Les annonces de la semaine

Prières et Sacrements
Prions pour nos frères

Les baptisés : Martin, Felix et Basile ROUDAUT, Louise GIRARD CHENNEVIÈRE, Gabriel MESPLÉ.

Les défunts : Pierre GÉRICOT, Paulette JOLLIVET, Serge CAUDAL, Régine PATACHON, Jacqueline BACHELET.

Marie-Jeanne MICHAUD, dont les obsèques seront célébrées jeudi 19 juin à 14h30.


Chapelet à l’Église tous les mardis à 19h.

-Le Cœur Immaculé de la Bienheureuse Vierge Marie, fêté le lendemain de la fête du Sacré Cœur de Jésus.

Le chapelet du mardi 24 juin sera plus particulièrement dédié à cette fête.

 

Prier l'Evangile avec Marie :vendredi 20 juin : le groupe de P. BORDIS se réunit à 15h chez P. BORDIS ; le groupe de N. GAHINET se réunit à 15h salle St Jean.

 

Atelier obsèques : jeudi 19 juin à 18h salle St Jacques

 

 Vie fraternelle 

Prochain forum : ‘Conseil des sages’ dimanche 22 juin à 11h salle St Jean.

 

Cycle "Croire et comprendre" : des flyers sont à votre disposition au fond de l’église.

Information sur la situation financière de la paroisse

Réalisé 2024 : 

Le compte d’exploitation de 2024 fait ressortir un bénéfice de 11 888 euros avec des dépenses de 118 252 euros et des revenus de 130 140 euros.
Ce bénéfice s'explique principalement :
- Coté revenus, par un nombre d'obsèques important, des quêtes qui restent à un bon niveau (contrairement aux dons qui sont en baisse), la réintroduction dans nos comptes des honoraires de messe (décidée pour cette année par le diocèse) et le bon rapport financier de notre réserve.
- Coté dépenses, par des travaux budgétés mais non réalisés comme ceux concernant les portes de la Salle St-Jacques qui ont été reportés à 2025. Les autres travaux importants prévus comme la boucle ampli pour malentendants ont été finalisés. 


Budget 2025 : 

Le budget 2025 a été validé en réunion après analyse des dépenses 2024. Ce budget est en léger déficit avec des dépenses de 131 900 euros et des recettes de 128 400 euros.

Points particuliers :
- Les dépenses de gaz devraient se stabiliser suite au nouveau prix unitaire pour 2025 qui est en légère baisse alors que les taxes elles, seront en hausse. 

- Le poste 'Équipement Église' prend en compte le projet concernant les aménagements de la salle St Jacques avec ses nouvelles portes, le changement des ampoules pour les projecteurs spéciaux et le nouveau micro d'autel à l'église.

- Le poste 'traitement prêtres' est prévu en hausse avec l'arrivée du père Jean-Louis DESPEAUX.

- Les revenus estimés sont légèrement inférieurs à 2024 avec une baisse anticipée des taux d'intérêts pour notre réserve diocésaine et pas d'honoraires de messe reversés à la paroisse.




Trinité / Jn 16 12-15 / Une homélie


Nous sommes en plein dans la période de préparation aux mariages.
Lors de la dernière rencontre avec un couple, au moment de se quitter, la fiancée, d’une quarantaine d’années, me demande un peu gênée si elle peut me poser une dernière question : comment fait-on le signe de croix ?
Cette question m’a beaucoup impressionnée. D’abord parce qu’après tout ce temps de travail commun, il fallait une grande humilité pour oser soulever ce problème que je n’avais même pas imaginé. Et puis je me suis demandé si, au fond, ce n’était pas la meilleure question qu’elle pouvait me poser, la meilleure préparation au sacrement :
Au nom du père, et du fils, et du saint-esprit.
Tout est là.
Tout est inscrit, là.
Notre foi toute entière, notre espérance, notre vie.
Nous nous tenons là, entre ces quelques mots incompréhensibles : Au nom du père, et du fils, et du saint esprit.

