Les annonces de la semaine

Prières et Sacrements
Prions pour nos frères

Les baptisés : Martin, Felix et Basile ROUDAUT, Louise GIRARD CHENNEVIÈRE, Gabriel MESPLÉ.

Les défunts : Pierre GÉRICOT, Paulette JOLLIVET, Serge CAUDAL, Régine PATACHON, Jacqueline BACHELET.

Marie-Jeanne MICHAUD, dont les obsèques seront célébrées jeudi 19 juin à 14h30.


Chapelet à l’Église tous les mardis à 19h.

-Le Cœur Immaculé de la Bienheureuse Vierge Marie, fêté le lendemain de la fête du Sacré Cœur de Jésus.

Le chapelet du mardi 24 juin sera plus particulièrement dédié à cette fête.

 

Prier l'Evangile avec Marie :vendredi 20 juin : le groupe de P. BORDIS se réunit à 15h chez P. BORDIS ; le groupe de N. GAHINET se réunit à 15h salle St Jean.

 

Atelier obsèques : jeudi 19 juin à 18h salle St Jacques

 

 Vie fraternelle 

Prochain forum : ‘Conseil des sages’ dimanche 22 juin à 11h salle St Jean.

 

Cycle "Croire et comprendre" : des flyers sont à votre disposition au fond de l’église.

Information sur la situation financière de la paroisse

Réalisé 2024 : 

Le compte d’exploitation de 2024 fait ressortir un bénéfice de 11 888 euros avec des dépenses de 118 252 euros et des revenus de 130 140 euros.
Ce bénéfice s'explique principalement :
- Coté revenus, par un nombre d'obsèques important, des quêtes qui restent à un bon niveau (contrairement aux dons qui sont en baisse), la réintroduction dans nos comptes des honoraires de messe (décidée pour cette année par le diocèse) et le bon rapport financier de notre réserve.
- Coté dépenses, par des travaux budgétés mais non réalisés comme ceux concernant les portes de la Salle St-Jacques qui ont été reportés à 2025. Les autres travaux importants prévus comme la boucle ampli pour malentendants ont été finalisés. 


Budget 2025 : 

Le budget 2025 a été validé en réunion après analyse des dépenses 2024. Ce budget est en léger déficit avec des dépenses de 131 900 euros et des recettes de 128 400 euros.

Points particuliers :
- Les dépenses de gaz devraient se stabiliser suite au nouveau prix unitaire pour 2025 qui est en légère baisse alors que les taxes elles, seront en hausse. 

- Le poste 'Équipement Église' prend en compte le projet concernant les aménagements de la salle St Jacques avec ses nouvelles portes, le changement des ampoules pour les projecteurs spéciaux et le nouveau micro d'autel à l'église.

- Le poste 'traitement prêtres' est prévu en hausse avec l'arrivée du père Jean-Louis DESPEAUX.

- Les revenus estimés sont légèrement inférieurs à 2024 avec une baisse anticipée des taux d'intérêts pour notre réserve diocésaine et pas d'honoraires de messe reversés à la paroisse.




Trinité / Jn 16 12-15 / Une homélie


Nous sommes en plein dans la période de préparation aux mariages.
Lors de la dernière rencontre avec un couple, au moment de se quitter, la fiancée, d’une quarantaine d’années, me demande un peu gênée si elle peut me poser une dernière question : comment fait-on le signe de croix ?
Cette question m’a beaucoup impressionnée. D’abord parce qu’après tout ce temps de travail commun, il fallait une grande humilité pour oser soulever ce problème que je n’avais même pas imaginé. Et puis je me suis demandé si, au fond, ce n’était pas la meilleure question qu’elle pouvait me poser, la meilleure préparation au sacrement :
Au nom du père, et du fils, et du saint-esprit.
Tout est là.
Tout est inscrit, là.
Notre foi toute entière, notre espérance, notre vie.
Nous nous tenons là, entre ces quelques mots incompréhensibles : Au nom du père, et du fils, et du saint esprit.

