"Où es-tu ?" (Gn 3,9)

  
Dès les premières pages de Bible, le récit du livre de la Genèse manifeste l’inquiétude de Dieu à l’égard de l’homme. Ce cri de Dieu court dans toute la Bible, nous l’entendions encore, le mercredi des cendres, dans la bouche du prophète Joël : « Revenez à moi ! » (Jl 2, 12). Et quand le cri devient silence, saint Luc (4° dimanche de carême) nous fait rencontrer ce « père qui regarde au loin » (Lc 15, 20), guettant le retour de son fils !
Comme si Dieu ne pouvait connaître de repos sans ces retrouvailles avec ceux qui se sont éloignés de lui. Son amour ne peut se satisfaire de cet éloignement, de cette séparation, quelle qu’en soit la raison ou la nature. « La miséricorde c’est l’acte ultime et suprême par lequel Dieu vient à notre rencontre… C’est le chemin qui unit Dieu et l’homme, pour qu’il ouvre son cœur à l’espérance d’être aimé pour toujours. » (MV2*)

Lors du 1° dimanche de carême, Jésus, « image de la miséricorde du Père » (MV1*), nous invite au désert avec lui pour trouver un chemin de vérité dans notre vie, dans ce que nous entreprenons. Profitons-en pour faire le plein de miséricorde, et que notre paroisse devienne elle-même pour quiconque, croyant ou loin de la foi, « une oasis de miséricorde » (MV12*). Notre pape François en esquisse le chemin : « Redécouvrons les œuvres de miséricorde corporelles : donner à manger aux affamés, donner à boire à ceux qui ont soif, vêtir ceux qui sont nus, accueillir les étrangers, assister les malades, visiter les prisonniers, ensevelir les morts. Et n’oublions pas les œuvres de miséricorde spirituelles : conseiller ceux qui sont dans le doute, enseigner les ignorants, avertir les pécheurs, consoler les affligés, pardonner les offenses, supporter patiemment les personnes ennuyeuses, prier Dieu pour les vivants et pour les morts. » (MV15*)
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
N’oublie aucun de ses bienfaits ! (Ps 102)
Xavier Laroche

* MV=Le Visage de la Miséricorde, (Misericordiae Vultus) texte du Pape François pour l’Année Sainte + n° paragraphe.