Quel est le sens de cette phrase ? Il lui manque un début. On ne peut pas commencer une phrase comme ça…. Quoi au nom du père, et du fils, et du saint esprit ? Ou alors il y aurait quelque chose après ? Au nom du père, et du fils, et du saint esprit… quoi ? Rien.
Au nom du père, et du fils, et du saint esprit. Et c’est tout.
Comme si ça suffisait, comme si tout était dit.
Et oui, ça suffit… et tout est dit.
La preuve c’est que nous répondons « Amen ». Vous vous souvenez ce que veut dire « Amen » ? Amen, c’est oui, mais c’est un oui qui a du poids, c’est « oui c’est vrai, c’est solide, oui je confirme »

Le père, le fils, et le saint esprit.
Le mystère de la Trinité. Cette histoire de Trinité à laquelle personne ne comprend rien, sur laquelle tout le monde se casse les dents : trois en un, distincts mais unis, unis mais pas confondus… sans écarts mais à distance, identiques mais différents, contemporains mais procédant les uns des autres…
Un Père qui crée sans engendrer, un fils engendré non pas créé, un Fils contemporain du Père, un esprit ― un souffle ― qui passe de l’un à l’autre tout en étant de l’un et de l’autre, un père qui est « paternité » avant d’être père, un fils qui est « filiation » avant d’être fils…
Pour parler d’eux, de lui, aucun verbe n’est approprié, aucune conjugaison n’est juste, puisqu’il échappe au temps et à l’espace…
 
Alors oui : Au nom du père, et du fils, et du saint esprit. Amen
Et en disant ça, on a tout dit. Plus besoin de verbe, plus besoin de conjugaison, il suffit de le nommer, de dire qu’ils ont un nom, un unique nom… un nom que nul ne peut nommer, car ce nom est un lieu. Au nom de… Dans le nom du père, et du fils, et du saint esprit.
A chaque fois que nous disons cette phrase qui est à peine une phrase, à chaque fois que nous l’entendons dire, nous posons nos deux pieds dans le vertige de la Trinité. Nous prenons place dans l’essence même de notre Dieu.
Plus besoin de chercher ailleurs. Plus besoin de grands discours. Lisez 2000 ans de théologie, étudiez tous les catéchismes, scrutez toutes les traditions, vous finirez là… au plus sec, au plus nu : Dans le nom du père, et du fils, et du saint esprit.

Vous vous préparez au baptême ?
        Entrez là et vous êtes arrivés.
Vous vous préparez à recevoir l’eucharistie ?
        Discernez ça et vous serez nourris.
Vous vous préparez à la confirmation ?
        Laissez-vous saisir par ça et vous serez témoins.
Vous vous préparez au mariage ?
        Entendez ça et vous deviendrez une seule chair.
Vous êtes pécheurs ?
        Accueillez ça et vous serez capables d’accueillir le pardon.
Vous êtes malades ?
        Soyez baignés de ça et vous serez soulagés.
Vous vous préparez à mourir ?
        Accrochez-vous à ça et vous passerez.
Et si l’on vous ordonne évêque, prêtre ou diacre, c’est là et seulement là que vous êtes ordonnés.

Inscrivons à nouveaux nos corps dans ce nom, il est inscrit partout, sur toute chose, sur tout ce qui vit, il nous rassemble et nous déborde. Par lui, nous entrons dans la sainte Trinité.
Au nom du père, et du fils, et du saint esprit,
╬ Amen
Sylvain diacre 

Souffle imprévisible

    « Soudain, un bruit survint du ciel comme un violent coup de vent… » (Ac 2, 2). Voilà que ceux et celles qui étaient réunis sont dérangés par le bruit soudain d’un souffle inattendu. L’Esprit Saint envahit l’espace et les corps des Galiléens, amis de Jésus, rassemblés dans la prière, peut-être dans la chambre haute, ce lieu où Jésus avait partagé son dernier repas… 

    L’Esprit de Dieu, présence aimante et dynamique de Dieu est souvent associé au déplacement de l’air, au vent, au souffle… Dès le commencement, en Gn 2, 7 Dieu, par son souffle donne la vie. Puis, en Ex 14,21, Dieu par un fort vent d’Est, ouvre les eaux de la mer pour libérer son peuple. Ezéchiel dans une vision (Ez 37,9) entend Dieu lui demander que l’Esprit souffle sur des morts afin de leur redonner vie. Le prophète Élie, (1 R 19, 12) entend la présence de Dieu dans le bruit d’une brise légère. Enfin, Jésus (Jn 20, 22) souffle sur les disciples afin de les envoyer en mission. 

Ce jour de Pentecôte fête le début de la prédication de ces Galiléens aux pèlerins de toutes les nations (Ac 2, 5) venus à Jérusalem fêter l’alliance de Dieu avec son peuple au Sinaï. Le souffle de Dieu transmis par Jésus porte la parole : les merveilles de Dieu sont entendues dans les oreilles de ceux et celles qui désormais deviennent croyants. L’alliance avec Dieu n’est plus seulement un lien créé par la généalogie mais par une conversion du cœur. Dieu, par son souffle, donne la vie et fait renaitre, il change les cœurs de pierre et fait revivre, il libère et travaille à la paix. 

Dans ces jours qui sont les nôtres, quand le monde pensait l’Église à bout de souffle, nous faisons L’expérience qu’un souffle imprévisible vient réveiller nos communautés. Réjouissons-nous de ces nombreux jeunes et adultes qui aujourd’hui reçoivent le baptême ou la confirmation. Leur présence est signe de l’œuvre de Dieu dans leur cœur, qu’ils n’hésitent pas à se laisser porter par l’Esprit Saint qui, comme le vent, souffle où il veut (Jn 3, 8). Sachons les accueillir, les accompagner, et nous laisser emporter par leur enthousiasme voire déranger par leurs questions ou de nouvelles manières de vivre leur foi en Christ dans l’esprit des Béatitudes.

Vincent GARROS

Message du pape Léon XIV à la Conférence des évêques de France :

 « Cet héritage chrétien vous appartient encore »

Le 28 mai 2025, le pape Léon XIV a adressé sa première lettre officielle à la Conférence des évêques de France (CEF), à l’occasion du centenaire de la canonisation de trois grands saints français : saint Jean Eudes, saint Jean-Marie Vianney et sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte Face.

Publié le 02 juin 2025

Je suis heureux de pouvoir m’adresser pour la première fois à vous, pasteurs de l’Église de France et, à travers vous, à tous vos fidèles alors qu’est célébré, en ce mois de mai 2025, le 100ème anniversaire de la canonisation de trois Saints que, par la grâce de Dieu, votre pays a donnés à l’Église universelle : Saint Jean Eudes (1601-1680), Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859) et Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte Face (1873-1897). En les élevant à la gloire des autels, mon prédécesseur Pie XI souhaitait les présenter au Peuple de Dieu comme des maîtres à écouter, comme des modèles à imiter, et comme de puissants soutiens à prier et à invoquer. L’ampleur des défis qui se présentent, un siècle plus tard, à l’Église de France, et la pertinence toujours très actuelle de ses trois figures de sainteté pour y faire face, me poussent à vous inviter à donner un relief particulier à cet anniversaire. 

Je ne retiendrai, dans ce bref Message, qu’un trait spirituel que Jean Eudes, Jean Marie Vianney et Thérèse ont en commun et présentent de manière très parlante et attrayante aux hommes et aux femmes d’aujourd’hui : ils ont aimé sans réserve Jésus de manière simple, forte et authentique ; ils ont fait l’expérience de sa bonté et de sa tendresse dans une particulière proximité quotidienne, et ils en ont témoigné dans un admirable élan missionnaire.

