Ça pousse !
De nombreux témoignages nous informent que la graine de moutarde pousse chez beaucoup !
Merci pour vos photos.
Augmente en nous la foi / Luc 17 5-10 / Une homélie
"Seigneur,
augmente en nous la foi ! " Quand les apôtres
s'adressent à Jésus pour lui demander une augmentation. Je précise,
une augmentation de la foi c'est certainement pour améliorer leur
performance. Les apôtres se sentent appelés à réaliser des choses
qui les dépassent et ils pensent qu'ils n'en ont pas la force.
Ils
ont compris une chose, les apôtres. Etre envoyé (c'est la
signification d'apôtre), ça ne signifie pas seulement écouter
l'enseignement de Jésus. Ce n'est pas seulement, suivre les pas de
Jésus. Etre appelé, c'est s'engager soi-même et témoigner du
Christ, de l'envoyé de Dieu.
Et
sur ce chemin où l'apôtre pense avancer seul, il sent le besoin
d'avoir pour lui une force. Une force comme celle qui semble habiter
Jésus. Cette force habite tant Jésus que quand on s'adresse à lui,
il n'y a pas d'autre qualificatif que celui de Seigneur.
Cette
demande, nous qui suivons le Christ, nous l'avons un jour ou l'autre
formulée dans le secret de nos prières.
L'occasion
s'est présentée quand il a fallu témoigner de notre foi. A ce
moment, on se sent sec, seul, pauvre, démuni.
Alors,
on demande " Seigneur, augmente en nous la foi ! ",
et c'est un peu comme si on demandait : "Seigneur, fais couler
dans nos veines un peu de ce produit dopant si efficace qui te fait
réaliser des prodiges."
Mais
ça ne marche pas comme ça ! La foi n'est pas un produit. La foi ne
se divise pas, pas plus qu'elle ne se multiplie. La foi, on ne peut
pas la saisir. La foi ne tient pas dans la main. On ne peut pas la
mettre en bouteille.
La
foi se reçoit, c'est un don qui atteint notre corps, qui nous
traverse, qui nous donne comme un élan. C'est une énergie qui se
consomme sur l'instant mais qui ne peut pas se stocker comme
l'électricité dans une pile. On reçoit ce dont on a besoin sur
l'instant si on est suffisamment réceptif.
Voilà
pourquoi Jésus répond à ses apôtres : "
Si vous aviez de la foi, gros comme
une graine de moutarde, vous auriez dit à l’arbre que voici :
Déracine-toi et va te planter dans la mer, et il vous aurait obéi."
Faire ce que dit Jésus, déraciner un arbre et le planter dans la
mer, c'est inutile. Et à quoi cela peut-il servir
(Demain,
dimanche, c'est la première communion pour les jeunes de Gradignan,
je n'ai pas préparé de méditation spécifique pour ce soir et une
autre dédiée aux enfants pour demain, je vous propose de partager
le même propos, c'est une manière de les entourer ce soir de notre
affection)
Ce
dimanche, les enfants, vous allez communier au corps et au sang du
Christ pour la première fois.
On
vous l'a expliqué, le serviteur chargé de donner la communion va
vous présenter l'hostie et vous dire le corps du Christ, et vous
répondrez amen, c'est-à-dire : j'ai bien compris, et je suis
d'accord avec ce que tu me dis. Voilà, en quelque sorte la
signification du mot amen que direz.
Il
faut avoir la foi pour dire "amen" lorsqu'on vous présente
l'hostie en vous disant que c'est le corps du Christ. Il faut avoir
la foi pour reconnaître la présence pleine et entière de
Jésus-Christ dans ce petit morceau de pain rond. C'est donc la foi
qui vous fait approcher de l'autel pour communier.
Ce
moment, nous souhaitons tous que vous le viviez comme un moment
particulier. Je vous invite à le vivre comme le début d'une
nouvelle croissance dans votre relation avec Jésus.
Et
pour bien marquer ce jour, Sylvain va distribuer une graine de
moutarde à chacun. Nous vous invitons à planter cette graine pour
voir pousser une plante dans quelque temps. Si vous avez des
questions, il y a certainement dans l'assemblée des jardiniers pour
vous conseiller sur l'arrosage et l'exposition au soleil. Alors,
interpellez les adultes à la fin de la messe.
