceux qui n’étaient pas prévus.

● Serons-nous comme l’invité trouvé sur le chemin mais qui n’a pas le vêtement de noce.
Mais comment ont-ils fait, les autres ? Ramassés au hasard sur les chemins et vêtus en habit de noce ! Comment pouvaient-ils savoir ? Peut-être que tous ceux-là, étaient prêts pour la noce. Sans le savoir, ils en avaient le grand désir, sans le savoir, ils portaient sur eux le vêtement de fête, pour une noce dont ils ignoraient tout.
« Heureux les invités au repas des noces de l’agneau »

Au fond, aucun n’a envie d’aller à la noce ! Les premiers refusent, les seconds s’y retrouvent un peu par hasard.
Au festin des noces de l’agneau, au repas eucharistique, on n’y vient pas parce qu’on a envie. On y vient parce qu’un Père nous y convoque ou parce que des messagers nous ont ramassés sur les chemins.
Si je dis à un jeune « tu iras à la messe quand tu auras envie », je fais le pari qu’il n’ira jamais. Il ira, quand il entendra la voix du Père qui le convoque, il ira quand il aura été ramassé sur les chemins de sa vie par des messagers.

Au festin des noces de l’agneau, pour être les invités « heureux », peut-être faudra-t-il que nous soyons comme les invités traînant sur les chemins mais parés pour la noce, prêts pour la fête, disponibles à la Joie.
Les invités avec les chaussures de marche mais le cœur habillé en dimanche…

Heureux !
« Heureux sommes-nous, les invités au repas des noces de l’agneau » !
╬ Amen
Sylvain diacre