Il
y a comme un mouvement spontané d’attraction vers Jésus, en
raison des signes qu’il accomplissait à l’égard des malades.
La
foule est ici une figure principale de l’Evangile de Jean. Jésus
tourne d’ailleurs l’attention et l’action des disciples vers
cette foule, qui l’émeut aux entrailles.
Les
foules de notre histoire sont nombreuses : Lourdes, les lieux de
pèlerinages… Routes de St Jacques, migrants qui fuient la guerre
ou la misère, foules attendues sur les plages...
Les
foules des Jeux olympiques (victoire espérées, échecs et espoirs
déçus, Joie et frénésie, essai d’unité, fraternité d’un
moment… )
La
foule rassemblée sur l’herbe verte, sur une colline au bord de la
mer de Galilée, comme celle des « béatitudes » n’a
pas besoin de badge, de QR code, ni de réservation. Il n‘y a pas
d’exclusion, de tri,de contrôle d’identité
Jean
dit qu’ils sont 5000 messieurs, il y a aussi les femmes et les
enfants
Il
n’est pas dit que cette foule était affamée ( leurs espoirs
divers : liberté par rapport à la domination romaine, venue du
Messie, guérison ?)
Jésus
savait ce qu’il allait ou devait faire
Pour
faire ce qu’il doit au nom du Père, il a besoin de l’aide de ses
disciples ; Il a aussi besoin de ce « peu »
que peut offrir un jeune garçon dessaisi de son pique-nique. :
cinq pains et deux poissons.
Et
l’Evangile nous dit que Jésus nourrit toute la foule en partageant
ces cinq pains et deux poissons. Il y a une forme de démesure.
Jésus
n’a pas initié les « Resto du cœur »,ni le secours
populaire, pas plus le secours catholique ou les équipes st.Vincent….
Jesus
révèle déjà son identité
Le
miracle de la multiplication n’est pas un miracle comme les autres.
Dans
son récit l’évangéliste glisse des signes évidents. Le terme «
la montagne » Il n’y a que des collines au bord de ma
mer de Galilée ; le terme « la montagne » est
utilisé pour attirer l’ attention sur l’importance de
l’événement .
Ce
miracle intervient « un peu avant Pâques » ( lien avec
le dernier repas et la passion).
« ALORS
JESUS
PRIT LES PAINS ET APRÈS
AVOIR RENDU GRÂCE
IL LES DISTRIBUA
AUX CONVIVES »
Ce
que cela évoque chez les lecteurs de Jean (fin 1ers) et
chez nous, c’est l’eucharistie.
Autre
signe : « Il en resta douze paniers… »
rien ne se se perd car la nourriture que Jésus multiplie et partage
est pour tous les temps et pour toute l’humanité.
L’eucharistie
n’est pas un déjeuner sur l’herbe, ni le rappel d’un repas du
passé.
A
chaque eucharistie est actualisé pour le monde aujourd’hui le don
que Dieu nous fait de son fils, de sa mort et de sa VICTOIRE sur la
mort. A chaque fois nous sommes nourris gratuitement par les grâces
nécessaires pour répondre comme le dit Paul ( 2e
lecture) a notre « vocation qui nous à tous appelés à
une seule espérance et à (communier à) un seul corps et à un seul
esprit »
C
est le moment de nous interroger.
Qu’est
ce qui nous fait nous rassembler autour de Jésus ?
Que
représente pour moi la communion au corps et au sang du Christ ?
Comment
se sacrement oriente t-il ma vie, nourrit-il mes relations, mes
actions mes choix.
Le
Christ nous a donné le double
commandement de l’amour.
Ce
n’est pas par hasard si l’Eglise a choisi en ce jour l’extrait
le la lettre de Paul aux Éphésiens :
« Je
vous exhorte a vous conduire d’une manière digne de votre
vocation : ayez beaucoup d’humilité de douceur et de
patience, supportez-vous les uns les autres avec amour ; ayez
soin de garder l’unité dans l’Esprit par le lien de la paix. »
N’est
ce pas une description de la fraternité ?
Ce
3e terme de la devise républicaine n’est pas le plus
revendiqué, celui pour lequel on mène les plus grands combats, ni
unanimement pratiqué.
Si,
disciples du Christ, nous ne savons pas ou n’osons pas faire vivre
la vraie fraternité, nous devons nous interroger. La fraternité
est notre vocation
Nous
pouvons cependant rêver ou même espérer !
Soyons
les champions de la fraternité.
A
quand les Olympiades de la fraternité ?
« Ciltius
altius fortius »
Traduit
en langage chrétien :
Pour
la fraternité « plus vite, plus haut, plus fort », pour
la gloire de Dieu et le Salut du monde.
Amen
Robert
Zimmermann, diacre
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