Entretenez
votre graine de moutarde, arrosez-la. Regardez la grandir. Que
l'observation de cette croissance vous invite également à réfléchir
comment entretenir le don de la foi que le Christ met en vous.
Pour
cela, je vais vous donner un conseil, un conseil de jardinier de la
foi.
La
communion que vous recevez ce dimanche peut être comparée à l'eau
que vous utiliserez pour faire grandir votre graine de moutarde.
Attention, l'hostie ce n'est pas un morceau de foi, entendez bien,
c'est le corps du Christ. Quand vous communiez, il y a une rencontre
en vous avec le Seigneur et cela fait grandir en vous la foi. C'est
pour cela que nous revenons sans cesse, c'est pour rencontrer le
Seigneur qui nous invite à le rejoindre. Il nous convoque le
dimanche pour nous abreuver.
Et
s'il vous nourrit, ce n'est pas seulement pour que vous croyiez en
lui mais aussi parce que vous êtes appelés à réaliser de grandes
choses comme les apôtres. Nous sommes tous appelés à réaliser de
grandes choses. Nous doutons de nos forces mais le Seigneur a
confiance en nous.
Et
comme saint Paul l'a écrit, nous pouvons dire : "Car ce
n’est pas un esprit de peur que Dieu nous a donné, mais un esprit
de force, d’amour et de pondération.'
Amen
!
Dominique Bourgoin, diacre.
Alain Dagron sur RCF
Le Père Alain Dagron, ancien curé de Gradignan, propose une lecture suivie de l'Evangile selon St Matthieu sur RCF Bordeaux.
Les émissions sont diffusées le samedi à 11h et le dimanche à 17h
Elles sont écoutables en replay sur ce lien :
Tendons l'oreille !
Recevoir le sacrement des malades
Mais qu’est-ce que le Sacrement des Malades ?
Qui peut le recevoir ?
En quoi consiste-t-il ?
Comment s’y préparer ?
Le sacrement de
l’onction des malades est assez méconnu, il a pour but de donner une aide
spéciale au chrétien confronté aux difficultés d’une maladie grave ou de la
vieillesse. Tout baptisé peut recevoir
le sacrement des malades chaque fois qu’il est atteint d’une grave maladie.
C’est le sacrement de la
présence du Seigneur à nos côtés dans les moments d’épreuve que sont la maladie
ou la vieillesse.
La célébration de ce
sacrement consiste en l’onction d’huile bénite sur le front et en l’imposition
des mains. Voici les mots qui accompagnent l’onction avec l’huile sainte sur le
front et dans les mains des malades :
« Par cette onction
sainte, que le Seigneur en sa grande bonté vous réconforte par la grâce de
l’Esprit Saint. Ainsi, vous ayant libéré de tous péchés, qu’il vous sauve et
vous relève. »
Avec l’imposition des
mains, l’onction rappelle l’attention et la tendresse de Jésus Christ envers
les personnes malades.
« Si l’un de vous est
malade, qu’il fasse appeler les anciens de la communauté qui prieront pour lui
en pratiquant une onction d’huile au nom du Seigneur. Leurs prières, inspirées
par la foi, sauveront le malade, le Seigneur le relèvera, et s’il a commis des
péchés, ils lui seront pardonnés. » Jc 5, 14-15
Dans l’onction, le
Christ manifeste la tendresse du Père pour celui qui souffre en donnant son
Esprit, force pour lutter contre le mal.
Alors que la maladie
apporte souffrance, inquiétude et peut même entamer le goût de vivre, le
sacrement rappelle la dignité de chacun, raffermit la confiance, donne la force
de supporter son épreuve et l’assurance qu’il la vit en proximité avec le
Christ.
Signe de la tendresse de
Dieu pour les malades, le sacrement pacifie et réconcilie le malade avec
lui-même, avec les autres et avec Dieu.
Pour recevoir ce sacrement,
il est bon d’y réfléchir avant, de bien se préparer dans la prière, de se
rendre disponible au don que Dieu nous fait.
