Les annonces de la semaine

 Prière et Sacrements

Prions pour nos frères et sœurs

Pour les baptisés : Tia DECLOSMESNIL, Liyah GARCIO CHAIGNEAUD, Milan GARCIO

Les défunts de la semaine : André RAUZY, dont les obsèques ont été célébrées cette semaine à Nay, Patricia LADEVEZE.

 

Les équipes du Rosaire de Gradignan et Talence se réuniront pour un repas partagé au Fronton le mercredi 14 juin à partir de 12h. Le repas sera suivi de la prière mensuelle avec le feuillet à 14h30.
 

Rencontre de tous les membres des équipes liturgiques avec l’EAP le jeudi 15 juin à 18h30 salle St Jean.

 

Répétition des chants et des musiques de la messe du 25 juin : samedi 17 juin à partir de 10h salle St Jean, St Jacques et église.

Tous ceux qui veulent apprendre sont les bienvenus, chanteurs et musiciens.

 

PROFESSION DE FOI DES 5° : dimanche 11 juin à 10h30.
20 jeunes feront leur profession de foi ce dimanche. Cela fera beaucoup de monde rassemblé pour cette messe. Réjouissons-nous !
Nous craignons qu’il n’y ait pas assez de place dans l’église pour les familles des jeunes et les paroissiens. Aussi nous proposons aux paroissiens de venir plutôt à une première messe exceptionnelle qui sera célébrée à 9h.
 
Lecture de la Bible
Atelier conter la Bible : jeudi 15 juin à 14h30 salle St Jean.
 
Lecture en groupe de la Bible : « Cantique des cantiques » proposition de lecture par le CADIR AQUITAINE du samedi 1er juillet au mardi 5, La Solitude Martillac.
Tracts au fond de l’église.

Pastorale des Jeunes
Rencontre des lycéens : vendredi 9 juin à 19h à l’église puis au Fronton.
 
GRAND DIMANCHE : dimanche 25 juin. La messe de 10h30 sera célébrée au Fronton. Début de la journée à 9h30.
Elle sera suivie d’un apéritif et d’un pique-nique. Pas de messe à l’église.
Samedi 24 juin : messe à 18h à l’église comme tous les samedis.
 
Vie fraternelle

Ménage de l’église : lundi 12 juin de 14h à 18h.

 

FÊTE DE LA MUSIQUE : mardi 20 juin, à partir de 17h, 6 concerts d’une demi-heure vont se succéder dans l’église.

Pour assurer la sécurité pendant ces concerts, nous avons besoin de l’aide de paroissiens, qui par leur simple présence pourront soutenir l’équipe habituelle des concerts. Si vous êtes disponible, merci de vous signaler au presbytère.

 

Vie diocésaine
Braderie à la bibliothèque diocésaine : 8 – 10 juin 2023 :

Maison Saint Louis Beaulieu 145 Rue de Saint- Genès, Bordeaux. Un grand choix de livres d'art, d'histoires, de littérature à bon prix !

Détail des heures : le 8 juin de 9h00 à 11h30 et de 14h à 17h00 - le 9 juin 9h00 à 11h30 et de 14h à 17h00 -le 10 juin de 9h00 à 12h00

 

ORDINATIONS : Cette année, Mgr Jean-Paul James ordonnera 3 diacres le dimanche 25 juin à 16h en la Cathédrale Saint-André.

Seront ordonnés : Thierry BERENGUER : diacre permanent, Paul AURIAT et Joseph LEGROS : diacres en vue du ministère presbytéral

La célébration sera retransmise en direct sur la chaîne YouTube du diocèse Église catholique en Gironde.

Profession de foi et eucharistie

 Ce week-end, 10 et 11 juin 2023, nous fêtons l’Eucharistie, Corps et Sang de Jésus-Christ, autrefois la ‘Fête Dieu’.  Mais ce dimanche nous aurons la grande joie d’accueillir 19 jeunes de l’aumônerie des collèges qui feront leur ‘profession de foi’ ; l'un d'entre eux accueillera l’Eucharistie pour la première fois. Quelle bonne nouvelle pour notre communauté !
Cette deuxième solennité après la Pentecôte, s’inscrit dans le temps ordinaire pour nous signifier la force de l’Esprit Saint à l’œuvre dans l’ordinaire des jours, dans le cœur de chacun et plus particulièrement pour ces jeunes qui cherchent avec courage à vivre de l‘Évangile, à la suite Jésus, le Christ.
  
La profession de foi, depuis le Concile Vatican II, est l’étape marquante proposée aux jeunes adolescents, en chemin vers le sacrement de la Confirmation. Ce sacrement viendra clore l’Initiation chrétienne [Baptême-Eucharistie-Confirmation] par l’accueil des dons de l’Esprit Saint et l’engagement à témoigner du Christ.
  
