Deuxième dimanche de l'Avent - Une homélie

 
Aujourd’hui en un raccourci vertigineux la Parole se Dieu nous rejoint avec force et puissance, nous incitant à la consolation, nous invitant à préparer les chemins du Seigneur. Elle nous donnant comme ligne la patience et finalement nous ouvre un avenir ; une plongée dans la vie éternelle, le baptême dans l’Esprit Saint

Lorsque Isaïe prononce, au nom de Dieu, les paroles que nous avons proclamées il est sûr d être entendu d’abord parce qu il rappelle l’Alliance éternelle. « Votre Dieu » « Mon peuple », dans laquelle s’enracine toute l’histoire sainte et notre foi et ensuite parce qu’il appelle la consolation. 
« Consolez, consolez mon peuple »
 
En cette période que nous vivons et qui est perturbée de tant de manières, nous aspirons nous aussi ; comme toute la société mondiale, à la consolation.
Ne nous trompons pas sur ce « Consolez ». En hébreux ce verbe contient l idée de « conforter, soutenir, encourager » « Confortez, soutenez, encouragez mon peuple »
Dieu ne se contente pas d’une caresse, d’une main amicale sur l’épaule.
La consolation qu’il souhaite est bien loin des consolations un peu convenues que nous pouvons adresser à un enfant ou un proche en souffrance « Allons, ce n est pas grave, reprends-toi, ça va passer, sois fort »

La consolation voulue par Dieu va se manifester au cours des temps par ses nombreux bienfaits comme le retour vers la terre promise. La consolation de Dieu s’accomplit par sa venue en notre chair par le corps de Jésus. Jésus dont la parole, les actes, accomplissent la consolation dès son discours des béatitudes à travers lesquelles nous découvrons un Dieu touché par les réalités des souffrances et des aspirations de son peuple.

La consolation suprême viendra par le mystère pascal de Jésus, sa passion, sa mort et le don pour tous les hommes de sa résurrection. C’est la Bonne Nouvelle, l’heureuse nouvelle qui est consolation elle même.


« Consolez mon peuple » ( à l’impératif) tout comme l’autre injonction « préparez les chemins du Seigneur » C est une demande qui nous est adressée par Dieu, de participer à son œuvre. ( Pas la nôtre).
La méthode de Dieu est étonnante et significative. Après avoir été annoncé par les prophètes au long des siècles, le Fils de Dieu, né quasiment en exil, ne se présente pas au début de sa vie publique dans la gloire et en se proclamant lui même « Me voici je suis le sauveur du monde. » C’est un homme, retiré dans le désert, vêtu de peaux de chameaux, Jean le Baptiste, qui retourne et convertit les cœurs vers Celui qui va baptiser par l’Esprit-Saint.
Dieu se révèle d’abord par un homme parole humaine. Cela nous interroge et nous implique !
« Préparez les chemins du Seigneur, tracez droit, dans les terres arides, une route pour notre Dieu. »

Cela semble dans la description d’Isaie un immense chantier..
Déjà chaque humain déjà dans sa propre vie recèle des aspérités à niveler. Il lui faut raboter les escarpements de ses préjugés, détruire les remblais de ses attachements superflus, réduire son ego qui est parfois comme des montagnes. Il faut créer des ponts pour que le Seigneur atteignent nos cœurs. L’objectif est bien de changer notre espace intérieur en aplanissant ce qui bloque ma communication avec le Seigneur et mais aussi les autres. C’est la grande ouverture à Dieu et aux autres qui est en jeu.
Y sommes-nous prêts individuellement et collectivement ou préférons-nous attendre passivement, espérant que le cieux nouveaux, et que la terre nouvelle adviennent en dehors de nous.

En ces temps de difficultés de toute sorte c est bien la tentation du repli qui nous guette : le premier réflexe pour nous protéger du mal et du coup, nous avons vite fait de nous fourvoyer sur des chemins de traverse chaotiques.
Le baptême dans l’ Esprit-Saint qui nous a fait Fils est tout sauf un repli sur soi
C’est le grand thème du Pape François dans son encyclique « Tous frères » dans laquelle il déploie son rêve d’une nouvelle fraternité sociale

