Les annonces de la semaine

Prières et Sacrements
Prions pour nos frères


Prière du chapelet pour tous les détenus de France, mardi 18 novembre à 19 h à l’église.

Les détenus de la prison d’Angoulême ont émis un fascicule intitulé : « Parloir à Massabielle », qui nous a été transmis par La Visitation II.

Vous êtes invités à venir prier à partir de l’acte de foi de ces détenus, illustré par 5 dialogues entre Ste Bernadette et La Bienheureuse Vierge Marie, pour avancer sur le chemin du Christ. Le chapelet sera ponctué d’extraits de réflexions, méditations, prières et chants, issus de ce fascicule

 

Prier l'Evangile avec Marie, vendredi 21 novembre à 15h :

         Salle St Jacques pour le groupe de Nicole GAHINET ;

         Chez Pierrette SANCHEZ pour le groupe de Pierre BORDIS.


Catéchuménat : ‘Carlo Acutis’ mardi 18 novembre à 19h salle St Jean. 


Vie Fraternelle  

 

Collecte annuelle du Secours Catholique, du 15 novembre au 31 décembre.

La mission du Secours Catholique s’inscrit dans la charte de la solidarité de la diaconie de l’Église de France : fondée sur l’Évangile, sa mission est une mission d’amour et d’éveil à la solidarité en France et dans le monde.

Dans le département de la Gironde, ce sont près de 630 bénévoles répartis dans 31 équipes locales qui accompagnent au quotidien de nombreuses familles et personnes précarisées, en partenariat étroit avec les services sociaux et les institutions.

L’équipe de Gradignan fera sa vente annuelle à la sortie des messes

Les 6 et 7 décembre

Le vitrail du Bon Samaritain

     Dans la salle saint Jean, nous voyons une copie du vitrail du déambulatoire de la cathédrale de Bourges (XIII° siècle). Copie remarquable réalisée par Christian LAFON. Venez la contempler. 
Voici le commentaire qu’en fait Marie-Gabrielle LEBLANC dans son ouvrage ‘La vie publique du Christ dans l’art’. Téqui 2019. Cette parabole fut découverte dans le groupe ‘Premiers pas dans la Bible en octobre.
 
    Ce vitrail est composé de quatre petits cercles et d’un grand cercle, super-posés, alternés avec de grands demi-cercles. Il se lit de haut en bas. La signification en est que Le Christ s'est abaissé pour devenir un homme, c'est ce que l'on appelle, en théologie, la ‘kénose christique’.

    La parabole représentée est relatée uniquement au chapitre 10 de saint Luc. Les médaillons circulaires du centre racontent la parabole elle-même. Ils s'entremêlent avec les scènes de la Genèse dans des demi-cercles sur les côtés. Si la parabole nous incite à aider notre prochain, son véritable sens est que le Christ est lui-même le bon Samaritain venu sauver du péché l’humanité, victime des brigands (les démons). C'est pourquoi on représente souvent le Samaritain avec le visage du Christ. La victime a aussi un visage qui ressemble au Christ, puisque l‘homme a été créé à la ressemblance de Dieu, et notre verrier donne une grande ressemblance à Dieu et Adam…

    Premier cercle en haut : le voyageur, lourdement chargé quitte Jérusalem. Il est l’image de l'homme pendant sa vie terrestre. Jérusalem étant le nom symbolique du jardin d’Eden, le voyageur qui chemine de Jérusalem à Jéricho est la figure de l'homme déchu qui quitte le paradis après la chute. Jéricho, en hébreu signifie « la lune » : cela symbolise les manquements de l'humanité qui, comme la lune a des éclipses…
  
  En bas, la victime est conduite à l'auberge (l'Église) par le Samaritain qui l’a installée sur sa mule, encadré par la flagellation et une crucifixion solennelle. Ce-la donne son sens à cette verrière qui résume la Rédemption et l'attente du Messie Sauveur… Depuis saint Augustin, tous les commentateurs ont interprété ainsi cette parabole

