Il
est donc question d’une noce, une noce étrange, sans époux, sans
épouse, mais avec un père très envahissant puisqu’il s’occupe
de tout.
C’est
lui qui convoque les invités, c’est lui qui a préparé son
banquet, en tuant ses bœufs et ses bêtes grasses. C’est
lui qui va liquider les invités meurtriers et qui va ordonner de
ratisser les chemins pour en trouver de nouveaux. C’est
lui finalement qui fera du tri en trouvant l’invité qui n’a pas
la bonne tenue.
Du
côté des invités, ce n’est pas tellement plus réjouissant.
Ils
n’ont visiblement aucune envie de participer à cette noce, ils
iront jusqu’au meurtre pour ne plus en entendre parler. Quant
aux invités de remplacement, ils sont ramassés au hasard sur les
chemins et jetés là, sans qu’on leur demande leur avis. Et
gare à celui qui n’a pas respecté le code vestimentaire !
Décidément,
personne n’a l’air très heureux dans cette noce !
(...)
Au
fond, aucun n’a envie d’aller à la noce ! Les
premiers refusent, les seconds s’y retrouvent un peu par hasard.
Au
festin des noces de l’agneau, au repas eucharistique, on n’y
vient pas parce qu’on a envie. On y vient parce qu’un Père
nous y convoque ou parce que des messagers nous ont ramassés sur les
chemins.
Si
je dis à un jeune « tu iras à la messe quand tu auras
envie », je fais le pari qu’il n’ira jamais. Il ira, quand
il entendra la voix du Père qui le convoque, il ira quand il aura
été ramassé sur les chemins de sa vie par des
messagers.
Au
festin des noces de l’agneau, pour être les invités « heureux »,
peut-être faudra-t-il que nous soyons comme les invités traînant
sur les chemins mais parés pour la noce, prêts pour la fête,
disponibles à la Joie.
Les
invités avec les chaussures de marche mais le cœur habillé en
dimanche…
Heureux !
« Heureux
sommes-nous, les
invités au repas des noces de l’agneau » !
╬ Amen
Sylvain
diacre
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