Alors que nous sommes témoins de tant de gestes de solidarité, de compassions, de dons de soi de si nombreuses personnes, croyantes ou non..
Il y a un élément qu’il nous faut regarder en face avec réalisme, que la crise sanitaire à mis a jour un peu plus encore : Nous vivons dans une société, de moins moins chrétienne. Des générations entières ne connaissent pas ou ne comprennent plus le message de la Bonne Nouvelle… jusque dans nos familles.
Cela ne va pas changer demain, malgré des désirs exprimés de croisade de reconquête chrétienne.
Des croyants sont désemparées au point de se dire persécuté là ou il y a la plupart du temps de l’incompréhension ou de l’indifférence..
Alors les communautés, l’Eglise elle-même, se replient sur les dogmes, se préoccupent d’avantage du fonctionnement interne, oubliant parfois la compassion ; certains déploient plus ostensiblement les ors de nos liturgies, quand c’est possible. On voit naître des revendications catégorielles contradictoires dans le corps du Christ.

Le Pape François trace dans sa récente encyclique un chemin diamétralement opposé. (rêve)
Je termine cette homélie en le citant :

« Je forme le vœu qu’en cette époque que nous traversons, en reconnaissant la dignité de chaque personne humaine, nous puissions tous ensemble faire renaître un désir universel d’humanité. Tous ensemble. […] comme des enfants de cette même terre qui nous abrite.

soyons capables de réagir par un nouveau rêve de fraternité et d’amitié sociale qui ne se cantonne pas aux mots ni au repli.
De telle sorte que la réflexion s’ouvre au dialogue avec toutes les personnes de bonne volonté (6). »  la pandémie de la Covid-19 [qui] a mis à nu nos fausses certitudes […] l’incapacité d’agir ensemble a été dévoilée.

Si quelqu’un croit qu’il ne s’agirait que d’assurer un meilleur fonctionnement de ce que nous faisions auparavant, ou que le seul message est que nous devrions améliorer les systèmes et les règles actuelles, celui-là est dans le déni » FDC


Nous n’avons rien renié du message du Christ. C’est dans et pour la société telle qu’elle est que nous sommes appelés à préparer le chemin du Seigneur.
Que l’Esprit Saint nous comble de sa patience et de sa sagesse et nous aide à désencombrer nos cœurs.

Amen
Robert Zimmermann

Comment est né le logo de notre sweat de groupe ? Explication par l'équipe des Compagnons

Depuis quelques semaines, vous découvrez une vente de sweats avec un logo extraordinaire !!! Mais connaissez-vous réellement la signification de ce logo ? Grâce à cet article, vous allez tout savoir !

Tout commence le 17 octobre, à la journée de rentrée du territoire Scouts et Guides De France - Aquitaine Nord, avec l'imaginaire du film RRRrrr* d’Alain Chabat. Après une multitude de défis, de jeux et de chants, nous voici confrontés à créer une "peinture rupestre" représentant notre groupe : 1ère St Pierre de Gradignan.

Après une grande réflexion tous ensemble, équipiers de groupe, chefs, cheftaines et compagnons nous avons fini par réaliser un logo. Quelques traits de peinture pour le tronc, les branches et les racines, et pour les feuilles, la trace d’un doigt de chaque personne présente avec la couleur de sa chemise pour les feuilles. Voici le final :

 

La symbolique est que notre groupe est comme un arbre généalogique et que les équipiers (chemises violettes) sont les racines de ce groupe et soutiennent chaque unité (Farfadets, Louveteaux-Jeannettes, Scouts-Guides, Pionniers-Caravelles, Compagnons et Vent Du Large), représentée par les couleurs des feuilles. Celles-ci représentent alors chaque personne, et ensemble elles font l'entité du groupe.

Par la suite, l'idée d'extrajobs qui avait commencé à germer en nous a pris forme ; nous voulions créer un sweat de groupe avec un même logo représentant le groupe. Nous avons alors eu l'idée de reprendre le dessin fait lors de la journée territoriale par l'ensemble de la maîtrise pour en faire le logo. Ainsi, il aurait été créé pas seulement par nous, mais aussi par une grande partie de la maîtrise ! Il nous fallait juste le re-designer, ce qu'on a cherché à faire dans les plus brefs délais. Bien sûr, on a quand même tâtonné pour avoir la meilleure représentation possible, avant de trouver la version finale. Ensuite, nous avons suivi les conseils de certaines personnes, dont notamment les responsables de groupe Julie et Olivier, pour qu'il soit le plus beau possible. Après les dernières modifications, le logo était né.

