Dans l'autel de Gradignan reposent les reliques de nombreux saints.
Ce sont leurs visages qui sont représentés sur les "icônes" que l'on accroche aux murs de l'église pour certaines fêtes.
En voici les histoires et les visages.
Saint Pierre
Simon
ou Siméon, fils de Jonas,
dit Simon-Pierre
ou Saint Pierre,
né au début de l'ère chrétienne en Galillée
et mort vers 65 à Rome,
est l'un des douze apôtres
du Christ,
parmi lesquels il tient une position privilégiée, et l'un des chefs
de l'Eglise primitive.
Il est considéré par le catholicisme
comme le premier évêque
de Rome,
Il
est originaire de Bethsaïde,
marié et pêcheur sur le lac de Tibériade
en Galilée.
Avec
son frère André,
il décide de suivre Jésus
qu'il accueillera dans sa maison de Capharnaüm.
Il recevra de lui le nom de « Képha », (en araméen
« rocher », Πετρος, « pierre », en
grec, Petrus
en latin, enfin Pierre en français).
Pierre est toujours cité
en premier parmi les apôtres. Ainsi, il manifeste sa foi au nom de
tous les disciples. L'Évangile de Matthieu rapporte que Jésus l'a
explicitement considéré comme étant le fondement de son Église :
« Et moi je te dis que tu es Pierre, et sur cette pierre je
bâtirai mon Église ».
Pierre
a assisté et participé à plusieurs miracles ou évènements
majeurs de la vie du Christ, comme la marche sur les eaux, la
Transfiguration,
l'arrestation, le procès, puis la Passion.
Décrit dans les Évangiles
comme enthousiaste mais parfois hésitant et faillible, il abandonne
Jésus
pendant la Passion.
Il a ensuite amèrement regretté ce reniement.
A
l'annonce par Marie
de Magdala
que le tombeau de Jésus
avait été trouvé vide, il fut le premier à y entrer, Jean
lui ayant laissé la préséance. Par la suite, il bénéficia avant
les douze d'une apparition du Christ
ressuscité.
Les
Actes
des Apôtres
le montrent dirigeant la communauté chrétienne. Après la
Pentecôte,
c'est lui qui prend la parole et commence la prédication du message
chrétien. Partisan de l’admission des païens dans l’Eglise, il
se heurte aux judaïsants (Jacques le mineur, chef de la communauté
de Jérusalem)
(Ac 21,18).
Après son voyage à Antioche les Actes
ne disent plus rien de sa vie. (Ga 2,11s).
Seule
la Tradition
apporte de nombreux renseignements.
La
tradition de l'Église attribue à Pierre
la direction de l'Église d'Antioche
où il serait resté. 7 ans. Le séjour de Pierre à Rome
est attesté par la Première
épître de Pierre
(1 P 5, 13). (Marc,
l'auteur du deuxième évangile a été l'interprète fidèle de
Pierre).
Plusieurs
textes antiques font allusion au martyre de Pierre, ainsi qu'à celui
de Paul,
qui se seraient produits lors des persécutions ordonnées par Néron.
Selon un apocryphe,
les Actes
de Pierre,
il aurait été crucifié la tête vers le sol.
La
tradition localise la tombe de Pierre au Vatican.
L'empereur Constantin
y a fait édifier la basilique
Saint-Pierre.
Saint Etienne
Premier Martyr
(+ 35)
On ignore si saint
Étienne fut disciple de Jésus-Christ ou s'il fut converti par les
prédications des Apôtres; mais il est certain qu'il se fit
promptement remarquer par ses vertus, et mérita d'être le chef des
sept diacres élus par les Apôtres pour les aider dans les fonctions
secondaires de leur ministère. Le récit de son élection, de sa
prédication et de son martyre lui attribue cinq plénitudes. Il
était plein de foi, parce qu'il croyait fermement tous les mystères
et qu'il avait une grâce spéciale pour les expliquer. Il était
plein de sagesse, et nul ne pouvait résister aux paroles qui
sortaient de sa bouche. Il était plein de grâce, montrant dans tous
ses actes une ferveur toute céleste et un parfait amour de Dieu. Il
était plein de force, comme son martyre en fut la preuve éloquente.
Enfin il était plein du Saint-Esprit, qu'il avait reçu au cénacle
par l'imposition des mains des Apôtres.