La profession de foi a été ‘inventé’ par Saint Vincent de Paul au 17° siècle. Vincent de Paul observe que les jeunes vers 14-15 ans, partis en apprentissage loin de leur village, ne pratiquent plus. Alors, il leur propose qu’avant de quitter leur famille et leur village, lors de la fête de Pâques, de professer de manière solennelle leur appartenance au Christ et à l’Église, en leur faisant promettre de continuer à prier et d’aller à la messe là où ils seront employés.  Á l’époque, la confirmation se faisait lors de la visite de l’évêque pour tous les enfants baptisés ayant communié une fois, vers l’âge de sept ans. Cette célébration de la profession de foi, judicieusement placée en début de vie de jeunes adultes, a continué jusqu’à aujourd’hui : nouvelle étape de la vie. 

Ce weekend, accompagnons par nos prières et nos encouragements, ces jeunes qui s’unissent au Christ par l’Eucharistie et leur profession de foi.
Vincent GARROS

Les confirmations des adultes. Des photos


Photos du diocèse de Bordeaux

Plus de Photos sur le site du diocèse : ICI

Journée de récollection de Confirmation

Samedi 13 mai, les nouveaux baptisés d'avril ainsi que les plus anciens non con-firmés, ont été accueillis par Monseigneur JAMES à la Maison Saint Louis Beau-lieu pour une journée de récollection, en vue de la Confirmation qui aura lieu ce dimanche 28 mai à la cathédrale Saint André.
    
Au total environ 200 adultes étaient présents.
La journée a commencé à 9h30 pour les plus anciens, café et petits biscuits. Puis Monseigneur JAMES a pris la parole dans la salle de réunion.
L'axe de réflexion tournait autour du MERCI et du PARDON inspiré de l'Évangile de Luc, chapitre 15, et d'un magnifique tableau de Rembrandt « le retour du fils prodigue ».
« Quoiqu'il arrive il faut que tu saches que je t'aime
Tu es mon enfant bien-aimé, en toi j'ai mis tout mon amour »

Par petits groupes des échanges riches et fraternels ont pris place autour des questions :
–    Comment suis-je arrivé à demander la Confirmation ?
–    Qui aimerais-je remercier ?
–    Á qui voudrais-je demander pardon ou qui aimerais-je pardonner ?

Le Sacrement de Réconciliation a été proposé grâce à la présence de 10 prêtres. Ceux qui ne se sentaient pas prêts pouvaient, tout aussi bien, rédiger une lettre à l'Esprit Saint, pour demander Pardon, Pardonner ou Remercier.
Les lettres se sont ensuite embrasées au centre du cloître, dans le chant « Viens Esprit de Sainteté » ; puis a suivi l'Angelus.

Après un repas « tiré du sac » dans le cloître ensoleillé, et l'accueil des nouveaux baptisés, la réflexion a été lancée sur une troisième expression S'IL TE PLAIT.

Le texte qui a servi de support était le chapitre 2 du livre des Actes des Apôtres, agrémenté de l'Icône que Monseigneur James a reçue quand il a été ordonné.

A nouveau, par petit groupe, nous avons échangé autour des Dons et des Fruits de l'Esprit Saint ; chacun a choisi un mot, une grâce qu'il voudrait obtenir.
Rassemblés dans la chapelle, en suivant Monseigneur JAMES qui tenait dans ses mains l'Icône, nous avons pu dire à tour de rôle, devant l'assemblée, notre mot.
    Ça a été un grand moment d'écoute, de respect, de fraternité, de communion. On était tous là, bien présents, on était nombreux et on avait une foi immense que rien ne pouvait arrêter. On était prêt pour aller la partager, car « la foi chrétienne ne se vit jamais seul ». Pour reprendre l'expression de Monseigneur JAMES : « Regardez, c'est très beau ! »

Cécile NAUDON - Néophyte
Je profite de ce message pour remercier toute la paroisse qui m'a chaleureusement accompagnée tout au long de mon chemin vers Dieu. Amen.

Recevez l'Esprit / Jn 20 19-23 / Une homélie de Pentecôte

Vous vous souvenez ? aux premiers jours de la genèse, Dieu modèle l’homme avec de la boue et puis il souffle dans ses narines et il devient un être vivant. Aujourd’hui dans l’Evangile, Dieu souffle à nouveau : Jésus ressuscité souffle sur les disciples. Comme aux jours des commencements, Dieu peaufine sa création.
Dans les Actes des apôtres, ça ne souffle pas : l’Esprit remplit la maison d’un bruit qui ressemble à celui d’un violent coup de vent. Mais c’est seulement un bruit… Et des langues semblables à du feu rejoignent les habitants de la maison.

N’allons pas par quatre chemins : les disciples, c’est nous.
Si nous sommes ici, c’est que nous voulons suivre le Christ, c’est qu’il nous a appelés à être ses disciples et que nous avons répondu à son appel.
Donc, tout ce qui concerne les disciples nous concerne directement. L’événement de la pentecôte n’est pas un beau récit du temps jadis, c’est l’événement d’aujourd’hui qui concerne chacun de nous.

Il va donc falloir se poser la question de ce que nous pouvons bien faire de cette histoire de souffle et de langues de feu. Et il va falloir prendre au sérieux cette parole qui nous embarrasse tant et qui pourtant semble être la conséquence directe de la venue de l’Esprit : « Recevez l’Esprit saint, A qui vous remettrez ses péchés ils seront remis, à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. »

Nous pourrions régler la question en disant que Jésus instaure ici le sacrement de réconciliation… ce serait donc une histoire qui ne concernerait que les prêtres. Jésus leur donnerait ici le pouvoir de pardonner (ou pas) les péchés. Si c’était ça, ce serait très étrange.
D’abord parce qu’en disant « disciple » on ne dit pas forcément « prêtre », ensuite parce que le sacrement de réconciliation est une invention tardive dans l’histoire de l’Église, et qu’il n’a pas toujours été l’affaire des seuls prêtres.

