Aujourd'hui, brille dans nos yeux, encore
plus fort, la lumière du Christ.
Aujourd'hui, se dessine sur nos lèvres la joie de l'incarnation.
Aujourd'hui, se dessine sur nos lèvres la joie de l'incarnation.
Ce
matin, en répondant à l'invitation du Seigneur, nous sommes invités
à fêter Noël autrement.
Hier
soir, à la messe de la nuit de Noël, nous avons adoré l'enfant
dans la crèche. Nous avons contemplé l'enfant-Dieu dans sa
puissance et dans sa faiblesse. Mais ce matin, nous laissons la
Parole toucher notre chair par le mystère de l'incarnation. Dieu se
fait homme. Dieu qui descend jusqu'à l'homme pour se laisser toucher
par l'homme.
Dès
l'origine, Dieu prépare ce moment. Dès l'origine où une parole
soufflée sur la chair de l'homme fait de lui un être capable
d'aimer, Dieu s'invite à rejoindre sa créature pour se révéler en
vérité : "après la Loi communiquée par Moïse,
la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ."
Nous dit Jean.
Nous avons fait de Noël une fête de famille. Pour la plus part
d'entre nous Noël, c'est l'occasion de rassembler grands-parents,
parents et petits-enfants autour du sapin. La joie de Noël, nous la
traduisons par l'échange de cadeaux, par un bon repas partagé. Tout
cela est bien. Mais, au milieu de la fête, au milieu des musiques et
des chants, éblouis par les lumières, nous oublions que Noël c'est
avant tout célébrer le mystère de l'incarnation.
Après que Dieu se
soit révélé par les prophètes, Dieu nous envoie son Fils pour
partager notre condition d'homme.
Cette nouvelle met
de la joie dans le cœur de tout homme mais nous en oublions bien
souvent l'origine. Et pourtant cette joie de Noël, c'est la même
que celle qui remplit le cœur des parents qui portent leur enfant au
baptême. Cette joie c'est la même que celle que ressentent les
confirmands qui reçoivent le sacrement.
Quand le ciel
rejoint la terre, mystérieusement, la joie habite le cœur des
hommes. On ne sait pas d'où elle vient mais elle est là, bien
présente, bien réelle. Cette joie exprime cette part de nous qui
frémit à l'approche du Seigneur.
"Mais
tous ceux qui l'ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a
donné de pouvoir devenir enfants de Dieu."
Enfant de Dieu, nous
le sommes par notre baptême. Nous le méditions, il y a quelques
semaines avec le nom de Jésus. La grâce d'être enfant de Dieu ne
nous retranche pas du monde mais nous invite à une responsabilité
immense. Nous sommes appelés comme le fit Jean à rendre témoignage
de la Lumière, à témoigner du Christ vivant dans chacune de nos
rencontres.
Nous sommes invités
comme Jean à rendre témoignage afin que tous croient.
N'ayons pas peur de
rendre témoignage. N'ayons pas peur pour deux raisons.
La première, le
monde espère une bonne nouvelle. Le monde attend des paroles vraies
qui le tirent de cette spirale qui le concentre sur lui-même sans la
possibilité d'une issue.
Dans notre frénésie
de consommation de Noël, je ne voudrais citer qu'un seul exemple :
Chaque seconde, 570 sacs plastiques sont distribués en France et
16000 dans le monde... pour durer 20 minutes. Dans la nature, ils
mettront entre 100 et 400 ans pour se dégrader ! Dans cet appétit
pour dépenser pour des futilités, nous oublions l'essentiel !
Est-ce à cette démesure que Dieu nous convie ? Dieu s'incarne pour
dire la beauté de la création. Pour dire que la création nous est
certes confiée mais que nous devons la partager avec tous les êtres
vivants qui peuplent notre planète. Dieu s'incarne pour nous rappeler
que nous ne sommes pas livrés à nous-mêmes, que le nom de Jésus
signifie Dieu sauve.
La seconde raison
pour laquelle nous ne devons pas avoir peur, c'est que Dieu nous
donne à connaître sa Gloire comme le dit l'évangéliste : "Et
le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu
sa gloire, la gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique,
plein de grâce et de vérité.". Cette Gloire elle nous
rejoint et nous fortifie quand nous communions à son corps et que
nous buvons à la coupe.
Ne gardons pas la
joie de cette rencontre intime pour nous. Nous devons en faire une
force pour la mission. François, notre Pape, nous invite fortement
depuis qu'il a été assis sur le trône de Pierre à devenir un peu
plus missionnaire. Cette année nous fêtons les cinquante ans de
Vatican II, et nous sentons bien que l'Esprit missionnaire qui a
soufflé sur le concile se ravive. Alors mettons nous en chemin,
ouvrons grand les portes de l'Église, sortons nous de notre confort
pour annoncer la Bonne Nouvelle : Dieu se fait homme en Jésus, Dieu
Sauve.
Que la force de la
Gloire du Père fasse de nous des femmes et des hommes de douceur capables de dire la tendresse de Dieu pour tous.
Que cette force
fasse de nous des femmes et des hommes d'écoute capables d'accueillir
en vérité ce que vivent les personnes que le Seigneur met sur notre
chemin.
Et la
joie du guetteur emplira nos cœurs,
notre appel retentira,
nous verrons de nos yeux le Seigneur qui vient.
notre appel retentira,
nous verrons de nos yeux le Seigneur qui vient.
Dominique
Bourgoin, diacre.
Is 52,
7-10 // Ps 97 // He 1, 1-6 // Jn 1, 1-18
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