Tant de vertus ne
tardèrent pas à produire dans Jérusalem d'abondants fruits de
salut. Étienne, élevé à l'école de Gamaliel, dans toute la
science des Juifs, avait même une autorité spéciale pour convertir
les prêtres et les personnes instruites de sa nation. Ses miracles
ajoutaient encore au prestige de son éloquence et de sa sainteté.
De tels succès excitèrent bientôt la jalousie; on l'accusa de
blasphémer contre Moïse et contre le temple.
Étienne fut traîné
devant le Conseil, répondit victorieusement aux attaques dirigées
contre lui, et prouva que le blasphème était du côté de ses
adversaires et de ses accusateurs. A ce moment le visage du saint
diacre parut éclatant de lumière comme celui d'un ange. Mais il
avait affaire à des obstinés, à des aveugles. Pour toute réponse
à ses paroles et au prodige céleste qui en confirmait la vérité,
ils grinçaient des dents contre lui et se disposaient à la plus
noire vengeance. Afin de rendre leur conduite plus coupable, Dieu fit
un nouveau miracle; le ciel s'entr'ouvrit et le Saint, levant les
yeux en haut, s'écria avec ravissement: "Je vois les cieux
ouverts et le Fils de l'homme debout à la droite de Dieu."
A ces mots ses ennemis ne se contiennent plus; ils poussent des cris
de mort, entraînent le martyr hors de la ville et le lapident comme
un blasphémateur. Étienne, calme et souriant, invoquait Dieu et
disait: "Seigneur, recevez mon esprit!... Seigneur, ne leur
imputez point ce péché."
Saul, le futur saint
Paul, était parmi les bourreaux. "Si Étienne n'avait pas
prié, dit saint Augustin, nous n'aurions pas eu saint Paul."
Abbé L. Jaud, Vie des
Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
Etienne est représenté les yeux levés au ciel..."Je vois les cieux
ouverts et le Fils de l'homme debout à la droite de Dieu."
Derrière lui, le ciel s'ouvre.
Il porte l'étole moderne des Diacres.
Saint Vincent de Paul
confesseur
Il est né Vincent Depaul, le 24 avril 1576 à Pouy, commune « rebaptisée »
depuis 1838 Saint-Vincent-de-Paul, à quelques kilomètres à l'Est
de Dax (Landes).
Il reçoit la tonsure et
les ordres mineurs à Bayonne le 20 décembre 1596 puis fait
ensuite des études à
Toulouse à partir de 1597. (Pour le prix de celles-ci son père dut
vendre une paire de bœufs).
L'évêque de Tarbes
l’ordonne sous-diacre le 19 septembre 1598, puis diacre en octobre
1598 ; L’évêque de Périgueux l’ordonne prêtre le 23
septembre 1600 à Château-l'Evêque.
Il fait alors son premier
voyage à Rome et termine ses études le 12 octobre 1604.
Nommé Curé de Clichy en
1612, il devient précepteur des enfants de Philippe-Emmanuel de
GONDI, gouverneur général des Galères.
Curé de
Châtillon-sur-Chalaronne en 1617, il fonde la Confrérie de la
Charité puis prend la charge de Conseiller et aumônier général
des Galères en 1619.
Il fonde les Lazaristes
en 1625.
Principal du collège des
Bons-Enfants, fondé en l'Université de Paris, il y habite en 1626,
paroisse St-Nicolas-du-Chardonnet.
Le 4 septembre 1626
devant maître Saulhier, à Paris, il fait donation de tous ses biens
à ses frères.
Il assume la charge de
Confesseur et directeur de conscience de Louis XIII, qui meurt dans
ses bras en 1643.
Membre du Conseil de
Conscience en 1653.
Il décède le 27
décembre 1660 à Paris.
Fondateur des Confréries
de la Charité, des Prêtres de la Mission, et des Filles de la
Charité, son action se place dans le contexte de renouveau religieux
et d'effervescence religieuse qui marque le XVIIème siècle.
Il ne revint qu'une fois
dans son village natal, craignant les sollicitations de ses proches,
eu égard à sa haute position.
Béatifié en 1729, il
est canonisé en 1737.
Un des portraits connus de Saint Vincent
Saint Gérard de Sauve-majeure
Confesseur (+
1095)
Gérard, ou Géraud,
Confesseur. Né à Corbie en Picardie, il est cellérier (économe) à
l'abbaye de cette ville.