Quel est le sens de cette phrase ? Il lui manque un début. On ne peut pas commencer une phrase comme ça…. Quoi au nom du père, et du fils, et du saint esprit ? Ou alors il y aurait quelque chose après ? Au nom du père, et du fils, et du saint esprit… quoi ? Rien.
Au nom du père, et du fils, et du saint esprit. Et c’est tout.
Comme si ça suffisait, comme si tout était dit.
Et oui, ça suffit… et tout est dit.
La preuve c’est que nous répondons « Amen ». Vous vous souvenez ce que veut dire « Amen » ? Amen, c’est oui, mais c’est un oui qui a du poids, c’est « oui c’est vrai, c’est solide, oui je confirme »

Le père, le fils, et le saint esprit.
Le mystère de la Trinité. Cette histoire de Trinité à laquelle personne ne comprend rien, sur laquelle tout le monde se casse les dents : trois en un, distincts mais unis, unis mais pas confondus… sans écarts mais à distance, identiques mais différents, contemporains mais procédant les uns des autres…
Un Père qui crée sans engendrer, un fils engendré non pas créé, un Fils contemporain du Père, un esprit ― un souffle ― qui passe de l’un à l’autre tout en étant de l’un et de l’autre, un père qui est « paternité » avant d’être père, un fils qui est « filiation » avant d’être fils…
Pour parler d’eux, de lui, aucun verbe n’est approprié, aucune conjugaison n’est juste, puisqu’il échappe au temps et à l’espace…
 
Alors oui : Au nom du père, et du fils, et du saint esprit. Amen
Et en disant ça, on a tout dit. Plus besoin de verbe, plus besoin de conjugaison, il suffit de le nommer, de dire qu’ils ont un nom, un unique nom… un nom que nul ne peut nommer, car ce nom est un lieu. Au nom de… Dans le nom du père, et du fils, et du saint esprit.
A chaque fois que nous disons cette phrase qui est à peine une phrase, à chaque fois que nous l’entendons dire, nous posons nos deux pieds dans le vertige de la Trinité. Nous prenons place dans l’essence même de notre Dieu.
Plus besoin de chercher ailleurs. Plus besoin de grands discours. Lisez 2000 ans de théologie, étudiez tous les catéchismes, scrutez toutes les traditions, vous finirez là… au plus sec, au plus nu : Dans le nom du père, et du fils, et du saint esprit.

Vous vous préparez au baptême ?
        Entrez là et vous êtes arrivés.
Vous vous préparez à recevoir l’eucharistie ?
        Discernez ça et vous serez nourris.
Vous vous préparez à la confirmation ?
        Laissez-vous saisir par ça et vous serez témoins.
Vous vous préparez au mariage ?
        Entendez ça et vous deviendrez une seule chair.
Vous êtes pécheurs ?
        Accueillez ça et vous serez capables d’accueillir le pardon.
Vous êtes malades ?
        Soyez baignés de ça et vous serez soulagés.
Vous vous préparez à mourir ?
        Accrochez-vous à ça et vous passerez.
Et si l’on vous ordonne évêque, prêtre ou diacre, c’est là et seulement là que vous êtes ordonnés.

Inscrivons à nouveaux nos corps dans ce nom, il est inscrit partout, sur toute chose, sur tout ce qui vit, il nous rassemble et nous déborde. Par lui, nous entrons dans la sainte Trinité.
Au nom du père, et du fils, et du saint esprit,
╬ Amen
Sylvain diacre 

Souffle imprévisible

    « Soudain, un bruit survint du ciel comme un violent coup de vent… » (Ac 2, 2). Voilà que ceux et celles qui étaient réunis sont dérangés par le bruit soudain d’un souffle inattendu. L’Esprit Saint envahit l’espace et les corps des Galiléens, amis de Jésus, rassemblés dans la prière, peut-être dans la chambre haute, ce lieu où Jésus avait partagé son dernier repas… 

    L’Esprit de Dieu, présence aimante et dynamique de Dieu est souvent associé au déplacement de l’air, au vent, au souffle… Dès le commencement, en Gn 2, 7 Dieu, par son souffle donne la vie. Puis, en Ex 14,21, Dieu par un fort vent d’Est, ouvre les eaux de la mer pour libérer son peuple. Ezéchiel dans une vision (Ez 37,9) entend Dieu lui demander que l’Esprit souffle sur des morts afin de leur redonner vie. Le prophète Élie, (1 R 19, 12) entend la présence de Dieu dans le bruit d’une brise légère. Enfin, Jésus (Jn 20, 22) souffle sur les disciples afin de les envoyer en mission. 

Ce jour de Pentecôte fête le début de la prédication de ces Galiléens aux pèlerins de toutes les nations (Ac 2, 5) venus à Jérusalem fêter l’alliance de Dieu avec son peuple au Sinaï. Le souffle de Dieu transmis par Jésus porte la parole : les merveilles de Dieu sont entendues dans les oreilles de ceux et celles qui désormais deviennent croyants. L’alliance avec Dieu n’est plus seulement un lien créé par la généalogie mais par une conversion du cœur. Dieu, par son souffle, donne la vie et fait renaitre, il change les cœurs de pierre et fait revivre, il libère et travaille à la paix. 

Dans ces jours qui sont les nôtres, quand le monde pensait l’Église à bout de souffle, nous faisons L’expérience qu’un souffle imprévisible vient réveiller nos communautés. Réjouissons-nous de ces nombreux jeunes et adultes qui aujourd’hui reçoivent le baptême ou la confirmation. Leur présence est signe de l’œuvre de Dieu dans leur cœur, qu’ils n’hésitent pas à se laisser porter par l’Esprit Saint qui, comme le vent, souffle où il veut (Jn 3, 8). Sachons les accueillir, les accompagner, et nous laisser emporter par leur enthousiasme voire déranger par leurs questions ou de nouvelles manières de vivre leur foi en Christ dans l’esprit des Béatitudes.

Vincent GARROS

Message du pape Léon XIV à la Conférence des évêques de France :

 « Cet héritage chrétien vous appartient encore »

Le 28 mai 2025, le pape Léon XIV a adressé sa première lettre officielle à la Conférence des évêques de France (CEF), à l’occasion du centenaire de la canonisation de trois grands saints français : saint Jean Eudes, saint Jean-Marie Vianney et sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte Face.

Publié le 02 juin 2025

Je suis heureux de pouvoir m’adresser pour la première fois à vous, pasteurs de l’Église de France et, à travers vous, à tous vos fidèles alors qu’est célébré, en ce mois de mai 2025, le 100ème anniversaire de la canonisation de trois Saints que, par la grâce de Dieu, votre pays a donnés à l’Église universelle : Saint Jean Eudes (1601-1680), Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859) et Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte Face (1873-1897). En les élevant à la gloire des autels, mon prédécesseur Pie XI souhaitait les présenter au Peuple de Dieu comme des maîtres à écouter, comme des modèles à imiter, et comme de puissants soutiens à prier et à invoquer. L’ampleur des défis qui se présentent, un siècle plus tard, à l’Église de France, et la pertinence toujours très actuelle de ses trois figures de sainteté pour y faire face, me poussent à vous inviter à donner un relief particulier à cet anniversaire. 

Je ne retiendrai, dans ce bref Message, qu’un trait spirituel que Jean Eudes, Jean Marie Vianney et Thérèse ont en commun et présentent de manière très parlante et attrayante aux hommes et aux femmes d’aujourd’hui : ils ont aimé sans réserve Jésus de manière simple, forte et authentique ; ils ont fait l’expérience de sa bonté et de sa tendresse dans une particulière proximité quotidienne, et ils en ont témoigné dans un admirable élan missionnaire.

Le regretté Pape François nous a laissé, un peu comme un testament, une belle Encyclique sur le Sacré-Cœur dans laquelle il affirme : « Un fleuve qui ne s’épuise pas, qui ne passe pas, qui s’offre toujours de nouveau à qui veut aimer, continue de jaillir de la blessure du côté du Christ. Seul son amour rendra possible une nouvelle humanité » (Dilexit nos, n. 219). Il ne saurait y avoir de plus beau et de plus simple programme d’évangélisation et de mission pour votre pays : faire découvrir à chacun l’amour de tendresse et de prédilection que Jésus a pour lui, au point d’en transformer la vie.

