Au seuil de ces quarante jours, quarante nuits, Jésus m’ouvre un chemin rythmé par le partage, la prière et le jeûne, avec comme seul bagage mon désir de lui plaire au plus intime de mon être, comme en secret.
Je ne suis pas seul. Je retrouve là le peuple bien-aimé qui s’avance dans ce chemin vers Pâques. Il n’est pour lui aucune route vers toi qui voit ce qui est invisible, dans le secret ce que tu fais en secret.
Hors le chemin de ta lumière, notre Père, Tu regardes, tu m’appelles à me poser, à t’écouter, à me ressourcer pour mieux te connaître et te suivre. Tu me libères de la méchanceté, de l’accablement, de la fatigue, du tour-ment, de la peine, pour que nous vivions comme ajusté à ta personne.
Pendant 40 jours, 40 nuits, ce carême n’est pas une course d’obstacles, mais une occasion de me laisser saisir par Dieu qui m’invite à faire la vérité dans ma vie. Sans doute le plus gros du travail sera intérieur, invisible, connu de lui seul.
Je me dispose à faire confiance et à me laisser guider par la grâce de Dieu.
Laisserai-je le Christ percer la carapace de mon cœur ? De quelle manière suis-je prêt à risquer l’aventure de la rencontre et de la miséricorde ?
Frère Jean-François, abbaye de Belloc 2024
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