Atteint de migraines
continuelles, il s'en va de pèlerinage en pèlerinage dans l'espoir
que saint Michel au Monte Gargano ou saint Benoît au Mont-Cassin ou
bien d'autres, l'en délivrent.
Plus tard, guéri, il
continuera ses pérégrinations : en Terre Sainte, à Paris pour
vénérer saint Denis, à Tours pour prier saint Martin. Désormais il est sans cesse sur les
routes avec deux autres religieux.
Ils n'arrêtent jamais
leurs voyages jusqu'au jour où ils croisent à Poitiers le duc
d'Aquitaine qui leur offre une immense forêt entre Dordogne et
Garonne. Ils décident d'arrêter leur vie de pèlerins et
s'établissent en fondant le monastère de la Grande-Sauve (en latin
: Magna Silva - grande forêt) où ils mènent une vie religieuse
exemplaire et paisible. De cette abbaye, naîtra une importante
congrégation bénédictine.
Saint Gérard est ici un vieillard tonsuré qui porte un bâton, celui de la marche ou celui de l'abbé.
Sainte Thérèse d'Avila
Thérèse de Jésus, réformatrice
du Carmel et docteur de l’Église (+ 1582)
Née dans une noble
famille d'Avila en Castille, elle entre à 20 ans au Carmel. Elle se
rend compte que les pratiques religieuses de cet Ordre se sont
dégradées et elle veut le réformer pour le faire revenir à la
Règle primitive, malgré bien des résistances. Elle fonde de
nombreux couvents en Espagne. Elle vit des expériences mystiques
très fortes et rencontre saint Jean de la Croix, lui même mystique. Elle nous a laissé des
écrits de haute spiritualité, en particulier «Le château
intérieur de l'âme» qui est une extraordinaire méthode de prière
et d'oraison qui la range parmi les meilleurs guides de l'oraison
contemplative. Paul VI la proclame Docteur de l'Église en 1970.
Le 2 février
2011, la catéchèse de Benoît XVI a été consacrée à un portrait
de sainte Thérèse de Jésus (1515 - 1582). Teresa de Ahumada, née
à Avila (Espagne), eut une éducation et une vie mondaine avant de
lire les auteurs spirituels franciscains qui lui apprirent la
méditation et la prière. Elle entra à vingt ans au carmel de sa
ville natale, et combattit sa résistance à l'appel de Dieu. "A
trente neuf ans, pendant le Carême 1554, Thérèse atteint le sommet
de cette lutte contre ses propres faiblesses". Puis son
évolution intérieure "la porta vers l'idée de réformer
l'ordre carmélitain. Soutenue par son évêque, elle fonda en 1562 à
Avila le premier carmel réformé", suivi par dix sept nouvelles
fondations. "Sa rencontre avec saint Jean de la Croix, qui avait
établi en 1568 près d'Avila le premier couvent de carmes déchaux,
fut fondamentale. Thérèse d'Avila, qui mourut en 1582, fut
béatifiée par Paul V en 1614 et canonisée en 1622 par Grégoire
XV. Paul VI lui attribua en 1970 le titre de Docteur de l'Église.
Puis Benoît
XVI a rappelé que la sainte espagnole, "sans avoir reçu une
formation académique, sut toujours tirer bénéfice des
enseignements théologiques, littéraires et spirituels de ses
maîtres. Elle écrivit son autobiographie intitulée Le livre des
miséricordes du Seigneur", écrit pour "soumettre son âme
au discernement" de son confesseur saint Jean d'Avila. Elle
écrivit ensuite Le chemin de la perfection à l'attention de ses
religieuses, mais "l'œuvre mystique majeure de sainte Thérèse
fut son Château intérieur de 1577, un écrit de la maturité"
dans lequel elle décrit le cheminement vers la sainteté. Le livre
des fondations sera réservé à l'action réformatrice de son ordre.
