Alors, il se mit à les enseigner longuement / Mc 6 30-34 / une homélie

Dimanche dernier, Jésus envoyait ses disciples en mission. Ce dimanche, nous assistons à leur retour, tandis que d'autres repartent dans l'enthousiasme de la mission accomplie. Il y a de l'agitation aujourd'hui. Ça rentre, ça repart. Les disciples, tous encore remplis de l'Esprit Saint, expriment une vive excitation. Ce qu'ils ont accompli, ils ne s'en pensaient pas capables. Jésus leur propose donc de se retirer à l'écart, probablement pour relire ensemble ce qu'ils ont vécu. Certainement, pour qu'ils découvrent eux-mêmes qu'ils ont agi sous la conduite de l'Esprit Saint.

Nous avons tous connu cet état d'excitation quand nous avons posé un geste approprié ou prononcé une parole juste, inspirés par l'Esprit-Saint. Nous nous sommes étonnés de leur pertinence. Ce que nous avons fait, nous ne pensions pas en être capables. Une introspection nous permet de réaliser que l'Esprit Saint est intervenu comme un défenseur, un guide.

Jésus et ses disciples prennent donc le large pour se retirer au calme. Mais l'Esprit dont ils sont tous remplis agit comme un aimant. De partout la foule converge pour les rejoindre.

Nous ne pouvons pas, à ce stade, ne pas penser aux nombreux catéchumènes qui frappent à notre porte pour demander d'entrer. Ils sont à la recherche d'un berger. Déjà, Jésus habite leur cœur mais ils ne le savent pas. Ils se sentent attirés par ce qui se passe dans cette barque où nous nous réunissons le dimanche

"Il fut saisi de compassion envers eux parce qu'ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les enseigner longuement.

Que leur dit-il ? Que leur enseigne-t'il ?

Nous pouvons aisément imaginer qu'il leur parle du berger.

Alors, pourquoi pas une méditation sur le psaume 22. Cette prière du roi David bien connue.

Je ne peux pas entendre, écouter ou prononcer le premier verset du psaume 22 "Le Seigneur est mon berger" sans porter mon regard sur le vitrail du bon berger au centre de l’abside. Jésus porte sur ses épaules une brebis qui met tendrement sa joue contre sa joue. Cette image évoque toute la tendresse de Dieu pour chacun. Dieu ne mène pas un troupeau bêlant mais prend soin de chacun de nous avec tendresse.

Ce psaume de David exprime une prière de confiance en Dieu. Dieu se comporte avec l'homme comme un berger avec sa brebis : le psalmiste exprime la quiétude que lui apporte la certitude que Dieu est présent et que chaque homme a du prix à ses yeux.

Dans les trois premiers versets, le priant nous parle de Dieu. Il nous dit comment il agit, la quiétude qu'il apporte. Il affirme que Dieu est du côté de la vie. Il évoque déjà la particularité de Dieu de nous faire revivre. Puis nous sommes invités à prier ce berger qui nous accompagne dans toutes les difficultés de la vie. La prière ne demande pas de les éviter mais d'être accompagné pour nous aider à les traverser. Et à la fin du psaume, la vie éternelle dans la plénitude de sa maison.

Des paroles apaisantes voilà ce que Jésus adresse à son auditoire. Il ne parle pas à la foule, il n'harangue pas la masse rassemblée. Il s'adresse à chacun individuellement.

Puis après avoir nourri chacun de sa parole, Jésus va proposer de nourrir les corps. Mais cela c'est une autre histoire que nous entendrons dimanche prochain.

 
Le Seigneur est mon berger :
je ne manque de rien.
Sur des prés d’herbe fraîche,
il me fait reposer.
Amen !
Dominique Bourgoin, diacre.

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