Entre temps, une collaboration avait été décidée avec les Pionniers-Caravelles qui avaient le même projet. Après maintes discussions, nous décidons finalement que ce soit les Praim'ss** qui s'occupent du logo tandis que les Pionniers-Caravelles se chargent de la vente. Nous avons donc gardé ce logo comme définitif, en tant que symbole du groupe.

L'ensemble du groupe est ainsi représenté par cet arbre où les équipiers, les branches à la base de l'arbre, sont les soutiens de toutes les branches représentées par les feuilles et leur couleur. Les racines sont la base du groupe qui nous permet de grandir et d'évoluer, tout en restant lié à tout le monde.


Les Praim’ss, équipe Compagnons 1er Temps
Aquilino, Iliana, Marceau, Paul-Louis, Romane,

* Film se déroulant dans les temps préhistoriques.
** Nom de l’équipe.

Journée mondiale des pauvre 2020 - Une méditation


Pour cette journée mondiale des pauvres, je me permets de livrer une petite méditation en tant qu'accompagnateur de l'équipe du Secours Catholique de Gradignan,

"Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux."

Comment être à la fois heureux et être pauvre ?

Comment trouver de la sérénité en vivant dans la précarité ?

Que te répondre à toi qui manque de tout ?

    La première béatitude n'est pas une réponse à te donner car cette béatitude ne s'adresse pas à toi qui n'a rien mais à moi qui a tout le nécessaire et même le superflu. Elle vient me bousculer, moi, que le bien-être aveugle.

    Aujourd'hui, des frères chrétiens se réunissent devant la cathédrale saint André pour manifester leur désaccord d'être privé de la messe.

    Mais, moi qui me lamente d'être privé d'Eucharistie, ai-je une pensée pour ceux qui sont touchés encore plus durement par la suspension des messes ?

    Qu'est-il devenu celui qui tend la main le samedi soir et le dimanche matin pour une pièce ? Cette pièce améliorait certainement un petit peu son ordinaire, un peu de pain pour caler l'estomac, un peu de vin pour réchauffer le corps, un toit, un vêtement chaud.

    Qu'es-tu devenu, toi, que nous croisions à la porte de l'église avant la crise sanitaire. ?

    Comment te débrouilles-tu aujourd'hui ?

    Heureux suis-je si mon cœur s'ouvre à sa pauvreté et à sa fragilité, un royaume s'offre à moi où se vit ma condition d'homme en frère. Un royaume où ma première préoccupation est d'aimer l'autre avant moi-même.

Seigneur, aide-moi, dans cette période de confinement,
à ne pas me renfermer sur moi-même !

Seigneur, ouvre mes yeux, dans le confinement de ma maison
sur les réalités de la pauvreté toute proche de moi !

Seigneur, délivre-moi, dans cette période de recroquevillement sur soi,
de mes peurs de l'étranger qui frappe à ma porte.

Dominique Bourgoin, diacre.

Question de liturgie : pourquoi la quête ?

Dès le début du christianisme, il est entendu que ceux qui participent à l'Eucharistie apportent, chacun selon ce qu'il peut, des biens divers susceptibles d'être, après la célébration, partagés entre tous. (...)
Progressivement, ces dons sont associés au pain et au vin qui sont la matière de l'Eucharistie.
L'Eucharistie est action de grâce pour le grand don du Christ que le Père fait gracieusement aux hommes pécheurs ; elle est aussi sacrifice : l'Eglise est rendue capable d'offrir au Père quelque chose qui lui plaise.
L'Eglise offre avant tout Jésus lui-même et, par lui, avec lui et en lui, chaque baptisé est offert et s'offre lui-même pour devenir « une éternelle louange à la gloire» du Père (Prière eucharistique III), ou « une vivante offrande à la louange» de sa gloire (Prière eucharistique IV).
L'offrande que chacun fait de lui-même est symbolisée par l'apport d'une partie minime de son travail. L'Eucharistie n'est pas mesurée par la grandeur des offrandes humaines, mais elle n'a toute sa fécondité que si les hommes entrent dans le mouvement de don de soi qui est celui de Jésus et qui fut condensé dans l'acte de la Croix.


La quête au cours de la Messe n'est donc pas seulement un moyen commode de collecter les fonds nécessaires au fonctionnement de l'Eglise dans ses diverses activités, elle est un acte pleinement liturgique.
Les ressources qui rendent possible l'activité de l'Eglise proviennent du mouvement intérieur par lequel les fidèles s'associent en toute leur vie à l'offrande que le Christ fait de lui-même au Père pour ses frères. Chacun qui participe à la quête consent que sa vie, dans son unité et la variété de ses actes, contribue non pas d'abord à son bien propre mais à la gloire de Dieu et au salut du monde. C'est pourquoi toute Messe dominicale doit comporter une quête. C'est pourquoi aussi la quête ne sert pas toujours aux besoins immédiats de telle communauté mais à des besoins plus larges de l'Eglise particulière (le diocèse) ou universelle.

Aimer Dieu / Mt 22 34-40 / Une homélie

Frère Luc, moine de Tibhirine

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit
Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »

C’est un commandement qui nous est donné aujourd’hui.
Un commandement à l’amour, un amour qui a trois objets : Dieu, ton prochain et toi-même.
Jésus soude ces trois objets définitivement.

Voici donc la question que j’invite chacun à se poser : Est-ce que j’aime Dieu ?

Est-ce qu’une histoire d’amour est possible avec Dieu ?
Ça marche comment une histoire d’amour ?
Je ne suis pas bien placé pour parler de ça et j’imagine qu’elles sont toutes différentes, mais il doit bien y avoir du commun à toutes ces histoires….

Deux êtres se rencontrent, ils sont bien ensemble, il sont présents l’un à l’autre, parce qu’à être ensemble il y a de la Joie qu’on s’y sent profondément libres, forts, capables d’inventer des choses nouvelles pour nos vies.
Ces deux êtres se séduisent, se plaisent, se cherchent, ils voudraient être toujours plus intimes l’un à l’autre. Et puis un jour, c’est comme une évidence, ils n’imaginent plus pouvoir vivre l’un sans l’autre. Ils goûtent à ce lien où le regard de l’autre est sans jugement, où le regard de l’autre est une consolation.
Ils deviennent à chacun nécessaires, indispensables.
Et ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas de fatigue, de colères ou de failles. Mais l’absence de l’un sera pour l’autre un manque à lui-même.
Cet amour leur donnera le désir fou et l’énergie nécessaire pour porter du fruit, le désir de s’ouvrir au monde et aux autres.
Au bout du bout, ils se peut qu’ils deviennent une seule chair.

Est-ce qu’une histoire d’amour est possible avec Dieu ?

Sera-t-on capable d’être des amoureux de Dieu ?
D’engager avec lui une histoire d’amour, celle que je viens de décrire :
Deux êtres se rencontrent, ils sont bien ensemble, la présence de l’un à l’autre devient comme une évidence….
ils se séduisent, se plaisent, se cherchent, ils voudraient être toujours plus intimes l’un à l’autre…..
l’absence de l’un sera pour l’autre un manque à lui-même….

J’entendais quelqu’un récemment qui me disait qu’il était triste en lisant notre feuille d’annonces paroissiales en voyant à la fin de chaque présentation de groupe ou d’activité, un petit refrain : « venez ! » « rejoignez-nous ! » « n’hésitez pas à venir ! » « venez ! »
C’était pour lui la marque un peu pathétique d’une Eglise qui n’arrive plus à fédérer autour de ses projets, qui ne trouve plus d’autres moyens que de mendier, qui lance des appels désespérés en sachant très bien que personne n’y répondra.
C’est vrai, ces « venez nous rejoindre » sonnent comme des bouteilles à la mer un peu dérisoires.

Mais qui suivrait quelqu’un qu’il n’aime pas ? Quelque chose ne tourne pas rond dans nos « venez nous rejoindre »: ce n’est pas nous qu’il faut rejoindre, c’est Dieu !
Si nous aimions Dieu, si nous vivions une histoire d’amour avec Dieu le prochain et soi-même, nous n’aurions qu’un désir : ce serait de le rejoindre Lui, de travailler à sa joie, de donner toutes nos énergies pour Lui, pour répondre à son amour !
Aimer Dieu n’est pas une théorie, ce n’est pas un délire mystique bon pour quelques carmélites illuminées du temps jadis, aimer Dieu son prochain et soi-même c’est un commandement !
Ce n’est pas de la sensiblerie, ce n’est pas de l’eau de rose, c’est Loi !
Et c’est important de le rappeler : si l’on aime Dieu, on ne commet pas de meurtre en son nom. Parce qu’aimer Dieu c’est aimer aussi l’autre et soi-même… sans distinction.