Nos trois Saints sont assurément des maîtres dont je vous invite à faire sans cesse connaître la vie et la doctrine

Et à ce titre, nos trois Saints sont assurément des maîtres dont je vous invite à faire sans cesse connaître et apprécier la vie et la doctrine au Peuple de Dieu. Saint Jean Eudes n’est-il pas le premier à avoir célébré le culte liturgique des Cœurs de Jésus et de Marie ; Saint Jean Marie Vianney n’est-il pas ce curé passionnément donné à son ministère qui affirmait : “Le sacerdoce, c’est l’amour du cœur de Jésus” ; et enfin, Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face n’est-elle pas le grand Docteur en scientia amoris dont notre monde a besoin, elle qui “respira” à chaque instant de sa vie le Nom de Jésus, avec spontanéité et fraicheur, et qui enseigna aux plus petits une voie “toute facile” pour y accéder ?

Célébrer le centenaire de canonisation de ces trois Saints, c’est d’abord une invitation à rendre grâce au Seigneur pour les merveilles qu’il a accomplies en cette terre de France durant de longs siècles d’évangélisation et de vie chrétienne. Les Saints n’apparaissent pas spontanément mais, par la grâce, surgissent au sein de Communautés chrétiennes vivantes qui ont su leur transmettre la foi, allumer dans leur cœur l’amour de Jésus et le désir de le suivre. Cet héritage chrétien vous appartient encore, il imprègne encore profondément votre culture et demeure vivant en bien des cœurs.

C’est pourquoi je forme le vœu que ces célébrations ne se contentent pas d’évoquer avec nostalgie un passé qui pourrait sembler révolu, mais qu’elles réveillent l’espérance et suscitent un nouvel élan missionnaire. Dieu peut, moyennant le secours des saints qu’Il vous a donnés et que vous célébrez, renouveler les merveilles qu’Il a accomplies dans le passé. Sainte Thérèse ne sera-t-elle pas la Patronne des missions dans les contrées mêmes qui l’ont vu naître ? Saint Jean-Marie Vianney et Saint Jean Eudes ne sauront-ils pas parler à la conscience de nombreux jeunes de la beauté, de la grandeur et de la fécondité du sacerdoce, en susciter le désir enthousiaste, et donner le courage de répondre généreusement à l’appel, alors que le manque de vocations se fait cruellement sentir dans vos diocèses et que les prêtres sont de plus en plus lourdement éprouvés ? Je profite de l’occasion pour remercier du fond du cœur tous les prêtres de France pour leur engagement courageux et persévérant et je souhaite leur exprimer ma paternelle affection.

Chers frères Évêques, j’invoque l’intercession de Saint Jean Eudes, de Saint Jean-Marie Vianney et de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face, pour votre pays et pour le Peuple de Dieu qui y pérégrine courageusement, sous les vents contraires et parfois hostiles de l’indifférentisme, du matérialisme et de l’individualisme. Qu’ils redonnent courage à ce Peuple, dans la certitude que le Christ est vraiment ressuscité, Lui, le Sauveur du monde.

Implorant sur la France la protection maternelle de sa puissante Patronne, Notre-Dame de l’Assomption, j’accorde à chacun de vous, et à toutes les personnes confiées à vos soins pastoraux, la Bénédiction Apostolique.

Du Vatican, le 28 mai 2025



L’E.A.P. au service de la joie de l'Evangile

     Les membres de l’EAP sont collaborateurs privilégiés du curé pour conduire la paroisse. Présidée par le curé, l’EAP participe à l’exercice de la charge pastorale. Elle fait en sorte que la paroisse soit orientée vers la mission, qu’elle soit le visage d’une « Église en sortie » pour que le Christ Jésus soit annoncé à tous, célébré en communauté et servi dans les frères et sœurs, selon les trois pôles de la mission de l’Église : sanctifier, enseigner, gouverner.

