« De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes. » Jésus, en quelque sorte, résume toute la loi. Ces deux commandements sont la base de la loi.
Tu
aimeras ton Dieu et tu aimeras ton prochain, deux commandements
semblables. Ce sont deux commandements d’égale importance, pour
répondre exactement à la question posée. Il n’y en a pas un plus
grand que l’autre.
Ainsi,
serait-il identique d’aimer Dieu et son prochain et cela ne
ferait-il qu’un seul commandement en définitive ? Non, ce
n’est pas la même chose aimer Dieu et aimer son prochain,
puisqu’il y a deux commandements distincts.
Dieu,
il nous est demandé de l’aimer de tout notre cœur, de toute notre
âme et de tout notre esprit.
Notre
prochain, il nous est demandé de l’aimer comme nous-même.
Alors
que nous demande Jésus lors qu’il énonce ces deux commandements
et qu’il les déclare semblables ?
J’aime
voir dans la proposition de Jésus une demande d’aimer de la même
manière, Dieu et notre prochain.
Il
s’agirait alors d’aimer son prochain de tout notre cœur, de
toute notre âme et de tout notre esprit. Et il s’agirait d’aimer
Dieu comme notre prochain.
Dans
la loi de l’ancien testament, il est bien dit qu’il faut aimer
son prochain. Ce qui a été lu dans le livre de l’Exode en est un
exemple : « Tu n’exploiteras pas l’immigré, tu ne
l’opprimeras pas, car vous étiez vous-mêmes des immigrés au pays
d’Égypte. »
Le
commandement est, au temps de l’exode, d’aimer son prochain comme
soit même car ce qui arrive à ton prochain, tu l’as peut-être
connu ou tu le connaîtras.
Jésus
aujourd’hui annonce du nouveau en déclarant les deux commandements
semblables.
Aimer
Dieu comme on aime son prochain.
Jésus
propose aujourd’hui d’aimer Dieu comme son prochain. Aimer Dieu
car il est proche. L’aimer car il est à mes côtés. Ne pas
l’aimer comme un Dieu éloigné dans le ciel, ne pas le considérer
comme un Dieu qui me domine dans les nuages. Jésus nous demande
d’aimer Dieu car il est proche. Il est proche par sa parole qui
nous dit sa présence. Dieu est présent dans les sacrements, il nous
visite chaque fois que nous répondons à son invitation dans
l’Eucharistie.
Cela
nous révèle aussi que Dieu nous aime comme son prochain. Dieu s’est
incarné, il a pris chair, il a vécu notre vie d’humain. Il
connaît dans sa chair nos faiblesses. Mais il connaît aussi la
force de nos élans d’amour. Il sait dont nous sommes capables. Il
sait que nos élans de solidarités peuvent renverser des situations
bloquées.
Aimer
son prochain comme on aime Dieu.
Là,
il s’agit d’aimer son prochain de tout son cœur, de toute son
âme et de tout son esprit. Aimer sans mesure. Aimer en y mettant
toute notre volonté. Porter un regard de franchise sur notre
prochain. Lui reconnaître toute sa dignité. Lui rendre tout le
respect qu’il convient à ce frère pour lequel Jésus est mort et
ressuscité. Aimer notre prochain avec la distance qui convient à
des relations chastes et pures.
Et
enfin reconnaître dans chacune de nos rencontres la présence de
Dieu qui fait que nous partageons la même humanité. Savoir que ce
qui nous est commun est immensément plus grand que ce qui nous
sépare. A ce point, quand nous arrivons à réaliser les
commandements de Jésus, nous pouvons aimer nos ennemis comme il nous
le demande aussi.
L’amour
trouve son unité dans la croix que nous traçons sur nos corps.
L’amour
qui s’élance verticalement vers les cieux, vers Dieu, L’amour
qui traverse nos corps horizontalement tracent une croix. A la
croisée se tient Jésus le Christ, en gloire, venu nous annoncer
l’amour de Dieu intarissable et inépuisable.
Je
t’aime, Seigneur, ma force :
Seigneur, mon roc, ma
forteresse,
Dieu mon libérateur, le rocher qui m’abrite,
mon
bouclier, mon fort, mon arme de victoire !
Amen !
Dominique
Bourgoin, diacre.
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