Évoquant alors la spiritualité thérésienne, le Saint-Père en a
souligné "les vertus évangéliques qui sont à la base de la
vie chrétienne..., en harmonie avec les personnages bibliques et à
l'écoute de la Parole". Thérèse d'Avila affirmait le
caractère essentiel de la prière, "enseignant aux lecteurs de
ses œuvres à prier avec elle". L'importance de l'humanité du
Christ était un autre sujet de prédilection de la sainte, d'où la
place qu'elle réservait "à la méditation de la Passion et à
l'Eucharistie, présence du Christ dans l'Église, fondement de la
vie du croyant et cœur de la liturgie". Son amour total pour
l'Église, a rappelé Benoît XVI, allait de pair avec son
affirmation de "la perfection comme aspiration et finalité de
toute vie chrétienne... Sainte Thérèse d'Avila est un maître de
vie chrétienne pour les fidèles de tout temps. Dans une société
souvent pauvre de spiritualité, elle nous apprend à être des
témoins constants de Dieu, de sa présence et de son action. Son
exemple de contemplative active doit nous pousser à consacrer chaque
jour du temps pour la prière. Il ne s'agit pas de temps perdu mais
un moment d'ouverture sur le chemin qui conduit à la vie, un moment
pour apprendre de Dieu ce qu'est un amour ardent pour lui et son
Église, ce qu'est la charité réelle à offrir à nos frères".
(VIS 20110202
530)
Mémoire de
sainte Thérèse de Jésus, vierge et docteur de l’Église. Entrée
à Avila dans l’Ordre du Carmel et devenue mère et maîtresse
d’une observance plus stricte, elle disposa dans son cœur un
itinéraire spirituel sous la forme d’une montée par degrés de
l’âme vers Dieu; pour la réforme de son Ordre, elle dut supporter
beaucoup de souffrances, qu’elle surpassa par une énergie sans
faille; elle composa aussi des livres qui rapportent sa doctrine très
élevée et son expérience, et mourut à Alba de Tormes en 1582.
La flèche dorée rappelle l'épisode d'extase bien connu: "En cet état, il a plu au Seigneur de m’accorder plusieurs fois la vision
que voici. j’apercevais un ange auprès de moi, du côté gauche sous une
forme corporelle […] ; il n’était pas grand, mais petit et fort beau ;
son visage enflammé semblait indiqué qu’il appartenait à la plus haute
hiérarchie, celle des esprits tout embrasés d’amour […]. Je voyais entre
les mains de l’ange un long dard qui était d’or, et dont la pointe de
fer portait à son extrémité un peu de feu. Parfois, il me semblait qu’il
me passait ce dard au travers du cœur, et l’enfonçait jusqu’aux
entrailles. Quand il le retirait, on eût dit que le fer les emportait
après lui, et je restais tout embrasée du plus ardent amour de Dieu."
Saint Amand
Pasteur
Il
serait né après le milieu du IVe siècle, dans la ville même de
Bordeaux ou dans le diocèse.
Dès
son enfance, il fut élevé dans l'étude des Lettres sacrées, où
il puisa une doctrine toute sainte. Jamais il ne fut souillé par le
commerce du monde, ni par les péchés de la chair. Cette pureté de
vie le rendit si agréable à Dieu, que saint Paulin de Nole le
charge de dire au Seigneur, en sa faveur, comme autrefois Moïse pour
le peuple d'Israël : "Ou pardonnez-lui, ou effacez-moi de
votre livre".
Il
fut un des principaux instruments dont Dieu se servit pour opérer la
conversion du même saint Paulin, et la manière dont celui-ci en
parle fait juger que ce fut saint Amand qui le catéchisa et le
présenta sur les fonts sacrés du Baptême. Après que saint Paulin
eut renoncé au monde et quitté les Gaules, saint Amand et lui
lièrent ensemble un commerce réglé de lettres.
Saint
Delphin étant mort, le prêtre Amand, qu'il avait chargé, de son
vivant, du ministère de la Parole, fut élu, à sa place, évêque
de Bordeaux.
Lorsque
l'âge et les fatigues l'eurent mis dans l'impuissance de prendre
pour son troupeau les mêmes soins qu'auparavant, il fut si chagrin
de voir que les mœurs et la religion de ses diocésains en
souffraient, qu'il se mit à prier Dieu d'envoyer un évêque dont la
vigueur et l'application pussent remédier au mal qu'il ne pouvait
guérir pour sa part. Dieu envoya saint Séverin; Amand, instruit de
son arrivée, s'avança à sa rencontre, l'introduisit dans la ville
et l'intronisa à sa place sur le siège épiscopal. Amand, heureux
de voir ses vœux exaucés et les mœurs s'améliorer, resta avec
saint Séverin, auquel il survécut quelques années.