Et si Jésus, en soufflant sur les disciples ouvrait une autre piste ? Si Jésus, en soufflant sur nous, en nous faisant le don de l’Esprit saint, nous investissait d’un pouvoir de Parole ?
Désormais, avec en nous l’Esprit, avec dans nos bouches, le souffle de sa bouche, nous pouvons, tous, délier les hommes et les femmes de ce qui les entraîne vers la mort. Il ne s’agit pas de pardonner les péchés, nous avons pour ça un sacrement et des prêtres, il s’agit de remettre comme on remet une dette, il s’agit de libérer, de desserrer des liens.

Nous avons tous autour de nous des gens qui souffrent de se croire condamnés à la tristesse, à la culpabilité. Ceux qui se sentent indignes de tout, ceux qui se sentent inutiles, ratés, englués dans de vieilles histoires, de vieilles divisions… Peu à peu, ces gens s’enfoncent en silence dans le très-bas.
Vous qui êtes disciples, recevez l’Esprit saint et remettez, déliez, libérez les essoufflés, ceux qui perdent peu à peu le souffle de vie.

Comment pourrions-nous faire ? Il nous faudrait une capacité nouvelle à parler, il faudrait que nous puissions parler une langue nouvelle.
Et bien l’Esprit saint nous équipe de langues de feu !
Nous avions des langues de terre et de boue, nous avons désormais des langues de feu. Notre parole, dans l’Esprit, devient une parole brûlante, une parole ardente. Nous remettrons la dette de nos frères si nous laissons parler en nous cette langue de feu que nous avons tous reçue. Et à chaque fois que cette langue de feu parlera dans nos paroles, elle proclamera les merveilles de Dieu.

Il ne s’agit pas de faire des discours, il ne s’agit pas de devenir des orateurs, il s’agit même probablement d’abord de savoir se taire pour qu’un autre parle. A cette personne qui descend dans la tristesse, dire « la paix soit avec toi ». Le dire autrement bien sûr, avec d’autres mots peut-être, le dire bien souvent sans s’en apercevoir. Parler une langue inconnue de nous mais qu’elle reconnaîtra. La remettre de plein pied dans les merveilles de Dieu.

Nous qui ne sommes que des petits bonshommes pétris de poussière et de boue, nous avons en nos bouches des langues de feu.
Des langues pour redire que le péché a perdu le combat, que la vie a vaincu la mort et que le Christ est ressuscité.

╬ Amen Alléluia
Sylvain diacre
La prière universelle de la messe de Pentecôte :

    Viens Esprit Saint,

éclaire ton Église, qu’elle rayonne des merveilles de Dieu.

    Viens Esprit Saint,

viens embraser le cœur des nouveaux confirmés

    Viens Esprit Saint,

suscite en abondance des artisans de réconciliation et de paix.

    Viens Esprit Saint,

donne ta force à ceux qui sont dans l’épreuve

    Viens Esprit Saint,

réchauffe le cœur de tes fidèles rassemblés.

Les jeunes paroissiens en pèlerinage

Samedi 13 et dimanche 14 mai, les collégiens de 4e et 3e ont participé à un
rassemblement diocésain à Rocamadour. Ils nous partagent quelques mots de ce weekend très riche en rencontres et expériences de foi :
 
    J’ai découvert le site historique de Rocamadour, son rocher impressionnant et des anecdotes sur les miracles faits par la Vierge Noire patronne des marins.
    J’ai vraiment aimé le chemin de croix pour remonter au camp après la veillée. Tout le monde avait un flambeau et ça faisait une belle procession unie dans le chant et la prière.
    Pendant l’adoration du Saint Sacrement j’ai peu à peu oublié ma douleur d’être agenouillé en me concentrant sur les chants et la prière.
    J’ai fait plein de rencontres et me suis fait de nouveaux amis.
    J’ai monté les marches du grand escalier à genou pour me retrouver dans la peau des pèlerins. J’avoue que je suis passée par plein de sentiments mais ma motivation a tenu bon, porté par les encouragements des gens et j’étais assez fière.
    J’ai découvert que Marie est partout et qu’elle aime tout le monde. J’ai réalisé la place importante que peut prendre Marie dans ma vie de chrétien.

Arthur, Baptiste, Jean-Baptiste, Léonore, Lilian, Morgane, Raphaël, Simon.
🔴

Lors des vacances de Pâques, une vingtaine de lycéens de l’aumônerie des Graves se sont retrouvés avec les jeunes du diocèse à Taizé pendant une semaine. Presque tous ceux qui participé l’année dernière sont revenus. Il y avait aussi beaucoup de nouveaux. Voici quelques retours qu’ils nous ont faits :
 
    Les frères de Taizé et les prêtres étaient très disponibles pour nous.
Ils ont su répondre à toutes les questions que l’on se posait. On aurait dit qu’ils avaient réponse à tout.
    Avant de partir, je craignais les 3 prières quotidiennes mais on s’y fait rapidement et quand on rentre ça nous manque.
    Lors des temps de silence, on avait chacun notre façon de prier : on pensait à nos proches ou on faisait le vide pour être plus à l’écoute de Dieu.
    J’ai ressenti un changement, ça a renforcé ma foi. J’ai hâte d’y retourner !   

