C'est bien par la grâce
que vous êtes sauvés.
La grâce c'est quelque chose
d'immense, c'est tellement stupéfiant, que nous passons notre temps
à lui résister, à ne pas y croire, on n'en croit pas nos
oreilles !
La grâce c'est cadeau, c'est
une richesse surabondante !
Ne cherchez pas de logique à la
grâce, elle échappe à toute nos logiques humaines.
C'est le plaisir qu'a le père
de nous sauver, la joie qu'il éprouve à nous aimer.
Il nous sauve parce qu'il en a
envie.
Et nous n'y sommes pour rien !
Cela
ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu, cela ne vient pas de vos
actes !
Voilà que nos actes sont mis
sur la touche !
La traduction liturgique nous
tend un petit piège, elle dit : C'est par la grâce que vous
êtes sauvés et par
le moyen de la foi.
Mais le texte dit c'est par
la grâce que vous êtes sauvés par le moyen de la foi.
Vous avez entendu la
différence ?
En rajoutant ce petit et,
elle fait de la grâce et de la foi deux choses différentes et il
faudrait avoir les deux pour être sauvé. Mais la foi, c'est
le moyen de la grâce. Elle en est le prolongement, elle en
découle...
Alors la grâce suffit.
Alors oui, il peut y avoir de
la joie dans notre dimanche !
Nous voilà libérés de nos
culpabilités sur nos œuvres (puisqu'elles sont mises hors-jeu),
nous voilà aussi libérés de nos angoisses sur notre foi... la foi
procède de la grâce, du don de Dieu...
Et Dieu n'est pas avare de ses
dons ! Il nous donnera bien la dose de foi dont nous avons
besoin !
Le
but de la manœuvre, ne l'oublions pas, c'est que le monde soit
sauvé.
Et ceux qui ne croient pas ?
Ce sont peut-être ceux qui résistent à la grâce, ceux qui disent
« c'est par mes bonnes actions que je suis sauvé, c'est par
l'exercice de ma liberté que je choisis de faire le bien et Dieu me
remercie de mes bonnes actions en me sauvant, c'est parce que j'ai
abandonné mes mauvaises actions pour en faire de bonnes que Dieu
m'aime... »
Tout ça, c'est faire comme si
la grâce n'existait pas, comme si l'amour de Dieu dépendait de ma
valeur... non, Dieu m'aime comme je suis, pécheur, mauvais,
méchant... à moi de me laisser aimer, de consentir à la grâce,
d'arrêter de vivre à la mesure de mes œuvres pour vivre à la
mesure de l'œuvre de Dieu pour moi.
Alors, avec la grâce de Dieu,
avec l'amour de Dieu, il se peut que nos œuvres se mettent au
diapason de notre foi.. mais ne prenons pas les choses à l'envers !
Réjouissons-nous, avançons
vers la semaine sainte, la semaine du plus grand amour, avec le cœur
plein de reconnaissance.
Laissons la grâce faire couler
la foi en nous et que la foi élargisse en nous notre capacité à
accueillir la grâce !
╬ Amen
Sylvain,
diacre
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