Fidèles à son Nom / Lc 21 5-19 / Une homélie

Saint Laurent distribuant les trésors de l'Eglise aux pauvres

Ce dimanche de la journée mondiale de la pauvreté, nous accueillons des paroles fortes de Jésus. Il annonce la fin de bien des choses construites par l’homme. Il prophétise des guerres, des famines, des persécutions. Cependant au cœur de ces annonces, Jésus promet un soutien à ceux qui se réclament de son nom. Pas un cheveu de leur tête ne sera perdu, c’est en persévérant à la fidélité à son nom qu’ils sont sauvés.
Je propose de méditer sur ce que peut signifier la fidélité à son nom.
Les bâtiments, bâtis en pierre, si grands si beaux soient-ils ne dureront pas. Ces constructions humaines qui rassurent par leur solidité tomberont un jour.
Cette église que nous aimons tant, si solide avec ses pierres apparentes, ne durera pas. Un jour elle s’effondrera. Je sais que cela peut nous choquer.
Mais c’est parce que nous sommes riches que cela nous choque.
Quand on est pauvre, on n’est pas attachés à ces grandeurs.
Quand on vit dans la précarité où tout peut s’effondrer du jour au lendemain, la destruction brutale n’est pas une idée lointaine.
Quand on ne sait pas le matin où on va dormir le soir, on est proche de Celui qui ne sait pas où poser sa tête pour dormir.
Quand on compte son argent liquide et qu’on calcule au plus près le nécessaire pour nourrir ses enfants, on est au plus proche de la veuve qui verse son obole.
Quand on craint de se faire contrôler en marchant dans la rue parce qu’on est sans papier, la beauté des pierres et des ex-voto est tout-à-fait secondaire.
Les pauvres sont pour nous source d’Evangile. Ils nous rappellent à fonder notre foi sur ce qui est vraiment solide. Là s’exprime la fidélité au nom de Jésus.
Tout l’Evangile nous appelle à faire preuve de plus de justice. Il nous invite à orienter nos actions vers ce qui vaut la peine d’être sauvé, à savoir la vie, la vie de notre prochain et par la même notre propre vie.
Tout l’Evangile nous provoque à exercer la charité. Il nous oblige à sortir de notre confort et à nous laisser toucher par les situations désespérées. Il ouvre nos yeux sur la dignité humaine. Tout être humain est une créature de Dieu. C’est quand nous établissons des relations vraies basées sur la reconnaissance d’une mutuelle dignité que se construisent des structures qui bravent l’éternité. Car rien de ce qui est fait aux plus petits n’est perdu.
La foi est une pratique qui se mesure à l’amour des plus petits. Être avec les pauvres, les écouter, soulager leur douleur, lutter contre les structures qui les oppressent : c’est là une manière concrète de vivre la parole de Jésus qui annonce et console. La persévérance, dont parle Jésus, passe par des actes quotidiens de partage et de présence.
Ce n’est pas un chemin facile, c’est un chemin exigent. Il implique souvent de prendre le vêtement du serviteur inutile qui n’attend ni remerciement ni rétribution.
Il me vient un exemple pour illustrer le remerciement et la rétribution.
Lors d’une permanence du Secours Catholique, une maman solo se présente, avec ses deux filles de 12 ans et de 2 ans, pour demander une aide d’urgence. Je me souviens du regard de la jeune adolescente. Nous avions le sentiment d’y lire, ma collègue et moi, la honte, même si nous avons donné à la maman toute l’aide qu’elle était venue chercher.
D’autres associations pourraient venir témoigner ici de situations identiques, « A nous Tous », « Saint Vincent de Paul », la Croix Rouge.
Il faut tenir et ne chercher aucune gloire juste faire ce que nous demande l’Evangile et de rendre grâce aux pauvres de nous permettre d’approcher le royaume.
Jésus veut que notre foi soit active. Pour cela, il faut placer notre espérance dans la fidélité à son nom, manifestée par la solidarité envers les pauvres. En cette Journée mondiale des pauvres, que nos œuvres et notre prière disent que le Royaume de Dieu se construit pour et avec les pauvres. Que notre endurance, soutenue par l’Esprit, sauve des vies et fasse se lever des signes d’espérance dans notre monde.
        Amen !
Dominique Bourgoin, diacre.

Cercles de silence pendant la COP 30

Église Verte, l'ACO (Action Catholique Ouvrière), CVX (Communauté de Vie Chrétienneet Lutte et Contemplation ainsi que d'autres organisations ont signé un appel à organiser des cercles de silence pendant la COP 30 qui a lieu du 10 au 21 novembre, pour interpeller les dirigeants et les citoyens sur l'importance d'agir de façon efficace et ambitieuse contre le dérèglement climatique. 
Vous trouverez le texte ainsi que la liste des signataires en cliquant sur le lien suivant :

Expérience du chemin

    Cette année nous avons repris avec un groupe de 16 lycéens de notre doyenné, le chemin de St Jacques de Compostelle, à partir de Pampelune. Ce cheminement est une invitation à se tourner vers l'essentiel de nos vies. Bien évidemment quand on est lycéen, on ne porte pas dans son sac les mêmes choses qu'une personne plus mûre. Mais l'esprit reste le même : comment vivre avec peu, sortir de son quotidien et se mettre en marche dans la même direction.

Ce fût un apprentissage pour chacun, avec ses découvertes : la vie en collectivité avec la promiscuité des dortoirs, les repas frugaux parfois à base de nouilles chinoises mal cuites… mais surtout, “la marche”. Ça nous a permis d'en apprendre davantage sur nous même, mais aussi de passer de super moments à chanter ou à discuter de tout et n'importe quoi avec les autres, se faire de nouveaux amis, même si la marche était rude.

    Entre l'entrain du petit jour où le pas est léger et les derniers kilomètres dans la peine et l'impatience, la journée du pèlerin s'égrène au fil du paysage et des rencontres. On alterne les traversées de villages avec celles des champs où l'on vit parfois un passage de désert propice aux méditations, aux échanges en petits groupes ou à la cohésion de la troupe soutenue par une enceinte portative. Avec les jeunes, le chemin se vit rarement en silence, bien que certains ont goûté à l'expérience du silence en s'isolant pendant quelques kilomètres ou lors des haltes dans les églises.
    Les ampoules et les strappings de genoux étaient au rendez-vous mais aussi les rencontres avec les marcheurs ou les paroissiens soucieux de notre confort et très accueillants, malgré nos connaissances très approximatives de la langue de Cervantes. La fatigue accumulée se transforme bientôt en fierté d'avoir accompli ce bout du Chemin jusqu’à Logroño. Notre foi en ressort fortifiée, nos amitiés renforcées et cette envie d’aller plus loin a pris racine dans nos cœurs.