Le regretté Pape François nous a laissé, un peu comme un testament, une belle Encyclique sur le Sacré-Cœur dans laquelle il affirme : « Un fleuve qui ne s’épuise pas, qui ne passe pas, qui s’offre toujours de nouveau à qui veut aimer, continue de jaillir de la blessure du côté du Christ. Seul son amour rendra possible une nouvelle humanité » (Dilexit nos, n. 219). Il ne saurait y avoir de plus beau et de plus simple programme d’évangélisation et de mission pour votre pays : faire découvrir à chacun l’amour de tendresse et de prédilection que Jésus a pour lui, au point d’en transformer la vie.

Nos trois Saints sont assurément des maîtres dont je vous invite à faire sans cesse connaître la vie et la doctrine

Et à ce titre, nos trois Saints sont assurément des maîtres dont je vous invite à faire sans cesse connaître et apprécier la vie et la doctrine au Peuple de Dieu. Saint Jean Eudes n’est-il pas le premier à avoir célébré le culte liturgique des Cœurs de Jésus et de Marie ; Saint Jean Marie Vianney n’est-il pas ce curé passionnément donné à son ministère qui affirmait : “Le sacerdoce, c’est l’amour du cœur de Jésus” ; et enfin, Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face n’est-elle pas le grand Docteur en scientia amoris dont notre monde a besoin, elle qui “respira” à chaque instant de sa vie le Nom de Jésus, avec spontanéité et fraicheur, et qui enseigna aux plus petits une voie “toute facile” pour y accéder ?

Célébrer le centenaire de canonisation de ces trois Saints, c’est d’abord une invitation à rendre grâce au Seigneur pour les merveilles qu’il a accomplies en cette terre de France durant de longs siècles d’évangélisation et de vie chrétienne. Les Saints n’apparaissent pas spontanément mais, par la grâce, surgissent au sein de Communautés chrétiennes vivantes qui ont su leur transmettre la foi, allumer dans leur cœur l’amour de Jésus et le désir de le suivre. Cet héritage chrétien vous appartient encore, il imprègne encore profondément votre culture et demeure vivant en bien des cœurs.

C’est pourquoi je forme le vœu que ces célébrations ne se contentent pas d’évoquer avec nostalgie un passé qui pourrait sembler révolu, mais qu’elles réveillent l’espérance et suscitent un nouvel élan missionnaire. Dieu peut, moyennant le secours des saints qu’Il vous a donnés et que vous célébrez, renouveler les merveilles qu’Il a accomplies dans le passé. Sainte Thérèse ne sera-t-elle pas la Patronne des missions dans les contrées mêmes qui l’ont vu naître ? Saint Jean-Marie Vianney et Saint Jean Eudes ne sauront-ils pas parler à la conscience de nombreux jeunes de la beauté, de la grandeur et de la fécondité du sacerdoce, en susciter le désir enthousiaste, et donner le courage de répondre généreusement à l’appel, alors que le manque de vocations se fait cruellement sentir dans vos diocèses et que les prêtres sont de plus en plus lourdement éprouvés ? Je profite de l’occasion pour remercier du fond du cœur tous les prêtres de France pour leur engagement courageux et persévérant et je souhaite leur exprimer ma paternelle affection.

Chers frères Évêques, j’invoque l’intercession de Saint Jean Eudes, de Saint Jean-Marie Vianney et de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face, pour votre pays et pour le Peuple de Dieu qui y pérégrine courageusement, sous les vents contraires et parfois hostiles de l’indifférentisme, du matérialisme et de l’individualisme. Qu’ils redonnent courage à ce Peuple, dans la certitude que le Christ est vraiment ressuscité, Lui, le Sauveur du monde.

Implorant sur la France la protection maternelle de sa puissante Patronne, Notre-Dame de l’Assomption, j’accorde à chacun de vous, et à toutes les personnes confiées à vos soins pastoraux, la Bénédiction Apostolique.

Du Vatican, le 28 mai 2025