(...)
♦ Si nous
voulons entrer en amitié, si nous voulons entrer en amour,
prenons la porte étroite,
celle
qui oblige à laisser tomber tout ce qui nous grandit, tout ce qui
nous donne belle stature. Celle qui oblige à abandonner quelques
bagages envahissants : nos valises de préjugés et d'idées
toutes faîtes, nos wagons de beaux discours.
♦ Si nous
voulons entrer dans la vie du monde, prenons la porte
étroite,
celle qui ne
laisse pas passer les gros délires médiatiques, celle qui va
bloquer les terreurs démesurées et artificielles, les grandes
déclarations creuses des politiques, les grandes idéologies
satisfaites.
♦ Si nous
voulons entrer dans une vie avec le Christ, prenons la
porte étroite.
Elle ne
permettra pas de faire entrer la trop grande image que l'on s'est
faite de lui. Elle va filtrer tout ce fatras de fausse piété que
l'on traîne avec nous. Toute la brocante du religieux que l'on a
accumulé entre lui et nous.
La porte
étroite, elle sert à ça : à désencombrer. Ce n'est pas la
porte confortable :
Si nous la
choisissons, entrer en amour, en amitié, en
fraternité, en prière, en lecture, deviendra
une affaire délicate... si nous croyons pouvoir nous y précipiter,
il se peut que l'on rate la cible ! Il va falloir viser juste,
prendre son temps, choisir le bon angle...
(...)
A la fin, le
Royaume s'ouvre largement, sans porte, on y vient de tous les
horizons pour le festin des noces.
Et ceux qui
sont jetés dehors ont peut-être refusé le coup de rabot nécessaire
au passage de la porte étroite.
« Je
suis la porte » dit le Christ.
« Si
quelqu'un entre par moi, il sera sauvé »
Voilà la
seule réponse à la question du salut.
Le Christ ne
nous attend pas derrière
la porte,
Le Christ,
c'est la porte, c'est en vain que nous en chercherions une
autre.
« Je
suis la porte, si quelqu'un entre par moi, il sera
sauvé »
╬ Amen
Sylvain,
Diacre