Marcher - Bâtir - Servir / Jn 14 1-12 / une homélie

Dans l’Évangile de Jean Jésus utilise largement une métaphore, celle du chemin.
Ici à Gradignan la simple évocation du chemin fait briller les yeux.
Marcher ! Voilà un sport qui correspond bien à Gradignan. En effet il n’est pas rare ici de qualifier une personne et particulièrement dans notre communauté de marcheuse ou de marcheur, et il est fréquent, surtout le lundi de rencontrer un groupe qui marche avec vigueur.
« El camino » ce chemin bien identifié par les GPS dont le point d’arrivée Santiago (Compostelle pour les profanes) est clairement connu. Il y a un départ et bien sûr un retour, et les marcheurs reviennent différents disent-ils.
Les disciples, quant à eux, ils ont perdu le chemin, ils sont désorientés, angoissés par l’hostilité qui monte contre Jésus. La parole de jésus n’est pas faite pour les rassurer 
« Je pars vous préparer une place quand je serai allé la préparer je reviendrai vous prendre avec moi pour aller ou je vais vous connaissez le chemin »

Pas si sûr
Les objections de Thomas et de Philippe nous pouvons les faire nôtres. Elles permettent à Jésus d’aller plus loin dans la révélation. Il ne répond pas directement à la question « où vas tu ? » Mais il centre la révélation sur sa propre personne. De fait il transforme leur représentation de leur foi en Dieu. Profitons-en pour vérifier où nous en sommes.
Désormais cette foi en ce Dieu qui est Vérité et vie ne va pas sans la foi en Jésus lui-même. Ou plutôt la foi en Jésus est la bonne orientation vers le Père. Il n’y en a pas d’autre.

« Moi je suis le chemin ; la Vérité et la vie « -Je suis dans le Père et le Père est en moi » personne ne va au Père sans passer par moi » intimité totale

Cette métaphore du chemin permet de dire que choisir Jésus comme chemin c’est pour les nomades que nous sommes ici-bas, être dès maintenant du côté de la Vérité et de la Vie. Du côté de Dieu
Cheminons avec Jésus.
J’aime utiliser « cheminer » car ce verbe exprime une proximité, une intimité, un compagnonnage. Ce chemin n’est pas une autoroute où la vitesse est requise. Nous y allons à notre rythme.
Ce chemin n’est pas non plus un escalator qui nous entraînerait de force. Nous y sommes libres.
Contrairement au chemin de Compostelle, et à nos chemins humains c’est un chemin sans retour. Nous y allons de l’avant portés pas l’Amour du Père et du Fils et le souffle de l’Esprit
Et Nous ne sommes pas passifs.
Dans sa lettre l’apôtre Pierre nous invite à entrer dans la construction de la demeure spirituelle, à être des bâtisseurs. Greffés sur le Christ par notre baptême pour participer à l’œuvre de Dieu. Activement continuons à bâtir avec Jésus ; Portons un regard de foi sur le monde pour oeuver comme disciple et servir
C’est le sens de l’extrait des Actes des apôtres d’ aujourd’hui. SERVIR

Apparemment l’Eglise des premiers temps traverse une crise de croissance «le nombre de disciples augmentait »
Il y a un manque de solidarité et d’équité dans le service des veuves d’origine grecque. Les apôtres prennent la question comme prioritaire, et prennent des dispositions. Une des premières décisions sans doute de la jeune Eglise du Christ
Convocation de l’assemblée, on choisit 7 hommes pour « le service des tables », imposition des mains, mission
On ne leur donne pas de titre dans le texte
Il est coutume de dire que les sept seraient les premiers diacres. Mais le mot diacre n’est pas dans le texte. Celui de service oui ; (diaconie) Alors n’assimilons pas trop vite les diacres d’aujourd’hui à ces sept hommes
Cependant je suis convaincu que la décision des apôtres a sans doute inspiré l’Eglise au fil des temps et particulièrement les pères du concile Vatican II qui ont institué le diaconat actuel.
Je constate des points de concordances :
- Un APPEL ; Les sept ont été appelés. Aujourd’hui les diacres répondent à un appel et à un discernement. On ne se présente pas comme s’il s’agissait d’un « job »
- L’IMPOSITION DES MAINS : Un homme devient diacre par l’imposition des mains par l’évêque au cours de l’ordination, un geste éminent de venue de l’Esprit Saint sur les ordinands.
- LA COLLABORATION AVEC LES APÔTRES : les diacres sont les collaborateurs direct des évêques, successeurs des Apôtres. Un diacre reçoit sa mission de l’évêque ; non du prêtre. Les diacres aujourd’hui sont comme le prêtres de leur communautés reliés à l’évêque. Ils sont au service de la Parole, de la liturgie et de la charité.
Les diacres ne sont pas au service de l’autel ( pour cela il y a les servants) ils ne sont pas au service du prêtre mais avec le prêtre ils sont au service de l’Eucharistie et de l’assemblée qui célèbre

Ce qui est certain c’est que l’Esprit Saint saura inspirer à l’Eglise toute décision ou institution nouvelle pour nous conduire vers le Père en passant par Jésus.

