Vincent GARROS
La parabole des deux fils / Lc 15, 1-3.11-32 / Une homélie
La transfiguration / Lc 9 28-36 / une homélie
Ce récit vient probablement de l’expérience unique de ces trois proches amis de Jésus que sont Pierre, Jacques et Jean. Ils n’ont rien dit, ils ne pouvaient pas. Il fallait que se réalise ce que ce récit est en train de décrire : la résurrection de Jésus ! Ce récit semble être la partie lumineuse de la mort de Jésus sur la croix. Ce que seuls les yeux de la foi peuvent observer.
Mais revenons un peu au texte et rappelons-nous qui sont ces deux personnages : Moïse et Élie.
Moïse est assez connu : c’est le héros du livre de l’Exode, c’est lui qui a guidé le peuple des Hébreux hors d’Égypte en traversant la mer Rouge, puis dans le désert pendant 40 ans jusqu’à son installation en Terre Promise. Moïse est monté dans une haute montagne, le Sinaï pour aller à la rencontre de Dieu qui lui a remis la Loi, les premiers 10 commandements. Moïse ne rentrera pas en Terre promise et personne ne sait où il est mort, il n’a pas de tombeau.
Élie, lui est un prophète, et peut être le plus important des prophètes d’Israël. Ses aventures sont racontées dans les livres des Rois. À la fin de sa vie, il monte lui aussi sur une haute montagne : le mont Horeb. Dieu l’avait invité à venir le rencontrer. Après le passage d’un ouragan, d’un tremblement de terre, et d’un feu, Elie reconnaît la présence de Dieu dans le bruit d’une brise légère. Après cela, Dieu l’enverra choisir deux rois et Élisée pour lui succéder comme prophète. Plus tard, il nous sera raconté comment Élie est emporté au Ciel par un char de feu.
Il semble que le récit que nous entendons aujourd’hui veut nous faire entendre que les trois disciples ont découvert comment Jésus ressemblait à Moïse, un libérateur mais aussi comme Élie, un prophète puis bien plus que cela, Jésus est l’Élu attendu, le Fils même de Dieu. Comme Moïse et Élie, les trois disciples ont fait l’expérience de la présence de Dieu sur la montagne. Mais ce n’est pas un lieu où on peut s’installer. Le réel s’impose. Dans quelques jours, nous retrouverons Pierre Jacques et Jean accompagner Jésus pour prier, et ce sera dans le jardin de Gethsémani. Là aussi, ils auront du mal à rester éveillés. Ce sera la nuit et le temps de la Passion.
Il reste ces mots qui nous sont adressés comme aux disciples : « Celui-ci est mon fils que j’ai choisi, écoutez-le ! » Mettons-nous à l’écoute de Jésus, parole faite chair, Dieu, lumière, engendré, mort, ressuscité et monté au Cieux… Amen
Vincent Garros
Parole de diable / Luc 4 1-13 / une homélie
Invités au désert par l’Esprit. Invités au silence. Invités au vide
Mercredi des cendres / Une homélie
Un temps de marche, comme un pèlerinage où pour aller jusqu’au bout, il faut alléger le sac et ne pas aller trop vite. Une marche humble en présence de Celui qui nous espère.
Ce temps de Carême est marqué dans nos liturgies par des processions. La première, aujourd’hui pour recevoir sur notre front les cendres des rameaux de l’année dernière. Cendre, signe de la mort sur nous pour nous inviter à faire mourir en nous ce qui fait obstacle à la vie : l’égoïsme, le défaitisme, la colère, la violence, les jugements… je laisse à chacun le soin de trouver ce qui est ‘péché’ pour lui, ce qui fait n’est pas force de Vie.
D’autres processions sont à venir comme celles de l’Eucharistie pour accueillir la nourriture pour persévérer, celle de Rameaux mais surtout celle de la nuit de Pâques éclairés dans la nuit par la lumière du Christ ressuscité.
Pendant ce temps de Carême, la liturgie propose des moments d’une grande importance pour les catéchumènes. Les adultes vivront les scrutins et les jeunes, la dernière étape vers le baptême. En les accompagnant, toute la communauté redécouvre avec eux comment le baptême nous configure au Christ, prêtre, prophète et roi.
Prêtre pour nous inviter à la prière, prophète pour nous tourner vers la Parole de Dieu dans les Écritures et roi pour nous rappeler le soin à porter aux plus pauvres.
Dans le secret, humblement, discrètement, sans excès mais résolument.
· Partager ses biens pour un monde plus juste
·Prier pour rejoindre Celui qui est Notre Père et nous fait rejoindre des frères
·Jeûner pour nous alléger de fardeaux qui ralentissent notre marche
Que ce temps de Carême soit pour chacun, chemin d’Espérance. Amen
Vincent GARROS