Certains me diront : « il vaut mieux aimer d’abord les hommes, après on verra pour Dieu... »
Voici un petit texte de Frère Luc, le moine médecin de Tibhirine :
« Les hommes croient qu’il faut d’abord aimer les hommes et ensuite Dieu. Moi aussi j’ai fait comme cela, mais cela ne sert de rien. Quand au contraire, j’ai commencé d’aimer Dieu, dans cet amour de Dieu j’ai trouvé mon prochain. Dans cet amour de Dieu, mes ennemis aussi sont devenus mes amis »

Est-ce que j’aime Dieu ?
Est-ce que je suis un amoureux de Dieu si je n’ai aucune envie de lire sa Parole avec mes frères, si je n’ai aucune envie de me plonger dans sa Parole pour savoir ce qu’il a à me dire ?
Quel genre d’amoureux suis-je si je n’ai aucune envie de venir le prier avec d’autres ? De passer une demi-heure par semaine devant sa croix, ou sous le regard de Marie, ou en oraison ?
Quel amoureux suis-je si je n’ai aucune envie d’aider mes frères, ceux qui ont besoin de moi ?
Quel amoureux suis-je si la beauté et la justesse de sa louange dans la liturgie n’ont aucun intérêt pour moi ?

Vous avez entendu peut-être les messages gouvernementaux contre l’épidémie : « Quand on aime ses proches, on ne s’approche pas trop»… et bien avec le Seigneur, pas de danger de le contaminer. Si on l’aime, on s’approche.

On ne peut pas se forcer à être amoureux. On ne peut forcer personne à aimer quelqu’un.
Mais c’est ici un commandement… un commandement au futur…. « Tu aimeras ».
Ne perdons pas espoir : un jour, c’est certain, c’est donné comme promesse : Un jour, chacun pourra dire : J’aime.

Je laisse la voix de frère Luc conclure :
« Je n’aime pas Dieu : même envahi de la conviction que Dieu est Amour,
je sens d’autant plus fortement que je n’aime pas ce Dieu qui m’aime.
L’aveu, c’est de découvrir cela et de le dire à Dieu.
Dans une humble confession :
Tu es l’Amour dont je suis tout incapable
si tu ne donnes la capacité de t’aimer. »

Amen
Sylvain diacre

 

Rendez donc à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu / Mt 22 15-22 / Une homélie

« Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » Ce dimanche, je propose que nous nous interrogions sur ce qui est à César et ce qui est à Dieu et surtout tenter de répondre sur le quoi et le comment rendre à Dieu ce qui est à Dieu.


Qu'est-ce qui est à César ?

César représente aujourd'hui encore la puissance publique, la puissance politique et le pouvoir administratif. Le rôle de César est de veiller sur le peuple, de le protéger avec tout ce qui contribue à la défense avec l'armée. De rendre la justice. D'éduquer. Et d'organiser le système de santé et la protection sociale.

Pour tout cela, nous rendons selon nos capacités à César ce qui est à César par nos impôts et les prélèvements. Autant préciser ici qu'il y a une certaine obligation à rendre l'impôt et les prélèvements.

La monnaie fiduciaire perd de son importance, elle se dématérialise de plus en plus. Elle est toujours contrôlée par l'état.

Il est à noter à ce stade que Jésus ne dévalorise pas ce qu'il y a lieu de rendre à César. En fait il ne pose pas de jugement.

Car c'est ainsi que fonctionne le monde et c'est dans ce monde-là que le Seigneur nous appelle pour travailler à sa vigne.



Maintenant, interrogeons-nous sur ce qui appartient à Dieu ?

Tout d'abord et en toute simplicité posons-nous la question de qui est Dieu ? Là j'ai le sentiment d'être en terminale en classe de philosophie.

La définition de Dieu est facile à trouver. Il suffit tout simplement d'ouvrir la Bible au livre de la Genèse. Le livre de la Genèse nous décrit Dieu comme étant le Créateur de toute chose.

Donc, ce qui appartient à Dieu et qu'il conviendrait de lui rendre c'est la création.

L'air que nous respirons, l'eau que nous buvons, la nourriture que nous consommons appartiennent à Dieu. Le sol qui nous porte, le soleil qui nous réchauffe, la lune et les étoiles qui nous éclairent la nuit appartiennent à Dieu. Les montagnes si majestueuses, l'océan si vaste et les déserts si mystérieux appartiennent à Dieu.

Tout cela, il s'agit de le rendre, et cela dit en passant il convient de le rendre au minimum dans l'état où il nous a été confié.



Qu'elle monnaie peut-on utiliser pour rendre à Dieu ce qui appartient à Dieu ?