Le
martyrologe romain marque au 18 juin la fête de saint Amand, dont
les reliques furent déposées dans l'église de Saint-Seurin de
Bordeaux. On ignore l'année de sa mort; mais, comme il était à peu
près du même âge que saint Paulin de Nole, on peut aussi placer sa
mort à peu près vers le même temps que celle de cet illustre
évêque, c'est à dire vers 431.
Saint Amand est représenté avec tous les attributs de l’évêque.
Saint François
Vie
de St François d'Assise
Né à Assise (en Italie)
en 1181, d'où l'appellation "François d'Assise", François
est issu d'une famille riche. Il vit comme tous les jeunes de son âge
et de son époque diverses expériences : les fêtes, les escapades
et même la guerre durant laquelle il est fait prisonnier et souffre
de maladie. Durant sa convalescence, il ressent une insatisfaction
profonde face à la vie. Il cherche, il regarde autour de lui mais il
reste sans réponse...
Un jour en écoutant un
passage de l'Évangile, il lui vient une réponse à ce qu'il cherche
: passer sa vie à aimer toute la création. Il transforme alors sa
vie, il se fait pauvre, se soucie d'annoncer les messages de joie,
d'espoir et d'amour contenus dans la Bible, et de porter la paix aux
gens et à toute la Création. Il s'habille d'un vêtement gris et se
ceint la taille d'un cordon. Il porte ainsi le vêtement du pauvre de
son époque.
Toute sa vie, il fait la
promotion de la solidarité aux pauvres, aux démunis, aux
marginalisés. Il dénonce les injustices et s'oppose à toute
appropriation. C'est dans la prière qu'il trouve toute sa force pour
aimer et pour aider les autres. Un jour, il réalise que toute la
Création forme une grande famille, une sorte de fraternité
universelle. Il invite tous les humains à l'amour mutuel et au
respect de notre mère la Terre, notre soeur la Lune, notre frère le
Soleil...
Un jour en écoutant un
passage de l'Évangile, il lui vient une réponse à ce qu'il cherche
: passer sa vie à aimer toute la création. Il transforme alors sa
vie, il se fait pauvre, se soucie d'annoncer les messages de joie,
d'espoir et d'amour contenus dans la Bible, et de porter la paix aux
gens et à toute la Création. Il s'habille d'un vêtement gris et se
ceint la taille d'un cordon. Il porte ainsi le vêtement du pauvre de
son époque.
Au terme de sa vie, il
rédige ce qu'on appelle le "Cantique du frère Soleil" qui
est l'aboutissement de ses enseignements sur le respect et l'amour
que tous les humains doivent porter envers toutes les créatures de
Dieu. Il rejoint ainsi les préoccupations de ceux et celles qui se
soucient de la défense de la nature, des animaux et de
l'environnement. C'est d'ailleurs pourquoi, en 1979, il est proclamé
"patron des écologistes".
Après sa mort, l'Église
le reconnaît comme "saint", c'est-à-dire comme un homme
dont les vertus peuvent être un exemple pour tous : aimable,
pacifique, pieux, humble, fraternel, juste. Depuis le 13ème siècle,
des milliers d'hommes et de femmes (la famille franciscaine) suivent
ses traces en se laissant inspirer par son style de vie. C'est donc
dire que même huit siècles plus tard, François d'Assise a encore
quelque chose à dire à nos sociétés à travers des hommes, des
femmes, à travers nous, à travers toi.
Saint François bénéficie d'une richesse iconographique considérable.
Il présente ici les paumes de ses mains marquées des stigmates.
Sainte Cécile
Vierge
et Martyre
(+
230)
C'est sous l'empereur
Alexandre Sévère que souffrit cette jeune Sainte, l'une des fleurs
les plus suaves de la virginité chrétienne et du martyre. Fille
d'un illustre patricien, seule chrétienne de sa famille, bien
qu'elle eût consacré sa virginité à Jésus-Christ, elle dut se
résigner à sortir de la maison paternelle, où elle vivait dans la
prière, la lecture des Livres saints et le chant des cantiques, pour
épouser le jeune Valérien, noble et bon, mais païen.
Le soir des noces, quand
les époux se trouvèrent seuls, Cécile s'adressa doucement à
Valérien:
"Ami très cher,
lui dit-elle, j'ai un secret à te confier: mais peux-tu me promettre
de le garder?" Ayant reçu le serment du jeune homme, elle
reprit:
"Écoute. Un Ange
de Dieu veille sur moi, car j'appartiens à Dieu. S'il voit que tu
m'aimes d'un mauvais amour, il me défendra, et tu mourras; mais si
tu respectes ma virginité, alors il t'aimera comme il m'aime, et sa
grâce s'étendra aussi sur toi." Troublé, Valérien
répondit:
"Cécile, pour
que je puisse croire à ta parole, fais-moi voir cet Ange.
— Si tu crois au
vrai Dieu et si tu reçois le Baptême des chrétiens, tu pourras
voir l'Ange qui veille sur moi."
Valérien accepta la
condition, se rendit près de l'évêque Urbain, à trois milles de
Rome, fut instruit, reçut le Baptême et revint près de Cécile.
Près d'elle, il aperçut un Ange au visage lumineux, aux ailes
éclatantes, qui tenait dans ses mains deux couronnes de roses et de
lis, et qui posa l'une de ces couronnes sur la tête de Cécile,
l'autre sur la tête de Valérien, et leur dit:
"Je vous apporte
ces fleurs des jardins du Ciel." Valérien avait un frère
nommé Tiburce; au récit de ces merveilles, il abjura les idoles et
se fit chrétien.
Les deux frères furent
bientôt dénoncés, demeurèrent invincibles dans la confession et
leur foi et eurent la tête tranchée. Quant à Cécile, elle
comparut elle-même devant le tribunal du préfet de Rome:
"Quel est ton nom
et quelle est ta condition? lui dit-il.
— Devant les hommes,
je m'appelle Cécile; mais chrétienne est mon plus beau nom.
— Sacrifie aux dieux!
— Tes dieux ne sont
que des pierres, de l'airain ou du plomb."
Le préfet la fit
reconduire chez elle et ordonna de la laisser mourir dans la salle de
bains embrasée de vapeurs; Dieu renouvela pour elle le miracle des
Hébreux dans la fournaise. Le bourreau vint pour lui trancher la
tête; mais il le fit si maladroitement, qu'elle ne mourut que trois
jours après. Sainte Cécile est la patronne des musiciens.
Abbé
L. Jaud, Vie des Saints pour tous les
jours de l'année, Tours, Mame,
1950.
Sainte Cécile avec un instrument de musique et la palme du martyr.
Son cou s’interrompt dans l'ombre...
Sainte Jeanne de Lestonnac
éducatrice, fondatrice
(1556-1640)
Jeanne de Lestonnac, une
femme du 17ème siècle qui a vécu plusieurs vocations : épouse,
mère, éducatrice, veuve, contemplative, fondatrice d'une
congrégation de religieuses apostoliques de spiritualité
ignatienne. Très jeune, l'Esprit l'a poussée intérieurement : «
Ne laisse pas éteindre la flamme que j'ai allumée dans ton cœur.
»
Une vie bien remplie
Sainte Jeanne de
Lestonnac, nièce de Montaigne, naît à Bordeaux en 1556, année de
la mort d’Ignace de Loyola, à l'époque où sévit en France un
conflit religieux aigu opposant partisans de la Réforme Protestante
et défenseurs de la tradition catholique. Sa mère, Jeanne Eyquem de
Montaigne, est une fervente calviniste et son père Richard de
Lestonnac reste très attaché à sa foi catholique. Toute la vie de
Jeanne en sera marquée.
Après une existence d'épouse (mariée en 1572 au Baron de Montferrand-Landiras), de mère de famille, de veuve à laquelle vient s'ajouter une expérience de vie contemplative de quelques mois, elle fonde en 1607, à 51 ans, un nouvel Ordre religieux : la Compagnie de Marie Notre-Dame dont la tâche essentielle sera l’éducation des filles. Elle ouvre à Bordeaux la première école de filles dont le projet éducatif est une riche synthèse des influences reçues : Montaigne, les calvinistes, les jésuites.
A la mort de Jeanne de
Lestonnac en 1640, à 84 ans, 30 maisons existent en France.
Une expérience
spirituelle forte : de Dieu seul à « chercher et trouver
Dieu en toutes choses »
Après avoir éduqué ses
cinq enfants, Jeanne songe à réaliser un désir déjà entrevu dans
sa jeunesse : se donner entièrement à Dieu dans la Vie Religieuse.