C’est la grâce que nous demandons ce matin au cours de cette Eucharistie.

Amen

Robert Zimmermann

Pèlerinage provincial des familles

Samedi 29 avril, nous [Jean, mal-entendant, et Cédric LHERMITTE] sommes allés au pèlerinage provincial des familles pour les vocations.
Après un temps de prière dans l’église de Cazats, nous avons pris la route en direction de Bazas. En chemin, nous avons récité un chapelet par petits groupes puis une discussion prolongea notre route.

Arrivant à la cathédrale de Bazas, nous avons rejoint les groupes des diocèses de Dax, Bayonne, Agen et Périgueux ; nous avons été accueillis par notre archevêque Mgr James. Suivit un pique-nique dans les jardins de la cathédrale.

Rassasiés, les enfants ont été pris en charge : garderie pour les très jeunes, animation pour les écoliers (dont Jean) par les séminaristes, enfin les collégiens se sont retrouvés avec des religieux.
Les lycéens comme les adultes ont eu droit à des forums sur la formation des futurs prêtres, « Mon enfant me parle de vocation que faire ? » - « Accompagner des adolescents dans le discernement vocationnel » - « Le diaconat permanent » Etc.

Jean fut le porte crosse de l’Archevêque pour la Messe à la cathédrale.

Cédric a pu échanger avec les séminaristes de Bayonne. Ils ont été touchés par Jean.
Mgr AILLET a dit aux séminaristes qu’il ne verrait pas de contre-indication à une formation en Langue des Signes Française s’ils en font la demande.

Mgr JAMES a conclu en disant que c’était une première mais que ce ne serait pas la dernière.

Cédric LHERMITTE

La porte / Jn 10 1-10 / une homélie

Vous vous souvenez probablement que pendant la semaine sainte, la porte de cette église était décorée de rameaux, puis de fleurs (cf photo ci-dessus). Ceux qui étaient là le dimanche des rameaux l’ont vue s’ouvrir devant eux après la bénédiction sur la place.
Certains se sont posé la question : pourquoi porter une attention particulière à la porte ? Quel sens ça avait de la décorer ? De la mettre ainsi à l’honneur….
L’évangile d’aujourd’hui peut nous donner une piste pour répondre à ces questions.

On nous dit, c’est « le dimanche du bon pasteur », mais bizarrement la liturgie coupe le texte et passe sous silence toute la partie où Jésus se désigne comme le pasteur des brebis. Aujourd’hui, il y a bien un berger dans le texte, mais Jésus ne dit pas que c’est lui. Par contre le voilà qui affirme deux fois de suite : « Je suis la porte » ! On aurait dû appeler ce dimanche, le dimanche de la bonne porte.

L’affaire est délicate et il n’y a pas que les pharisiens qui soient perdus.
Il y a un espace qui s’appelle l’enclos des brebis, il y a des gens qui pénètrent cet enclos, en escaladant, il y a une porte aussi, et un portier qui ouvre au berger. Il y a des brebis enfin qui sortent, qui entrent, qui ont surtout l’oreille fine puisqu’elles marchent à la voix. Et dans tout ça, Jésus ne se pose pas comme le berger (il le fera plus tard) mais d’abord comme la porte.
Et une porte étrange puisque c’est la porte des brebis… pas la porte de l’enclos.

Nous ne sommes pas des brebis. Jésus ne nous prend pas pour des brebis. Il n’attend pas que nous ressemblions à des brebis.
Imaginons que ce qu’il nous décrive ce soit notre petit monde intérieur, notre paysage intérieur. Il y aurait, en chacun de nous, un lieu précieux, un lieu clos, bien protégé, dans lequel attendrait bien sagement ce qui appartient au Seigneur.
La part qu’il s’est choisie, la part qui le connaît depuis toujours, qui a les oreilles pour entendre et reconnaître sa voix.
Depuis notre naissance − probablement depuis avant notre naissance − il y a en nous quelque-chose qui est sensible à la voix du Seigneur, quelque chose de fragile, de doux et de docile qu’il aime particulièrement… imaginons que ce quelque chose en nous, il appelle ça : brebis.

Alors à nous de chercher si par hasard on ne verrait pas qui sont ces voleurs qui tentent de venir disperser ou faire périr les brebis ? n’y aurait-il pas en chacun de nous des forces de mort qui aimeraient bien voler au Seigneur ce qui lui appartient ? On pourrait appeler ça orgueil, envie, tristesse…

Mais revenons à la porte.
« Je suis la porte des brebis »
Cette part de lui en nous n’est pas destinée à rester enfermée. Il y a une porte. Et c’est une porte qui s’ouvre dans les deux sens : on entre et on sort ! Les brebis elles suivent la voix du berger, mais elles sont libres aussi d’aller et venir, d’entrer et de sortir. Ce qui compte, c’est de passer la porte, et la porte, c’est Jésus lui-même.

