Les
mages nous apprennent que cette étoile s’est levée à l’orient.
Les
mages qui eux-même viennent d’orient.
Cette
étoile s’est donc levée chez eux… pas au-dessus de Bethléem.
Elle
ne les a pas guidé jusqu’à Jérusalem. Elle a simplement fait
signe chez eux que quelque chose de nouveau a surgi.
Un
roi est né.
Un
roi lié à une étoile.
Un
roi de la terre qui modifie l’organisation du ciel.
Un
roi qui a à voir avec le ciel.
Cette
étoile a une autre fonction. Elle dit le lieu, mais elle dit aussi
le temps.
Son
apparition à l’orient va permettre à Hérode de déduire l’âge
de l’enfant. C’est bien la question du « Quand »
qu’il se fait préciser par les mages.
Cette
étoile est donc un signe, mais c’est aussi un signal…
Elle
dit que quelque chose a commencé, comme un voyant qui s’allume.
Etrange
étoile décidément.
(...)
Elle
est témoin muet d’une présence.
C’est
cette présence qui conditionne sa lumière…. Rien d’autre.
C’est
de ce roi qu’elle tire son éclat.
C’est
de ce tout petit enfant qu’elle tire son mouvement.
Cette
étoile, c’est avant tout une lumière.
Aujourd’hui
nous célébrons l’épiphanie.
Ça
veut dire quoi « épiphanie » ?
Ça
vient d’un mot qui veut dire, « faire briller »,
« faire voir », « paraître ».
L’Epiphanie,
c’est « l’action de se montrer, la manifestation de la
puissance divine ».
Mais
qu’est-ce qui se manifeste aujourd’hui ?
Qu’est-ce
qui se donne à voir ?
Ce
n’est pas d’abord le petit enfant, mais c’est une lumière.
C’est,
par son étoile, la lumière de cet enfant.
La
liturgie, si vous tendez l’oreille va nous parler de lumière
pendant toute la messe :
« Tu
as révélé ton Fils aux nations grâce à l’étoile qui les
guidait »
« Que
la clarté d’en haut nous dirige en tout temps et en tous lieux »
Et
toute la bénédiction solennelle que nous recevrons à la fin de la
messe est construite sur cette histoire de lumière.
Ne
perdons pas de vue cette étoile.
Elle
brille de la lumière de celui qui est encore caché, tout petit dans
les bras de sa mère.
Aujourd’hui,
ce n’est pas sa royauté qui se manifeste, sa royauté, il en sera
question autour de la croix.
Aujourd’hui,
c’est son éclat qui se manifeste.
Par
cette étoile, il ne fait pas qu’indiquer son adresse et sa date de
naissance, il se dit lui-même !
Au
dernier chapitre de l’apocalypse, une dernière parole est
rapportée, et voici ce qu’elle dit :
«
Moi, Jésus (…), je suis le rejeton et la race de David,
l’étoile resplendissante du matin ».
Cette
étoile ne cesse donc jamais de briller pour nous.
A
nous d’en scruter les éclats qui peuvent surgir dans nos vies.
Les
timides scintillements qui nous disent que le Christ se tient là,
dans le secret de nos vies, qu’il y fasse jour ou nuit.
Elle
nous indique le matin qui fait toutes choses nouvelles.
╬ Amen
Sylvain
Diacre
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