« Sachant que l'heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'au bout »
Une traduction plus fine nous ferait dire « il les aima jusqu'au terme, jusqu'à l accomplissement ».
L'Evangile parle de passage et non de mort. Jésus sait « qu'il est venu de Dieu et qu'il retourne à Dieu » Il a conscience , et Jean le souligne, qu'il a été envoyé pour témoigner dans le sens fort (martyria) de l' amour stupéfiant et pour nous incompréhensible par lequel Dieu se tourne vers l'humanité entière, vers chaque femme et chaque homme avec le désir de le relever et de l' élever, de leur partager sa vie.
Nous ne rendrons jamais assez grâce pour cet amour de Jésus pour nous, amour puisé dans la Miséricorde du Père.
Au cours de ce dernier repas avec eux , Jésus permet aux disciples d'être associés à son sacrifice. Les disciples sont dispersés pendant la passion et la mort de Jésus. Mais ici au cours du repas il sont rassemblés et ils deviennent des participants à l 'action du Christ , une participation sacramentelle : Le sacrement c est l' œuvre de Dieu en nos chairs et dans notre existence mortelle. En mangeant le pain, corps du Christ livré et en buvant le sang du Christ versé ils vont, comme nous le dit st Paul « annoncer la mort du Seigneur » et participer à l' acte définitif qui se déroulera le lendemain. Et en instituant ce geste sacramentel, le Christ ouvre une voie destinée à se développer jusqu'à la fin des temps selon le commandement que Jésus a laissé "Faites ceci en mémoire de moi.» (1CO 11,24) « chaque fois que nous mangeons ce pain et que nous buvons à, cette coupe, nous proclamons la,mort du Seigneur. » (1CO 11,26) non pas comme un simple évocation mais comme une participation réelle à l événement par le signe sacramentel de l'eucharistie.Chaque fois nous ravivons en nous la grâce baptismale et entrons dans le dynamisme de la résurrection pour faire surgir à travers les divers aspects de notre existence, de notre vie ordinaire, les fruits de cette résurrection, c est à dire une existence qui n'est plus voué à la mort mais à la vie. Cette évocation du dernier repas est réinterprété dans l'Evangile de St Jean à travers un autre geste celui du lavement des pieds.Jean ne cite pas les Paroles sur le pain et le vin,(que j appellerai les paroles eucharistiques) mais c est bien au cours du même repas que Jésus lave les pieds de ses disciples. Nous pourrions penser que c'est anecdotique et secondaire par rapport aux Paroles « eucharistiques ».( une fois par an!!!)
Trois phrases de l'Evangile de ce jour contredisent cela
« Si je ne te lave pas, tu n'auras pas part avec moi. » Le geste de Jésus n 'est pas simplement un geste d'humilité, ou d'abaissement, mais ce qui est en cause c'est le lien avec Jésus, « avoir part avec lui » nous introduit dans l'eucharistie.
« Comme cette eau se mêle au vin pour le sacrement de l' alliance puissions nous être uni à la divinité de celui qui a pris notre humanité » . Quelle intimité !!
Et Jésus précise « Vous m'appelez « Maitre et Seigneur » et vous avez raison je le suis ».Le geste de service de Jésus et un geste du Seigneur et Maître . Le Maître et le serviteur sont indissociable en Jésus Christ, le maître et le serviteur sont sur le même pied ! Dernière Parole : « C'est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez , vous aussi, comme j ai fait pour vous » le parallèle de - "Faites ceci en mémoire de moi"
L 'exemple du Seigneur et Maître donne une dimension particulière à notre participation sacramentelle à l'eucharistie.Ce geste du lavement des pieds est un vrai geste ,comme la fraction du pain, c est un geste de fondation.
Nos pieds comme tout notre corps sont marqués de l'empreinte du Seigneur Maître et serviteur. Et avoir part avec Jésus c'est laisser nos pieds marcher à sa suite au service de ce pourquoi il donne sa vie, le salut du monde. Il ne s'agit plus simplement de nous unir dans l'offrande du Christ, mais il s agit de reproduire dans notre vie cette mission du service que le Christ accomplit.
Que signifierait de célébrer le mémorial et l' actualité du don du Christ si cette participation ne s'accompagnait pas d'une conversion de notre manière de servir. Servir comme le Christ,Seigneur et Maître. Aller à la messe ce n'est pas trop difficile, mais lier ensemble notre union au Christ et le service du frère dans la charité, un amour vrai, cela demande que nous allions puiser à la source de la grâce qui nous est donnée à chaque messe.
En lavant les pieds de ses disciples Jésus prends soin de ceux qui vont marcher et porter l'Evangile pour prendre soin à leur tour d'un corps nouveau qui naît, l’Église .Jésus les investit comme Apôtres. En nous demandant de faire de même nous sommes à chaque eucharistie, envoyés au monde à la suite des Apôtres.
Alors , en raison même de notre baptême et de cet envoi qui nous est adressé , notre présence aux femmes et aux hommes de ce temps ne peut pas être n'importe quelle présence, notre parole devant les événements de notre histoire ne peut plus être n'importe quelle parole, mais celle d'un disciple du Christ.Nos relations sont des relations de disciple.Nos choix ne peuvent pas ne pas être marqués de notre oui lorsque nous acceptons l' envoi du Seigneur …. «nous rendons grâce à Dieu » notre dernière parole à la fin de l'eucharistie Laissons nous toucher au plus profond de notre être, par les Paroles et les Gestes de Jésus ; Entrons avec foi dans les jours de Pâques.
