Dieu
entre aussi chez nous d’autres manières.
Par
exemple, dans quelques instants, quand nous approcherons de cet autel
pour communier à son corps, Dieu descendra chez nous…. Au plus
intime de notre chez nous.
Il
viendra chez nous, car en nous, il est chez Lui
Et
quand nous lisons l’Ecriture avec d’autres, là encore, Dieu
entre chez nous !
Puisqu’il
est dans sa Parole, quand sa Parole entre dans nos oreilles, il entre
aussi dans nos oreilles… Il entre, et il s’installe
(...)
Nous
avons tous en nous Marthe et Marie.
La
part de Marthe et la part de Marie
Quand
Dieu vient chez nous, les deux parts, Marthe et Marie se lèvent en
chacun de nous.
▪ Il
y a la part de Marthe, celle qui veut faire… celle qui pense
qu’il faut absolument faire…
S’agiter,
faire des réunions, faire des bilans, envoyer des mails, organiser
des trucs… ou bien faire des bonnes actions, faire de belles
prières, faire des sacrifices, faire de beaux discours, faire ce
qu’il faut faire pour être disciple-missionnaire….
La
part de Marthe est une part utile, indispensable, sans elle, le
Seigneur n’est pas servi…
mais
elle impose de sans cesse se poser la question : qui est-ce que
je sers ?
Est-ce
que c’est le Seigneur ou est-ce que c’est moi-même ?
Est-ce
que je nourris le Seigneur ou est-ce que je nourris ma propre image ?
▪ Heureusement,
la part de Marthe n’existe pas sans la part de Marie.
Ce
qui en nous s’assoie, se tait et écoute…
Ce
qui est capable de se tourner entièrement vers le Seigneur, sans
rien faire d’autre…
Ce
qui est capable de ne rien faire que d’écouter.
C’est
la part des oreilles… Marie est toute oreille.
Il
y a en nous cette part qui ne fait rien, cette part qui écoute sans
rien dire, qui attend tout du Seigneur, qui sait qu’en venant chez
nous, c’est lui qui va nous nous nourrir, qui va nous faire du
bien, c’est lui qui fait… pas nous.
Si
la part de Marthe prend le dessus, le danger, c’est la tristesse,
c’est la colère retournée vers le Seigneur lui-même…
Servir
en râlant, servir en ronchonnant, accueillir le Seigneur sans lui
laisser de place, oublier que si on ne l’écoute pas, on ne le sert
pas…. On se sert soi-même.
(...)
Acceptons
qu’en nous s’installe l’inévitable tension entre Marthe et
Marie,
mais
réjouissons-nous comme Abraham de voir le Seigneur attablé chez
nous, se régalant de ce qu’il aura trouvé lui-même dans nos
placards…
╬ Amen
Sylvain,
diacre
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