Les annonces de la semaine

Prières et Sacrements

Prions pour nos frères défunts : Claude DESBOIS et André BILLET

Confessions : mardi 24 décembre de 10h à 12h.
 
Prier l'Evangile avec le rosaire,

vendredi 20 décembre à 15h, salle St Jacques le groupe de Nicole GAHINET.

 

Pas de chapelet les mardi 24 et 31 décembre à 19h à l’église.

 

Vous êtes sourds ?
Et vous voulez vous préparer à un sacrement ou faire du catéchisme en LSF (Langue des Signes Française) ?
Contactez le 06 99 48 71 71 par SMS ou Whatsapp.

 

Pastorale des jeunes

La réunion des enfants de l’Éveil à la foi samedi 21 décembre à 10h au Fronton.

Vie fraternelle

Concert du Groupe Gradignan 21 : samedi 21 décembre à 15h à l’église.

Lumière de la Paix de Bethléem

Ensemble vivons son espérance !
Oser être un artisan de paix.

La Lumière de la Paix de Bethléem est un événement scout chrétien (œcuménique) qui se déroule chaque année pendant la période de l’Avent et jusqu’au 2 février 2025.

Habituellement allumée dans la grotte de la nativité à Bethléem, la lumière est rapportée à Vienne en Autriche, puis transmise partout en Europe.

Pour nous, Scouts et Guides de France, il est essentiel de partager la Lumière de la paix avec tous ceux et celles qui en ont besoin et avec qui nous voulons célébrer la période de l’Avent et de Noël. Chacun et chacune peut participer à sa transmission, qu’il soit scout, guide ou non. La lumière est une opportunité d’agir pour un monde plus fraternel. C’est un symbole d’espoir à l’échelle locale et mondiale. Elle nous redit simplement la présence du Christ dans nos vies et l’importance de rappeler cette présence à tous ceux et celles qui en ont besoin.

La lumière sera récupérée par les scouts et guides lors d'une célébration à la cathédrale Saint André, ce dimanche 15 décembre.
Puis à Gradignan, nous aurons la joie de partager cette flamme d'espérance lors des messes du week-end des 21 et 22 décembre (des lumignons seront mis à dis-position des fidèles).
La messe du samedi soir sera signée LSF (Langue des Signes Française)

Frédéric REVEL

Un nouveau-né emmailloté, couché dans une mangeoire / Luc 2-12


 Dans ce récit de Nativité dans l’évangile selon saint Luc, cette expression est répétée trois fois. Que nous révèle-t-elle ? C’est d’abord l’action de Marie, (v 7) puis l’annonce de l’ange aux bergers (v 12) puis ce que voient les bergers venus voir ce signe annoncé (v 16). En quoi ce signe donne à comprendre quelque chose de nouveau annonçant un sauveur ?

    ‘Un nouveau-né’, un tout petit bébé de quelques heures. Il n’a pas de nom. Il est seulement emmailloté. S’il est ainsi emmailloté c’est qu’il a été accueilli, apaisé, lavé, nourri, après ce moment inaugural de l’accouchement. Cette sortie des eaux maternelles qui fait entrer dans ce monde baigné de souffle.

    Le voici ‘emmailloté’, à la manière de l’époque, selon la tradition et la manière du pays qui l’accueille. Tradition que Marie a reçue de sa propre mère et cela de-puis des générations. Ce bébé est né dans une histoire et un pays très particulier. Petit pays au centre de fractures tectoniques et au carrefour de nations diverses : au sud, le désert, porte vers le continent africain, à l’Est les pays de l’Asie, au Nord les routes vers l’Europe et à l’ouest, la mer Méditerranée. Mais ce pays aussi est le lieu où cohabitent et s’affrontent des peuples aux multiples dieux et idoles et le peuple qui l’accueille, lui qui prie un dieu unique, « El », créateur de l’univers, le Dieu d’Abraham, Isaac et de Jacob.

‘Nouveau-né’, tu n’as pas encore de nom. C’est au huitième jour, le jour de ta circoncision que tu recevras ce nom annoncé par un ange à Joseph dans un rêve (Mt 1,21) et à Marie (Lc 1,31). Ce nom Jésus : ‘Dieu sauve’. Ce nom qui manifeste la présence de Dieu en toi, un Dieu qui agit pour sauver. Travail de guérison, de libération que tu auras à cœur de mettre à l’œuvre par tes paroles et par des mains, travail de pardon, de rédemption : chemin de résurrections.
    Nouveau-né, te voilà emmailloté, revêtu de tendresse et de culture, entrée dans l’histoire et dans le temps.
‘Couché dans une mangeoire’. Tu n’es pas donné à voir dans les bras de ta mère, mais à distance, couché. Marie ou Joseph ne te retiennent pas. Bien sûr, ils prennent soin de toi mais ne te gardent pas pour eux : ils te donnent au monde. Ils ont intégré ce qui a été révélé à Abraham sur la montagne lors du sacrifice d’Isaac. (Gn 22, 1-19)
 ‘Couché’ : Vivant et déjà dans cette position de ceux qui sont morts. Dans les icônes et les tableaux qui représentent ce moment, tu es emmailloté à la façon dont les morts le sont : entourés de bandelettes, comme les momies. Ce que l’Évangile veut nous faire entendre n’est pas seulement un évènement original d’un couple en voyage aux prises avec les vicissitudes de l’actualité mais une bonne nouvelle, celle du salut que ta naissance inaugure : mort et vie qui s’entremêlent, qui se disent dans un même élan. Couché pour un relèvement, endormi pour un réveil, mort pour la résurrection.
‘Dans une mangeoire’ : cela peut paraître étrange même si l’explication qui suit nous fait entendre le lieu où tes parents se trouvent. Un lieu pour les animaux de ferme. Une mangeoire fait ton berceau. Et c’est ainsi que nous te voyons dans les crèches de nos maisons et de nos églises, entouré d’un bœuf et d’un âne et de quelques moutons des bergers venus te voir. L’évangile ne parlent pas d’eux mais nous les imaginons volontiers comme le prophète Isaïe, figures du peuple d’Israël et des païens (Is 1,3). Car il s’agit bien ici de nourriture. Te voilà couché dans un lieu où l’on mange comme si c’était toi-même, déjà, la nourriture (Jn 6,55).
‘Couché dans une mangeoire’, te voilà décrit dans le sommeil de la mort et comme nourriture pour ton peuple et pour la multitude.
‘Un nouveau-né, emmailloté, couché dans une mangeoire’, en quelques mots, toute une théologie se déploie : c’est le signe donné à voir aux bergers, humbles représentant de ce peuple sans terre, peuple de veilleurs dans la nuit, peuple de marcheurs au rythme des troupeaux, des agneaux et des brebis qui allaitent, au rythme des enfants, des plus fragiles comme Jacob (Gn 33, 13-14). Jacob qui reçut de l’ange de Dieu ce nouveau nom ‘Israël’ et qui désormais boitera, blessé à la hanche.
Contemplons dans la prière ce moment de Noël d’un ‘nouveau-né, emmailloté, couché dans une mangeoire’. Il nous parle de naissance, de parentalité, de vie et de mort, de souffrance et de joie, de foi et d’espérance, de salut et de rédemption, d’eucharistie et d’humble chemin en présence de Dieu (Mi 6,8).

Vincent GARROS
Noël 2024

 

Collectes 2024 pour le Denier et les charges paroissiales

DENIER (enveloppes Denier ou site donnons-bordeaux.catholique.fr)
Le Denier sert à payer nos prêtres et les salariés du Diocèse.
 
À fin octobre 2024, la collecte des paroissiens de GRADIGNAN était de 45 714 euros ce qui correspond à 63% par rapport à l’année entière 2023.
 