Une traduction plus fine nous ferait dire « il les aima jusqu'au terme, jusqu'à l accomplissement ».
L'Evangile parle de passage et non de mort. Jésus sait « qu'il est venu de Dieu et qu'il retourne à Dieu » Il a conscience , et Jean le souligne, qu'il a été envoyé pour témoigner dans le sens fort (martyria) de l' amour stupéfiant et pour nous incompréhensible par lequel Dieu se tourne vers l'humanité entière, vers chaque femme et chaque homme avec le désir de le relever et de l' élever, de leur partager sa vie.
Nous ne rendrons jamais assez grâce pour cet amour de Jésus pour nous, amour puisé dans la Miséricorde du Père.
Au cours de ce dernier repas avec eux , Jésus permet aux disciples d'être associés à son sacrifice. Les disciples sont dispersés pendant la passion et la mort de Jésus. Mais ici au cours du repas il sont rassemblés et ils deviennent des participants à l 'action du Christ , une participation sacramentelle : Le sacrement c est l' œuvre de Dieu en nos chairs et dans notre existence mortelle. En mangeant le pain, corps du Christ livré et en buvant le sang du Christ versé ils vont, comme nous le dit st Paul « annoncer la mort du Seigneur » et participer à l' acte définitif qui se déroulera le lendemain. Et en instituant ce geste sacramentel, le Christ ouvre une voie destinée à se développer jusqu'à la fin des temps selon le commandement que Jésus a laissé "Faites ceci en mémoire de moi.» (1CO 11,24) « chaque fois que nous mangeons ce pain et que nous buvons à, cette coupe, nous proclamons la,mort du Seigneur. » (1CO 11,26) non pas comme un simple évocation mais comme une participation réelle à l événement par le signe sacramentel de l'eucharistie.Chaque fois nous ravivons en nous la grâce baptismale et entrons dans le dynamisme de la résurrection pour faire surgir à travers les divers aspects de notre existence, de notre vie ordinaire, les fruits de cette résurrection, c est à dire une existence qui n'est plus voué à la mort mais à la vie. Cette évocation du dernier repas est réinterprété dans l'Evangile de St Jean à travers un autre geste celui du lavement des pieds.Jean ne cite pas les Paroles sur le pain et le vin,(que j appellerai les paroles eucharistiques) mais c est bien au cours du même repas que Jésus lave les pieds de ses disciples. Nous pourrions penser que c'est anecdotique et secondaire par rapport aux Paroles « eucharistiques ».( une fois par an!!!)
Trois phrases de l'Evangile de ce jour contredisent cela
« Si je ne te lave pas, tu n'auras pas part avec moi. » Le geste de Jésus n 'est pas simplement un geste d'humilité, ou d'abaissement, mais ce qui est en cause c'est le lien avec Jésus, « avoir part avec lui » nous introduit dans l'eucharistie.
« Comme cette eau se mêle au vin pour le sacrement de l' alliance puissions nous être uni à la divinité de celui qui a pris notre humanité » . Quelle intimité !!
Et Jésus précise « Vous m'appelez « Maitre et Seigneur » et vous avez raison je le suis ».Le geste de service de Jésus et un geste du Seigneur et Maître . Le Maître et le serviteur sont indissociable en Jésus Christ, le maître et le serviteur sont sur le même pied ! Dernière Parole : « C'est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez , vous aussi, comme j ai fait pour vous » le parallèle de - "Faites ceci en mémoire de moi"
L 'exemple du Seigneur et Maître donne une dimension particulière à notre participation sacramentelle à l'eucharistie.Ce geste du lavement des pieds est un vrai geste ,comme la fraction du pain, c est un geste de fondation.
Nos pieds comme tout notre corps sont marqués de l'empreinte du Seigneur Maître et serviteur. Et avoir part avec Jésus c'est laisser nos pieds marcher à sa suite au service de ce pourquoi il donne sa vie, le salut du monde. Il ne s'agit plus simplement de nous unir dans l'offrande du Christ, mais il s agit de reproduire dans notre vie cette mission du service que le Christ accomplit.
Que signifierait de célébrer le mémorial et l' actualité du don du Christ si cette participation ne s'accompagnait pas d'une conversion de notre manière de servir. Servir comme le Christ,Seigneur et Maître. Aller à la messe ce n'est pas trop difficile, mais lier ensemble notre union au Christ et le service du frère dans la charité, un amour vrai, cela demande que nous allions puiser à la source de la grâce qui nous est donnée à chaque messe.
En lavant les pieds de ses disciples Jésus prends soin de ceux qui vont marcher et porter l'Evangile pour prendre soin à leur tour d'un corps nouveau qui naît, l’Église .Jésus les investit comme Apôtres. En nous demandant de faire de même nous sommes à chaque eucharistie, envoyés au monde à la suite des Apôtres.
Alors , en raison même de notre baptême et de cet envoi qui nous est adressé , notre présence aux femmes et aux hommes de ce temps ne peut pas être n'importe quelle présence, notre parole devant les événements de notre histoire ne peut plus être n'importe quelle parole, mais celle d'un disciple du Christ.Nos relations sont des relations de disciple.Nos choix ne peuvent pas ne pas être marqués de notre oui lorsque nous acceptons l' envoi du Seigneur …. «nous rendons grâce à Dieu » notre dernière parole à la fin de l'eucharistie Laissons nous toucher au plus profond de notre être, par les Paroles et les Gestes de Jésus ; Entrons avec foi dans les jours de Pâques.
Robert Zimmermann diacre