Synode sur la Synodalité : la Synthèse diocésaine


La synthèse des contributions synodales du diocèse de Bordeaux-Bazas a été publiée sur le site du diocèse !

La paroisse de Gradignan avait participé avec trois rencontres.
D'autres paroissiens s'étaient réunis entre amis pour leurs propres rencontres.

Cette synthèse a rejoint à Paris les synthèses des 106 autres diocèses français, en vue de la synthèse nationale.
 
Vous la trouverez donc en cliquant sur ce lien :
Et l'on pourra s'en reparler !

Le ciel ouvert / 7ème dimanche de Pâques / Une homélie

Pourquoi Etienne se fait-il lapider ?
(...)
 Regardons bien les meurtriers d’Etienne.
Leur colère se traduit par trois effets :
- D’abord, ils poussent de grands cris.
Aux mots d’Etienne, ils répondent par des cris…. de la parole inarticulée, du bruit… le contraire du langage, le contraire de la Parole.
- Ensuite, ils se bouchent les oreilles.
Ils ne veulent plus rien entendre. Là où la Parole essaie de se dire, ils préfèrent être sourds. Il refusent radicalement tout travail de la Parole en eux.
- Enfin, il se précipitent tous ensemble sur Etienne.
Le texte dit « d’un seul cœur ».

Pourquoi est-il à ce point insupportable d’entendre Etienne témoigner que le ciel est ouvert ?
Parce que nous préférons tous que le ciel soit fermé.
● Un ciel fermé, c’est l’assurance d’un Dieu bien rangé à sa place, assis dans le ciel pendant que nous, sur terre, nous vivons tranquillement notre vie sans lui… ou avec lui à bonne distance.
● Un ciel fermé, c’est un monde à l’abri du surgissement de Dieu dans nos vies, à l’abri de la compagnie des anges !
● Un ciel fermé, ça permet d’imaginer qu’il se contente de nous observer de loin en comptant les points, et que nous, de notre côté nous faisons nos petits arrangements avec lui.
Le ciel ne s’ouvrirait pour nous qu’au jour de notre mort.

Alors quand quelqu’un vient nous dire que le ciel est ouvert, tout en nous résiste !
Pourtant nous expérimentons chaque jour que le ciel est ouvert, qu’il est ouvert depuis le jour de notre baptême, où, comme pour Jésus lui-même, le ciel se déchire.
Si le ciel est ouvert, il n’y a plus de filtre, il n’y a plus de plafond, de cloison.
Ce qui est du ciel envahit la terre et la vie du monde impacte le ciel.
Quand Jésus monte au ciel, ce n’est pas pour refermer la porte derrière lui ! c’est pour que, pour la première fois, quelque chose de la terre monte au ciel, la chair s’installe au ciel… notre chair !
Voilà pourquoi Etienne est lapidé… pas pour son discours, mais parce qu’il témoigne de cette révolution absolue : le ciel est ouvert.
(...)
L’Esprit et l’épouse disent « viens ! »
Celui qui entend, [ celui qui a des oreilles, celui qui reste ouvert à la Parole ], qu’il dise « viens ! »
Celui qui a soif, [ celui qui sur la croix crie « j’ai soif »], qu’il vienne !

╬ Amen Alleluia
Sylvain diacre

Equipe de service des funérailles

Lorsque la mort d’un être cher frappe une famille, celle-ci vient à la rencontre de l’Église : acte de foi, désir exprimé par le défunt, convention sociale, peu importe ! Elle a besoin d’être entendue, soutenue, aidée dans ce moment difficile où une brisure surgit dans sa vie. 
Et l’Église est là pour l’accueillir, représentée par des femmes et des hommes, laïcs, le plus souvent. Autorisé par l’Église, l’accueil et la célébration par des laïcs est entré en pratique à Gradignan en 1997. 
Ces personnes sont là pour écouter les familles, les entendre parler de celle ou celui qui est parti. Ces dernières entendront dire que ce n’est pas la mort que l’on célèbre, mais la vie : la vie nouvelle de leur défunt, et leur vie à eux, avec une paix retrouvée.
Qui sont-elles, qui sont-ils, ces laïcs ? Des paroissiens que vous connaissez bien. Ce sont des personnes qui ont elles-mêmes été confrontées à la mort dans leur famille, et ont demandé à l’Église de les aider à entrer dans l’Espérance.
Elles se sont laissées appeler à un service de vie fraternelle, pas pour pleurer avec, mais vivre avec, partager avec, célébrer avec, en comptant sur l’appui du Seigneur.
Vous, frères et sœurs, à qui les occupations laissent un peu de disponibilité, pensez à ce service d’Église. Avec votre foi dans la résurrection promise par Jésus, vous pouvez apporter un réconfort à ceux qui viennent ou reviennent vers l’Église dans ce moment crucial de leur vie.
L’équipe de préparation des funérailles.