CHARGES PAROISSIALES (enveloppes bleues) + SPECIAL PAROISSE (dons directs au Diocèse ou site donnons-bordeaux.catholique.fr case ‘soutenir ma paroisse’)
Ces fonds, avec les quêtes, servent à payer les salariés en paroisse, les utilités et l’animation pastorale en général.
 
À la fin novembre 2024, la collecte est de 19 375 euros ce qui correspond à 79% par rapport à l’année entière 2023.
 
les deux ouvrent droit à un reçu fiscal
Un grand MERCI à tous pour votre générosité.

Catéchumènes

Ce week-end, lors des célébrations, notre communauté aura la joie d’accueillir les nouveaux ’catéchumènes : 19 enfants et jeunes, samedi et 6 adultes, dimanche. C’est une première étape liturgique vers le baptême. Ce baptême qu’ils demandent de recevoir dans ce temps où notre monde se trouve pris dans de multiples tensions. Le baptême, comme une plongée dans une vie nouvelle, vient inaugurer des liens nouveaux. Des liens avec Dieu, des liens avec l’Église. Des liens mystérieux aussi entre les catéchumènes, comme une fraternité qui se dessine, qui prépare l’avenir.

    Le Concile Vatican II a souhaité que soient déployés en petites célébrations les différents gestes du baptême. Les catéchumènes ont ainsi la possibilité de s’approprier chacun de ces gestes et d’y réfléchir dans son groupe d’accompagnement : éveil à la foi, catéchèse, aumônerie ou groupe de catéchuménat. Mais c’est aussi pour l’assemblée présente la possibilité de mieux les con-naître, eux et leur famille, de s’engager aussi en les accompagnant ne serait-ce que dans la prière. 

    Ce jour, c’est leur entrée officielle dans l’Église avec la remise du ‘signe de la croix’. Puis les gestes de l’Ephphata et de l’imposition des mains pour faire l’expérience sacramentelle de la sollicitude de l’Esprit de Dieu et de l’Église pour eux. 

    Ces catéchumènes ont été rejoints par Dieu et se sont mis en route à la recherche de Celui qui est venu marcher sur les routes humaines, de Celui qui nous a révélé un Dieu qui est Père : Jésus, de Nazareth, le fils du charpentier. 

    D’autres étapes seront célébrées d’ici la fête de Pâques autour des Écritures et du pardon. La Parole de Dieu a pris chair en notre humanité, nous le fêterons à Noël. Que cette Parole divine s’incarne en chacun et chacune de ces catéchumènes afin de grandir et porter des fruits : pardon, paix, joie et Espérance. Qu’il en soit ainsi pour chacun et chacune d’entre nous.

Vincent GARROS

Une expo Mirande

 Jusqu'au 29 décembre se tient à Eysines une expo présentant de nombreuses œuvres de Christophe Mirande (auteur, entre autre de la croix de la cathédrale de Bordeaux, d'un vitrail dans l'église d'Arès...), et de dessins de Raymond Mirande (auteur des deux émaux présents dans l'église de Gradignan, mais aussi de très nombreuses œuvres, émaux et vitraux, visibles dans tout le diocèse).

C'est la première fois que ses dessins sont dévoilés au public, lui-même ne les montrait jamais, même à ses proches.

Deux œuvres très différentes chères aux cœurs des gradignanais.

C'est gratuit, ouvert tous les après-midi sauf le lundi.

Es-tu le roi des Juifs ? / Jn 18 33-37 / Une homélie

« Es-tu le roi des Juifs ? » De la part de Pilate, la question est surprenante car, lorsque les accusateurs de Jésus ont présenté leur requête, ils ont simplement dit qu’il s’agissait d’un malfaiteur qu’ils confiaient à sa justice.

Que veut nous dire l’Evangile de ce dimanche, fête du Christ Roi ?

Dans cette simple question, je propose que nous découvrions en quoi le Christ est roi.

