Aujourd’hui, cette
petite parabole de Jésus nous montre deux attitudes très différentes dans la
prière. C’est peut être aussi la nôtre, un peu des deux ?
Deux personnages que tout oppose :
Le premier est pharisien, un homme de la religion juive qui
est très pratiquant. Jésus s’est souvent opposé aux pharisiens car ils disent
respecter de manière stricte la loi de Moïse et ses 613 commandements et font
la leçon aux autres, et les méprisent.
Le second, lui aussi est juif, lui aussi vient faire sa
prière mais il est collecteur d’impôts. Il travaille à la collecte des taxes au
service des Romains et cette charge est très sévèrement critiquée par les
autres juifs.
Jésus les montre de manière
excessive : le premier se vante et se trouve parfait et en plus se compare
à l’autre et s’en moque. Le second, dans l’ombre, se frappe la poitrine et
reconnais qu’il agit mal et demande pardon à Dieu.
Jésus, par cette parabole indique celui qui est devenu ‘Juste’. C’est le second et pas le premier qui croit être
juste par l’ensemble de ses ‘bonnes actions’. C’est Dieu seul qui sait qui est
juste.
Dimanche dernier, Jésus racontait une autre parabole où il
était question d’un juge qui ne voulait pas rendre justice à une veuve et de
Dieu qui lui, rendait justice à tous ceux qui crient vers lui et plus
particulièrement les pauvres, ceux qui ne se reconnaissent ‘ pas à la hauteur’,
dirait-on aujourd’hui.
Si Dieu dans les anciennes Écritures est placé du côté de la
justice, du juge, Jésus, lui se place, le place du côté de la foi. C’est ainsi
que nous entendons après ces deux paraboles cette question : Quand le Fils
de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi ? La foi, non pas comme un ‘super
pouvoir’ comme en rêvait les disciples, mais cette disposition du cœur confiant
qui s’en remet à l’autre, au tout Autre, à Dieu.
Dans l’Évangile selon saint Jean, nous entendrons : « Dieu
n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le
monde soit sauvé par lui. Qui croit en lui n’est pas jugé. » (Jean 3,
17-18a) Jésus nous révèle que Dieu, son Père, notre Père, n’est pas un juge
comme le sont les humains, son jugement est celui de l’Amour, de la
miséricorde. Il nous invite à notre tour de ne pas se comparer les uns aux
autres, à faire miséricorde. St Jean nous dit encore : Notre
cœur aurait beau nous accuser, Dieu est plus grand que notre cœur. (1Jn 3,
20) Ne craignons pas,
allons !
Amen.
Vincent GARROS

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire