Aujourd'hui nous fêtons la bienheureuse vierge Marie, mère de l'Eglise.
Selon la volonté du Pape François,
l'Église de rite romain célébrera désormais, chaque année, la mémoire de « la
bienheureuse Vierge Marie Mère de l'Église » le lundi après la
Pentecôte.
Comment s'articulent les relations de Marie et de
l'Eglise ?
Tout d'abord, Marie est là, au
pied de la croix quand son Fils rend son dernier souffle. Elle est parmi
les témoins de la résurrection de son fils. Et Marie est présente en prière,
discrète après l'Ascension du Christ.
Depuis l'origine, Marie, celle qui a été choisie
pour porter le Fils de Dieu, elle veille sur le Fils. Tout ce qui blesse le corps de son Fils l'atteint comme
un glaive qui lui transperce l'âme comme cela est relaté dans l'Evangile de Luc par Syméon.
Ensuite nous avons l'Eglise qui, depuis la Pentecôte,
a reçu l'Esprit de Dieu.
L'Esprit
Saint souffle sur les disciples et donne la force aux baptisés d'annoncer
l'Evangile. L'Eglise est en marche. L'Église a reçu son
carburant : l'Esprit-Saint.
L'Eglise a également reçu sa feuille de route,
elle a pour mission d'annoncer la bonne nouvelle à toutes les nations et de
baptiser les disciples au nom du Père et du Fils et de l'Esprit-Saint.
Grâce à Paul, on comprend mieux la relation de
Marie et de l'Eglise.
Paul dans sa première lettre aux
Corinthien s'adressant aux disciples du Christ de Corinthe et à
nous par la même occasion, leur dit : "Or, vous êtes corps du Christ
et, chacun pour votre part, vous êtes membres de ce corps."
Aujourd'hui encore, Marie, mère de l'Eglise,
veille sur le corps de son Fils.
Ainsi tout le long du pèlerinage de l'Eglise sur
terre, Marie, discrète, veille. Marie prie pour protéger l'Eglise des tourments. Elle souffre des blessures infligées
au corps du Christ. Et quand ce corps s'atrophie, quand il dépérit, elle
apparait. Elle apparait car elle a reçu de son fils la mission de veiller sur l’Eglise.
Nous venons de le partager, Jésus sur la croix,
juste avant de rendre son dernier souffle, confie l'Église à sa mère. "Jésus, voyant sa
mère, et près d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : Femme, voici ton fils."
Et oui, Marie mère de l'Eglise n'est pas une
image. Ne voyons pas dans "Marie, mère de l'Église" un concept de théologien, un symbole désincarné, l'objet
d'un discours. Non Marie est bien une mère pour l'Eglise, c'est réel, c'est
vrai.
Elle a toutes les attentions d'une mère pour son
Fils. Comme nous le révèle Paul, Marie continue
de prendre soin
du corps de son Fils. Elle soigne tous les membres du corps de son Fils.
Ainsi
à notre baptême, quand nous sommes incorporés au corps du Christ, nous gagnons
une mère. Une mère qui veille sur
nous comme sur tous les membres du corps de son Fils.
Et
quand un membre de ce corps souffre, c'est tous les membres du corps qui
souffrent et Marie avec eux ; et quand un
membre de ce corps est à l'honneur, c'est tous les membres de ce corps qui sont à l'honneur et
Marie avec eux. Tout cela nous pouvons le dire à la suite de Paul dans sa
lettre aux corinthiens.
Alors,
nous pouvons nous adresser à Marie, comme à une mère. Ce n'est pas compliqué
nous avons tous une mère, nous avons
tous une mère qui veille ou a veillé sur nous.
Nous
avons tous fait l'expérience, du moins je l'espère, de notre mère au bord de
notre lit alors qu'enfant, nous étions malades.
Nous avons perçu dans les yeux de notre maman la joie quand nous
avons annoncé une réussite.
Nous
gardons le souvenir d'une caresse ou d'un câlin quand nous avons eu un gros
chagrin.
Nous
sommes appelés à la même relation avec Marie. Elle nous prend dans ses bras
comme elle prend dans ses bras le
corps de son Fils pour le consoler.
Marie exprime sa joie quand un
des membres du corps de son fils se convertit et croit à l'Evangile.
Soyons confiants dans la
constance de Marie, car jamais elle n'abandonnera son Fils. Amen !
Dominique
Bourgoin, diacre.
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