Les annonces de la semaine

Prières et Sacrements
Prions pour nos frères et sœurs

Un groupe de Préparation à la Confirmation des adultes va démarrer sur notre paroisse en janvier 2024. La confirmation aura lieu le dimanche de la Pentecôte à la cathédrale de Bordeaux vers 16h00. Si vous êtes intéressé(e)s, vous pouvez vous faire connaître auprès du secrétariat de la paroisse : gradignan@bordeaux.catholique.fr ou au 05.56.89.53.77

 

Groupe Œcuménique : réunion mercredi 6 décembre à 20h salle St Jean. Préparation de la Semaine de l’Unité des Chrétiens.

 

Vivre l'Evangile avec Marie : rencontres du Rosaire, mardi 5 décembre à 14h30 Chez Annie Montemont, jeudi 7 décembre à 14h chez Jeanine et samedi 9 décembre à 15h chez Sonia et Dominique

 

Lecture de la Bible

Lecture de l'Evangile de la veille : lundi 4 décembre à 20h salle ST Jean.

 

Lecture de la Genèse : jeudi 7 décembre à 17h30 chez JP Ruhard (3 rue du Moulineau). Lecture du chapitre 45 de la Genèse

 

Pastorale des Jeunes

Réunion de l'Aumônerie des lycéens : vendredi 8 décembre, à 19h pour la prière à l’église puis soirée au Fronton.

 

Confirmation des Lycéens : samedi 9 décembre, 15h à St Jean Marie Vianney de Pessac, pour le Doyenné Bordeaux-Sud. 10 jeunes de la paroisse seront confirmés.

 

Grand dimanche : dimanche 10 décembre à partir de 9h30 à l’église. Les collégiens sont attendus.

 

Éveil à la foi : pour les enfants de la maternelle au CP, dimanche 10 décembre, à 10h au Fronton.
Vie fraternelle
Appel à l'aide : un paroissien, habitant rue de la Chênaie, et ne pouvant plus conduire, demande si certains pourraient le conduire à la messe. Merci de prendre contact avec le secrétariat afin d’organiser cela.

 

 Concert de l'Avent du duo ‘Traversées’ (Myriam et Maia DARMÉ) : dimanche 17 décembre à 17h, à l'église de Gradignan. Entourées de 5 harpes et 30 flûtes d'époques et de pays différents, les deux virtuoses proposeront un voyage commenté au travers des siècles, des continents et des styles musicaux. Le concert sera suivi d’un moment d’échange pendant lequel les curieux pourront approcher de plus près les instruments, les musiciennes répondront aux questions. Ouvert à tous, libre participation.


Vie diocésaine
 Collectes 2023  pour le Denier et les Charges Paroissiales
DENIER (enveloppes Denier ou site donnons-bordeaux.catholique.fr )
Le Denier sert à payer les prêtres et les salariés du Diocèse.
A fin octobre 2023, la collecte des paroissiens de GRADIGNAN était de 44 950 euros ce qui correspond à 67% par rapport à l’année entière 2022.
Plus globalement au niveau du Diocèse, cette collecte du Denier est en nette baisse. Ce qui est le plus préoccupant, c’est la baisse du nombre de donateurs et le peu de dons en provenance de jeunes catholiques de 25-45 ans engagés dans le monde professionnel.
 
CHARGES PAROISSIALES (enveloppes bleues) + SPECIAL PAROISSE (dons au Diocèse)
Ces fonds, avec les quêtes, servent à payer les salariés en paroisse, les utilités et l’animation pastorale en général.
Actuellement, la collecte est de 21 930 euros ce qui correspond à 74% par rapport à l’année entière 2022.
(Toutes les deux ouvrant droit à un reçu fiscal) 
Un grand MERCI à tous pour votre générosité.

En Avent !

Ce temps qui nous prépare à Noël est cette année, de manière exceptionnelle, très court : trois semaines encadrées de 4 dimanches. Un peu comme s’il y avait urgence.

Les quatre bougies que l’on allume devant la crèche portent souvent ces noms : Pardon, Foi, Joie et Paix. Dans l’actualité du monde, notamment marquée par les guerres en Ukraine et en Israël, nous avons à redécouvrir comment la venue de Jésus dans notre humanité vient éclairer ces quatre mots de manière unique. Au paralytique, Jésus dit : ‘Tes péchés sont pardonnés !’ (Luc 5, 20) ; à la femme qui toucha son manteau : ‘Confiance, ta foi t’a sauvée’ (Matthieu 9, 22), aux disciples inquiets par l’annonce de sa mort, il leur annonce : ‘Je vous donne ma paix’ (Jn 14, 27) et un peu plus loin : ‘Votre tristesse se changera en joie… comme la femme qui a donné le jour à un enfant.’ (Jean 16, 20-21).
 
La foi, non comme un savoir sur Dieu mais comme un lâcher-prise, une confiance en l’avenir. La paix, non comme une trêve entre deux conflits mais comme le don ultime de Dieu, une grâce intérieure pour l’accueil du pardon pour soi et donné aux autres. Et enfin, la joie, comme le fruit de ce chemin de con-version, d’une naissance d’en haut à laquelle Jésus invite chacun (Jean 3, 3).