Armistice

Huit mai 1945, nous fêtions la fin d’une guerre trop longue et trop meurtrière.
Huit mai 2022 nous commémorons cette fin de guerre et devrions être heureux. Mais nous pleurons Seigneur, car tes enfants continuent et recommencent à se détruire par les armes, la famine et l’obscurantisme un peu partout et particulièrement en Ukraine.
Tu nous laisses libres du choix entre l’amour et la paix que tu as incarné en ton Fils Jésus et le mal qui nous mène à la haine et à la destruction.
Seigneur, comme le Père que tu es pour nous, nous te supplions : transforme la folie des hommes par ton Amour, fais-nous construire la Paix.
Toi seul peux arrêter le mal sans faire le mal.
Toi seul peux faire régner la Paix et la concorde entre tous tes enfants.
Henri Houzard et Gérard Quevilly

Vocation / Jn 10 27-30 / une homélie


Mes brebis écoutent ma voix, je les connais et elles me suivent.
(...)
En priant pour les vocations, immanquablement, on prie pour que des jeunes entendent l’appel que le Seigneur leur adresse… et, tant qu’à faire, que ça remplisse les séminaires.
C’est très bien… mais vous ?

Mais les plus anciens d’entre nous ? À quoi le Seigneur vous appelle-t-il ?
Quelle est votre vocation ?
Avez-vous cessé de tendre vos oreilles de vieilles brebis ?
Il n’y a pas d’âge pour discerner sa vocation.
Le Seigneur nous connaît, il nous l’a dit, il sait bien dans quel état nous sommes, il le sait probablement mieux que nous-même… à quoi le Seigneur nous appelle-t-il ? Qu’attend-il de nous pour la venue du Royaume ?
Comment répondrez-vous à votre vocation d’anciens ? De très anciens ?

Et vous les actifs, les trentenaires et les quadras ?
Dans la folie de vos agendas, de vos journées ultra-pleines, dans votre absence de temps, ce temps que le monde vous refuse, que vous vous refusez à vous-même, saurez-vous tendre vos oreilles de brebis surbookées ?
Entendrez-vous la voix de celui qui a besoin de vous ?
De celui qui est maître du temps ?

Et si nous laissions les agneaux devenir brebis sans vouloir toujours leur faire croire que l’appel du Seigneur n’est que pour eux ?
Les culpabilisant au passage de ne pas entendre les appels que nous-même avons cessé d’écouter !

Il n’y a pas les brebis premières de cordée et les autres larguées derrière !
Elles se tiennent toutes dans la main du Seigneur et dans la main du Père… et ces deux mains n’en font qu’une.

Alors pour finir, je vous invite à contempler cette main.
La main dont nul ne peut nous arracher.
Est-ce une main de marionnettiste qui viendrait jouer avec ses brebis pour en faire ce que bon lui semble ?
Est-ce une main menaçante ?

C’est une main transpercée
C’est une main blessée… blessée pour toujours…. blessée par amour pour nous.
Une main à jamais ouverte parce que sa blessure d’amour l’empêche à tout jamais de se refermer.

C’est là, c’est dans cette main que nous sommes appelés à demeurer
Notre vocation, notre appel, c’est de nous tenir là.
Toute vocation se résume à cela : le suivre, le suivre dans sa main.

Quel que soit notre âge, soyons des brebis à grandes oreilles.

╬ Amen Alleluia
Sylvain diacre