Il
faut entendre le récit tel qu’il nous est donné à lire :
Jésus
passe / il appelle / on le suit.
Ces
hommes le suivent parce qu’il les appelle. C’est tout. L’appel
suffit.
C’est
en entendant sa voix que ces hommes laissent tout et le suivent.
C’est
à sa Parole qu’ils répondent.
Jésus
parle, et la vie de ces hommes bascule
Jésus
parle et nos vies basculent
Jésus
c’est le verbe fait chair, c’est la Parole de Dieu dans la chair.
Donc
quand Jésus parle, la Parole de Dieu se fait entendre.
Ces
hommes le suivent parce qu’ils ont des oreilles, parce qu’ils
sont réceptifs à Dieu-qui-parle.
Ils
ont perçu dans cette voix la présence de Dieu pour eux, pour leur
vie...
Et
qu’importe le message, car comment comprendre en effet cette
promesse étrange de devenir « pécheur d’hommes » ?
Tant
pis si l’on ne comprend pas, c’est la voix qui percute, c’est
la Parole qui soulève.
Où
en sommes-nous avec la Parole de Dieu ?
Où
en sommes-nous avec l’Ecriture ?
(...)
La
lecture, ce n’est pas une affaire d’intellos, c’est une
affaire d’amoureux !
On
ne lit pas l’Ecriture pour en trouver le sens et devenir des
savants, (encore moins pour y trouver un code de la route, ou un
supplément de loi), mais pour permettre à la Parole de celui qui
nous aime de percuter nos vies…
Pour
laisser au Seigneur la voie libre pour travailler nos chairs.
Il
y a mille manières de lire, mais s’il s’agit d’entendre, rien
de plus efficace que de lire avec d’autres… parce que le Seigneur
se tient aussi dans mon frère.
Parce
que lire à plusieurs, ça donne de la voix, ça permet que la Parole
résonne parfois, sans qu’il le sache, dans la voix de mon frère…
Par
sa Parole, Jésus fait de ces hommes dans leurs barques, des
disciples.
C’est
la Parole qui fera de nous des disciples.
Et
si nous voulons être disciples-missionnaires, et bien invitons à la
lecture !
Rejoignez
des groupes, créez des groupes, faites lire les enfants, les ados,
lisez chez vous, lisez à deux, chantez l’Ecriture, mâchouillez la
Bible, apprenez des bouts d’évangile par cœur !
-
Que personne ne dise « ce n’est pas pour moi », les
pécheurs sur leur barque ne disent pas « ce n’est pas pour
moi »
-
Que les hommes ne disent pas « c’est un truc de femmes » !
ou alors qu’ils viennent m’expliquer ce mystère.
-
Que les jeunes ne disent pas « c’est un truc de vieux » !
-
Que les vieux ne disent pas « j’ai déjà fait le tour de la
question » !
-
Que personne ne dise « nous ne pouvons pas lire tout seuls, il
nous faut un maître »
Faites
confiance au texte lui-même, respectez-le, laissez-le faire, ne
cherchez pas quelqu’un qui parlera à sa place… nous ne sommes ni
de Paul, ni d’Apollos ni de Pierre… ni de Fabien ni de
Jean-Pierre et encore moins de Sylvain, mais du Christ.
Si
nous ne scrutons pas le Christ dans sa Parole, nous nous inventerons
un christ
Si
nous nous inventons un Christ, il sera à notre image et nous
annoncerons un faux Christ
Et
si nous nous inventons un Christ, à quel corps viendrons-nous
communier ?
Et
puis si nous ne scrutons pas la Parole dans les Ecritures, comment la
reconnaîtrons-nous quand elle se mettra à parler ailleurs ?
dans nos frères, dans nos chairs….
Ayons
conscience, avec François dans sa lettre, que « nous avons
un besoin urgent de devenir familiers et intimes de l’Ecriture
sainte et du Ressuscité ».
ne
les séparons pas, ils marchent ensemble.
╬ Amen
Sylvain, diacre
Sylvain, diacre