Jésus
disait une parabole à ses disciples pour montrer qu’il faut
toujours (en tout temps) prier avec persévérance.
Et
les textes de la liturgie de ce jour orientent bien vers la question
de relation à Dieu par la prière. ( sujet inépuisable et que mon
homélie ne prétend pas épuiser).
Fait
rare, Jésus annonce le thème de sa parabole. Ce n est pour cela que
la parabole en devient plus limpide Nous devons la scruter en détail
pour découvrir « la morale de l’histoire ». Nous
avons des raisons d être surpris, comme a chaque fois que nous
sommes en présence d’une parabole (récit..du Royaume.)
Dans
la parabole Jésus illustre la persévérance dans le la figure d’une
veuve démunie et fragile qui s’obstine à poursuivre de ses
demandes un juge dépourvu de justice et elle obtient réparation.
Et
le Seigneur ordonne « Ecoutez bien ce que dit ce juge qui n’est
détenteur d’aucune justice»
Que
dit il ? Que cette veuve l’assomme (casse la tête) et donc il
rend justice, lui qui n’a pas de justice.
Et
de suite sans transition Jésus établit une comparaison entre le
juge et la veuve d’une part, et Dieu qu’il place comme juge vis à
vis de ces élus qui demandent justice jour et nuit d’autre
part. Jésus désigne Dieu comme la source de toute justice.
Qui
sont ces élus dont le cri est continu ?
Même
un ermite dans le désert, tout comme les moniales ou les moines qui
ont choisi une forme de prière assidue ne se privent pas de sommeil.
Et nous qui sommes tellement occupés , submergés à mener de front
tant d obligations familiales, sociales et autres de notre vie
ordinaire pouvons-nous crier vers Dieu, jour et nuit ?
Jésus
avec la figure des élus, ouvre là un champ inconnu et que la
parabole essaie de nous faire découvrir. Les élus ne représentent
probablement pas une catégorie de gens, mais plutôt une part en
nous-mêmes qui, que l’on dorme où que l’on veille, « crie
vers Dieu. »
« La
création toute entière attend avec un ardent désir la révélation
des fils de Dieu...et l’adoption et la rédemption de notre corps.
« Ro 8, 18. Tout notre être, à notre insu , aspire à la
justice de Dieu. Nous aspirons à la rencontre avec Dieu, c est le
sens de la prière. Un désir profond de Dieu
Notre
prière consciente, lorsque nous nous mettons volontairement en
prière seul ou ensemble, comme ce matin trouve son origine dans ce
désir.
La
prière nous fait entrer en nous-même ( parabole du fils dit
prodige) non pas pour nous y enfermer mais pour y découvrir celui
qui vit en nous, pour entrer en relation avec Dieu, et en priant nous
nous ajustons toujours plus à la justice de Dieu et nous progressons
avec confiance sur le chemin de la foi.
Car
la prière est un acte de foi . La foi synonyme de confiance et de
fidélité
La
prière est aussi un acte de louange au Dieu créateur , au Dieu
sauveur.
Une
action de grâce parce que nous sommes un peuple « eucharistié »
qui reçoit gratuitement grâce sur grâce et qui rend grâce
La
prière nous fait aussi entrer en relation avec nos frères, car
quand l’ un de nous ou quelques un d’entre nous prient c’est
une part du corps du Christ qui parle à Dieu au bénéfice du corps
entier (l’Église). La communion ? Prions sans répit les uns
pour les autres prions pour les malades, les exclus…
Nous
prions souvent pour la,paix , pour les personnes en difficulté etc
mais que faisons nous concrètement pour la paix, contre l’
exclusion la pauvreté..la fraternité ?
Car
la prière n’est pas un analgésique qui nous permettrait de nous
dédouaner ou de nous extraire des responsabilités de notre
condition humaine et d oublier nos problèmes et nos épreuves.
Au
contraire elle nous permet d’affronter les contraintes de notre
condition humaine et les aléas de notre société et du monde qui
est le notre.
La
texte de l’Exode ( 1ere lecture) nous présente Moïse en prière
la main levée tenant le bâton de Dieu, aidé par Aaron et Hour. Sa
prière soutient l’Action de Josué
Nous
n’avons pas le choix entre la contemplation ou l’action.
Ora
et labora (prie et travaille) est la devise de
nombreux monastères ou couvents. Et Saint Ignace demande aux membres
de la compagnie de Jésus (Jésuites) d’être des contemplatifs
dans l’action.
La
prière peut soutenir nos combats pour l’homme ; elle ouvre au
pardon et à la miséricorde/ A la paix.
En
ce mois extraordinaire de la mission voulu par le Pape François et
particulièrement en ce dimanche les Parole de Paul à Thimothée
nous rejoignent fortement dans l’invitation à inscrire notre
prière dans une attitude missionnaire
Et
Jésus demande la persévérance, ce n’est pas toujours facile. Une
question reste !
Comment
dans nos vies trépidantes, au milieu des sollicitations de la vie
qui nous assaillent, devant tous les besoins qui nous talonnent,
comment pouvons nous trouver le temps de la prière ?
Comptons
sur la prière de l’Église qui est continue.
Comptons
les uns et les autres.
Que
ceux qui ont plus de temps prient plus longtemps.. Ne boudons pas les
propositions locales.
Et
si notre vie entière nos actions quotidienne , nos relations entre
nous, nos engagements nos choix étaient cri vers Dieu, action de
grâce ?
Nous
somme dans un monde connecté. Chacun a en poche son smartphone ou
autre pour rester connecté 24h sur 24 ; Ne rien rater de l
info. Rester en contact avec les proches , etc au point qu’un
téléphone silencieux, un jour sans mail, nous angoissent..
Ce
que Jésus nous demande c’est de rester connecté jour et nuit, si
nous veillons ou si nous dormons à l’amour infini de Dieu qui nous
fait vivre ?
Que
l’Eucharistie de ce jour qui est une action de grâce et un cri
vers Dieu, que la présence du Christ ressuscité au milieu de nous
par l’action de l’Esprit Saint ravive en nous le goût’ de la
prière et le désir de rester connectés avec LA VIE DE
DIEU .
Robert Zimmermann
diacre
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire