Viglies pascales / Une homélie

@J Kirk Richards

         Il y eut un soir, il y eut un matin…

         C’est ainsi que se rythme le récit de la création que nous avons entendu dans le livre de la Genèse du 1° au 6° jour. Nous voici dans ce temps du septième jour. Ce temps où le créateur se retire pour se reposer. Ce temps de l’absence de Dieu qui peut nous déconcerter. Ce 7° jour, le shabbat, le peuple hébreu le célèbre chaque semaine par le repos de tous afin de pouvoir s’émerveiller de la création et laisser les Écritures, Parole de Dieu, travailler les cœurs et les corps.

          Il y eut un soir, il y eut un matin…

         Nous sommes entrés dans l’église sombre guidés par le cierge pascal. En avant du peuple qui fuyait l’Égypte, une colonne de nuée le guidait dans la nuit. Après la traversée de l’épreuve de la mer, au petit matin, le peuple eut foi dans le Dieu qui avait révélé son nom à Moïse.

         Il y eut un soir, il y eut un matin…

         Dans les ténèbres du doute et de l’exil, les prophètes portent la parole de Dieu pour faire entendre des encouragements, des paroles de Vie : (Isaïe) Ma fidélité ne s’écartera pas de toi ! Je m’engagerai envers vous par une alliance éternelle ! (Baruch) Écoute, reviens à la source de la Sagesse…, apprends pour savoir où se trouve de longues années de vie, la lumière des yeux et la paix… (Ezékiel) Je répandrai sur vous une eau pure…je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau.

         Il y eut un soir, il y eut un matin…

         Chers catéchumènes, une eau sur vous va passer, la lumière du Christ va vous illuminer. Le baptême, comme la naissance, est traversée des eaux pour respirer à plein poumons le souffle de la Vie, l’Esprit de Dieu. Il est passage de la ténèbre à la lumière. Saint Paul nous encourage : Par le baptême qui nous unit à la mort du Christ Jésus, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle… vous êtes vivants pour Dieu en Jésus-Christ.

         Il y eut un soir, il y eut un matin…

         Comme les femmes au petit matin, nous nous posons la question : Qui nous roulera la pierre ?  Qui enlèvera la pesanteur de notre souffrance, de nos peurs, de nos lâchetés, de nos angoisses devant l’avenir ?

         Le Christ, seul ! Il nous devance.

         Christ est vivant, Christ est vraiment ressuscité.

         Alléluia ! Amen.

Vincent Garros

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