Naître, car il s’agit bien de cela, jour après jour : sourire à la vie qui s’ouvre devant nous, accueillir l’amour de Dieu qui aime chacun comme il est, con-sentir au temps qui passe comme celui nécessaire à l’éclosion de ce à quoi l’Éternel nous invite.

Ce temps de l’Avent nous prépare à fêter la naissance de Jésus, lui qui sera reconnu comme le premier né d’entre les morts (Col 1, 18). Une naissance au Pardon, à la foi, à la Paix et à la Joie dans le Christ Jésus ! 

Êtes-vous prêts pour l’AVENT-ure ?
Vincent GARROS

Des brebis et des boucs / Mt 25 31-46 / Une homélie

Il va falloir abandonner l’idée que Jésus nous décrit le tri entre les gentils et les méchants. Les gentils qui reçoivent leur récompense parce qu’ils ont été gentils avec les petits et les faibles et les méchants qui sont jetés au feu parce qu’ils ont ignoré les petits et les faibles.
Il va falloir abandonner l’idée que nous serions des gentils ou des méchants.
Que nous serions ceux qui voient Jésus dans les petits et les pauvres et donc voués au bonheur, ou ceux qui ne voient rien et donc condamnés à souffrir pour l’éternité.
Il va falloir abandonner les images du moyen-âge. Et ça ne va pas être facile !

Le texte est beaucoup plus étrange, infiniment plus fin, et à y regarder de plus près, ce n’est pas du tout ça qu’il raconte.

Le fils de l’homme vient pour séparer. Il sépare ce qui est brebis de ce qui est bouc.
La brebis on connaît dans l’évangile… elle a souvent à voir avec la part aimée de Dieu, la part qu’il s’est choisie, c’est ce que nous raconte le psaume qu’on connaît si bien : la brebis qui traverse les ravins de la mort sans craindre aucun mal. Le bouc, c’est plus surprenant. Je vous propose, pour faire simple, que l’on prenne le bouc comme la part grossière, celle qui ne sent pas très bon, celle qui fonce dans le tas tête baissée, la part violente, la part colérique, celle qui exerce son pouvoir bêtement.
Normalement la brebis et le bouc ne se connaissent pas, ils n’ont rien à faire ensemble (la brebis devrait aller avec son bélier et le bouc avec sa chèvre).
Le fils de l’homme sépare ce qui se trouve mélangé par erreur : ce qui est brebis de ce qui est bouc.

Ce qui est brebis a pris soin de l’affamé, de l’assoiffé, de l’étranger, du dénudé, du malade et du prisonnier. Il ne reçoit pas de récompense pour cela, il reçoit un héritage (un héritage n’est pas une récompense, c’est un effet de filiation), et il reçoit aussi un royaume préparé pour lui depuis toujours.
Faisons l’hypothèse que la part brebis a fait son boulot de brebis.
Elle l’a fait non pas parce qu’elle est gentille, mais parce qu’elle est faite pour ça. Elle porte ça en elle.

Ce qui est bouc n’a pas pris soin de l’affamé, de l’assoiffé, de l’étranger, du dénudé, du malade et du prisonnier. Il n’est pas puni pour ça : il rejoint un feu préparé pour un autre (le texte dit pour le diable et ses anges).
Faisons l’hypothèse que la part bouc a fait son boulot de bouc… c’est à dire qu’elle n’a rien fait.
Elle n’a pas rien fait parce qu’elle est méchante, elle n’a rien fait parce qu’un bouc, ce n’est pas doué, ce n’est pas malin.

Ni la part brebis, ni la part bouc n’a vu le fils de l’homme dans les petits rencontrés sur son chemin. Du côté des yeux, elles sont aussi aveugles l’une que l’autre. Aucune n’a reconnu dans l’affamé, l’assoiffé, l’étranger, le dénudé, le malade et le prisonnier, la présence du roi. Du roi de l’univers.
Ce n’est pas l’histoire du prince changé en crapaud ou de la fée déguisée en vieille mendiante, qui se révèlent à ceux qui ont su passer au-delà des apparences. Non, ici, ce n’est pas un déguisement, ce n’est pas un piège : ces malheureux sont présence réelle du roi.

Au jour du jugement, ce roi séparera, en chacun de nous, la part-qui-a-fait et celle qui n’a rien fait. La part qui a servi le roi sans le savoir et celle qui n’a servi personne sans s’en rendre compte. Au jour du jugement, nous serons heureux de voir partir au feu notre part défaillante et nous serons heureux de recevoir le royaume-même de ce roi, un royaume préparé pour notre part brebis.
Jésus nous libère de toute culpabilité et de toute tentation d’héroïsme. Il nous prévient : « vous ne me verrez pas : Ne servez pas les pauvres et les petits pour me servir moi. Servez-les pour les servir eux ! Laissez faire en vous ce qui saura donner à manger et à boire, ce qui saura accueillir, habiller, soigner et visiter. Laissez bosser la brebis et tant pis pour le bouc. »
Un jour vient, où le roi fera le tri
Et nul ne sera condamné

« Au roi des siècles, Dieu immortel, invisible et unique, honneur et gloire pour les siècles des siècles ! » (1Th1 17)
╬ Amen !
Sylvain diacre

Dieu… derrière les barreaux ?