 
Quelques verbes peuvent résumer sa mission :
Prier pour la vie de la paroisse, les personnes, les projets, les vocations, les associations.
Réfléchir aux orientations à prendre en tenant compte des directives diocésaines, de la vie des communautés chrétiennes locales, des attentes, des moyens humains et financiers. Porter l’élaboration du projet pastoral de la paroisse et veiller à sa mise en œuvre.
Écouter en vue de bien discerner les choix à faire.
Organiser les différents services nécessaires à la vie de la paroisse et accompagner les personnes qui en portent la responsabilité.
Appeler les personnes à se former et à assumer des responsabilités. Les rencontrer régulièrement. Encourager les mouvements, associations de fidèles, institutions d’Église, aumôneries, communautés religieuses.
Animer les assemblées paroissiales. Pour privilégier une plus grande synodalité, le curé et l’EAP sollicitent le concours des paroissiens à travers le Conseil pastoral, les relais locaux ou les assemblées paroissiales là où ils existent.
 
L’EAP veille à ce que la collaboration entre tous soit effective et à ce qu’une vraie communion soit vécue entre les divers groupes de fidèles agissant dans la paroisse, les fraternités chrétiennes de quartier, les relais locaux, les instances ecclésiales présentes sur le territoire de manière à rendre un témoignage commun à l’Évangile.
L’EAP entretient le lien avec les réalités sociales, culturelles et politiques locales.
 
Charte des Équipes d’Animation Pastorale du diocèse de Bordeaux (extrait)

La Communauté Mission de France : « Porter la question de Dieu là où on ne l’entend pas. »

Au cœur de la tempête de la deuxième Guerre mondiale, une inquiétude missionnaire travaille la conscience des évêques : la société occidentale se sécularise, les paroisses peinent dans le rendez-vous avec le monde ouvrier et le monde scientifique, les prêtres se font rares dans le rural. Ainsi naît en 1941, à l’initiative du cardinal SUHARD, le Séminaire de la Mission de France pour for-mer et envoyer des prêtres là où on ne les attend pas. Déjà les périphéries du pape François !
À l’époque de l’Action catholique, des Frères Missionnaires des campagnes, de Madeleine DELBREL, de Frère Roger de Taizé, des Fils de la Charité, … les prêtres de la Mission de France s’en vont vivre le ministère sur le terrain de l’autre. Exposés au rythme du monde et du travail, ils vont apprendre à prier et à dire Dieu, aux pas des autres. Ils entendront surgir la fécondité de l’Évangile sur d’autres terres et dans d’autres langages. En 1954, le pape Pie XII reconnaîtra le bien-fondé de cette intuition missionnaire et créera une Prélature au service de ceux dont l’Église est loin notamment par le travail professionnel.
Depuis 2002, des diacres et des laïcs, hommes et femmes, sont associés à cet élan. Ils s’engagent « avec la Mission de France dans des équipes de la Communauté Mission de France ». Ces équipes de mission sont au service des diocèses pour aller vers les « périphéries existentielles » : monde populaire ou rural, monde des migrants ou de la recherche. Leur présence en Algérie, au Maroc, ou en Asie élargit sa conscience pour un regard plus catholique. Tous ont un triple objectif : « travailler à la justesse de l’attitude chrétienne, vivre l’Église aux lieux de la rencontre et du dialogue, interpréter la foi chrétienne pour aujourd’hui. »
À ce jour, la Prélature compte 116 prêtres et 17 diacres et la Communauté Mission de France regroupe 90 équipes dans 55 diocèses.
Par sa culture participative, elle ouvre des voies nouvelles, y compris institutionnelles, comme le montre la récente nomination d’une déléguée générale au côté du vicaire général. Elle est une Église-laboratoire dans une société plus « liquide » marquée par les transformations écologiques et numériques. En ce sens, elle obéit au réel, elle obéit au Christ « Chemin, Vérité et Vie ».

Mgr Hervé GIRAUD

Nouvelle Equipe d'Animation Pastorale

 Le weekend des 22 & 23 mars 2025, nos assemblées dominicales avaient été sollicitées afin de pouvoir renouveler et agrandir l’EAP de notre paroisse. 74 votants qui ont fait émerger 58 noms. Parmi elles, 13 personnes ont reçu un nombre significatif de voix et ont été ainsi ‘nominées’. 3 se sont désistées ou n’ont pas donné suite. Rencontrées dans l’ordre de l’élection, 6 personnes ont accepté de rejoindre ce qui deviendra la nouvelle équipe d’animation pastorale composée désormais de 10 personnes : 5 hommes et 5 femmes. Merci à tous et toutes.