Elle va choisir la communauté la plus austère : celle des
Feuillantines (branche Cistercienne disparue). Sa santé n’y
résiste pas, elle doit renoncer à cette forme de vie. C’est
l’échec, la désolation, l’obscurité... Jeanne est au bord du
désespoir. Nuit de prière. La lumière peu à peu se fait.
Jeanne découvre que pour
elle suivre Jésus et se consacrer à lui passe par le service du
frère « tendre la main »...
Jeanne de Lestonnac
consciente du rôle de la femme dans la société s’engage alors,
avec quatre compagnes, dans une nouvelle forme de vie religieuse qui
lie action et contemplation, comme Marie Notre-Dame, pour l’éducation
de la jeunesse. Marie sera le modèle et la protectrice de l'œuvre.
La Compagnie de Marie Notre-Dame a parcouru, depuis lors quatre
siècles d'expansion missionnaire.
Sœur Marie-Céline de la Présentation
Soeur Marie-Céline de la
Présentation (Jeanne Germaine Castang) est née le 23 mai 1878
à Nojals, près de
Beaumont en Périgord. Son père
est issu d'une lignée de
propriétaires terriens et sa mère d'une famille de notaires.
Cinquième de la famille,
Germaine est très jolie, mutine, sensible et fort débrouillarde,
ayant son caractère bien à elle. Très vite on la surnomme "
La'petite Maine". En 1882, Germaine a quatre ans. Avec quelques
autres enfants du village, elle s'aventure dans l'eau froide du petit
ruisseau proche de l'école. Après trois jours, sa jambe gauche se
paralyse, et peu à peu le pied
se retourne complètement,
très certainement sous l'effet d'une poliomyélite. Elle ne peut
plus marcher que difficilement sur la cheville. Cette épreuve
n'entame pas la foi et la piété de l'enfant. Les parents Castang
élèvent leurs enfants dans l'amour de Dieu et du prochain. Les
sœurs de Saint-Joseph complètent cette éducation. Germaine malgré
son jeune âge, se fait déjà remarquer pour sa dévotion à
l'Eucharistie.
Son père avait ouvert
une épicerie-café dans le bourg de Nojals. L'affaire n'ayant pas
marché, il est ruiné, il doit quitter sa maison avec sa femme et
ses enfants. Ils s'installent alors au lieu-dit Salabert dans un abri
délabré et insalubre où il allait ruiner sa santé et celle de sa
famille. Leur misère est telle que Germaine doit parcourir le pays,
allant d'une ferme à l'autre pour mendier de la nourriture, malgré
la plaie béante et purulente qui affecte sa jambe.
Ne pouvant assurer la
survie de sa famille, le père de Germaine se rend à Bordeaux pour
chercher du travail. II revient un jour tout joyeux de Bordeaux où
il a trouvé un emploi, non pas brillant, mais suffisant pour faire
vivre sa famille. Il a loué une petite maison au 37 rue de Puységur.
La famille quitte enfin cet enfer de Salabert pour habiter la ville
vers le printemps 1890. Sur les 1 I enfants du couple, 3 étaient
morts à Nojals et 2 autres mourront à Bordeaux de tuberculose et de
malnutrition. En 1892, le père trouve du travail comme gardien d'un
château à La Réole. Toute la famille se rend à ce château, sauf
Germaine qui reste à Bordeaux, où elle a été hébergée par
charité dans une pension appelée "Nazareth" tenue par les
sœurs de MarieJoseph. C'est à Bordeaux qu'elle fut opérée du
pied à l'hôpital des enfants.
Depuis sa jeune enfance,
Germaine désire devenir religieuse. Son premier souhait est d'entrer
chez les Clarisses. Sa demande a été refusée à cause de son
handicap. Après la mort de sa mère, elle veut rejoindre sa sœur
Lucie dans la Congrégation de Saint-Joseph à Aubenas. Pour le même
motif, elle ne peut y entrer. De retour
Au cours d'une promenade
en compagnie d'une amie, cette dernière lui propose de rendre visite
à une Clarisse de sa connaissance. Elle reprend espoir de devenir
religieuse, la Mère Supérieure et les religieuses ont discerné
chez cette jeune fille, au-delà de son handicap, une âme
d'exception.