La porte n’est jamais la destination finale, la porte est toujours un passage entre deux espaces, elle est passage mais elle est aussi limite et on sait bien qu’on ne peut jamais demeurer dans la porte. Vous le vivez à chaque messe en arrivant ici : ceux qui restent dans la porte bloquent tout et empêchent tout mouvement !
Jésus est ce qui, en chacun de nous permet le mouvement, permet que nos vies intérieures ne soient pas closes, ne soient pas bloquées, que l’on puisse entrer et sortir, que l’appel de sa voix puisse non seulement être entendu mais qu’il puisse surtout se traduire en mouvement.

Et comme je parle d’appel, je voudrais finir sur la question de la vocation… puisque l’Église a fait de ce dimanche du bon pasteur le dimanche de prière pour les vocations.
Je l’ai dit : il y a en nous une part fragile, douce et docile dont les oreilles sont capables depuis toujours d’entendre et de reconnaître la voix du Seigneur.
La vocation, ce n’est rien d’autre que de lâcher les brebis, que de les laisser aller, que de les laisser répondre à cette voix. Ce n’est rien de spectaculaire, rien de mystique, ceux qui répondent ne sont pas des héros, ils ne sacrifient rien.
Il faut absolument arrêter de croire et de répéter que les prêtres donnent leur vie ! c’est faux ! Les prêtres, les diacres et les évêques ne donnent pas leur vie ! Il se la laisse ravir !! ils sont ravis de se la laisser ravir ! et ils reçoivent bien plus qu’ils ne croient perdre ! Seul Jésus donne sa vie ! (c’est la suite du texte)
Un ministre ordonné ou un séminariste qui vous dirait qu’il donne sa vie est bien malheureux… parce que le Seigneur ne la lui demande pas. Le Seigneur lui demande seulement de se laisser aimer par lui…

La voix du berger sonne aux oreilles de chacune de nos brebis intérieures.
Si elle sort de l’enclos, elle répond à sa vocation. Si elle passe par la porte, elle est sauvée. Ne prions pas pour que des jeunes hommes entendent des voix qui leur demandent d’entrer au séminaire. Prions pour que chacun, homme ou femme, jeune ou vieux, reste attentif à la voix. A la voix de celui qui le connaît, de celui qui a donné sa vie par amour pour lui, de celui qui saura vers quel pâturage il veut le conduire. Et ça passera peut-être par un séminaire...

Il était bon de décorer la porte. Pour qu’à chaque fois que nous passons dessous, pour entrer mais aussi pour sortir, nous nous souvenions d’ouvrir nos oreilles à la voix, la voix qui dit :
« Moi, je suis venu pour qu’on ait la vie, et qu’on l’ait surabondante »

╬ Amen alléluia !
Sylvain diacre

La Pâque d’une Eglise en renaissance

 La Pâque de notre Seigneur Jésus, « passage » de la mort à la Vie, nous prépare et nous permet de pouvoir célébrer également « notre pâque ». Notre passage de la mort à la Vie, une Vie qui est née au moment d'entrer en communion avec Lui, quand nous avons laissé pénétrer dans notre existence, lors du baptême, son Esprit Saint. L’Esprit Saint, cette force qui nous amène à aimer notre Dieu avant toute autre chose, qui nous mène à notre prochain fraternellement car nous sommes tous enfants d'un même Père.
    Notre Vie chrétienne doit nous conduire à vivre autrement : nous sommes nés à nouveau. Pour aimer, nous devons d'une part faire un peu plus d'efforts chaque jour, pour nous libérer de cet esprit égoïste et orgueilleux, pour le remplir de l'Esprit de Dieu, et d'autre part chercher avant tout à faire la volonté de Dieu.
    Faisons de la Pâque un point de départ pour que notre Église devienne un vrai Peuple de Dieu qui marche avec un Amour authentique, avec l'Esprit de Jésus.
 
Quand nous demandons « notre pain de chaque jour », n'oublions pas de rappeler que nous sommes très fragiles, que nous devons demander chaque jour à Notre Père de savoir renaître tous les jours à l'amour vrai de notre Dieu et de notre prochain. Dans notre vie personnelle, familiale, dans notre vie ecclésiale et dans notre vie citoyenne, que nous devenions avec Jésus, le Christ « des êtres humains nouveaux », autour de nous et partout dans notre monde ! »
 
Le Pape François souhaite vivement un changement réel dans notre Église, à commencer par ceux qui y militent : ministres, laïcs hommes et femmes, qui peuvent vivre et participer activement à la fois dans la Grande Communauté qu'est l'Église et en petites « fraternités », qui la font agir partout, doucement, patiemment. Pour notre Bon Dieu, tout est possible, Il l'a montré par sa venue sur la Terre en Jésus, et par sa Résurrection.
LE CHRIST EST RESSUSCITE ! ALLELUIA, ALLELUIA !
 