La voici par ordre alphabétique : Isabelle BLANCHY, Serge CREPPY, Calixte DIGNITO, Vincent GARROS, Louise GÉAN, Ghislaine HILBERT-MASSON, Marie-Noëlle LAVILLE, Numa MARTINET, Frédéric PÉRUCH et Marie-Françoise ROUTHE. (De 18 à 72 ans. Moyenne d’âge : 52 ans.)

        Ils vous seront présentés lors de la messe de fin d’année le dimanche 1° juin 10h au Fronton. Ce jour-là, après la messe, auront lieu les visites des Associations qui utilisent les locaux paroissiaux (Saint Vincent de Paul, La Visitation II, «’À nous Tous’). Le tout suivi d’un repas partagé sous les ombrages… Retenez cette date !

Pèlerinage diocésain à Lourdes

En pastichant ce vieux Corneille je dirais : « Nous partîmes 50 et nous étions 3000 en arrivant... à Lourdes ». En effet, ce dernier samedi, dès 8h du matin notre car, rempli d'une grosse quarantaine de pèlerins, regroupant ceux de Gradignan, St Jean d'Illac et de Pessac prenait le chemin de Lourdes pour le pèlerinage annuel diocésain.

Fait exceptionnel, nous comptions 3 prêtres parmi les passagers lesquels associés aux trois gestionnaires laïcs (dont Mme ROYER MAIRE pour Gradignan) nous ont permis d'entrer de plein pied par le chant et la prière dans ce pèlerinage avec une pensée particulière pour notre nouveau pape Léon XIV. Ce temps de voyage a permis aussi de faire un peu entre nous la connaissance de nos voisins issus des deux autres communes.

La première rencontre avec l'ensemble des pèlerins fut enthousiasmante tant par le nombre élevé de participants venus des quatre coins du diocèse que par la présence très, très nombreuse de jeunes de tous âges et notamment de très jeunes enfants accompagnés par leurs parents.

Notre Évêque nous accueillit chaleureusement avec comme toujours une parole vive, enthousiaste, tranchante, entraînante, apte à donner s'il en était besoin un vrai tonus à notre assemblée.

Pour la procession mariale du soir le ciel, avec bienveillance, a fermé ses vannes et ce sont des milliers de bougies portées par les pèlerins qui ont créé une grande ellipse lumineuse s'étirant sur le pourtour de l'esplanade. Les chants s'élevaient dans le ciel, les prières personnelles et collectives montaient elles aussi....

Puis dimanche matin les pèlerins se sont partagés entre longue marche, conférences, prières à la grotte ou chemin de croix avant de tous nous rassembler en milieu d'après-midi en la basilique Ste Bernadette pour une messe de clôture.

Puis les cars nous ont happés pour une arrivée vers les 21h à Gradignan.

L'amitié, la joie, la sympathie ont rayonné en ce voyage de retour et c'est le coeur léger et regonflé que nous avons regagné nos domiciles bien décidés à pèleriner à nouveau l'an prochain.

Christian HAUW

Parcours "Croire et Comprendre"

 Ne serait-ce pas le chemin que tout baptisé doit parcourir à l’une ou l’autre étape de sa vie chrétienne ? Beaucoup dans notre paroisse en ont sans doute fait la fructueuse expérience. Croire et comprendre pour mieux connaître et aimer Dieu. Croire et comprendre pour mieux vivre ma foi. Croire et comprendre pour vivre en disciple missionnaire capable de témoigner auprès de celles et ceux qui me demanderaient de leur dire Dieu…

‘Croire et comprendre’, c’est aussi le nom donné à un Parcours pour explorer le Trésor de la Foi. Inauguré à l’automne 2021 par l’Institut Pey Berland à Bordeaux, ce parcours s’adresse à toute personne désireuse d’approfondir sa foi après avoir reçu les sacrements de l’initiation chrétienne récemment ou il y a plus longtemps. Il se veut un outil de formation pratique pour toute personne déjà engagée dans un service paroissial ou désireuse d’accepter une mission. Il peut répondre à l’attente d’un baptisé qui veut se former à titre personnel. Il nous rappelle enfin que nous n’aurons jamais fini de découvrir combien est grand le mystère de la Foi. Croire et comprendre est une démarche de toute la vie baptismale !

