« Mène
le bon combat, nous dit Paul, celui de la foi, empare-toi de
la vie éternelle ! »
Ne
nous trompons pas de combat !
Le
bon combat, c'est celui de la foi !
- Si
nous combattons contre l'injustice et la misère, que ce soit le
combat de la foi !
- Si
nous combattons contre la vanité et la violence de ce monde, que ce
soit le combat de la foi !
Seule
la foi peut ouvrir nos yeux sur les pauvres,
seule
la foi peut convertir notre regard et nous faire voir un frère dans
le pauvre.
Si
nous combattons sans le Seigneur, nous nous agitons en vain.
« Le Seigneur fait
justice aux opprimés, aux affamés il donne le pain, le Seigneur
délie les enchaînés, le Seigneur ouvre les yeux des aveugles, le
Seigneur redresse les accablés, le Seigneur protège l'étranger, il
soutient la veuve et l'orphelin... »
C'est
le Seigneur qui fait tout ça ! Pas nous !
Mettons
notre foi en Lui, et il fera tout ça à travers nous.
Mettons-nous
à l'écoute de Moïse et des prophètes, c'est à dire, ouvrons nos
oreilles à Celui qui parle dans l'Ecriture, lisons
ensemble les écritures, et alors peut-être nous serons
utiles aux pauvres et à la souffrance du monde.
Il
faut avoir le souci du pauvre, pas de doute possible là-dessus.
Mais
c'est d'abord une question de foi, c'est d'abord une histoire
d'oreilles.
« S'ils
n'écoutent pas Moïse ni les prophètes, quelqu'un pourra bien
ressusciter d'entre les morts, ils ne seront pas convaincus »
Gare
à nos oreilles !
Il
y a désormais pour elles plus que Moïse et les prophètes,
car
quelqu'un est
ressuscité des morts !
il
se tient au milieu de nous et il ne cesse de nous parler...
(...)
Le
combat pour la foi ce n'est pas un combat contre les autres, c'est un
combat contre nous-même, c'est un combat contre le riche qui est
vautré en nous, contre le riche qui en nous pense qu'on
pourra bien trouver un moyen pour revenir en arrière, que quelqu'un
viendra bien nous rafraîchir dans la fournaise, le riche qui pense
que la voix qui parle dans l'Ecriture est une option sur laquelle on
se penchera quand on n'aura rien de mieux à faire, le riche en nous
qui pense que notre part misérable doit rester ignorée, que la part
meurtrie en nous peut bien rester dehors et surtout qu'elle se taise.
Cette
part misérable et méprisée, elle est déjà dans le sein
d'Abraham, elle est la part de notre foi, c'est pour elle que nous
combattons, c'est elle qui
dira Amen tout à
l'heure.
« l’œil
me montre un pauvre, la foi me montre
Jésus »
«
mon Dieu faîtes que je croie et que j'aime »
(Charles
de Foucauld)
╬ Amen
Sylvain,
diacre