Carlos MATTHEY CORTES  
Fraternité Malartic
(Extraits de « La Pâque d’une Eglise en renaissance »

Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître / Lc 24 13-35 / une homélie

 C’est de notoriété publique, le Christ est ressuscité. Je le sais, ils en ont parlé aux informations. Un journaliste sur France Info disait le dimanche 9 avril : « ce week-end de Pâques, les chrétiens fêtent la résurrection du Christ. » Tous les médias d’informations ont relayé cette nouvelle. Seuls ceux qui sont complètement déconnectés ignorent que le Christ est ressuscité. Mais, en France pour le moins, la grande majorité sait que le Christ est ressuscité ou pour le moins que les chrétiens fêtent la résurrection du Christ le dimanche de Pâques.

Il y a un peu moins de 2000 ans, c’était connu également. Ainsi, Pierre, le jour de la Pentecôte, s’adresse-t ’il aux juifs qui habitent Jérusalem : « [Le roi David] a vu d’avance la résurrection du Christ, dont il a parlé ainsi : Il n’a pas été abandonné à la mort, et sa chair n’a pas vu la corruption. » Toutes les écritures annoncent la venue d’un messie. La venue d’un homme qui aura reçu l’onction de Dieu. Cet homme providentiel viendra instaurer le royaume de la vie éternelle.

Les disciples de Jésus l’ont entendu annoncer sa résurrection. Jésus avait préparé ses amis à l’événement. Ainsi Matthieu écrit au chapitre 16 : « À partir de ce moment, Jésus commença à montrer à ses disciples qu’il lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des anciens, des grands prêtres et des scribes, être tué, et le troisième jour ressusciter. »

Et pourtant sur le chemin qui mène à Emmaüs, Cléophas et son compagnon ne reconnaissent pas Jésus : « leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. »

Qu’est-ce qui pouvait les empêcher de reconnaître Jésus ?

C’est impossible pour eux que Jésus soit le messie. Celui qui a été exécuté comme le pire des malfaiteurs ne peut pas être le Fils de Dieu.
Et ce Jésus ne peut pas être celui qui viendra restaurer la royauté en Israël. De Jésus, les disciples ne retiennent que l’extrême faiblesse dont a fait preuve celui qui devait étaler sa puissance et sa gloire.
Les disciples ont tout quitté pour suivre : « cet homme qui était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple », sans en tirer un quelconque avantage.
Enfin, a-t ’on déjà vu un homme mourir et se relever de lui-même trois jours après ? Il y a bien ces femmes qui radotent et colportent des histoires de femmes.
Non, leurs yeux sont empêchés de voir. Ils sont empêchés par la honte de l’exécution. Ils sont aveuglés par la déception de la perte de leur maître. Ils ont perdu ce qui était leur horizon depuis des mois. Et comment croire qu’un mort peut se relever ?
Nos yeux sont souvent empêchés de voir Jésus aujourd’hui. Et c’est souvent pour les mêmes raisons.

La résurrection est toujours une folie 2000 ans après. Comment le monde peut-il croire à la résurrection. ? Comment peut-il accepter que lui échappe la vie et la mort ? Comment peut-il concevoir un lieu ou le pouvoir et l’argent ne sont pas les objectifs prioritaires de ceux qui l’habitent ? Alors le monde qui veut se construire sans Dieu nous bouche les yeux. Il les empêche de reconnaître celui qui depuis toujours marche avec nous.

Les médias relatent l’événement de la résurrection comme une anecdote d’un autre temps. Ils éditorialisent sur Pâque de la même manière qu’ils évoquent les œufs en chocolat. L’événement de la Pâques des chrétiens est pour les médias un objet de curiosité vidé de sa chair. C’est une des manières que le monde fabrique pour empêcher de voir.

Et pourtant le monde ne peut empêcher les baptisés de se réunir pour assister à la fraction du pain. Le monde ne peut empêcher le Seigneur de nous libérer les yeux et de contempler dans le pain la présence réelle du Christ.

Nous répondons comme le centurion : « Je ne suis pas digne de te recevoir mais dis seulement une parole et je serai guéri. »
 
        Seigneur, dis seulement une parole et je suis guéri de mes aveuglements !
        Seigneur, dis seulement une parole et je contemple ta gloire dans ta faiblesse !
        Seigneur, dis seulement une parole et je t’accueille en moi !

Amen !
Dominique Bourgoin, diacre.

De naissance à Naissance / une homélie de Pâques


Il est né le divin enfant !
Un sauveur nous est né, un fils nous a été donné !!
Paix sur la terre aux hommes qu’il aime !

Vous vous souvenez ?
C’était Noël….

Qu’est-il devenu l’enfant emmailloté dans une mangeoire ?
Qu’est-elle devenue la chair puisée au ventre de Marie ?
Qu’est-il devenu le verbe fait chair ?

Le Fils donné dans la nuit de Bethléem a parcouru sa route. Il a arpenté les chemins d’Israël, il a rencontré des hommes et des femmes, il a touché des corps, il s’est nourri des fruits de la terre, il a bu l’eau et le vin, il a ri, il a pleuré, et il a parlé.
L’enfant a grandi, il a eu une vie d’homme

Mais la parole de cet homme était le Verbe de dieu
alors, forcément, en passant dans le monde, il a changé le monde.
La chair de cet homme, c’était la chair de Dieu, de l’Amour
alors, forcément, en passant chez les hommes, il a changé les hommes.