De quoi s’agit-il concrètement ? Un chemin en 6 modules : ‘Dieu en dialogue avec l’homme’ ; ‘le Dieu de l’Alliance’ ; ‘Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme’ ; ‘Dans le souffle de l’Esprit Saint’ ; ‘La foi célébrée ; la foi en actes’.

Un parcours pour cheminer en équipe vers le Christ ; approfondir l’intelligence de la foi et en savourer la cohérence et la beauté ; vivre une expérience d’Église ; mieux connaître la Bible et les textes écrits par l’Église depuis 2000 ans ; s’appuyer sur la prière personnelle et communautaire ; affermir sa foi pour en témoigner et répondre aux questions du monde.

Et encore : des temps de réflexion personnelle ; des enseignements en vidéo et des partages en équipe sur une durée de 14 mois au cœur de la foi et au sein de ma paroisse. Quatre temps forts pour rencontrer d’autres équipes en Ensemble pastoral.

Deux journées en diocèse pour démarrer le parcours et relire ce qui a été vécu. Un week-end pour clôturer le parcours et rendre grâce.

J’ai eu la chance de vivre ce parcours avec trois mères de famille. Je suis prêt à vivre une nouvelle aventure et je vous y invite au nom du Seigneur.

Père Jean-Louis DESPEAUX

Retour de Taizé

Une dizaine de lycéens, se réunissant durant l’année à Gradignan, sont allés à Taizé la semaine suivant Pâques avec les autres lycéens de Bordeaux. Alors que certains venaient pour la 3ème fois, la plupart découvrait le lieu et l’ambiance. Il faut environ 2 jours d’adaptation pour prendre ce rythme si particulier que pro-posent les frères de Taizé aux jeunes : 3 prières quotidiennes, des temps de silence, du partage biblique avec des jeunes de toute l’Europe, des services à rendre …

Voici quelques-unes de leurs impressions :
- C’est une vraie coupure avec notre vie habituelle et le temps scolaire. J’ai découvert une prière différente : au début pendant les temps de silence, je priais de façon classique en récitant des prières dans ma tête, puis au fil des jours je me suis mis à l’écoute de mes pensées et j’ai même obtenu des réponses à des préoccupations que j’avais.
- Le vendredi soir la prière s’est prolongée avec la vénération de la croix, un des temps forts de notre semaine. J’ai attendu en procession pendant 2h30. Les gens qui avançaient à genoux : ça m’a rappelé Fatima.
- Au fur et à mesure qu’on s’approche dans la file, on se recentre avec les chants qui nous portent. Ce temps d’attente permet de se préparer. On fait un peu le chemin de croix avec Jésus. En approchant de la croix, on sent la tension et on est saisi par les gens qui pleurent.
- En posant mon front sur la croix, j’ai eu l’impression de ne plus pouvoir me dé-tacher tant que je n’avais pas déposé tous mes problèmes et mes intentions de prière. Après on se sent tellement léger.
- Ça me conforte dans ma foi et m’encourage de voir autant de monde de différents pays et de différentes langues qui partagent et croient à la même chose. C’est super beau ! J’en ressort grandie.
- Chanter et faire le silence à 2000 personnes, c’est une expérience unique. On en a des frissons et on ressent la présence de Dieu.
- Ça va me manquer, les rencontres, la gentillesse des gens, les journées avec beaucoup moins de temps sur mon téléphone. Les chants et les temps de silence, ça apaise vraiment. On repart vidé de tous ses problèmes. On a pris du recul grâce à la connexion à Dieu.
- De retour, j’ai envie … de plus prier … d’aller plus souvent à l’église … de plus lire la bible …de plus partager sur ma foi.

Vocation - Election / Jn10 27-30 / Une homélie

 Le seigneur appelle. On appelle ça : « vocation ». La racine de ce mot, c’est le mot « voix ». Une vocation, c’est d’abord une voix qui se fait entendre.
 
La Voix, elle résonne partout dans l’Ecriture pour peu qu’on arrête de parler à sa place. La Voix, c’est aussi celle de nos frères, les mille voix qui nous guident et nous rassurent. Pour l’entendre, il faut avoir des oreilles de brebis.

