Les homélies de la Semaine Sainte 2023 - JP Ranga


1- Le samedi avant les Rameaux : une méditation pour introduire à la semaine sainte. Entendre la passion dans l’espoir de la résurrection. Avec l’ensemble pastoral, la célébration du dimanche au solarium a donné une certaine solennité à cette entrée en semaine sainte.
2- Lors du Vendredi Saint j’ai proposé de reprendre ce qui est dit de la passion en demandant la compassion du cœur : souvenez-vous des prisonniers comme si vous étiez en prison avec eux ! Souvenez-vous de ceux qui sont maltraités comme étant vous-mêmes dans un corps ! La mort du Seigneur nous donne la grâce de communier à ses souffrances et aux souffrances des hommes, en suivant avec Lui le chemin de l’amour !
3- Et puis je propose de prendre la finale de la deuxième lecture du Vendredi Saint pour servir d’introduction à la grande prière universelle et à toute prière chrétienne qui met chacun en présence de Dieu avec le Christ : « le Christ pendant les jours de sa vie mortelle, a présenté, avec un grand cri et dans les larmes, sa prière et sa supplication à Dieu qui pouvait le sauver de la mort, et parce qu’il s’est soumis en tout, il a été exaucé. Bien qu’il soit Fils, il a pourtant appris l’obéissance par les souffrances de sa passion ; et ainsi conduit à la perfection, il est devenu, pour tous ceux qui lui obéissent cause de salut éternel. »
4- Le dimanche de Pâques, il est bénéfique de reprendre ce qui était dit le Jeudi Saint par rapport au lavement des pieds, la préparation à suivre Jésus-Christ qui passe de ce monde au Père ; et aussi assimiler ce passage où il est dit qu’ayant aimé les siens, il les aima jusqu’au bout. Il nous entraîne ainsi vers son Père par le chemin de l’amour, en passant par l’épreuve des souffrances et de la mort.
Le texte du dimanche se lit ainsi comme une nouvelle mise en route des deux disciples après l’interpellation de Marie Madeleine : On a enlevé le Seigneur et on ne sait où ils l’ont mis. On parle de la course des deux disciples, on insiste sur la place du disciple que Jésus aimait. Celui-ci voit  et croit. Et le texte se termine par une note temporelle : jusque-là ils n’ont pas encore saisi l’écriture qui disait qu’il fallait que le Christ ressuscite d’entre les morts. Cette expression ouvre un deuxième espace : après le tombeau ouvert, c’est l’ouverture de l’écriture pour saisir le mystère de la résurrection du Christ. On peut ainsi traduire le jusque-là en disant aussi : à partir de maintenant, proclamons la résurrection du Christ comme faisant partie de l’œuvre de Dieu promise et annoncée par l’Ecriture.
Alors le texte des Actes des Apôtre de ce dimanche insiste sur ce que Dieu a fait avec Jésus, par lui et en lui, dans toute la durée de sa vie et dans le contexte de sa mort. Et avec Dieu vient prendre place l’Esprit vient prendre sa place en nous et autour de nous, lui qui est manifesté comme onction et consécration pour la mission du Christ.
4- Gardons dans notre cœur la prière d’ouverture de la messe : «Que ton Esprit fasse de nous des hommes nouveaux pour que nous ressuscitions avec le Christ dans la lumière de la vie. »
La foi en la mort et en la résurrection du Seigneur donne la clé de notre foi et de notre espérance. Elle ne peut se dissocier de la proclamation de l’amour et de la miséricorde de Dieu. Durant toute la semaine, les mains ouvertes devant le Père, nous avons accueilli la lumière et le salut qui nous viennent d’en-haut, qui nous viennent d’en-bas, par la médiation du Christ, mort pour nos péchés, ressuscité pour notre justification.
Jean-Pierre RANGA

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