Messes de Noël à Gradignan
Les annonces de la semaine
Confessions, de 10h à 12h, samedi 20 décembre et mercredi 24 décembre.
Noël à la maison d'arrêt : Mgr Jean-Paul JAMES célèbrera la messe dimanche 21 décembre chez les hommes. Mgr Jean-Marie Le VERT célèbrera samedi 20 décembre au bâtiment A.
L'installation au Solarium se fera mercredi 24 décembre à 9h. Toutes les bonnes volontés sont attendues.
Préparations des messes : à partir du mois de février, les messes seront préparées mensuellement. Tout d’abord en réunion plénière pour définir les grands axes, puis en petits groupes pour préparer concrètement les différents services : prières universelles, chants, lectures etc…
La réunion de préparation des messes de février est prévue le jeudi 8 janvier à 20h30 salle St Jean
Lecture de la Bible
Premiers pas dans la Bible : dimanche 21 décembre de 18h à 21h salle St Jean. Lecture : Prédication de Jean Baptiste. 19h30 : messe pour tous, puis repas partagé
Chorale GRADIGNAN 21 : dimanche 21 décembre à 16h
Déjeuner du 1er janvier, au Fronton. Pour fêter la bonne année !
Formule ‘auberge espagnole’ : chacun apporte un plat salé ou un plat sucré à partager, une boisson et ses couverts.
Merci de signaler votre présence au secrétariat avant le 25 décembre. 05 56 89 53 77
Fermeture du Secours Catholique, du 20 décembre au 5 janvier inclus.
Permanence téléphonique pour répondre à des demandes dans l'urgence. (07) 86 17 91 77
L’Association GUS (Gradignan Ukraine Service) envoie périodiquement des colis dans diverses villes d’Ukraine. Dans ces colis, il y a des restes de bougies, utilisés sur le front pour produire un courant d’air chaud.
L’association « À Nous Tous » se fait le relai et serait reconnaissante à toute personne possédant des bougies (quels que soient leur état, leur forme ou leur couleur) de les remettre à Henri BOUAS-LAURENT ou de les déposer aux permanences d’accueil ou au secrétariat.
À quoi pensez-vous ?
À quoi penses-tu, Joseph ?
Tu regardes la mangeoire vide, et tes mains, habituées au bois et aux outils, tremblent un peu.
Tu te souviens de l’ange, de ce rêve qui t’a dit de ne pas craindre, de prendre Marie avec toi.
Tu as obéi, et maintenant, tu es là, Dans cette étable, avec elle.
Tu penses à la promesse : un enfant, un sauveur.
Mais pour l’instant, il n’y a que le silence, la paille, et cette nuit qui semble durer toujours.
Tu te demandes si tu es à la hauteur, si tu sauras protéger ce qui va naître.
Tu es Joseph, le charpentier, l’homme juste.
Et ce soir, tu es aussi le gardien d’un mystère.
À quoi penses-tu, Marie ?
Ton cœur bat doucement, comme un écho de cette vie qui grandit en toi.
Tu te souviens de l’ange, de sa voix qui t’a annoncé l’impossible :
« Tu enfanteras un fils, et tu l’appelleras Jésus.»
Tu as dit oui, sans tout comprendre.
Maintenant, tu es là, dans le froid de cette nuit, et tu attends. Tu regardes Joseph, son visage marqué par la fatigue et l’inquiétude, et tu sais qu’il est ton rocher.
Tu penses à toutes les femmes avant toi,
à Sarah, à Rachel, à tant d’autres qui ont espéré contre toute espérance.
Et toi, tu portes l’espérance elle-même.
À quoi penses-tu, Joseph ?
Tu repenses à Bethléem, à cette ville qui n’avait plus de place pour vous.
Tu te dis que c’est peut-être un signe : celui qui va naître n’aura jamais vraiment de place dans ce monde.
Tu regardes Marie, et tu te demandes comment tu pourras être un père pour cet enfant qui ne sera pas le tien, mais qui te sera confié.
Tu te souviens des prophéties, de ce que les Écritures disent du Messie.
Et tu pries, en silence, pour que tout cela soit vrai.
À quoi penses-tu, Marie ?
Tu poses une main sur ton ventre, et tu sens qu’il est proche, ce moment.
Tu penses à Élisabeth, à sa joie quand tu lui as annoncé la nouvelle,
à la façon dont l’enfant a tressailli en elle.
Tu te souviens de ton cantique, de ces mots qui t’ont échappé :
« Mon âme exalte le Seigneur » Ce soir, il n’y a plus de cantique, il n’y a que l’attente.
Mais tu sais que cette nuit est sainte, que chaque instant te rapproche de Lui.
À quoi penses-tu, Joseph ?
Tu regardes la mangeoire, et tu te dis que demain, elle ne sera plus vide.
Tu ne sais pas encore comment tout cela va se passer, mais tu fais confiance.
Tu es là, présent, et c’est tout ce qui compte.
À quoi penses-tu, Marie ?
Tu fermes les yeux, et tu écoutes. Le monde entier semble retenir son souffle.
Tu sais que cette nuit est différente, que quelque chose de grand est sur le point d’arriver.
Et tu attends, le cœur léger, parce que tu as déjà dit oui.
À quoi pensez-vous, Marie et Joseph ?
Vous êtes là, tous les deux, unis dans cette nuit qui bascule.
Vous ne savez pas encore que des bergers viendront bientôt,
guidés par une lumière étrange, ni que des mages suivront une étoile pour trouver cet enfant.
Vous ne savez pas que cette mangeoire vide deviendra le berceau du monde.