Elle est admise dans la
communauté de l'Ave Maria le 12 juin 1896. Son père,
réticent à la perdre ainsi, finit par accepter, sous la condition
qu'elle se fasse photographier. Elle prend l'habit le 21 novembre
sous le nom de sœur Marie-Céline de la Présentation. Malgré la
tuberculose qui la mine, elle supporte la dure vie des moniales
contemplatives dans un amour toujours croissant de Dieu, de ses
sœurs, et de l'Eglise. Elle accueille avec humilité et discrétion
les manifestations surnaturelles qui lui sont accordées de l'Amour
de Dieu. Lorsque la Mère Abbesse prend conscience de la gravité de
son état de santé, elle fait venir le médecin, mais il est trop
tard. Elle meurt le 30 mai 1897, à l'âge de 19 ans.
Dès sa mort, elle se
manifeste à de nombreuses personnes par des parfums. On la nomme "la
Sainte aux parfums". La réputation de- sa sainteté se répand
dans le monde entier. Elle a été déclarée Vénérable le 22
janvier 1957.
Elle a été béatifiée
le 16 septembre 2007 à la cathédrale
de Bordeaux.
Elle n'est pas encore déclarée sainte par l'Eglise : c'est la seule figure qui n'a pas d'or en fond.
sainte Marie Madeleine Postel
Fondatrice des Soeurs des Ecoles
chrétiennes (+ 1846)
Elle naquit en 1756 à
Barfleur en Normandie. Après ses études chez les bénédictines de
Valognes, elle ouvre une école en 1774. Les élèves affluent dans
son pensionnat. Pendant la Révolution, elle aide les prêtres et
organise des messes clandestinement. Elle-même se voit autorisée à
distribuer la communion aux malades. Fondatrice en 1807, de la
Congrégation des Sœurs des Écoles chrétiennes, elle ouvrit un
pensionnat à Cherbourg pour l'éducation des jeunes filles. Celui-ci
devint le premier de nombreux autres qui furent à l'origine de
générations de jeunes filles chrétiennes convaincues et
militantes.
Fille
de cordier du village de la Bretonne, à Barfleur, Julie Postel
naquit en 1756. Elle résolut très jeune de se consacrer à Dieu.
Après des années de pension chez les Bénédictines de Valognes,
elle fonda une école de filles à Barfleur, et quand survint la
Révolution, soutint les prêtres réfractaires, fit le catéchisme,
distribua clandestinement la Communion. Elle devint institutrice à
Cherbourg. Mais son désir de devenir religieuse restait intact. Avec
trois jeunes filles, elle obtint l'autorisation de fonder une petite
congrégation de religieuses, ayant vocation à enseigner: le 8
septembre 1807, jour de la fête de Notre Dame de la Miséricorde,
qui donna son nom à la nouvelle congrégation, Mère Marie-Madeleine
et ses trois premières filles prononcèrent leurs vœux perpétuels
dans la chapelle de l'hospice de Cherbourg.
De
là, les sœurs allèrent d'étape en étape par Octeville l'Avenel,
Tamerville, Valognes, Tamerville de nouveau. Le périple se termina
dans les ruines de l'ancienne abbaye bénédictine de
Saint-Sauveur-le-Vicomte, qu'elle acheta en 1832. L'Institut des
Sœurs de la Miséricorde prit vite son essor et se développa dans
l'Ouest de la France tout d'abord, puis en Allemagne et aux Pays-Bas.
La Mère Marie-Madeleine veillait à la formation de ses sœurs et à
l'extension de sa congrégation, insistant sur "l'obéissance
jusqu'à la mort", la charité et la vie de prière. Bien avant
sa mort, en 1846, elle était considérée comme une sainte. Elle fut
canonisée en 1925.
À
Saint-Sauveur-le-Vicomte en Normandie, l’an 1846, sainte
Marie-Madeleine Postel, vierge. Sous la Révolution française, alors
que les prêtres étaient exilés ou pourchassés, elle apporta toute
son aide aux malades et aux fidèles et, quand la paix fut rendue à
l’Église, elle fonda et dirigea, dans une pauvreté extrême, le
Congrégation des Filles de la Miséricorde, pour l’éducation
chrétienne des jeunes filles pauvres.
Le portrait de Marie-Madeleine Postel
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