Le Fils de l’homme vient…
On nous demande d’attendre,
de nous tenir éveillés, de guetter le Fils de l’homme qui vient
et dans le même temps, on
nous dit que cette veille n’empêchera pas la surprise...
Nous aurons beau faire, sa
venue en nous sera toujours inattendue.
Voilà donc que nous devons
attendre quelqu’un que nous avons la certitude de rater !
Continuer d’attendre
quelqu’un même quand on est sûr de rater, n’est-ce pas ce qui
peut définir les amoureux ?
Si l’on comprend cette
posture de veilleur comme celle d’un amoureux, ça nous évitera de
prendre cette attente comme un exercice purement théorique, une
posture abstraite.
(...)
Le fils de l'homme quand il
vient, restaure de l'unique.
Il recrée l'unité, non pas
en fusionnant, mais en faisant du tri, en retirant ce qui est en
trop.
Nous sommes au premier jour de l'avent, l'Eglise nous invite à nous mettre « en attente », nous voilà en tension vers la nuit de Noël.
Nous avons quelques semaines
pour nous préparer, pour nous mettre en attente amoureuse.
Mais dans cette attente,
gardons bien présente la figure du voleur…Il vient comme un
voleur.
Prenons cette affaire de
voleur au sérieux.
Je sais que nous avons été
nombreux à être cambriolés dernièrement, voilà qui va nous aider
à comprendre !
Le voleur, il vient pour
prendre.
Il vient pour prendre ce
qu'on ne lui donne pas.
Et ce voleur-là n'est pas un
petit voleur comme ceux qui entrent chez nous en forçant une
fenêtre… celui-là perce les murs !
Et l’évangile est clair :
nous n'échapperons pas à la visite de ce voleur !
(...)
Quand le Fils de l'homme
vient, pas un mur ne lui résiste.
Nous aurons beau croire avoir
tout verrouillé, il passera.
Et même si nous croyons qu'il
n'y a rien en nous pour lui, il prendra ce qu'il s'est choisi.
Et ce qu'il s'est choisi,
n'est probablement pas
ce que nous avions prévu de lui donner !
Alors nous serons sauvés !
Car c'est bien pour ça qu'il
vient, c'est bien pour ça que nous l'attendons.
C’est un vol nécessaire,
il nous mène à la vie...
mais comme dans tout vol, ne
croyons pas que ce sera simple et sans douleur !
Devant l'enfant de la
crèche, ne croyons pas qu'il vient pour nous donner, nous
donner ce que nous attendons de lui,
il vient pour prendre...
comme un
voleur...
que nous le voulions ou non,
son amour percera les murs,
il retirera en nous ce qui
est double et qui encombre,
il ouvrira la voie pour son
désir à lui.
Aurons-nous l’audace de dire
avec Mère Thérésa :
« Jésus, je ne vous
aime pas pour ce que vous donnez, mais pour ce que vous prenez ».
La nuit est bientôt finie,
le jour est tout proche
╬ Amen
Sylvain
diacre
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