Mais ce soir, vous êtes simplement là,
l’un près de l’autre, avec vos doutes, vos espérances et cette certitude silencieuse :
quelque chose de plus grand que vous est en train de naître.
Vous ne le voyez pas encore, mais vous le sentez. Et c’est assez.
Alexandre PICOT
Seigneur, qui es-tu ?
Quand nous disons ’Seigneur’, nous nous adressons avec respect et foi à Dieu. Notre louange et nos supplications vont de manière égale au Père, au Fils et au Saint Esprit, dans une même adoration. Selon les circonstances, nous pouvons nous adresser à Dieu, notre Père, à Jésus, le Christ, le fils unique de qui nous tenons la grâce de la filiation ou à l’Esprit-Saint, souffle de Vie et force d’Amour.
‘Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car vraiment je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. (Jn 13, 13-14)
Jésus-Christ, le Seigneur, nous invite à aimer comme il a aimé, accueillons son Esprit de Paix et de miséricorde qu’il reçoit du Père.
En attendre un autre / Mt 11 2-11 / une homélie
Pèlerins d’espérance
Jubilé des détenus
Dans le cadre du Jubilé des détenus, les 13 et 14 décembre 2025, les évêques de France publient ce texte sur la situation carcérale en France pour inviter les catholiques et toutes les personnes de bonne volonté à s’engager au service de l’espérance pour les détenus.
Cette année 2025 est une année jubilaire. Cette tradition s’origine dans un appel ancien qui vient de la Parole de Dieu, où à intervalle régulier on annonçait une année de clémence et de libération pour le peuple. Jésus-Christ lui-même l’a reprise en inaugurant sa vie publique : “Le Seigneur m’a envoyé porter la bonne nouvelle aux humbles, guérir ceux qui ont le cœur brisé, proclamer aux captifs la délivrance, aux prisonniers leur libération… “ (Is 61,1-2). “L’espérance ne déçoit pas !” Le pape François a voulu que la célébration de cette année jubilaire invite toutes celles et ceux qui sont éprouvés à demeurer dans l’espérance. Celles et ceux qui sont en prison en font partie et le 14 décembre a été retenu pour célébrer le Jubilé en détention.
Aujourd’hui, la surpopulation carcérale atteint un seuil historique en France. Elle contribue à une prise en charge dégradée – sentiment d’humiliation, augmentation de la violence et de l’oisiveté, perte du sens du travail pour les agents pénitentiaires. Elle empêche que les personnes détenues ressortent “meilleures” qu’au moment de leur incarcération et génère ainsi plus de récidive que de sécurité. Pour la société, la prison est la sanction la plus coûteuse, non seulement financièrement mais en termes de récidive. Toute mesure qui vise à augmenter la population carcérale va à l’encontre de la sécurité de nos concitoyens.
Si la Justice doit légitimement sanctionner les crimes et délits, la loi pose le principe d’une peine qui vise à prévenir leur réitération et à réinsérer leurs auteurs. N’appréhender la sanction que comme châtiment qui doit faire mal, réduirait la peine à déshumaniser au lieu de relever. Choisir de restaurer dans leur humanité ceux qui ont failli en les aidant à assumer leur responsabilité et à envisager un nouvel avenir, c’est l’intérêt de toute la société, à commencer par les victimes. Des prisons qui débordent sont des prisons qui détruisent, où l’on n’enferme pas seulement les personnes condamnées derrière des murs mais dans une déchéance désespérée, comme s’il n’y avait plus rien à attendre d’elles. Personne n’y a intérêt.
À l’occasion du Jubilé des personnes détenues, nous tenons à rappeler que tout être humain est créé à l’image de Dieu et que la dignité qui en résulte est inaliénable, indestructible. Personne ne peut être réduit à l’acte qu’il a commis, quel qu’il soit. La révélation de Dieu en Jésus-Christ nous dit qu’il paye de sa personne pour nous arracher au pouvoir du mal. L’Évangile nous montre à chaque page Jésus qui fait bon accueil aux pécheurs, mange avec eux, les relève.
Nos aumôniers en détention sont témoins que derrière les murs d’une prison, l’amour du Christ relève, réconcilie et ouvre à l’espérance. La foi en un Dieu crucifié entre deux condamnés de droit commun pour nous libérer du cycle infernal de notre violence, ne peut s’accommoder du renoncement à croire en ce que chacun porte en lui de meilleur, de la désespérance de l’autre, d’une justice qui ne ferait que punir sans restaurer, d’une peine dans laquelle on n’offre pas à la personne condamnée les moyens d’aller vers le meilleur d’elle-même.
La Bonne Nouvelle de la révélation en Jésus-Christ est la rédemption de l’humanité et elle rejoint, au-delà du cercle des croyants, la vision d’une communauté fraternelle inscrite dans la devise de notre République.
Devant ce constat alarmant et inquiétant, nous souhaitons interpeler les responsables politiques et les juges de notre pays afin que nous nous engagions délibérément sur des voies nouvelles pour exercer la justice et condamner ceux qui commettent des infractions ou même des crimes. Le “tout carcéral” est une impasse. Il existe d’autres manières de sanctionner en respectant vraiment la dignité des personnes tout en permettant un changement de comportement.
Nous appelons non seulement les catholiques, mais aussi toutes les femmes et les hommes de bonne volonté, à ne pas renoncer à la perspective d’une fraternité inclusive qui est au fondement de notre société, à résister à la méfiance, au rejet de l’autre. Désespérer de l’autre conduit à un monde infernal fait d’exclusion et de violence toujours plus grande, à une société de plus en plus fracturée.
Cultivons la confiance, prenons soin de celles et ceux qui ont besoin d’être relevés.
L’Espérance ne déçoit pas !