Dieu est là, patient. Les aumôniers de prison en sont premiers témoins.
« Le Seigneur est proche, dit un ancien détenu, il se dit par des gestes, des paroles, par le cœur. Il n’est pas uniquement à l’extérieur des prisons, il est aussi à l’intérieur. Il est là, avec nous, discret, souvent ignoré. Lui aussi prisonnier de nos égoïsmes, de nos systèmes et de tant d’injustices. Aucune cellule n’est isolée au point d’exclure le Seigneur, aucune. Il est là, il pleure avec nous, travaille avec nous, espère avec nous, son amour dé-ferle de partout, grâce jaillie à travers les barreaux. »

Là où il y a un peu d’amour, les petits gestes où Dieu se cache sont grandes joies. Des petits riens au travers desquels Il parle, Il aime et propose de se faire reconnaître et aimer : « Une lettre, elle contenait seulement quelques feuilles d’automne. Une amie pensait à moi. », « Ma correspondante est décédée, une étoile de paroles et d’espérance s’est éteinte, par elle d’autres se sont allumées dans ma nuit. Je voudrais, Seigneur, juste faire briller quelques petites étoiles, pour lui rendre hommage. », « La force d’un sourire, derrière les barreaux, une bouffée d’oxygène », « En prison, pour changer de route, il n’est peut-être pas trop tard. »

Dieu est bien là au quotidien, grâce aux aumôneries, associations, personnel pénitentiaire, codétenus, bénévoles, correspondants et autres engagés éveillant la petite étincelle endormie dans les cœurs, pour entendre monter de la prison : « Une renaissance vient de m’arriver avec Dieu. Cette renaissance est si belle, je vous la souhaite à tous. »

Extrait d’un article d’une ancienne bénévole de La Visitation2,
du Chalet Bleu et du Relais Enfants-Parents.

Aimer ces hommes-là ?
Mais si, au fond, la fameuse parabole du jugement dernier de Matthieu nous disait un peu autre chose : « …j’étais malade et vous m’avez visité et j’étais en prison et vous êtes venu me voir... » (Mt25,36).
Dans ce récit on ne parle pas du sentiment d’amour mais de réalités comme « donner », « accueillir », « visiter », « aller vers... » qui sont autant d’actes d’amour. Ce qui est décisif c’est cela. C’est la compassion face aux miséreux, une compassion qui agit, alors que d’autres dans la parabole sont restés indifférents à leurs souffrances. En tout état de cause, l’amour ne peut pas en rester à l’émotion. Il doit se concrétiser en actes. Gage d’une relation authentique.

Extrait de Derrière les hauts murs d’Eric Venot-Eiffel, Témoignage d’un aumônier de prison

Il appela ses serviteurs et leur confia ses biens / Mt 25 14-30 / Une homélie

« Il appela ses serviteurs et leur confia ses biens. » Cet homme qui part en voyage fait preuve d’une grande confiance. Nous pouvons même aller jusqu’à dire qu’il accorde une très très grande confiance dans ses serviteurs.

Si nous mesurons la somme qui est confiée à chacun en Euro, il y a de quoi avoir le vertige. Un talent est une monnaie du temps de Jésus qui représente à 33 kilogrammes d’or. Cela doit être encombrant dans le porte-monnaie et pas très pratique pour régler un expresso au bar du coin. On est là dans l’exagération. Un talent, 33 kilos d’or vaudrait donc en Euro : 1 400 116 €. Cela signifie que le premier serviteur recevrait donc la garde de 14 001 160€, et le second 7 000 580€.
Quelque soit le cours de l’or ce dimanche, les sommes sont considérables. C’est pour cela que je constatais en introduction que le maître accordait une très très grande confiance à ces serviteurs.
Le serviteur le moins bien doté reçoit tout de même plus d’un million d’Euros. Probablement que ce serviteur possède moins de capacité de gestion que les deux autres. Mais l’homme lui fait tout de même suffisamment confiance pour lui confier un trésor.
L’homme ne fixe aucun objectif pour la garde de ses talents. Il n’y a pas de condition dans la transaction. Il n’y a pas non plus de recommandation. L’homme laisse à chacun la liberté d’agir selon sa propre inspiration, selon son charisme pourrait-on dire.
Il semble que la personnalité du maître soit la boussole qui doit orienter ce que les serviteurs doivent faire. L’homme est exigeant. C’est le troisième serviteur qui décrit la personnalité de l’homme. « Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n’as pas semé, tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain. »
Avec ces deux éléments, nous pouvons comprendre que le malheureux serviteur soit paralysé et ait peur. Cependant les deux premiers serviteurs ne sont pas pris de la même angoisse que le troisième. Pourquoi ?
Probablement parce qu’ils ont privilégié la confiance qui leur était faite plutôt que le caractère difficile de l’homme.
La confiance qui est accordée est un puissant encouragement pour tout le monde.
Jésus nous propose des paraboles pour nous révéler le royaume des cieux qui advient. A quoi nous invite la parabole ce dimanche ?
Notre méditation nous conduit à découvrir la confiance immense que le Seigneur a en nous pour prendre soin du trésor qu’il nous confie. Mais alors quel est donc le trésor qu’il nous confie et dont nous devons prendre soin. ?
Dans un premier élan, la réponse est l’Evangile. Le trésor que le Seigneur nous confie est la bonne nouvelle de Jésus Christ, le Fils de Dieu mort et ressuscité pour nous sauver.
Mais je veux y voir, en cette journée consacrée aux pauvres, qu’un autre trésor nous est confié. Ce trésor, il nous est révélé par l’histoire de saint Laurent.
Saint Laurent est diacre à Rome au 3ème siècle sous le règne du pape Sixte II. L’empereur Valérien décrète la persécution des chrétiens. Il arrête Laurent et le somme de lui remettre tout le trésor de l’Eglise. Alors, saint Laurent rassemble tous les pauvres, les malades, les handicapés, les faibles les petits, les marginaux, les rejetés de la société. Il les présente à l’empereur en disant, voici le trésor de l’Eglise (illustration : Mariotto di nardo St Laurent présentant le trésor de l'Eglise à l'empereur-XVème-Avignon) . Saint Laurent meurt martyrisé le 10 août 258.
Pour ce dimanche consacré également à la collecte du Secours Catholique, prenons d’avantage conscience de ce trésor que le Seigneur nous confie. Là il ne s’agit pas de le faire fructifier mais dans prendre soin. N’enterrons pas le trésor de saint Laurent pour qu’il échappe à notre vue. Rassemblons le trésor avec nous. L’Eglise est vraiment rassemblée quand il ne manque aucun de ces petits qui vivent à nos périphéries comme le dit François. Et une fois tous rassemblés, nous pouvons partager l’Evangile cet autre trésor qu’il faut faire fructifier.