Il n'y a pas de pièce de monnaie ni de billet de banque frappés à l'effigie de Dieu. Nous le savons. Il n'y a pas à la bourse une monnaie céleste qui tient cours.

Et cependant, Dieu marque à son effigie.

Et pour savoir qui il marque à son effigie nous pouvons faire de nouveau référence à la Genèse au chapitre 1 verset 27 : "Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme."

Nous portons donc tous en nous l'image de Dieu. Nous pouvons nous même être la monnaie rendue pour tout ce que Dieu nous donne. Il suffit ainsi de se donner à Dieu en offrande.

Reste à résoudre le comment se donner précisément à Dieu ?

Les Contours de cette marque dans notre chair sont ravivés lors de notre baptême. L'image de Dieu est acceptée en nous. Elle est renouvelée. Elle prend comme une nouvelle valeur.

Et c'est Jésus lui-même qui nous indique comment rendre à Dieu ce qui est à Dieu : " Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit".

Le baptême fait de nous des disciples. Et le disciple c'est celui qui est appelé. Il est appelé à la mission. Et la mission c'est Jésus qui la définit : "apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde." Il s'agit en fait de porter l'Evangile dans le monde.

Ainsi, pour rendre à Dieu ce qui est à Dieu, Jésus nous invite à la mission. Il s'agit de la découvrir avec précision et de la remplir. Le Seigneur ne nous demande pas l'impossible car il connaît nos capacités et il est toujours à nos côtés pour nous soutenir.

La vision pastorale de notre secteur nous invite à cet élan : "Soyons une Eglise dans laquelle chacun tel qu'il est, nourri par le Christ se sent appelé à trouver sa place."

Investissons-nous. Personne ne doit se sentir les mains vides à ne savoir comment rendre à Dieu tous ses bienfaits.

Rendez au Seigneur, familles des peuples,
rendez au Seigneur la gloire et la puissance,
rendez au Seigneur la gloire de son nom.
Apportez votre offrande, entrez dans ses parvis.



Amen !

Dominique Bourgoin, diacre.

Quelques nouvelles scoutes / Octobre 2020


 Maintenant que la rentrée est faite, les maîtrises et les équipes du groupe des Guides et Scouts de France de Gradignan ont écrit leurs articles où ils racontent les camps de cet été !
Pour les Louveteaux Jeannettes (8-11 ans), l’aventure a commencé au pied du château médiéval de Benauge.
Ils ont pu, pendant une semaine de camp, découvrir les secrets du lieu sur lequel les avaient amenés India et Jacqua, deux descendantes du célèbre Indiana Jones…
 
Un camp sur Piloti pour les guides et scouts ! (11-14 ans) Le projet du camp était centré autour de deux thèmes : "Construction et Fabrication" et "Respect de l'environnement".
 
Les caravanes (14-17 ans) ont fait un camp jumelé : les jeunes de Gradignan et d’Yssingeaux (43) sont allés en Corrèze ! Le CAP (projet : Concevoir, Agir, Partager) principal était la découverte d’une région méconnue de France accompagné d’un autre petit CAP : dépasser ses phobies. 
 
L’équipe de compagnons « The Compass » (17-21 ans) est partie 2 semaines dans le parc national des Cévennes pour un projet de construction d’un château médiéval ainsi que pour une randonnée itinérante. Chaque jour, les paysages étaient différents et offraient une magnifique vue. Cette semaine ne fut pas de tout repos : 125 km ce qui laisse d’excellents souvenirs !
 
Et enfin, ce fut le dernier camp des « 6 Taies d’Or… » (17-21 ans) L’équipe compagnons 3ème temps de Gradignan. Après leur expérience en Mongolie (en 2019), les jeunes sont partis en camp une dernière fois tous ensemble avec comme objectifs de passer du temps en équipe, de découvrir la région de Bergerac et de retourner sur les traces de leurs projets passés avec la construction d’un jeu en bois pour enfants en collaboration avec un écolieu.
Après ce beau dernier camp tous les 6, le chemin de ces jeunes se sépare (ou pas), en effet, plusieurs d’entre eux sont maintenant chefs à Gradignan ou ailleurs!

 Ce sont là quelques extraits des comptes rendus qui ont été publiés sur le blog du groupe. Pour plus d’informations, de photos et des témoignages plus complets : https://sites.sgdf.fr/gradignan-1ere-gradignan/

Les scouts et guides viendront nous voir le week-end du 10 et 11 octobre pour nous vendre leurs traditionnels calendriers !