(...)
En
priant pour les vocations, immanquablement, on prie pour que des
jeunes entendent l’appel que le Seigneur leur adresse… et, tant
qu’à faire, que ça remplisse les séminaires.
C’est
très bien… mais vous ?
Mais
les plus anciens d’entre nous ? À quoi le Seigneur vous
appelle-t-il ?
Quelle
est votre vocation ?
Avez-vous
cessé de tendre vos oreilles de vieilles brebis ?
Il
n’y a pas d’âge pour discerner sa vocation.
Le
Seigneur nous connaît, il nous l’a dit, il sait bien dans quel
état nous sommes, il le sait probablement mieux que nous-même… à
quoi le Seigneur nous appelle-t-il ? Qu’attend-il de nous pour
la venue du Royaume ?
Comment
répondrez-vous à votre vocation d’anciens ? De très
anciens ?
Et
vous les actifs, les trentenaires et les quadras ?
Dans
la folie de vos agendas, de vos journées ultra-pleines, dans votre
absence de temps, ce temps que le monde vous refuse, que vous vous
refusez à vous-même, saurez-vous tendre vos oreilles de brebis
surbookées ?
Entendrez-vous
la voix de celui qui a besoin de vous ?
De
celui qui est maître du temps ?
Et
si nous laissions les agneaux devenir brebis sans vouloir toujours
leur faire croire que l’appel du Seigneur n’est que pour eux ?
Les
culpabilisant au passage de ne pas entendre les appels que nous-même
avons cessé d’écouter !
Il
n’y a pas les brebis premières de cordée et les autres larguées
derrière !
Elles
se tiennent toutes dans la main du Seigneur et dans la main du Père…
et ces deux mains n’en font qu’une.
Alors
pour finir, je vous invite à contempler cette main.
La
main dont nul ne peut nous arracher.
Est-ce
une main de marionnettiste qui viendrait jouer avec ses brebis pour
en faire ce que bon lui semble ?
Est-ce
une main menaçante ?
C’est
une main transpercée
C’est
une main blessée… blessée pour toujours…. blessée par amour
pour nous.
Une
main à jamais ouverte parce que sa blessure d’amour l’empêche à
tout jamais de se refermer.
C’est
là, c’est dans cette main que nous sommes appelés à demeurer
Notre
vocation, notre appel, c’est de nous tenir là.
Toute
vocation se résume à cela : le suivre, le suivre dans sa main.
Quel
que soit notre âge, soyons des brebis à grandes oreilles.
╬ Amen
Alleluia
Sylvain
diacre
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