Voilà comment sera béni
l’homme qui craint le Seigneur.
De Sion, que le Seigneur te bénisse !
Tu verras le bonheur de Jérusalem tous les jours de ta vie.
Amen !
Dominique Bourgoin, diacre.

40 ans de finance solidiare

Le CCFD - Terre Solidaire (Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement) et l'ACI (Action Catholique des milieux Indépendants) Vous invitent à fêter ensemble 40 ans de finance solidaire à Bordeaux le 18 Novembre prochain.
 
Le CCFD - Terre Solidaire a créé en 1983 le premier fonds de partage né en Europe "Faim et Développement" et a donné naissance à la finance solidaire d’aujourd’hui, qui re-présente plus de 24 milliards d’euros en France. Ainsi naissait la SIDI (Solidarité Internationale pour le Développement et l'Investissement).
 
A l'occasion de cet anniversaire, Nathalie VERHULST membre de l'ACI Gironde nous fera part de son témoignage sur son voyage d'immersion en Equateur. Elle est allée à la rencontre des populations sur le terrain, exclues des systèmes économiques classiques et soutenues par la SIDI. La parole sera donnée ensuite à Laurent CHEREAU, représentant la SIDI, qui nous dira l'aujourd'hui de l'épargne solidaire. Ces deux intervenants répondront à vos questions. Nous partagerons ensuite un apéritif à l'occasion de ce 40ème anniversaire.  

Le CCFD - Terre Solidaire regroupe 30 Mouvements et Services d'Eglise (MSE) au sein d'une collégialité dont l'ACI fait partie. Nous souhaitons vivement associer à cette rencontre les membres des autres MSE de Gironde appartenant à cette collégialité. 
Au-delà de ce réseau, nous invitons largement toutes celles et tous ceux qui souhaitent explorer le champ de la finance solidaire afin d'être "acteurs pour plus de justice", thème d'enquête 2023/2024 de l'ACI.
 
Soyons nombreux à nous retrouver samedi 18 Novembre à 10h au Centre Louis Beaulieu 145 rue Saint-Genès à Bordeaux.
 
Pour le CCFD Terre Solidaire : Catherine AGIUS.
Pour l’équipe locale :  Anne-Marie DUPUY

Pour l'ACI de Gironde : Patrick VIEILLEFON.
Pour l’équipe locale : Jacques et Marie-Christine PARPANT

Des lampes / Mt 25 1-15 / Une homélie

Vous vous souvenez peut-être qu’il y a quelques semaines, nous avions entendu parler de noces : les noces de l’Agneau dont nous étions les heureux invités. Aujourd’hui, il s’agit à nouveau de noces. Et à nouveau de noces très étranges.

La parabole nous place ici avant l’arrivée de l’époux (il n’y a toujours pas d’épouse). Dix jeunes filles sortent pour aller à sa rencontre. Mais l’époux n’est pas là… il vient, mais le temps de l’attente est bien long. Si long, que tout le monde s’endort.
Quand enfin un cri annonce sa venue, un grave problème va se poser : il fait nuit, chacune a pris une lampe et il semble que pour entrer dans la salle des noces, les lampes doivent être allumées.
Cinq ont brûlé toute leur huile et se retrouvent à sec avec des lampes qui s’éteignent / ce sont les jeunes filles folles.
Cinq ont des réserves et peuvent alimenter leur lampe pour être prêtes à accompagner l’époux qui vient / ce sont les jeunes filles sages.

Il ne s’agit pas de briller plus que les autres : toutes les lampes sont identiques,
Il ne s’agit pas de briller tout seul : le texte met en scène les jeunes filles toujours en groupe… deux groupes identiques.
Il ne s’agit pas d’avoir su économiser son huile : toutes les lampes ont brûlé pendant le long temps de l’attente
Il ne s’agit surtout pas d’avoir entretenu sa lampe en veillant : car tout le monde s’est endormi.

Non, c’est une question de quantité de combustible… aura-t-on assez de combustible pour durer jusqu’à la venue de l’époux ? Aura-t-on assez de source d’énergie pour que quelque chose brille encore, même une toute petite flamme, quand la porte s’ouvrira ?
Heureux les invités aux noces de l’agneau. Heureux ceux que l’époux trouvera avec une lampe allumée. Ils entreront avec lui dans la salle des noces à la lumière de ces lampes.
J’ignore absolument ce que sont ces lampes et la nature de l’huile qui les alimente… C’est quelque chose qui nous appartient en propre et que nous avons cependant tous en commun. Quelque chose qui combat la nuit, la longue nuit de l’attente. Un combat tout petit, tout modeste, une petite flamme au milieu de la nuit. Mais quelque chose qui combat, alors même que nous avons cédé au sommeil.
Cette petite flamme si précieuse, si essentielle que c’est avec elle que l’époux veut entrer dans la salle de ses noces, quel est son combustible ? Chacun trouvera la nature de son huile. Car c’est une huile qui semble ne pas pouvoir être partagée, chacun la sienne. On peut trouver des gens qui la monnayent, des marchands… mais l’huile des marchands ne fait pas ouvrir la porte. L’huile des marchands arrive toujours trop tard.

L’attente de l’époux, c’est la grande épreuve du désir.
Celui qu’on aime n’est pas là, et on a beau être sorti pour le rencontrer, on ne voit rien venir. Pour qu’il vienne, il faut la nuit, il faut même le cœur de la nuit, le milieu de la nuit dit le texte. Au milieu de cette nuit, qu’importe le sommeil… la veille que Jésus nous demande n’est pas une absence de sommeil.
Ce qui importe, c’est qu’il nous reste de quoi brûler pour lui, qu’il ne nous trouve pas à sec, qu’il ne nous trouve pas éteints.

A quoi brûle mon désir de l’époux qui vient ? Ce désir de Lui brûle-t-il encore en moi au milieu de ma nuit ? Qu’est-ce qui alimente ce désir ? Qu’est-ce qui alimente la flamme ?
La prière ? La lecture de la Parole ? L’espérance ? La joie ? Le service de l’autre ?
Sommes-nous capables de faire régulièrement le plein ?
De trouver les lieux et des frères qui nous aideront à constituer des réserves ?
Ou sommes-nous assez fous pour croire que nous tiendrons tout seul, avec le peu qui nous reste ?
Sommes-nous assez fous pour compter sur les marchands, ceux qui nous vendent de beaux discours, de fausses espérances, de fausses joies ? Les marchands de sacré, les brocanteurs de mystères ?

Au milieu de la nuit, un cri se fait entendre :
« voici l’époux sortez à sa rencontre »
Heureux les invités aux noces de l’Agneau

╬ Amen
Sylvain diacre

Lourdes, source de joie, rocher pour notre foi

 Une vingtaine de lycéens qui se retrouvent régulièrement en aumônerie à Gradignan, a participé du 21 au 23 octobre, au rassemblement de la Toussaint, à Lourdes avec environ 320 jeunes de 8 diocèses de Nouvelle-Aquitaine. Le thème du weekend était : « Bâtir sur le roc ». Au-delà d’un clin œil au rocher de la grotte, poli par la main des pèlerins au fil des années, les jeunes ont découvert que le Christ pouvait être une fondation solide sur laquelle on pouvait construire sa vie.

Ils sont revenus plein d’entrain car ils ont particulièrement apprécié :
 
-    Les temps de louange, de prière silencieuse et d’adoration. « C’est en priant en groupe que l’on ressent la ferveur et l’esprit de communion. J’ai adoré prier le soir devant la grotte et aux chapelles de lumière. »
-    Les rencontres et la sincérité des témoignages : avec la communauté du Cenacolo, les évêques, la pastorale des jeunes du sanctuaire, les séminaristes de Bayonne…
-    Les échanges avec les évêques qui ont partagé leur foi au travers d’anecdotes sur les grâces que l’on peut obtenir à Lourdes : guérisons physiques mais aussi psychologiques et véritables réconciliations.
-    « Je reviens ici pour la deuxième fois avec l’aumônerie, mais c’est différent à chaque fois : on découvre toujours de petits coins secrets et on ne se lasse pas de Lourdes qui est un lieu magique ».
-    « On a trop aimé porter la statue de la Vierge lors de la procession mariale : j’en était à la fois fier et ému. »
-    « Lorsqu’on passe dans la grotte, on se sent apaisé comme si l’on venait de se confesser. »
-    « Ça m’a rapproché de Dieu et motivé pour faire ma confirmation ! »

Bâtir sa vie sur le Christ, c’est construire dans la confiance et l’espérance. En écoutant l’histoire de Ste Bernadette, les jeunes ont été invités à réfléchir à leur vocation et à s’ouvrir à l’appel de Dieu : la vraie question étant « Qui vais-je aimer et servir ?». La réponse n’étant pas toujours évidente et pouvant prendre du temps, comme un cheminement jalonné de « oui » ou de « me voici ».
Lors de l’envoi, notre Évêque nous a encouragés à ramener d’autres pierres pour la  construction du Royaume de Dieu : ces pierres vivantes qui attendent sur le bord du chemin et celles participant à des constructions fragiles, bâties sur le sable (Mt7 :24-27).
Frédéric REVEL, animateur

Compte-rendu de la réunion de l'Equipe d'Animation Pastorale

Le lundi 9 octobre dernier, L’Equipe d’Animation Pastorale de Gradignan s’est réunie avec notre curé Vincent et Sylvain, diacre.
Nous avions plusieurs sujets à l’ordre du jour et souhaitons vous en faire part.
 