Heureux ! / Mt5 1-12 / Une homélie de la Toussaint

    Aujourd’hui l’Eglise fête les saints. Elle fête tous les saints, pas seulement ceux qui peuplent nos calendriers mais aussi tous les saints anonymes. Elle fête toutes ces femmes et tous ces hommes qui dans le secret de leur relation à Dieu, leur relation à la vie, ont entretenu un lien d’amour. Des saints dont les visages sont connus de Dieu seul : nos parents, nos amis, ces hommes et ces femmes ordinaires qui ont laissé la lumière du Christ traverser leur vie.
    Je garde vivant la conversation que j’ai eu avec mon père trois jours avant sa mort. Je lui demandai s’il considérait avoir réussi sa vie ? Je pensais alors qu’il me répondrait qu’il était fier de son épouse, de ses enfants ou fier de sa carrière à la Poste. Rien de cela dans sa réponse, il me dit : « oui j’ai réussi ma vie car j’ai été aimé et j’ai aimé, l’important dans la vie c’est l’amour. » Ce jour-là, j’ai vu dans mon père un autre homme. Mon père qui se disait athée était un saint.
    Pour découvrir mieux la sainteté, je nous propose de méditer en ce jour de la Toussaint sur deux aspects : Visages heureux et l’appel aux béatitudes.

Visage
    Dans l’Evangile des béatitudes, Jésus pose son regard sur les visages des anonymes qui composent les foules qui le suivent. Dans les regards qui se croisent, Jésus voit des saints.
Jésus voit des pauvres de cœur, des gens qui pleurent, des doux, des combattants pour la justice, des gens prompts à pardonner, des pacifistes et des persécutés.
    Voilà ce que Jésus voit quand il plonge son regard dans celui de ceux qu'il croise. Il voit des états qui révèlent toute la diversité des êtres humains et surtout toutes leurs faiblesses. Et de ces faiblesses, il en fait une richesse, il en fait une force.
    Car ce n'est pas rien d'avoir le royaume des cieux à soi, d'être consolé, d'être pardonné ou d'obtenir la justice.
    Et surtout, dans toutes ces situations, Jésus voit de quoi se réjouir. Heureux ne cesse-t ‘il de proclamer.
    Heureux, non pas d'être pauvre de cœur mais à cause de cela d'avoir le royaume des cieux comme ceux qui ont été persécutés.
    Heureux non pas de pleurer mais parce que c'est la consolation qui vient.
    Heureux d'être rassasié de justice.
    Jésus dans sa contemplation du peuple qui le suit est heureux de se voir lui-même comme dans un miroir. Il voit son visage, lui le pauvre de cœur, doux et miséricordieux, affamé de justice, artisan de paix, persécuté pour l’amour.
    Le Christ contemple en chacun de nous la possibilité de la sainteté.
    Suivre Jésus c’est l’aimer et se sentir aimé par lui. Suivre Jésus, c’est comme ressentir dans sa chair l’appel des béatitudes.

L’appel.
    La Toussaint est la fête de la vocation universelle à la sainteté.
    La Toussaint n’est pas seulement la fête de ceux qui ont réussi leur vie parce que leur nom est inscrit dans le calendrier. Elle nous rappelle que tous nous sommes appelés à la sainteté.
    Un moyen très simple de prendre le chemin de la sainteté c’est le baptême. J’ai ce matin une bonne nouvelle pour tous les baptisés de notre assemblée, tous nous sommes appelés par le Christ à la sainteté.
    Le jour de notre baptême, nous avons tous été appelés à participer à la dignité du Christ de prêtre de prophète et de roi.
    Prêtre, nous somme capable d’entrer en relation avec Dieu. Prophète, nous sommes habilités à lire la parole de Dieu. Roi, nous recevons le pouvoir de justice envers les pauvres.

En conclusion.
    Pour répondre à l’appel du Christ à la sainteté, il faut emprunter le chemin qui mène à lui. Ce chemin, certain veulent en faire un chemin tortueux et douloureux. Or ce chemin est droit et doux, la seule difficulté de ce chemin c'est l'amour. Il faut aimer en chemin et se laisser aimer. Ce qui peut nous faire perdre le chemin c'est de ne pas aimer et de manquer d'amour. Alors aimons en chemin et nous seront heureux.
    Que nos vies, à la suite des saints, deviennent des Béatitudes vivantes pour notre monde.
    Amen !
Dominique Bourgoin, diacre.

Appel au Denier

 Chers amis,
 
Aujourd’hui, le diocèse de Bordeaux avec son archevêque Mgr James, renouvelle auprès de vous son appel pour le denier 2025 : tous ensemble, participons au financement de la mission de l’Église ! Beaucoup d’entre vous donnez de votre temps, donnez à la quête, mais savez-vous que le Denier représente un tiers des ressources du Diocèse ? C’est une collecte essentielle pour assurer le traitement des prêtres et des laïcs en mission en Gironde.
Il reste 48% du montant du denier à collecter !
 
Ce qui nous préoccupe le plus, c’est la baisse du nombre de donateurs : - 30% en 10 ans !
Les jeunes catholiques de 25-45 ans engagés dans le monde professionnel ne connaissent pas cette forme de don et sont donc peu nombreux à donner… mais nous sommes là pour vous informer !
Alors, jeunes ou moins jeunes, donateurs réguliers ou non, n’oubliez pas que jusqu’au 31 décembre 2025, votre don au denier est encore déductible de vos impôts à hauteur de 66 % de son montant. Ainsi, un don de 100 € ne vous coûtera en réalité que 34 € ! Il vous reste quelques semaines pour bénéficier de cet avantage fiscal ! Ne passez pas à côté.

Des enveloppes Denier sont toujours disponibles sur le présentoir au fond de l’église.

Vous pouvez aussi donner sur la plateforme de dons en ligne sécurisée du diocèse :donnons-bordeaux.catholique.fr

Il est dit que la foi déplace les montagnes, mais même une petite contribution au denier de l’Église peut contribuer à faire de grandes choses pour permettre l’annonce de l’Évangile ! Un grand merci à tous pour votre générosité !

Le Dieu des Vivants - Equipe obsèques

    
La Toussaint, et plus précisément la célébration du deux novembre est l’occasion de faire mémoire des défunts de nos familles… C’est aussi l’occasion de se parler de l’équipe qui accompagne les familles en deuil jusqu’à la célébration des obsèques, jusqu’au « dernier adieu ».
    Qu’est-ce qui peut bien pousser une poignée de retraités (mais pas seulement !) à se rendre disponibles pour rencontrer des familles au moment de la grande douleur, du grand désarroi, pour construire et vivre avec eux une célébration d’obsèques ?
- S’agit-il d’une bande de sinistres individus attirés, fascinés par la mort ?
- S’agit-il au contraire de héros, libérés de toute crainte face à la mort, forts d’une foi inébranlable, capables d’affronter avec courage et audace le gouffre du tombeau ?
- Ou bien sont-ils de fins psychologues, riches en recettes de communication positive, formés pour écouter la peine de leurs semblables et les consoler ?
- Ou des spécialistes de la liturgie ? Maîtrisant chaque rouage d’une mécanique bien huilée qu’ils présideraient avec aisance ?
             Rien de tout cela.

    Si chacun porte en lui la raison profonde qui lui a fait accepter cette mission, tous ont en commun d’avoir découvert qu’ils sont uniquement au service de la vie. De la vie et des vivants. La mort n’est pas leur objet, elle n’est pas au centre, ce n’est pas elle qui est célébrée… en aucun cas.
    Car notre Dieu « n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants ». (Lc 20, 38)
    En célébrant des obsèques, en recevant une famille transpercée par la perte, c’est la vie qui est relevée.
    D’abord la vie de ceux qui restent : il va falloir écouter la vie qui continue et qui a des choses à dire, être attentifs à la vie de cette famille, de ce couple, de ces liens. De ces liens qui ne meurent pas.
    Et puis la vie de celui ou celle qui s’absente : nous ne faisons pas mémoire d’un mort mais bien d’un vivant, ce n’est pas un mort qui nous rassemble, c’est un vivant.
    Vivant dans les mots de ceux qui l’ont connu et aimé.
    Vivant dans ce que sa vie a suscité de fruits, de grâces.
    Vivant enfin de cette « vie-vivante » reçue le jour de son baptême et qui se prolonge par-delà le passage.

    Être membre de l’équipe obsèques c’est donc être au service du Frère, au service du vivant qui s’éloigne et des vivants qui cherchent comment dire à-Dieu.

L’équipe a besoin de s’étoffer… contactez le secrétariat !
Sylvain, pour l'équipe 

Pèlerinage du Rosaire à Lourdes

 A l’avance Francine et Monique réservent les 1ers jours d’Octobre pour rejoindre les Dominicains qui organisent ce pèlerinage à Lourdes.

Pour Nicole : décision tardive plus de place ! Si tu veux que j’y aille débrouille toi Marie ! Deux heures après c’était fait, Marie a poussé les murs du bus et de l’hôtel !

 

En cette année jubilaire de l’espérance 17000 pèlerins dont 3000 jeunes collégiens, lycéens rassemblés pour marcher ensemble vers l’espérance ; Oui l’Église est bien vivante !

Le prédicateur de ces jours, le Cardinal J.P VESCO archevêque d’Alger a su nous dire que cette espérance venait de Dieu et nous conduisait à Dieu, qu’elle passait par chacun de nous ; appelés à être des témoins en restant debout quand plus rien ne tient dans notre vie ravagée par la maladie, le handicap, le deuil, l’échec.

La grâce de Lourdes est de contempler cette espérance en actes, voir les hospitalières qui sont au service des malades, voir les jeunes qui poussent les personnes en fauteuil roulant tout en parlant, en riant avec eux ; voir aussi l’inconnu qui tend la main à la personne handicapée, voir celui qui prie et qui console. Que de grâce entre frères et sœurs rassemblés !

 

Des lycéens accueillaient les pèlerins pour franchir avec Marie quatre portes de l’espérance :1/ Je veux Seigneur, avec Marie, choisir l’espérance 2/ Je désire servir l’espérance 3/ Avec Marie tenir dans l’espérance 4/ Je me sens prêt à aller dire mon espérance.

Moments pour témoigner de notre foi avec ces jeunes et de prier avec eux. Cette démarche m’a conduite vers le sacrement de réconciliation.

 

Pour l’une d’entre nous c’est le geste de l’eau qui l’a bouleversé.

‘ALLEZ BOIRE A LA SOURCE ET VOUS Y LAVER’ a dit Marie à Bernadette. Après avoir prié et remis mes intentions, je reçois dans le creux de mes mains l’eau, je me lave les mains, le visage et je bois. Quel geste d’humilité !

 

‘ALLEZ A LA FONTAINE’ : les fontaines étaient partout. Pas que d’eau : les Eucharisties, les bénédictions des malades, les processions, les conférences, les témoignages.

Dans la basilique Pie X Antonia SALZANO, maman de Saint Carlo ACUTIS a donné un témoignage sur la vie de son fils avec une foi incroyable. (A lire ‘le secret de mon fils’)

Puis le vendredi soir la pièce de théâtre, pleine de fraternité, en présence du Cardinal VESCO (Une pièce montée et jouée par des comédiens amateurs algériens sur l’histoire des moines de Tibhérine).

Au total, un bain de jouvence pour la dynamisation et l’expression de notre foi en ne perdant jamais de vue que nous venons à Marie pour son Fils et que nous demandons à Marie, Notre Dame de Lourdes, reine du Rosaire de prier pour nous.

        Rendez-vous l’an prochain à Lourdes.

Francine, Monique et Nicole

Deux hommes vont au temple / Luc 18, 9-14 / Une homélie

Aujourd’hui, cette petite parabole de Jésus nous montre deux attitudes très différentes dans la prière. C’est peut être aussi la nôtre, un peu des deux ?
        Deux personnages que tout oppose :
        Le premier est pharisien, un homme de la religion juive qui est très pratiquant. Jésus s’est souvent opposé aux pharisiens car ils disent respecter de manière stricte la loi de Moïse et ses 613 commandements et font la leçon aux autres, et les méprisent.
        Le second, lui aussi est juif, lui aussi vient faire sa prière mais il est collecteur d’impôts. Il travaille à la collecte des taxes au service des Romains et cette charge est très sévèrement critiquée par les autres juifs.
        Jésus les montre de manière excessive : le premier se vante et se trouve parfait et en plus se compare à l’autre et s’en moque. Le second, dans l’ombre, se frappe la poitrine et reconnais qu’il agit mal et demande pardon à Dieu.
        Jésus, par cette parabole indique celui qui est devenu ‘Juste’. C’est le second et pas le premier qui croit être juste par l’ensemble de ses ‘bonnes actions’. C’est Dieu seul qui sait qui est juste.
 
        Dimanche dernier, Jésus racontait une autre parabole où il était question d’un juge qui ne voulait pas rendre justice à une veuve et de Dieu qui lui, rendait justice à tous ceux qui crient vers lui et plus particulièrement les pauvres, ceux qui ne se reconnaissent ‘ pas à la hauteur’, dirait-on aujourd’hui.
        Si Dieu dans les anciennes Écritures est placé du côté de la justice, du juge, Jésus, lui se place, le place du côté de la foi. C’est ainsi que nous entendons après ces deux paraboles cette question : Quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi ? La foi, non pas comme un ‘super pouvoir’ comme en rêvait les disciples, mais cette disposition du cœur confiant qui s’en remet à l’autre, au tout Autre, à Dieu.
        Dans l’Évangile selon saint Jean, nous entendrons : « Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. Qui croit en lui n’est pas jugé. » (Jean 3, 17-18a) Jésus nous révèle que Dieu, son Père, notre Père, n’est pas un juge comme le sont les humains, son jugement est celui de l’Amour, de la miséricorde. Il nous invite à notre tour de ne pas se comparer les uns aux autres, à faire miséricorde. St Jean nous dit encore : Notre cœur aurait beau nous accuser, Dieu est plus grand que notre cœur. (1Jn 3, 20)  Ne craignons pas, allons !
                    Amen.
Vincent GARROS

l'Homme qui prie / Luc 18 1-8 / une homélie

Les premiers chrétiens se réunissent en cachette dans les sous-terrains de Rome et ils peignent les murs. Dans les premières représentations, avant celle du Christ-bon-berger, avant celle de la Vierge à l’enfant, bien avant celle de la croix, on voit apparaître celle d’un homme, ou d’une femme, debout, les bras étendus et les mains ouvertes. C’est la figure de « l’Homme qui prie ».

La première image des premiers chrétiens, c’est « l’Homme qui prie ».
Et un Homme qui prie, c’est un homme debout, parce qu’il est ressuscité, relevé pour toujours, et s’il a les bras ouverts c’est parce qu’il s’ouvre à ce qui vient, qu’il se rend disponible, qu’il se rend vulnérable, qu’il abandonne toute protection.

Aujourd’hui, le Christ nous rappelle qu’il est nécessaire pour nous de prier sans cesse. Soyons bien attentifs, prier toujours, c’est d’abord nécessaire pour nous. Avant de l’être pour ceux qui sont l’objet de nos prières, avant même de l’être pour Dieu. S’il nous demande de prier sans cesse, c’est qu’il est indispensable que chacun de nous devienne « l’homme qui prie » « la femme qui prie ».