Ce matin, un tombeau est vide
Ce sauveur, ce fils, cet enfant emmailloté dans sa mangeoire, on l’avait mis à mort. On l’avait cloué sur le bois d’une croix.
Pourquoi ? Parce que le monde et les hommes n’ont pas supporté que la chair de Dieu croise leur chemin. Parce que le monde et les hommes n’ont pas supporté que le Verbe de Dieu parle à leurs oreilles. Le monde et les hommes ont été terrifiés par le surgissement de l’Amour.
Ils n’en n’ont pas voulu, il ont préféré la Loi, ils ont préféré la guerre, ils ont préféré l’argent.
Ce matin, deux-mille ans plus tard, le monde et les hommes préfèrent toujours la Loi, la guerre et l’argent.
L’enfant de la nuit de Noël est mort sur une croix et la nuit est tombée sur le monde.

Mais au matin, la pierre qui préservait le monde de l’Amour, la pierre qui fermait comme il faut le Verbe de Dieu au fond de son trou, la pierre est enlevée. Et le tombeau est vide.

Un auteur que j’aime bien écrit : « Noël est l’histoire d’un enfant qu’on emmaillote, tout simplement, et Pâques est l’histoire d’un homme qui fait son lit tout seul, à son lever, tout simplement. De naissance à Naissance »*

Le tombeau est vide, et l’Amour en est sorti.
Alors, tout à coup, des corps amoureux se mettent à courir dans tous les sens.
Marie-Madeleine, Pierre, le disciple que Jésus aimait… tous se mettent à courir.
Et s’ils courent, c’est parce qu’ils aiment, c’est parce qu’ils sont aimés, c’est parce que la chair de l’amour s’est fait la belle !
Ne croyez pas que le disciple que Jésus aimait court plus vite que Pierre parce qu’il est plus jeune ou mieux entraîné, il court plus vite parce qu’il est aimé, il court plus vite parce que la puissance d’aimantation est plus forte pour lui.

Il fallait que le fils soit rejeté, il fallait que le monde le mette à mort, c’était couru d’avance, il le fallait pour que la chair de l’enfant emmailloté se saisisse de tout de nos vies.
Dans sa mangeoire, il se saisissait de nos naissances, sur la croix, il se saisit de nos morts.
Maintenant, chargé du tout de nos vies, chargé de nos morts, il peut partir, il peut laisser un tombeau vide, un trou, un creux.
Sans absence, pas de désir. Le désir est un trou.
Maintenant, c’est sa victoire car le monde est troué.
Maintenant, il ne nous reste plus qu’à nous laisser aimanter, nous laisser aimer.

Il est né le divin enfant !!
Oui, ce matin est né le premier né d’entre les morts !
Il est né le divin enfant du Père, le divin enfant de la Vie !
Un Fils nous a été donné, il est mort et ressuscité, et ce matin, il nous est donné d’être fils !

Nous fêtions notre naissance à Noël, nous fêtons notre résurrection !
Le Verbe s’est fait chair.
« Eveille-toi ô toi qui dors, réveille-toi d’entre les morts et le Christ t’illuminera ! » dira Paul.
Oui, tant que nous sommes dans ce monde, éveillons-nous, réveillons-nous d’entre les morts. Laissons-nous attirer par ce corps vivant, nous qui sommes morts. N’ayons pas peur du désir de Dieu pour nous.
Et si on ne comprend pas ce que ça peut bien vouloir dire le désir de Dieu pour nous, n’essayons pas de trouver une explication : est-ce qu’on comprend pourquoi on est aimé ? Est-ce que je peux expliquer pourquoi mon amoureux, mon amoureuse, m’aime ?
Il n’y a rien à comprendre, il y a à s’en réjouir, à s’en éblouir, et à tenter d’y répondre.

Je veux finir par des mots qui ne sont pas les miens. Ce sont ceux de Jean-Pierre Duplantier :
« Notre joie ce matin, quel que soit l'état de notre chemin, est de reconnaître et de célébrer ensemble que Jésus-Christ s'est levé d'entre les morts et nous avec lui, et que sa puissance de transformation est active réellement maintenant chez nous.
Voilà ce que nous célébrons aujourd’hui : la lumière du bout de la route, qui habille depuis le début, chaque fils d’homme, l’un après l’autre, les uns comme les autres. »

Le Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité !

╬ Amen Alléluia !
Sylvain diacre
*François Cassingena-Treverdy - Etincelles I p70 Ad Solem 2004 
Email de Christophe Mirande CM237 - 2022 -collection particulière
 
La prière universelle de la messe de Pâques
 
Le Christ est ressuscité !
    Que la voix de l’Église ne cesse de proclamer cette nouvelle

Le Christ est ressuscité !
    Que cette annonce assèche toute larme.

Le Christ est ressuscité !
    Que les jeunes consentent à la folie de cette annonce.

Le Christ est ressuscité !
    Que les endeuillés trouvent consolation et espérance

Le Christ est ressuscité !
    Que les nouveaux baptisés demeurent dans la joie de leur baptême.

Le Christ est ressuscité !
    Que cette joie éclabousse les vieux baptisés.