Pilate, dans sa question, montre toute sa gêne. Doit-il condamner ce malfaiteur ? Il se pose en vérité la question. Il ne voit pas de raison factuelle pour condamner l’homme que les autorités religieuses juives lui présentent.

Alors, imaginons que Pilate cherche un élément qui justifierait une comparution devant sa juridiction. Pour cela Pilate plonge son regard dans le regard de Jésus. A cet instant, dans cet échange de regard, rien ne peut se dérouler comme à l’accoutumé.

Pilate doit recevoir régulièrement des malfaiteurs. Pilate est un homme de pouvoir qui sait juger les hommes. Il est tellement aguerri qu’un seul coup d’œil suffit pour jauger celui qu’il a en face de lui.

Mais devant Jésus, Pilate est troublé. Il ne lit pas de fausseté dans les yeux de l’homme qui lui fait face. Il y voit plutôt la justice. La justice c’est un des principaux pouvoirs détenus par le roi. Et le pouvoir de justice que discerne Pilate, dans le regard de Jésus, est au-delà de ce qu’il connait. La justice de Jésus est ajustée à son Père.

Alors Pilate se raccroche à sa fonction de préfet de Judée. L’homme qu’il jauge est puissant dans son attitude. Pilate lui pose la question : « Es-tu le roi des Juifs ? » Le seul fait qui puisse le mettre en danger en s’attaquant au pouvoir de l’empereur.

Jésus ne répond pas à la question. Il ne revendique aucune position. Il répond par une autre question : « Dis-tu cela de toi-même, ou bien d’autres te l’ont dit à mon sujet ? »

Jésus pousse Pilate dans ses retranchements. La question que pose Jésus aurait pu déclencher la colère de Pilate. Plus explicitement la question aurait pu être : « Me reconnais-tu comme roi ? » et pour la suite de la question, Jésus sait que ses accusateurs ne l’ont pas encore présenté comme tel. Il était là. Les autorités juives présenteront l’accusation, que Jésus s’est prétendu fils de Dieu, après que Pilate ait voulu le relâcher.

Me reconnais-tu comme roi ? Certainement que le cœur de Pilate a été saisi. Qui de nous ne le serait pas en croisant le regard de Jésus ?

    Jésus a levé le regard sur la femme infidèle et il l’a pardonnée.

    Jésus a levé les yeux sur Zachée alors qu’il était juché dans un figuier, sa vie en a été bouleversée.

    Jésus a levé les yeux sur le jeune homme riche et il l’aima.

Et nous-même n’avons-nous jamais senti Jésus lever les yeux sur nous en recevant le sacrement de réconciliation ?

N’avons-nous jamais senti Jésus lever les yeux sur nous quand nous avons essayé d’approfondir ce texte de la Bible qui nous bouscule ?

N’avons-nous jamais senti Jésus lever les yeux sur nous quand notre prière s’était dépouillée de toutes considération du monde ?

Pilate est troublé mais il reste prisonnier de sa fonction, il se défend de tout cela.

Et curieusement, Pilate va accepter l’explication de Jésus qui va suivre : « Ma royauté n’est pas de ce monde. » et Pilate de reconnaître le Christ-Roi dans la question qui est en fait une affirmation : « Alors, tu es roi ? »

À cet instant, Pilate a expérimenté le royaume de Dieu. Cet homme, qu’on dit froid et autoritaire, a été touché par le regard de Jésus. Il a connu l’amour de Dieu dans cette joute verbale. Il est à ce point retourné que dans la suite de l’Evangile de Jean, il ressort à la rencontre des accusateurs de jésus et leur dit : « Moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. »

Pilate a reconnu en Jésus un roi au service de son peuple, un roi qui rend la justice avec miséricorde.

Et nous en ce dimanche du Christ-Roi reconnaissons-le et acceptons qu’il nous fait participer à sa dignité de prêtre, de prophète et de roi le jour de notre baptême.

Amen !

Dominique Bourgoin, diacre.