Vers le trône de la grâce / Vendredi saint / Une homélie

"Avançons-nous donc avec assurance vers le Trône de la grâce,"
Et le trône de la grâce, c'est la croix sur laquelle notre Seigneur, notre Dieu, a été cloué.
Ce roi que nous accueillions pour le dimanche des Rameaux est pendu sur le bois de la croix.
Cette croix, instrument de torture, signe d'infamie, elle est pour nous le signe de l'amour de Dieu.
Et cette croix, combien de fois je m'en revêtis ? Combien de fois je me signe ? Combien de fois je me signe du nom du Christ ?
Et oui ce signe, combien de fois le traçons nous sur notre corps. Parfois, le signe est exécuté à la va-vite, parfois sans trop mesurer la portée du geste.
Mais chaque fois que notre main touche notre front et trace une ligne verticale jusqu'au ventre et trace une autre ligne de l'épaule gauche à l'épaule droite, nous faisons mémoire de la croix où se manifeste la gloire de Dieu.
Par ce signe, je veux dire que j'appartiens au Christ.
Par ce signe, je me souviens de mon baptême, je reconnais que le Seigneur et moi on s'est rencontré et qu'il vient encore.
Par ce signe, je dis au monde que le Christ nous sauve de notre péché.
Par ce signe, je sais que je ne suis pas fait pour patauger mais pour être élevé car il attire celui qui est sur la croix.
Approchons-nous de la croix !  Nous serons dans quelques instants invités à vénérer cette croix en l'embrassant, en la touchant, en posant notre front sur le bois en nous inclinant devant elle, et en traçant sur notre corps cette croix qui dit que nous voulons lui appartenir.
N’ayons pas peur de nous approcher de cette croix comme pour nous approcher de lui, comme l’aveugle sur le chemin qui jette derrière lui son manteau pour courir vers Jésus, comme la femme malade qui dit : "si seulement je peux toucher la frange de son manteau", comme la foule des pauvres, des boiteux, des aveugles qui l’écrasaient de toute part.
Approchons-nous de lui avec amour et foi, déposons devant lui les fardeaux de notre vie. 

« Et, moi, une fois élevé de terre, j’attirerai tous les hommes. »


Amen !
Dominique Bourgoin, diacre.

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