S’il s’agit bien de cela, il n’est pas question de se décourager parce que nos prières ne serviraient à rien… ou ne se réaliseraient jamais… Depuis quand doit-on conditionner nos prières à leurs degrés d’efficacité ? Le Seigneur ne nous demande pas de vérifier que nos prières soient exaucées, il ne nous demande pas de ne prier que quand c’est utile… il nous demande de prier tout le temps… parce que c’est nécessaire à celui qui prie.
Il n’attend pas que nous fassions de belles phrases, que nous connaissions les belles formules, que nous trouvions des intermédiaires, il attend que nous criions vers lui jour et nuit jusqu’à l’assommer comme cette veuve insistante assomme ce mauvais juge.
C’est si facile de tourner en dérision nos intentions de prières… bien sûr elles sont toujours les mêmes, bien sûr elles sont naïves ou irréalistes, bien sûr on n’en voit pas les fruits… Mais si nous cessons de les exprimer, nous nous mettons en danger. Si nous les faisons taire du haut de notre orgueil, nous trahissons ce que nous sommes : ces hommes et ces femmes debout, bras ouverts, créés pour la prière.

Alors c’est difficile de tenir debout bras ouverts en tout temps. C’est un combat. Tout ceux qui prient savent que la prière est un combat.
Observons Moïse en son combat : debout, les bras levés, il fatigue. Ses bras se font lourds, et quand il baisse les bras, le combat est perdu.

● D’abord il va s’asseoir sur une pierre.
Nous aussi, pour prier sans cesse, asseyons-nous sur une pierre.
La pierre d’angle, la pierre qui soutient toute notre vie de prière. Asseyons-nous sur l’autel. Soyons clairs, ne venez pas vous asseoir sur cet autel la prochaine fois que vous prierez, ce que je veux dire c’est que l’autel est l’assise de toute prière.
Vous vous souvenez des mots de la prière de dédicace de l’autel :
« Qu’il soit la table du Seigneur où ton peuple viendra refaire ses forces. »
« sources des sacrements »
« Qu’il soit la table de fête où les convives du Christ afflueront en se déchargeant sur toi de leurs soucis et de leurs fardeaux »

● Ensuite, les bras de Moïse seront soutenus.
Que nos bras soient soutenus eux aussi pour ne pas faiblir.
Un bras soutenu par mes frères
Un bras soutenu par les anges
Comment prier sans mon frère ? Comment croire que je peux prier seul ? Sans les frères et les sœurs que le Père m’a donnés ?
Et comment prier sans la Parole elle-même, sans les mots de l’évangile ? sans le concours des mots même de Dieu ? Comment tenir sans le soutient de l’écriture quand on la laisse devenir réellement la voix des anges ?

Un saint* du XVème siècle écrivait : « Dieu a fait que la prière ait un goût tel qu’on y aille comme à une danse, et il a fait que la prière ait un goût tel qu’on y aille comme à un combat ».
Ne craignons ni la danse, ni le combat.
Soyons des hommes et des femmes de prières sans nous préoccuper des résultats, nous ne sommes pas des comptables, nous ne sommes pas des contrôleurs de travaux ni des gestionnaires de biens…. Nous sommes des bras levés jour et nuit. Nous sommes des cris insistants, inlassables dans leur nullité, infatigables dans leur humilité.

Nous sommes ces figures debout, les bras ouverts, créés à l’image du ressuscité.

╬ Amen
Sylvain diacre
* Nicolas de Flue
Catacombe de Priscilla IIIème siècle

Exhortation Apostolique "Dilexi Te" de Léon XIV

SUR L’AMOUR ENVERS LES PAUVRES
(Introduction)

1. « Je t’ai aimé » (Dilexi Te) (Ap 3, 9), a dit le Seigneur à une communauté chrétienne qui n’avait ni importance ni ressources, contrairement à d’autres, et qui était exposée à la violence et au mépris : « Disposant pourtant de peu de puissance […] je les forcerai à venir se prosterner devant tes pieds » (Ap 3, 8-9). Ce texte rappelle les paroles du Cantique de Marie : « Il a renversé les puissants de leurs trônes et élevé les humbles. Il a comblé de biens les affamés, renvoyé les riches les mains vides » (Lc 1, 52-53).

2. La déclaration d’amour de l’Apocalypse renvoie au mystère inépuisable que le Pape François a approfondi dans l’encyclique "Dilexit nos" sur l’amour divin et humain du Cœur du Christ. Nous y admirons la manière dont Jésus s’est identifié “avec les plus petits de la société” et comment, par son amour donné jusqu’à la fin, il a révélé la dignité de tous les êtres humains, surtout lorsqu’ « ils sont plus faibles, plus misérables et plus souffrants ». Contempler l’amour du Christ « nous aide à être plus attentifs aux souffrances et aux besoins des autres, nous rend assez forts pour participer à son œuvre de libération en tant qu’instruments de diffusion de son amour ». 

3. C’est pourquoi dans les derniers mois de sa vie le Pape François prépara, en continuité avec l’encyclique "Dilexit nos", une Exhortation apostolique sur l’attention de l’Église envers les pauvres et avec les pauvres, intitulée "Dilexi te", imaginant que le Christ s’adresse à chacun d’eux en leur disant : tu as peu de force, peu de pouvoir, mais « moi, je t’ai aimé » (Ap 3, 9). Ayant reçu en héritage ce projet, je suis heureux de le faire mien – ajoutant quelques réflexions – et de le proposer au début de mon Pontificat, partageant ainsi le désir de mon bien-aimé Prédécesseur que tous les chrétiens puissent percevoir le lien fort qui existe entre l’amour du Christ et son appel à nous faire proches des pauvres. En effet, je pense moi aussi qu’il est nécessaire d’insister sur ce chemin de sanctification, parce que dans « cet appel à le reconnaître dans les pauvres et les souffrants, se révèle le cœur même du Christ, ses sentiments et ses choix les plus profonds, auxquels tout saint essaie de se conformer ». 

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Missionnaires de l'espérance parmis les peuples

 Sous ce titre de la Semaine Missionnaire Mondiale, se trouve une dynamique donnée par le pape François avec la bulle ‘Spes non confundit’ (l’Espérance ne déçoit pas) :
« L’espérance est contenue dans le cœur de chaque personne comme un désir et une attente du bien. L’imprévisibilité de l’avenir suscite des sentiments par-fois contradictoires : de la confiance à la peur, de la sérénité au découragement, de la certitude au doute. Puisse le Jubilé être pour chacun l’occasion de ranimer l’espérance. La Parole de Dieu nous aide à en trouver les raisons. Laissons-nous guider par ce que l’apôtre Paul écrivait aux chrétiens de Rome : « L’espérance ne déçoit pas, puisque l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (Rm 5, 1-2.5). »
     Le pape Léon XIV nous invite cette semaine, du 12 au 19 octobre à découvrir plus précisément ce qui doit animer nos cœurs de disciples du Christ.
 
    Dimanche dernier, accompagnant les membres de la nouvelle EAP, nous avons chanté ‘Envoie Seigneur des ouvriers pour ta moisson’ car la mission à la-quelle Jésus envoie c’est une moisson. « Jésus dit [aux disciples] : La moisson est grande, mais il y a peu d'ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers dans sa moisson » (Mt 9, 38). Il s’agit donc pour les ouvriers envoyés, les missionnaires, de cueillir les fruits que la parole de Dieu a fait naitre et fructifier dans les terres variées. « Le semeur est sorti pour semer ». (Mt 13, 1-9). Cette parabole très connue de Jésus parle de l’action de la parole du Christ venu dans le monde. Une parole qui libère (Mt 4, 1-11), qui pardonne (Lc 15, 11-32), qui nourrit (Mc 6, 30-44), qui annonce la Paix (Jn 20, 21) ...
 
    Ces paroles, depuis des siècles circulent dans le monde entier, l’Évangile est lu, partagé, prié depuis plus de 20 siècles. Nous croyons que l’Esprit de Dieu agit mystérieusement dans la pâte humaine, dans le cœur d’hommes, de femmes, d’enfants pour les faire advenir ‘enfants de Dieu’ (Jn 1, 12-13). Aujourd’hui, quels sont les fruits que nous pouvons cueillir de ces paroles qui changent la vie, qui font renaître, résurrection à l’œuvre ? Simples gestes de la vie ordinaire, petits moments de complicité, long temps d’écoute, fidélité au long des années, silences pour ne pas trahir, cris de révolte devant l’injustice… Tout ce qui peut décliner ce commandement unique qui unit les hommes à Dieu et les hommes entre eux : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés’ (Jn 15, 12). Une récolte non pour nous-même mais à partager et à offrir à Dieu : Eucharistie.
  
Vincent GARROS 

La foi n'est pas magique / Lc 17 5-10 / Une homélie

      Les disciples demandent à Jésus « Augmente en nous la foi ! » Quelle belle demande ! et nous aussi, nous voudrions faire la même demande car les temps sont difficiles, les croyants de moins en moins convaincants et l’Église pas toujours à la hauteur ! Et voilà une réponse de Jésus pour le moins déroutante ! Comment l’entendre ? Si vous aviez de la foi gros comme une graine de moutarde… Cette fameuse graine de moutarde ou de sénevé, Jésus en a déjà parlé : la plus petite des graines qui devient dans une parabole le plus grand des arbres du potager. Bref ! en conclusion : vous n’avez même pas de la foi gros comme une graine de moutarde ! Mais si c’était le cas vous vous en serviriez de manière magique et inappropriée ! Vous parleriez à un arbre pour lui donner un ordre parfaitement stupide et en plus qui lui serait fatal ! Les disciples en sont pour leur frais et nous avec. Il ne faut pas confondre la foi avec un pouvoir de magicien.

      La foi ? alors c’est quoi ? Paul le rappelle à Timothée : c’est un don gratuit de Dieu, un don reçu par un geste très particulier : l’imposition des mains. C’est le signe du don de l’Esprit Saint. Ce geste se retrouve dans tous les sacrements. Don de force, d’amour et de pondération nous dit Paul.

      Pendant la prière eucharistique nous proclamons : Il est grand le mystère de la foi ! Oui, la foi est un mystère mais elle est présence en nous du Christ Jésus, doux et humble de cœur, lui qui nous fait traverser les souffrances liées à l’annonce de l’Évangile.  Ces souffrances, le prophète Habacuc en parle avec des mots clairs, hélas toujours d’actualité : Dispute, pillage, mal, misère, violence ! L’attitude juste, révèle Dieu à Habacuc, est la fidélité. Le juste vivra par sa fidélité. La fidélité, cette vertu de durer dans les épreuves, poursuivre les relations avec nos proches au-delà des conflits grâce à la réconciliation qui n’est possible que dans le débat, l’écoute, le dialogue.