Une brebis, ça ne réagit pas aux grands discours. Un beau sermon très émouvant, un raisonnement brillant, une belle leçon de théologie, tout ça est inutile pour faire bouger une brebis. La brebis n’a que faire des mots qu’elle entend. La brebis entend le son d’une voix, sa musique, sa vibration. C’est à cette voix qu’elle répond, et sa réponse c’est de se mettre en mouvement, c’est de suivre celui qui marche devant. Elle ignore tout de sa destination.

Bien souvent, nous confondons « vocation » et « élection »
Ceux qui, dit-on, auraient eu « la vocation », seraient élus, choisis par Dieu… Et on a pris l’habitude de réduire cette vocation à l’élection des pasteurs, au surgissement des prêtres. L’Église, quand elle prie pour les vocations, prie d’abord pour que de jeunes hommes deviennent prêtres. On comprend bien pourquoi, on ne peut pas lui en vouloir, et on ne peut que la suivre dans ce désir nécessaire et brûlant.
Mais ne penser qu’à ça, c’est un peu court, c’est méconnaître la puissance de la voix, c’est sous-estimer la finesse des oreilles de brebis. C’est aussi prendre le risque de se croire exempté… pas concerné…
Quelque chose de nous est connu du Fils, quelque chose de nous recevra de lui la vie, quelque chose de nous est donné au fils par le Père, quelque chose de nous s’est mis à la suite du Fils… Ce quelque chose de nous est dans la main du Fils. Et ce qui est dans la main du Fils est aussi dans la main du Père et nul ne peut l’en arracher. Ce quelque chose de nous, porte le nom de "Brebis".
Et la brebis n’est pas le pasteur. La brebis ne peut pas se prendre pour le berger.

Ce discours peut nous sembler étrange au lendemain de l’élection d’un Pape.
Comment peut-on dire que notre vocation première et commune, c’est d’être brebis quand on met tant d’énergie à trouver des pasteurs, quand on supplie l’Esprit saint lui-même de nous donner un berger ?
Peut-être simplement que l’on se trompe sur ce qu’est un Pape.
Peut-être que l’on se trompe sur ce qu’est un évêque ou un prêtre…
Peut-être que l’on oublie ce qu’est le berger tel que le Christ nous le révèle.

Nous l’avons pourtant entendu dans le texte de l’Apocalypse :
« l’Agneau qui se tient au milieu du Trône sera leur pasteur pour les conduire aux sources des eaux de la vie. ». Le Pasteur c’est l’agneau. Les brebis ne sont pas conduites par le super-berger, les brebis sont conduites par l’agneau. Par le plus petit d’entre elles. Par l’enfant en elles

Méfions-nous des images, méfions-nous des beaux vitraux : celui qui prend soin des brebis, c’est bien le Christ, mais le Christ c’est l’Agneau. L’Agneau aux noces duquel nous sommes maintenant les invités.
 
Pour finir, pardonnez-moi si je m’arrête sur une anecdote un peu ridicule.
Jeudi, comme beaucoup, je travaillais avec un œil distrait posé sur la fameuse cheminée du conclave. Et mon attention a été retenue par les goélands qui venaient se poser sur le toit de la Sixtine. On a vu s’installer autour de la cheminée deux goélands et leur petit. Un poussin goéland, avec son plumage gris tout vilain, ses pas mal assurés, réclamant sa nourriture à ses parents, trébuchant entre les tuiles. Et c’est exactement à ce moment que la fumée blanche est sortie de la cheminée.
Je ne crois pas beaucoup aux signes, mais je n’ai pu m’empêcher de me dire que celui que désignait cette fumée avait à voir avec une figure d’enfance.
Ce n’est pas un héros qui a été élu, ce n’est pas le pasteur des pasteurs, ce n’est pas le patron des bergers, c’est le serviteur de l’Agneau.
 
L’Agneau, unique pasteur qui conduira ce qui lui appartient aux sources des eaux de la vie.

╬ Amen, Alleluia
Sylvain diacre
Un poussin goéland au moment de la fumée blanche :