Deux hommes vont au temple / Luc 18, 9-14 / Une homélie

Aujourd’hui, cette petite parabole de Jésus nous montre deux attitudes très différentes dans la prière. C’est peut être aussi la nôtre, un peu des deux ?
        Deux personnages que tout oppose :
        Le premier est pharisien, un homme de la religion juive qui est très pratiquant. Jésus s’est souvent opposé aux pharisiens car ils disent respecter de manière stricte la loi de Moïse et ses 613 commandements et font la leçon aux autres, et les méprisent.
        Le second, lui aussi est juif, lui aussi vient faire sa prière mais il est collecteur d’impôts. Il travaille à la collecte des taxes au service des Romains et cette charge est très sévèrement critiquée par les autres juifs.
        Jésus les montre de manière excessive : le premier se vante et se trouve parfait et en plus se compare à l’autre et s’en moque. Le second, dans l’ombre, se frappe la poitrine et reconnais qu’il agit mal et demande pardon à Dieu.
        Jésus, par cette parabole indique celui qui est devenu ‘Juste’. C’est le second et pas le premier qui croit être juste par l’ensemble de ses ‘bonnes actions’. C’est Dieu seul qui sait qui est juste.
 
        Dimanche dernier, Jésus racontait une autre parabole où il était question d’un juge qui ne voulait pas rendre justice à une veuve et de Dieu qui lui, rendait justice à tous ceux qui crient vers lui et plus particulièrement les pauvres, ceux qui ne se reconnaissent ‘ pas à la hauteur’, dirait-on aujourd’hui.
        Si Dieu dans les anciennes Écritures est placé du côté de la justice, du juge, Jésus, lui se place, le place du côté de la foi. C’est ainsi que nous entendons après ces deux paraboles cette question : Quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi ? La foi, non pas comme un ‘super pouvoir’ comme en rêvait les disciples, mais cette disposition du cœur confiant qui s’en remet à l’autre, au tout Autre, à Dieu.
        Dans l’Évangile selon saint Jean, nous entendrons : « Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. Qui croit en lui n’est pas jugé. » (Jean 3, 17-18a) Jésus nous révèle que Dieu, son Père, notre Père, n’est pas un juge comme le sont les humains, son jugement est celui de l’Amour, de la miséricorde. Il nous invite à notre tour de ne pas se comparer les uns aux autres, à faire miséricorde. St Jean nous dit encore : Notre cœur aurait beau nous accuser, Dieu est plus grand que notre cœur. (1Jn 3, 20)  Ne craignons pas, allons !
                    Amen.
Vincent GARROS

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