      La foi n’est pas un pouvoir magique complétement imaginaire, c’est au contraire, une perception juste du réel, un regard sans peur sur la violence et le mal grâce au Christ Jésus qui libère et l’accueil du don gratuit de l’Esprit de Dieu qui donne force et courage.

      Seigneur, garde nous fidèles en ton Esprit d’Amour, fais grandir en nous ton Espérance. Amen

Vincent GARROS

Lettres de Mission

         Ce week-end, cinq d’entre nous reçoivent une lettre de mission de la part de notre évêque, Mgr Jean-Paul JAMES. Louise, Marie-Noëlle, Ghislaine, Frédéric, Calixte et Numa. Ils rejoignent Marie-Françoise, Isabelle et Serge pour former l’Équipe d’Animation Pastorale pour les années qui viennent. La communauté des chrétiens de Gradignan les a appelés lors d’une élection et ils ont accepté de répondre à cet appel. Ils ont perçu cet appel comme venant de Jésus-Christ lui-même pour se mettre au service de la pastorale.

 Comme cette lettre le précise, ils auront à ‘réfléchir aux orientations à prendre, écouter, organiser, appeler, encourager et animer les assemblées paroissiales’ en lien avec les prêtres et les diacres qui eux aussi ont reçu une lettre de mission. 

 Le Concile Vatican II dans l’avant-propos du décret ’Apostolatu laicorum’ (l’apostolat des laïcs- 1965) nous dit ceci : « L’apostolat des laïcs ne peut jamais manquer à l’Église car il est une conséquence de leur vocation chrétienne. L’Écriture elle-même montre parfaitement (Ac11, 19-21 ; 18, 26 Ro 16, 1-16 ; Phil 4,3) combien cette activité se manifesta spontanément aux premiers jours de l’Église et combien elle fut féconde. Notre temps n’exige pas un moindre zèle de la part des laïcs ; les circonstances actuelles réclament d’eux au contraire un apostolat toujours plus intense et plus étendu. »

 Avec cette lettre de mission leur seront remis une simple étole pour évoquer cette ‘charge’ et entendre ce que Jésus dit : « Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. » Mt 11, 29-30

 Dans le premier siècle, Paul encourageait Timothée à accompagner courageusement les chrétiens de la ville d’Ephèse. Aujourd’hui, à tous les membres de l’E.A.P. et à chacun, comme Paul le recommandait : gardons le dépôt de la foi dans toute sa beauté, avec l’Esprit Saint qui habite en nous. N’ayons pas honte de rendre témoignage à Notre Seigneur, lui qui donne un esprit de force et d’amour.

Vincent GARROS 

Un seul médiateur, le Christ Jésus / Lc 16, 1-13 / Une homélie

        Dimanche dernier, par le hasard du calendrier, nous fêtions la Croix glorieuse et nous étions invités à nous tourner vers ce lieu que Jésus, victorieux, traversa, laissant désormais à l’humanité tout entière la possibilité de traverser la mort pour entrer dans la Vie.

        En écho, aujourd’hui, j’entends de manière très forte cette affirmation de foi de Saint Paul : ‘Il n’y a qu’un seul médiateur entre Dieu et les hommes : un homme, le Christ Jésus, qui s’est donnée lui-même en rançon pour tous.’  Plus précisément, le texte nous dit que Jésus, un humain est le médiateur de Dieu et des humains. Messager de Dieu vers l’humanité et messager de l’humanité vers Dieu. Dimanche dernier, nous entendions de saint Paul : ‘Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est dépouillé, prenant la condition de serviteur.’  Serviteur et médiateur.

        Aujourd’hui, Jésus, serviteur et médiateur essaie  par différentes paraboles de faire entendre à ses disciples, donc à nous aussi : ‘Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent’. Le texte dit plus exactement : ‘Vous ne pouvez servir Dieu et Mamona’. Ce mot devait parler aux gens de son époque, aujourd’hui, Mamona n’évoque pas grand-chose. Ce mot araméen désigne l’argent injustement acquis ou celui qui asservit. On voit mieux alors de quel argent parle Jésus, cette idole qui nous en fait rechercher toujours plus au détriment des autres et de manière malhonnête. Toujours plus d’argent, de fric, mais aussi de gloire, de puissance, de reconnaissance, d’honneur … Et nous devenons dépendant, accros… au point de ne plus pouvoir voir celui ou celle qui est à côté de moi et qui souffre car il, ou elle n’a pas non seulement de quoi vivre mais n’a pas la parole, le respect, la dignité qui lui sont dus car il, elle est également un fils-fille de Dieu.

        Médiateur de Dieu, Jésus, le Christ nous a fait entendre le risque que fait prendre l’Argent-Mamona. Tournons-nous maintenant vers Dieu, notre Père. Le Christ Jésus se fera le médiateur de nos prières, de nos demandes, de nos intercessions. Nos larmes, nos souffrances, nos désespoirs déposés sur le bois de la Croix seront portés dans le cœur de Dieu par Jésus, le Christ le seul médiateur de Dieu et des hommes.

Et nous accueillerons ensemble l’Esprit consolateur.

Amen. 
 Vincent Garros