Après
avoir convoqué tous ces noms prestigieux d’empereurs, de
gouverneurs, de présidents, de maires, de grand-prêtres et de
papes, on apprend que Dieu adresse sa parole dans le désert,
c’est-à-dire là où il n’y a personne, dans le lieu où elle a
le moins de chance d’être entendue, à un type dépourvu de tout
pouvoir.
Jean
n’est pas tout à fait un inconnu, au chapitre un, on nous a
raconté sa naissance, l’étrange histoire de ses parents, un vieux
prêtre et une femme stérile.
La
Parole de Dieu n’est pas adressée aux oreilles des puissants. Elle
se donne à celui qui se tient dans le désert.
La
parole de Dieu ne fait donc pas de lobbying, elle ne cherche pas à
se servir des puissants pour se diffuser, pour impacter le monde.(...) non, Dieu parle à un inconnu perdu tout seul dans le désert, qui va
se mettre à y proclamer la parole, là où, logiquement, personne ne
devrait l’entendre.
Son
projet n’est pas notre projet.
Nos
pensées ne sont donc pas ses pensées, nos chemins ne sont pas ses
chemins.
Il
fait des choix qui nous déroutent, il donne de la voix du côté du
silence, il surgit dans le vide, il parle d’abord là où ça nous
semble inutile, là où le monde ne tend pas l’oreille.
(...)
Les
puissants n’entendront rien, ce que nous croyons puissant en nous
n’entendra rien, notre grande intelligence, notre grande science,
notre grande piété, notre grande foi, notre grand engagement…
tout ce qui se prend pour un grand machin, tout ce qui préside et
gouverne en nous, tout ce qui a pouvoir et assurance en nous, tout
cela restera sourd.
La
parole est donnée au désert.
Dans
notre vide, dans notre aridité, dans notre solitude, dans notre
stérilité… pour peu qu’on lui fasse un peu de place, pour peu
qu’on y fasse un peu de ménage, le Seigneur parle, le Seigneur
vient et toute chair voit son salut.
(...)
Dieu
livre au mépris les puissants, il les égare dans un chaos sans
chemin.
Mieux
vaut s'appuyer sur le Seigneur que de compter sur les puissants !
Ne
comptez pas sur les puissants, des fils d'homme qui ne peuvent sauver
!(ps6)
╬ Amen
Sylvain
diacre
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire