Que le Seigneur te bénisse et te garde !/Lc 2 16-21/ Une homélie

En cette fête de la « Sainte Marie, mère de Dieu » nous sentons sur nous bénédiction de Dieu. Le Christ, porté par Marie sa mère, est donné à l’humanité toute entière. Le christ est né d’une femme comme Isaïe l’avait annoncé. Alors, il vient dans notre humanité, le prince de la paix, le merveilleux conseiller, le père à jamais, la force de Dieu.

Aujourd’hui, sa grâce se répand pleinement sur nous en fêtant Marie. Alors, comme Aaron et ses fils j’ai envie de nous adresser : « Que le Seigneur [nous] bénisse et [nous] garde ! Que le Seigneur fasse briller sur [nous] son visage, qu’il [nous] prenne en grâce ! »

Nous employons parfois le mot bénédiction sans savoir bien ce qu’il veut bien dire. Le mot bénédiction vient du latin benedictio qui au sens étymologique signifie : l’action de dire du bien.

 
Pour l’année 2023, prenons donc la résolution de dire du bien les uns des autres. Disons du bien des bonnes réalisations autour de nous, essayons de voir le bon côté des choses. Soyons dans la simplicité de contempler la beauté de ce qui nous entoure, la lumière qui traverse l’arbre du jardin, le sourire qui illumine le visage d’un enfant.
En prenant cette résolution, nous prenons celle d’aller mieux car une bénédiction fait autant de bien à celui qui la reçoit qu’à celui qui l’adresse. C’est là une des propriétés de la bénédiction.
Mais nous prononçons souvent des paroles pour dire du mal, parfois par habitude, souvent pour alimenter une conversation. Dire du mal c’est maudire. Et maudire c’est l’opposé de bénir. Dans cette alternative, nous sommes assurés d’aller moins bien. En agissant ainsi, nous enlaidissons le monde.

Alors, je nous engage en ce début d’année à accueillir la venue de Jésus comme la plus grande et plus merveilleuse bénédiction pour l’humanité de la part de Dieu.

Les bergers sont les premiers propagateurs de cette bénédiction : « ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant. Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient de ce que leur racontaient les bergers. » C’est là une autre propriété de la bénédiction, une bénédiction se propage.

Les bergers sont bouleversés. Ils ne peuvent pas s’empêcher de diffuser l’information car, ce qu’ils ont vu, ce qui est arrivé, c’est une bénédiction de Dieu. Ces hommes simples, sans beaucoup d’instruction, perçoivent intimement l’action de Dieu. Et ils ressentent combien cela est beau et bon.

Cette bénédiction qui descend sur terre, elle se réalise grâce à Marie, elle devient la mère de Dieu. Entendons bien ces mots. Marie est la mère de Dieu. Plus rien ne tient debout selon la logique du monde. Marie, une jeune femme vierge née à un moment de l’histoire des hommes, devient la mère du Dieu de toute éternité. Nous ne pouvons ni comprendre ni expliquer cela. Nous ne pouvons que l’acceptez, comme Marie qui n’a pu qu’accepter d’être fécondée par l’Esprit-Saint.

Si cela est compliqué à comprendre pour nous, combien cela doit-il être étrange pour Marie. Comment comprend-elle ce qui lui arrive ? Comment perçoit-elle qu’elle est elle-même une bénédiction pour nous ? L’Evangile nous renseigne sur ce sujet : « Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur. »

Marie médite dans son cœur. Elle ne médite pas dans sa tête, le lieu de la connaissance et du raisonnement, elle médite dans son cœur, le lieu où Dieu parle à notre chair.
Comme les bergers qui s’en retournent chez eux en portant la bénédiction de Dieu au monde, transmettons autour de nous la bénédiction de Dieu reçue de Marie.

Je me permets alors de me tourner vers vous et de vous adresser cette bénédiction : « Que le Seigneur fasse briller sur [Vous] son visage pour cette année 2023 ! » Et je vous invite maintenant à faire de même, en vous tournant vers vos voisins, dites : « Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage pour cette année 2023. »

Amen !

Dominique Bourgoin, diacre.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire