En route vers la confirmation

Cette année encore, nous en sommes les témoins : les jeunes collégiens de Gradignan sont en chemin... Disciples du Christ, ils ont entendu un appel et y répondent.
Les jeunes participent aux Grands Dimanches, écoutent la voix du Seigneur, lisent l’Evangile et sont à la recherche du Christ. Une fois par mois, ils participent, nombreux, aux prières paroissiales du vendredi soir et se retrouvent, en groupe, dans leur Foyer d’accueil, pour échanger sur leur vie de collégien, avec des adultes qui les accompagnent et les soutiennent, ils partagent leur foi avec eux.
Cette année, 8 d’entre eux sont en route vers la Confirmation et disent leur foi devant nous dimanche 21 à la messe de 10h30.
Depuis quelques mois, ces jeunes s’y préparent en réfléchissant à leur foi. Ils ont travaillé sur le CREDO (en février) et viennent de se réunir pour 24 heures de RETRAITE au Couvent de La Solitude à Martillac, avec les jeunes de l’Ensemble Pastoral (Talence, Villenave d’Ornon, Les Graves, Canéjan-Cestas, Pessac, Bègles et Gradignan).
Ils cherchent encore et toujours à rencontrer le Christ ; chacun à leur façon, ils croient, et leur foi est pour nous un témoignage de la présence du Christ au milieu de nous.
Nous avons soif de son Amour, soif de sa Présence. Avec les collégiens, nous sommes aussi en chemin. Une seule foi, un seul chemin malgré des parcours de vie différents…

Sachons reconnaître que l’Esprit de Sainteté, de Lumière et de Vie, souffle sur nous tous, et qu’il nous accompagne. Et que la Vie que nous avons reçue lors de notre baptême nous anime chaque jour.

La joie du diaconat

« Pouvez vous nous parler des joies de votre ministère diaconal ? » : Voilà la question à la quelle je tente de répondre.

Je préfère parler de la joie, au singulier, celle de servir le Christ et son Eglise.
Aujourd'hui ma joie est l'ordination au ministère diaconal de cinq hommes de notre diocèse : André, Georges, Joël, Renaud et Sylvain.
La mission qui m'a été confiée par les dix évêques du grand Sud Ouest, de mettre en œuvre la formation initiale et pastorale des candidats au diaconat, me place dans une situation particulière.
Je connais ces cinq futurs diacres et leur épouse, pour ceux qui sont mariés, depuis 5 années au moins. J'ai eu la joie d'accompagner leur chemin. Je connais leur combat. C'est avec émotion et une sincère affection qu'avec Mgr Ricard et les diacres présents je les accueillerai au sein de la communauté des diacres. Je m’associe très fortement à la joie de Sylvain, de sa famille, et de notre communauté paroissiale.

« Pour que votre joie soit pleine, je vous ai dit les mots de mon Père »
Ce sont les paroles du refrain que JM Despeyroux a composé pour mon ordination comme diacre le 25 mai 2003.
Le lendemain de l'ordination rien n'avait changé et pourtant tout était différent.
Mon oraison quotidienne et la prière des heures n'étaient plus seulement personnelles mais elles devenaient «prière au nom de l’Église». Ce sont les mots du Père qui nourrissent mon ministère du service, jour après jour, dans une plénitude insoupçonnée.

Les diverses missions successives ou concomitantes que j’ai reçues de notre Evêque ont parfois été exigeantes. Au fil des années, ces responsabilités m'ont apporté la joie de tant de rencontres et d'échanges, de tant d'initiatives.
Je pourrais aussi m'attarder sur les joies dans la simple vie de tous les jours. La confiance que me témoignent mes interlocuteurs est le fruit de ma configuration, par le sacrement de l'ordre, «au Christ venu pour servir et non pour être servi» et non le fruit de mes mérites ou de quelques compétences. Je suis témoin que l'Esprit Saint habite en nous et transforme les cœurs.

Mais c'est ma participation à l'eucharistie qui ravive la joie de l'ordination. Les chrétiens comprennent encore mal le rôle du diacre presque muet. Mais justement, ce n'est pas un rôle, c'est un signe. «Le diacre porte à l'autel une parcelle d'humanité d'une densité immense. Il la présente pour qu'elle soit offerte à Dieu en Christ et consacrée par l'Esprit Saint par les paroles et les gestes du prêtre.» (Mgr Albert Rouet, archevêque émérite de Poitiers).
A chaque eucharistie cela me dépasse, mais le Seigneur m’a appelé à cette place. Comment ne pas le vivre dans une joie intérieure profonde et dans l'action de grâce ?

Bien sûr, je ne parle pas ici des peines, des déserts, des découragements, des désillusions du diacre. Ce n'est pas dans le sujet. Mais je peux dire aujourd'hui que la joie prend le dessus par la grâce de Dieu.