- La liturgie dominicale
Partageons une bonne nouvelle : une nouvelle équipe liturgique vient de se créer sur l’initiative de Gisèle MAYER. Merci et bienvenue !
Les équipes (nouvelle et anciennes) étaient invitées à se retrouver ensemble avec Vincent vendredi dernier pour mieux se connaître.
L’organisation de la préparation de nos célébrations, avec un nouveau modèle qui tâtonne et se cherche. Une prochaine rencontre est prévue le lundi 6 novembre de 19h à 20h salle Saint jean avec tous les acteurs de la liturgie (équipes liturgiques, sacristains, chantres, musiciens…) afin de voir ce qui fonctionne et ce qui doit encore être travaillé.
De nombreuses personnes se posent des questions sur le sens des différents moments de la liturgie : qu’est-ce qui se passe, qu’est-ce qui y est en jeu… Pour essayer d’y répondre ou du moins de s’en parler, une proposition se construit et sera proposée en début d’année 2024.
En parallèle, des propositions de formations seront adressées également prochainement aux serviteurs des différentes missions (chantre, lecteurs…)
 
- Des dates importantes à venir
Le 30 novembre, à l’occasion de la fête de la Saint André, aura lieu la promulgation par notre évêque Jean-Paul JAMES des 57 Paroisses Nouvelles du Diocèse de Bordeaux. Le visage de notre Diocèse évolue, certaines paroisses se regroupent, d’autres se scindent, pour mieux coller à l’évolution de nos communautés. De son côté, la paroisse Saint Pierre de Gradignan reste inchangée.
En retour, les 3 et 4 décembre, premier dimanche de l’Avent, et en communion avec toutes les paroisses de notre Diocèse, nous marquerons cette promulgation durant les célébrations du week-end à Gradignan.
 
- Une évolution sur l’horaire des messes
A compter du dimanche 7 janvier 2024, les messes dominicales auront lieu à 10h00.
Ceci nous permettra régulièrement de proposer, en suivant, des moments d’échanges, de rencontres, de réflexion, de partage.
Des sujets sont déjà en préparation, pour la semaine de l’unité des chrétiens, pour un retour sur l’assemblée plénière synodale, ou encore sur la nouvelle exhortation du Pape François Laudate Deum, 8 ans après Laudato Si.
 
La prochaine rencontre de l'EAP aura lieu le lundi 04 décembre.
 
L’Equipe d’Animation Pastorale de Gradignan
Isabelle BLANCHY - Marie-Philomène BOURGOIN - Serge CREPPY
Alexandre PICOT - Louis-Guillaume REJALOT - Marie-Françoise ROUTHE

De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes / Mt 22 34-40 / Une homélie


 « De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes. » Jésus, en quelque sorte, résume toute la loi. Ces deux commandements sont la base de la loi.
Tu aimeras ton Dieu et tu aimeras ton prochain, deux commandements semblables. Ce sont deux commandements d’égale importance, pour répondre exactement à la question posée. Il n’y en a pas un plus grand que l’autre.
Ainsi, serait-il identique d’aimer Dieu et son prochain et cela ne ferait-il qu’un seul commandement en définitive ? Non, ce n’est pas la même chose aimer Dieu et aimer son prochain, puisqu’il y a deux commandements distincts.
Dieu, il nous est demandé de l’aimer de tout notre cœur, de toute notre âme et de tout notre esprit.
Notre prochain, il nous est demandé de l’aimer comme nous-même.
Alors que nous demande Jésus lors qu’il énonce ces deux commandements et qu’il les déclare semblables ?
J’aime voir dans la proposition de Jésus une demande d’aimer de la même manière, Dieu et notre prochain.
Il s’agirait alors d’aimer son prochain de tout notre cœur, de toute notre âme et de tout notre esprit. Et il s’agirait d’aimer Dieu comme notre prochain.
Dans la loi de l’ancien testament, il est bien dit qu’il faut aimer son prochain. Ce qui a été lu dans le livre de l’Exode en est un exemple : « Tu n’exploiteras pas l’immigré, tu ne l’opprimeras pas, car vous étiez vous-mêmes des immigrés au pays d’Égypte. »
Le commandement est, au temps de l’exode, d’aimer son prochain comme soit même car ce qui arrive à ton prochain, tu l’as peut-être connu ou tu le connaîtras.
Jésus aujourd’hui annonce du nouveau en déclarant les deux commandements semblables.

