Ce concile a eu pour objectif de définir l’orthodoxie, l’opinion juste et droite, face à différentes théories sur la nature du Christ : le modalisme, le subordinatianisme et surtout l’hérésie, ou ‘choix’ soutenue par Arius, prêtre d’Alexandrie qui eut beaucoup d’audience. L’empereur voulait mettre fin aux dissensions et querelles intestines qui divisaient les différentes églises. Le concile se réunira du 19 juin au 31 juillet dans le palais d’été de l’empereur à Nicée, aujourd’hui Isnik, en Turquie.
En opposition aux thèses d’Arius, le concile de Nicée va définir la divinité du Christ. Les évêques vont rédiger un ‘symbole de foi’ commun et solennel. Ce symbole s’appuie sur le Symbole de Jérusalem, qu’il va développer et préciser. Ce Crédo, comme l’appelle les occidentaux, sera repris et développé au concile suivant de Constantinople. L’affirmation majeure de ce symbole est qu’il n’y a pas de subordination du Fils au Père et qu’ils sont ‘unis’. C’est ce que définit le qualificatif ‘homo-ousios’ – consubstantiel.
Si les thèses d’Arius furent condamnées, elles continuèrent à circuler pendant de nombreuses années, combattues par ceux que l’on proclamera docteurs de l’Église: Hilaire de Poitiers, Basile de Césarée, Grégoire de Nysse et Grégoire de Nazianze.
Cette année 2025 fête donc les 1700 ans de ce concile majeur dans l’histoire de l’Église. Que cette année, marquée aussi du jubilé de l’Espérance nous fasse redécouvrir la richesse de ce symbole et ce qu’il apporte à notre foi. Jésus, pleinement homme, mort et ressuscité est de même nature que le Père, pleine-ment Dieu. « Puissions-nous être unis à la divinité du Christ qui a pris notre humanité ! » (De la prière de la présentation des offrandes).
Vincent GARROS, d’après Yves CHIRON, l’histoire des conciles, 2011
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