Aujourd'hui
dans les actes des apôtres, point de controverses, point
d'emprisonnements, encore moins de persécutions, Paul et Barnabé
accomplissent leur mission comme si cela était un fleuve tranquille.
Pourtant Paul et Barnabé annoncent : « Il nous faut
passer par bien des épreuves pour entrer dans le royaume de Dieu. »
mais l'atmosphère est au beau fixe, l'Eglise est en paix et la
mission est fructueuse.
Je
vous propose aujourd'hui de méditer sur la réussite de la mission
de Paul et Barnabé. Une réussite qui semble due au courage, à la
grâce et à l'amour.
Car
combien sommes-nous nostalgique de ces temps de la première annonce
de l'Evangile ? Comme nous aimerions retrouver cette fraîcheur ? Ah
si seulement, nous avions la moitié du courage de Paul pour annoncer
l'Evangile ?
Eh
bien moi, j'ose vous dire, j'ose affirmer que ce courage
nous l'avons. Nous ne le possédons pas mais nous l'avons. Il ne nous
appartient pas mais nous en disposons.
Le
baptême et la confirmation.
Nous
l'avons tous nous qui sommes baptisés. Et ce n'est pas une question
d'ancienneté. Les baptisés de la nuit de Pâques sont tout autant
équipés que celui ou celle qui est baptisé depuis 77 ans. Et si
par hasard nous doutons, d'avoir les capacités de Paul peut-être
est-ce parce que nous avons oublié que nous avons reçu aussi le
sacrement de confirmation ou que nous ne l'avons pas reçu.
Le
baptême fait de nous des disciples, la confirmation fait de nous des
disciples missionnaires.
C'est dans notre baptême que nous pouvons puiser les forces pour la
mission. C'est dans le sacrement de l'Eucharistie, que nous
rechargeons les batteries pour renouveler nos forces. C'est dans la
confirmation que nous percevons clairement notre vocation de disciple
missionnaire.
Cela
nous est donné. Cette force, elle ne vient pas de nous. Nous la
recevons. D'ailleurs le texte des actes des apôtres nous précises :
"c’est là qu’ils avaient été remis à la grâce de
Dieu
pour l’œuvre qu’ils avaient accomplie."
pour l’œuvre qu’ils avaient accomplie."
Ma
grâce te suffit.
Et
plus tard, dans la lettre aux corinthiens Paul va nous dire d'où il
tire la force qui le met toujours en mouvement : "Trois
fois j'ai prié le Seigneur de l'éloigner de moi, et il m'a
dit: Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la
faiblesse."
La
grâce du Seigneur est suffisante pour accomplir des exploits. Alors,
elle est surabondante pour les petits gestes de bienveillance du
quotidien. Elle est suffisante pour seulement annoncer la bonne
nouvelle de Jésus Christ. Le Christ ne nous en demande pas plus, il
se réserve le reste du travail, car c'est lui qui parle au cœur de
chacun. C'est lui qui touche les corps.
Comment
Paul a-t'il pris conscience de cette force ? Paul a pris conscience
dans la prière de la grâce du Seigneur sur lui. "Trois fois
j'ai prié le Seigneur" nous dit-il. Paul découvre que sa
faiblesse est une force car elle est habitée de la grâce de Dieu.
C'est un enseignement pour nous qui tremblons à cause de nos forces
si pauvres.
C'est
bien beau tout cela mais encore faut-il être reconnus par ceux vers
qui nous sommes envoyés.
L'amour
: comme signe de reconnaissance.
Jésus,
lui-même nous dit comment nous seront reconnus comme étant ses
envoyés, ses disciples.
"Vous
aussi aimez-vous les uns les autres. À ceci, tous
reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de
l’amour les uns pour les autres." J'imagine que Paul
et Barnabé devaient avoir de l'amour l'un pour l'autre et que cela
interrogeaient ceux vers qui ils étaient envoyés.
En
étant, un peu provocateur, je vais vous dire lequel des moments de
la messe fait partie de ceux que je préfère.
Celui
que je préfère c'est quand la messe est finie. Ce moment commence
quand je chante l'envoi, enfin que j'essaye de chanter l'envoi :
"allez dans la paix du Christ". Quand, nous, les serviteurs
sortons en premier en procession. Alors, nos regards se croisent.
Puis, nous nous saluons sur le parvis. Nous nous souhaitons bon
dimanche. Dans tous ces gestes, il y a de l'amour entre nous.
Et les gens qui passent dans la rue, les gens qui traversent la
place, voient nos gestes. Je suis certain qu'ils perçoivent dans nos
gestes l'amour qu'il y a entre nous. Je me dis alors que déjà nous
sommes en mission.
Voyez
le premier pas n'est pas compliqué.
Amen
!
Dominique Bourgoin, diacre.
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