Le royaume des cieux est comparable au maître d’un domaine viticole. Ici, Jésus indique que le royaume des cieux n’est pas comparable à un lieu mais à une personne. Voilà qui est curieux. Le royaume des cieux est forcément un lieu et pourquoi pas le domaine viticole en question. Un lieu où j’entre, un lieu d’où je sors, un lieu accessible ou inaccessible. Qui imaginerait que le royaume des cieux soit comparable au maître d’un domaine ?
Dimanche dernier le royaume des cieux était comparable à un roi qui veut mettre au clair sa comptabilité.
Ce dimanche, le royaume des cieux est comparable à un maître de domaine qui rétribue ses ouvriers. Donc un salaire est perçu dans le royaume des cieux.
Il y a des histoires économiques au royaume des cieux semble-t’il !
Toutefois, il s’agit de drôles équilibres économiques. Dimanche dernier le roi efface la dette considérable de son serviteur. Aujourd’hui, les décisions du maître du domaine sont déroutantes pour ses ouvriers.
Ce n’est pas le temps passé qui compte ni la quantité de travail. Et concernant la qualité du travail, il n’en est pas question. Voilà bien, un curieux équilibre économique.
Pour Dieu le temps ne compte pas. Dieu est dans la plénitude. Il est de toujours et pour toujours. Et le Seigneur est patient. Il attend le temps qu’il faut pour que nous nous rendions à sa vigne. Inlassablement, il nous visite pour nous embaucher dans son royaume.
Quant à la quantité ou la qualité du travail, entrer dans la vigne suffit au salaire. La demande du maître du domaine se résume à ces mots : « Allez à ma vigne, vous aussi ». Il ne dit pas allez à ma vigne vous aussi pour vendanger, pour émonder, pour éclaircir. Il dit juste : « Allez à ma vigne, vous aussi ». Certainement, qu’arrivé à la vigne, chacun saura ce qu’il a à faire. Probablement, que les tâches sont multiples.
Il ne recommande pas non plus la personne à qui s’adresser une fois à la vigne. Chacun doit trouver sa place, la juste place pour être le plus utile. La vigne est un lieu où chacun accomplit ce qu’il a à faire.
Nous pouvons y voir l’image de l’Eglise ou bien de l’assemblée des baptisés de notre paroisse. Tous, nous avons une tâche qui nous attend dans l’Eglise. Cette tâche peut, pourquoi pas, s’appeler vocation. Cette tâche peut être vue comme très prenante ou très légère à pensée d’homme. Mais dans le royaume des cieux, ceux qui accomplissent les tâches les plus légères sont premiers dans le cœur de Dieu.
Je connais une dame, très malade, qui tous les jours accepte d’être embaucher par le Seigneur pour peu de choses dit-elle. Elle prie fidèlement le Seigneur. Cette action, invisible, cachée, est essentielle. Jésus lui-même nous invite à prier. Cette dame reçoit son denier. A hauteur de ma pensée d’homme, j’imagine que Dieu se réjouit de la prière de cette dame.
L’église est propre. L’église est dépoussiérée. Les toiles d’araignées sont enlevées. Régulièrement, le ménage est fait dans l’église de Gradignan. Il me semble que c’est le lundi que cela est fait. Cette tâche un peu ingrate peut sembler insignifiante à hauteur de pensée d’homme. Mais, Le Christ, qui nous invite ici ce dimanche, se réjouit de nous recevoir dans un lieu propre.
L’église est fleurie. Chaque semaine, une équipe compose des bouquets pour embellir l’église. Ce travail discret, agréable à nos yeux, nous aide tout simplement à prier sans le reconnaître consciemment.
Il y a également les nombreux services de la liturgie. L’accueil, les lectures, l’animation du chant, la procession des offrandes, la quête, la communion, tous nous sommes appelés à être les ouvriers de la dernière heure pour recevoir notre denier.
Et bien d’autres tâches nous attendent à la vigne.
Le Seigneur nous invite à être fier du travail accompli dans la vigne dans l’humilité et la prière. Il ne s’agit pas de s’en enorgueillir mais bien d’accepter humblement de faire ce que le Seigneur nous demande. Ainsi notre joie est grande.
Dans cette joie simple, se découvre l’équilibre économique selon le maître du domaine. Chacun reçoit un denier.
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