Aimer Dieu comme on aime son prochain.
Jésus propose aujourd’hui d’aimer Dieu comme son prochain. Aimer Dieu car il est proche. L’aimer car il est à mes côtés. Ne pas l’aimer comme un Dieu éloigné dans le ciel, ne pas le considérer comme un Dieu qui me domine dans les nuages. Jésus nous demande d’aimer Dieu car il est proche. Il est proche par sa parole qui nous dit sa présence. Dieu est présent dans les sacrements, il nous visite chaque fois que nous répondons à son invitation dans l’Eucharistie.
Cela nous révèle aussi que Dieu nous aime comme son prochain. Dieu s’est incarné, il a pris chair, il a vécu notre vie d’humain. Il connaît dans sa chair nos faiblesses. Mais il connaît aussi la force de nos élans d’amour. Il sait dont nous sommes capables. Il sait que nos élans de solidarités peuvent renverser des situations bloquées.

Aimer son prochain comme on aime Dieu.
Là, il s’agit d’aimer son prochain de tout son cœur, de toute son âme et de tout son esprit. Aimer sans mesure. Aimer en y mettant toute notre volonté. Porter un regard de franchise sur notre prochain. Lui reconnaître toute sa dignité. Lui rendre tout le respect qu’il convient à ce frère pour lequel Jésus est mort et ressuscité. Aimer notre prochain avec la distance qui convient à des relations chastes et pures.
Et enfin reconnaître dans chacune de nos rencontres la présence de Dieu qui fait que nous partageons la même humanité. Savoir que ce qui nous est commun est immensément plus grand que ce qui nous sépare. A ce point, quand nous arrivons à réaliser les commandements de Jésus, nous pouvons aimer nos ennemis comme il nous le demande aussi.

L’amour trouve son unité dans la croix que nous traçons sur nos corps.
L’amour qui s’élance verticalement vers les cieux, vers Dieu, L’amour qui traverse nos corps horizontalement tracent une croix. A la croisée se tient Jésus le Christ, en gloire, venu nous annoncer l’amour de Dieu intarissable et inépuisable.

Je t’aime, Seigneur, ma force :
Seigneur, mon roc, ma forteresse,
Dieu mon libérateur, le rocher qui m’abrite,
mon bouclier, mon fort, mon arme de victoire !
Amen !
Dominique Bourgoin, diacre.

Sainteté de demain

 Henri de LUBAC. In ‘Paradoxe et mystère de l’Église’. Aubier 1967

    Qui donc aurait prévu, dans ce qu’ils allaient apporter de singulier, un Augustin, un François, un Ignace ? Aucun de nous, pareillement, ne peut aujourd’hui s’aventurer sérieusement à décrire les traits particuliers qui caractériseront les saints de demain.
    
C’est parce que notre époque est plus changeante que toute autre, emportée par un tourbillon vertigineux, que les prévisions à ce sujet me paraissent être aujourd’hui doublement impossibles. Ce ne serait pas seulement compter sans l’Esprit toujours imprévisible en ses inventions ; ce serait aussi spéculer sur les caractéristiques et les be-soins d’une époque dont la situation de demain nous échappe… Il faut bien nous persuader d’avance que le saint que nous attendons ne sera guère conforme à nos conceptions, à nos pronostics, à nos désirs. Quand il sera là, il nous choquera peut-être. Au moins, nous déroutera-t-il. Si Dieu le suscite au milieu de nous, nous serons tentés de la repousser, à moins que nous passions à côté de lui sans le voir…
 
    Il sera pauvre, humble, dépossédé. Il aura l’esprit des Béatitudes. Il ne maudira ni ne flattera. Il aimera. Il prendra l’Évangile à la lettre, c'est-à-dire dans sa rigueur. Une dure ascèse l’aura libéré de lui-même. Il aura hérité de toute la foi d’Israël, mais en se rappelant qu’elle a passé par Jésus. Il prendra sur lui la croix de son Sauveur et s’efforcera de la suivre… Faillible comme tout homme, mais docile à l’Esprit, il aura part au discernement promis à l’Épouse, et ne se laissera pas plus effrayé par les plus radicaux des renouvellements que séduire par les nouveautés falsifiantes. Comme tant de ses prédécesseurs, par des gestes neufs, correspondant à des situations neuves, il sera le défenseur et le soutien des opprimés…

    Alors, à travers lui [elle], comme à travers son Maître, et en totale dépendance de son Maître, le Visage de Dieu - je dis bien, le Visage de Dieu - transparaîtra.

Des nouvelles des adultes qui préparent leur baptême

    Fin novembre, six adultes vont célébrer leur entrée en catéchuménat en vue de leur baptême à Pâques 2024. Il s’agit du groupe sainte Pauline JARRICOT composé de Sarah, Linda, Mélanie, Aurélien, Alexandre et Philippe. Ils ont débuté leur parcours il y a un an. Le 9 septembre dernier, tout le groupe a passé une journée à l’abbaye du Rivet pour approfondir l’engagement dans le baptême. La journée passée au RIVET les a marqués profondément. Ils ont apprécié le calme et la paix qui les ont retirés du monde le temps d’un samedi. Ils gardent un sou-venir très fort du témoignage de sœur Blandine. Ce temps a soudé encore plus fortement le groupe qui se retrouve mois après mois avec joie.

    Début septembre, les membres du groupe sainte Thérèse de LISIEUX ont démarré la préparation de leur baptême pour Pâques 2025. Ce groupe se compose de Florence, Jérémy, Eddy, Simon, Alexandre, Damien et Zélia (qui prépare également sa première communion).  
     
    Une petite anecdote du groupe sainte Thérèse. Lors de la première rencontre, axée sur la Bible, nous avons demandé si certain lisaient la Bible. Beaucoup nous ont répondu qu’ils ne lisaient pas la Bible. La lecture ce n’est pas leur « truc ». Mais l’un d’entre eux nous dit : « moi, je ne lis pas la Bible, mais je l’écoute. Le soir je l’écoute sur YouTube. » Les autres de renchérir, notamment ceux qui disaient ne pas la lire, : « moi aussi je l’écoute. » Le groupe est composé pour la plupart de jeunes qui vivent avec leur temps et sont familiers des outils audios et vidéos.
Quelle découverte pour nous les accompagnateurs ! Grâce à ces pré-catéchumènes, nous redécouvrons que l’essentiel c’est la Parole de Dieu. La Bible on peut la lire et on peut l’écouter, peu importe le média, l’important c’est de la recevoir.

Heureux les invités / Mt 22 1-14 / une homélie

Il est donc question d’une noce, une noce étrange, sans époux, sans épouse, mais avec un père très envahissant puisqu’il s’occupe de tout.
C’est lui qui convoque les invités, c’est lui qui a préparé son banquet, en tuant ses bœufs et ses bêtes grasses. C’est lui qui va liquider les invités meurtriers et qui va ordonner de ratisser les chemins pour en trouver de nouveaux. C’est lui finalement qui fera du tri en trouvant l’invité qui n’a pas la bonne tenue.

Du côté des invités, ce n’est pas tellement plus réjouissant.
Ils n’ont visiblement aucune envie de participer à cette noce, ils iront jusqu’au meurtre pour ne plus en entendre parler. Quant aux invités de remplacement, ils sont ramassés au hasard sur les chemins et jetés là, sans qu’on leur demande leur avis. Et gare à celui qui n’a pas respecté le code vestimentaire !
Décidément, personne n’a l’air très heureux dans cette noce !

Il y a une autre noce, un autre repas de noce.
Il se déroule ici, maintenant, nous y sommes attablés pendant que je vous parle.
Ce qui me permet de dire ça, c’est une phrase que vous avez sans doute relevée et qui nous est donnée à entendre à chaque messe depuis que la traduction du missel à changé. Désormais, le prêtre ne dit plus « Heureux les invités au repas du Seigneur », mais « Heureux les invités au repas des noces de l’agneau ».

Il n’y a toujours pas d’épouse, mais il y a bien un époux, et c’est un agneau ! Ce qui complique un peu l’affaire. Et puis les « heureux » invités, il se pourrait que ce soient nous, puisque la parole nous est directement adressée.
Alors au festin des noces de l’agneau quel genre d’invités serons-nous ?
● Serons-nous comme les invités appelés par le père au début du texte ?
Les invités désignés d’avance, les invités de professions, les invités évidents. Les invités qui ont oublié à quoi ils sont invités. Ceux qui préféreront leur champ ou leur commerce : le travail et l’argent

● Serons-nous comme les invités rassemblés par les serviteurs ?
Ceux qui sont sur les chemins.« à la sortie des chemins » dit le texte.
Ceux qui sont en mouvement permanent, ceux qui ne se sont installés nulle part, ni dans leur vie, ni dans leurs amours, ni dans leur foi. Ceux qui prennent le risque de se perdre mais qui cherchent, qui marchent. Ceux que l’invitation à la noce cueille par surprise, ceux qui n’étaient pas prévus.

● Serons-nous comme l’invité trouvé sur le chemin mais qui n’a pas le vêtement de noce.
Mais comment ont-ils fait, les autres ? Ramassés au hasard sur les chemins et vêtus en habit de noce ! Comment pouvaient-ils savoir ? Peut-être que tous ceux-là, étaient prêts pour la noce. Sans le savoir, ils en avaient le grand désir, sans le savoir, ils portaient sur eux le vêtement de fête, pour une noce dont ils ignoraient tout.
« Heureux les invités au repas des noces de l’agneau »

Au fond, aucun n’a envie d’aller à la noce ! Les premiers refusent, les seconds s’y retrouvent un peu par hasard.
Au festin des noces de l’agneau, au repas eucharistique, on n’y vient pas parce qu’on a envie. On y vient parce qu’un Père nous y convoque ou parce que des messagers nous ont ramassés sur les chemins.
Si je dis à un jeune « tu iras à la messe quand tu auras envie », je fais le pari qu’il n’ira jamais. Il ira, quand il entendra la voix du Père qui le convoque, il ira quand il aura été ramassé sur les chemins de sa vie par des messagers.

Au festin des noces de l’agneau, pour être les invités « heureux », peut-être faudra-t-il que nous soyons comme les invités traînant sur les chemins mais parés pour la noce, prêts pour la fête, disponibles à la Joie.
Les invités avec les chaussures de marche mais le cœur habillé en dimanche…

Heureux !
« Heureux sommes-nous, les invités au repas des noces de l’agneau » !
╬ Amen
Sylvain diacre