L'Ascension



En février 2013, je suis en pèlerinage en terre sainte. Je visite le lieu de l'ascension. C'est une mosquée qui abrite un rocher qui aurait conservé l'empreinte du pied d'appui du Christ ressuscité lors de son ascension.Je pose alors une question stupide : "Peut-on déterminer la direction qu'il a prise à partir de l'empreinte (il faut reconnaître que la marque ressemble de très loin à l'empreinte d'un pied) ?"

La question était stupide car elle révélait alors mon intention de chercher le Christ dans la bonne direction. Et, pour moi, il n'y avait pas deux hommes en blanc à me dire : « Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? Ce Jésus qui a été enlevé au ciel d’auprès de vous, viendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel. »

L'ascension est vécue comme une deuxième séparation. De nouveau les disciples sont privés de celui qui justifiait le chemin qu'ils ont parcouru.
Nous aussi, il nous arrive de penser que le Christ nous a quittés, qu'il nous a oubliés, qu'il nous a abandonnés. Cette sècheresse de la foi est une grâce qui nous fait grandir. Elle nous fait grandir car elle nous pousse vers nos frères qui vivent dans la présence du Christ et elle nous ouvre à l'Espérance de sa visite, à l'Espérance de la Pentecôte.

Inutile de regarder en arrière, de scruter des traces sur le sol, de redoubler d'effort de dévotion, il suffit de s'ouvrir dans la prière, de veiller, de se tenir prêt pour la visite de son Esprit.

Dominique Bourgoin, diacre.

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