Il ne s’agit pas d’un
sacrement pour une petite maladie passagère ou un léger mal-être, mais bien
d’une consolation et d’une force pour l’épreuve d’une vie douloureuse ou
d’angoisse.
Lazare / Luc 16 19-31 / Une homélie
Ce
séjour des morts où l’on reçoit le contraire de ce qu’auront
été nos vies : le malheur pour une vie de bonheur, le bonheur
pour une vie de malheur, ce n’est pas une promesse, c’est une
parabole.
Nous
sommes ici dans un récit adressé à des pharisiens « amis de
l’argent » dit le texte quelques versets plus haut.
Face
à une parabole, nous avons souvent deux mauvais réflexes :
-
D’abord vouloir décoder qui est qui. On cherche aussitôt où sont
les gentils, où sont les méchants, où est Dieu, et où suis-je
moi-même ?
-
Et puis tirer une leçon de morale… comme si Jésus nous faisait
des fables de La Fontaine.
Mais
Jésus ne fait pas de leçon de morale.
Ici
par exemple les deux personnages disent bien autre chose que « le
méchant riche » et « le gentil pauvre ».
Il
y a trop de détails qui en font des figures bizarres, complexes et
excessives :
(...)
Le
problème du riche, au fond, quel est-il ?
Que
sa richesse lui donne une vie où le pauvre n’existe pas.
Non
pas qu’il le méprise ou qu’il l’ignore… mais que pour lui,
il n’y a pas de pauvre.
Il
est au portail… dehors, hors de sa vie.
Abraham
ne lui reproche rien. Il n’y a pas de leçon de morale là-dedans.
Seulement,
on ne peut pas vivre en vérité sans le pauvre.
On
ne peut pas vivre en vérité sans le pauvre devant nous mais surtout
en nous.
Car
je suis riche.
Je
suis riche d’abord de mon argent…
Mais
je suis riche aussi de mon travail, ou de ma famille, ou des mes
amours, de ma santé, de mes talents, de ma sagesse….
Mais
quel terrible piège que d’ignorer que je suis aussi pauvre et nu.
Ignorer
que je suis blessé et meurtri, que je suis affamé.
Je
suis pauvre de mes lâchetés, de mon mauvais esprit, de mes
mesquineries,
Blessé
par mes deuils, mes échecs, mes silences, mes amours ratés,
Tournons-nous
sans crainte vers notre Lazare intérieur, et pour cela écoutons la
Loi, les prophètes et surtout celui qui est ressuscité des morts.
Notre
service du frère ne peut se fonder ailleurs que dans la lecture
attentive de la Parole de Dieu…
Insister
pour que vous rejoigniez des groupes de lecture, ce n’est pas une
coquetterie d’intello, c’est là que nous poserons les fondations
de nos actions.
C’est
là que nos actions pourront devenir celles du Seigneur lui-même
Car
au bout du compte, n’oublions jamais :
Le
Seigneur donne du pain aux affamés,
Le
Seigneur délie les enchaînés
Le
Seigneur ouvre les yeux des aveugles
Le
Seigneur redresse les accablés
Le
Seigneur protège l’étranger
Le
Seigneur soutient la veuve et l’orphelin
╬ Amen
Sylvain, diacre
C'est ainsi qu'il y aura de la Joie / Luc 15 1-32 / Une homélie
Ce
Dimanche, il y a de la perte et de la joie.
Le
texte de l'Évangile débute en nous relatant des pharisiens qui
ruminent contre Jésus parce qu'il attire à lui les publicains et
les pécheurs. Alors Jésus s'adresse à eux.
Les
trois paraboles de la miséricorde sont pour les pharisiens. Elles ne
sont pas pour les foules. Jésus les adresse à des gens pieux, des
personnes pratiquantes, des personnes au fait de l'amour de Dieu. Les
pharisiens connaissent la prière du sh'ma Israël : "Écoute
Israël, L'éternel est ton Dieu, tu aimeras ton Dieu de tout ton
cœur, de toute ton âme et de toute ta force et tu aimeras ton
prochain comme toi-même."
Jésus
s'adresse à eux comme ce berger qui part à la recherche de la
brebis perdue, comme la femme qui balaie sa maison pour soulever la
poussière qui cache la pièce et comme ce père qui guette le retour
de son fils cadet.
Les
pharisiens sont souvent caricaturés, ils ne peuvent pas être aussi
noirs qu'on se l'imagine. Ils ont un cœur propre à s'émouvoir, ils
sont marqués comme tout homme à l'image de Dieu. C'est pourquoi
Jésus s'adresse à eux. Tout homme est touché par la miséricorde
du père, même ceux qui se comportent en ennemis méritent son
attention.
Quand
on intègre bien à qui elles s'adressent, on perçoit mieux leur
composition. Et leur actualité nous saisit d'autant plus. Si parfois
nous regardons les pharisiens avec condescendance, nous avons à nous
interroger sur le regard que nous portons sur les autres, sur les
jugements hâtifs et sans appel que nous posons.
Même
si cette perte est de 1%, elle peut nous pousser hors de nous-même
et nous entraîner vers un comportement incohérent, à savoir
abandonner 99 brebis pour en sauver une. La perte de cette brebis est
insupportable pour le berger, il va arpenter le désert jusqu'à ce
qu'il la retrouve.
Et
cette femme, la perte est de un pour dix. En valeur elle est dix fois
supérieure à celle du berger. Mais à bien y regarder, la pièce
n'est pas perdue, elle l'a juste perdue de vue, et là aussi c'est
insupportable pour la femme. Cette pièce, elle est seulement
recouverte de poussière, la femme ne la voit plus. Un grand coup de
ménage et la voilà qui brille de nouveau.
Comme
le pape François nous y invite, je pense que la première parabole
nous pousse à sortir du bercail. Il faut cesser de se coucouner
entre nous. Il faut cesser de se compter, de se tourner vers
nous-même. Il faut s'ouvrir. C'est dans cet esprit que le conseil
pastoral réfléchit à lancer le secteur vers des actions
d'évangélisation, une marche de carême ouverte à tous, une
initiation à la prière. Nous serons tous invités à participer et
à s'investir bientôt dans ces projets. Cela n'est pas réservé aux
quelques paroissiens du conseil pastoral.
La
deuxième parabole, demande un effort sur nous-même. Cette maison
poussiéreuse, ne serait-ce pas nous ? La poussière ne serait-ce pas
notre péché ? N'avons-nous pas besoin régulièrement d'un grand
coup de ménage en nous ? La richesse que nous sommes aux yeux de
Dieu ne s'appauvrit-elle pas ? Cette parabole peut être un appel au
sacrement de réconciliation proposé par l'Église dans sa grande
sagesse.
Le
fruit des deux paraboles, c'est une grande joie. C'est une grande
joie qui se partage. C'est une grande joie qui se propage dans les
cieux.
Et
en ce qui concerne la grande parabole dite du "fils prodigue",
elle s'adresse également aux pharisiens. La tradition populaire l'a
nommée ainsi parce qu'elle focalise sur le fils dépensier mais elle
aurait bien pu s'appeler aussi "le frère obtus".
Les
pharisiens, dans cet Évangile récriminent contre Jésus parce qu'il
accueille des pécheurs. Ils ne se réjouissent pas avec lui.
Dans
la parabole du frère obtus, le père met pourtant tout ce qu'il peut
pour que la fête soit réussie. Il soigne particulièrement ce fils
retrouvé. Il le revêt du plus bel habit, signifiant ainsi
l'importance qu'il a à ses yeux. Il lui passe la bague au doigt,
signifiant ainsi le renouvellement de l'alliance entre le père et le
fils. Il demande qu'on lui remette des sandales aux pieds, signifiant
ainsi qu'ils marchent ensembles.
Mais
le frère ainé refuse de se réjouir, il refuse d'entrer dans la
joie du pardon. Pourtant son petit frère ne lui a rien pris. Il peut
tout au plus lui reprocher la peine qu'il a fait à leur père. Mais
cette peine est oubliée puisque la maison est en fête.
Christ
donne à nous tes disciples la force de sortir de notre confort pour
visiter les périphéries.
Christ
renouvelle en nous tes disciples la joie d'être pardonné.
Christ
appelle-nous toujours à partager ta joie.
Amen
!
Dominique Bourgoin, diacre.
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