La maladie et la
souffrance ont toujours été parmi les problèmes les plus graves qui éprouvent
la vie humaine. Dans la maladie, l’homme fait l’expérience de son impuissance,
de ses limites et de sa finitude. En effet, toute maladie peut nous faire
entrevoir la mort.
La compassion du
Christ envers les malades et ses nombreuses guérisons d’infirmes de toute sorte
(Mt 4, 24) sont un signe éclatant de ce que "Dieu a visité son
peuple". (Lc 7, 16) Sa compassion envers tous ceux qui souffrent va si
loin qu’Il s’identifie à eux : "J’ai été malade et vous m’avez
visité" (Mt 25, 36). Son Amour de prédilection pour les infirmes n’a cessé
d’éveiller l’attention toute particulière, des chrétiens envers tous ceux qui
souffrent dans leur corps et dans leur âme.
Dans la tradition
liturgique, l’onction des malades a été conférée de plus en plus exclusivement
à ceux qui étaient sur le point de mourir. Elle avait reçu le nom
d’"Extrême-Onction ". Depuis, la Constitution apostolique
"Sacram unctionem Infirmorum" (1972), à la suite de Vatican II (SC
73) a établi ce qui suit :
«Le sacrement de l’onction des malades est
conféré aux personnes dangereusement malades, en les oignant sur le front et
sur les mains avec de l’huile dûment bénite en disant une seule fois :
"Par cette onction sainte, que le Seigneur, en sa grande bonté vous
réconforte par la grâce de l’Esprit-Saint. Ainsi, vous ayant libéré de tous
péchés, qu’Il vous sauve et vous relève ».
La grâce première
de ce sacrement est une grâce de réconfort, de paix et de courage pour vaincre
les difficultés propres à l’état de maladie grave, ou à la fragilité de la
vieillesse. Cette grâce est un don du Saint-Esprit qui renouvelle la confiance
et la foi en Dieu et fortifie contre les tentations du malin, tentation de
découragement et d’angoisse de la mort (He 2,15).
En second lieu, le
malade reçoit la grâce du pardon, comme l’explicite la formule de la prière « ainsi vous ayant libéré, de tous
péché, qu’il vous sauve et vous relève »
Par la grâce de ce sacrement, le malade
reçoit la force et le don de s’unir plus intimement à la Passion du Christ. Les
malades qui reçoivent ce sacrement, "en s’associant librement à la Passion
et à la mort du Christ", apportent "leur part pour le bien du peuple
de Dieu". En célébrant ce sacrement, l’Eglise, dans la communion des
saints, intercède pour le bien du malade. Et le malade, à son tour, par la
grâce de ce sacrement, contribue à la sanctification de l’Eglise et au bien de
tous les hommes pour lesquels l’Eglise souffre et s’offre, par le Christ, à
Dieu le Père.