Les annonces de la semaine

Prières et Sacrements

Les baptisés : Charlize SAVIO

Les défunts : Michel BONPAIX, Michel ROY, Madeleine ESCUDIER, Guy PENI-CAUD, Monique PAGET. Jean-Louis DESCUDET, ancien président d'Institut Don Bosco.

 

Répétitions de chants : pendant les vacances, relâche 😊.


Catéchuménat des adolescents : dimanche 27 octobre à 17h salle St Jean. 

 

TOUSSAINT, vendredi 1er novembre. Messe à 10h.
Samedi 2 et dimanche 3 novembre : messes pour les fidèles défunts. Les fa-milles ayant connu un deuil dans l’année sont particulièrement invitées.

 

 Pastorale des jeunes

Catéchisme : dimanche 3 novembre de 9h à 10h et lundi 4 novembre de 17h15 à 18h15, salle St Jean.


Vie fraternelle

Accueil paroissial :

ATTENTION, pas d’accueil cette semaine.

 

Le père Antoine GALY 

s'est endormi dans la paix du Seigneur le 20 octobre 2024

dans sa 81ème  année. Il avait été vicaire à Gradignan.

 

Le pain de la vie

L’institution eucharistique par Jésus lors de son dernier repas avec les disciples est rapportée à quatre reprises dans le Nouveau Testament : par les évangélistes Matthieu, Marc, Luc et dans la 1° lettre de Paul aux Corinthiens.
Écrivant aux Corinthiens, l’apôtre vise à réformer les abus qu’ils commettaient dans leurs assemblées eucharistiques ; aussi fait-il appel à la pratique cultuelle connue depuis les origines de la foi chrétienne (1 Co 11, 2-3) Paul transmet ainsi la catéchèse qu’il a reçue à Antioche où il avait été éduqué dans la foi dans les années 35-40.
    À la différence d’un évangéliste, Paul ne se soucie pas d’insérer dans un contexte biographique le souvenir du dernier repas de Jésus ; il était en effet en présence de chrétiens qui estimaient pratiquer authentiquement l’eucharistie et qui cependant, se montraient peu cohérents pour harmoniser leur attitude concrète avec l’enseignement qu’ils avaient reçu.

Face à cette situation, il réagit vigoureusement en rappelant à ses Corinthiens que l’Eucharistie proclame « la mort du Seigneur » (1 Co 11, 26-29) et donc qu’ils doivent vivre dans la fraternité. Il précise même que la « communion » caractérise le fruit de la rencontre avec le Seigneur (1 Co 10,16).

Communier, c’est participer à l’alliance que Jésus a scellée avec Dieu de façon définitive : à la fois communion au corps personnel du Christ et ouverture à l’union : non point à quelque fusion mystique imaginaire, mais dans le respect de l’altérité… Paul a introduit en théologie la notion de « corps ecclésial » qu’on appelle « corps du Christ » ….

Marc en évangéliste, ne tire pas de conséquence d’ordre moral sur la pratique de l’eucharistie ; mais il se soucie de n’en pas faire une simple pratique liturgique. Jésus, que nous savons vivant aujourd’hui, dit en bref, par la parole et par l’action, le sens de sa vie et de sa mort : renouer la communion de tous les hommes avec le Père... Comme cette alliance n’est pas encore consommée, elle doit être vécue symboliquement par un nouveau mode de présence et d’union. Lorsque les disciples mangent le pain et boivent la coupe que Jésus vient de bénir au nom de Dieu, ils expriment que Jésus est vivant. Jésus leur est donc présent, mais d’une présence qui, à travers l’absence, est tout orientée vers le banquet à venir, celui qui verra la consommation de tous en Dieu.

Xavier LEON-DUFOUR.
 Le pain de la vie pp 31-35. Seuil 2005

Une expo Mirande

 Jusqu'au 29 décembre se tient à Eysines une expo présentant de nombreuses œuvres de Christophe Mirande (auteur, entre autre de la croix de la cathédrale de Bordeaux, d'un vitrail dans l'église d'Arès...), et de dessins de Raymond Mirande (auteur des deux émaux présents dans l'église de Gradignan, mais aussi de très nombreuses œuvres, émaux et vitraux, visibles dans tout le diocèse).

C'est la première fois que ses dessins sont dévoilés au public, lui-même ne les montrait jamais, même à ses proches.

Deux œuvres très différentes chères aux cœurs des gradignanais.

C'est gratuit, ouvert tous les après-midi sauf le lundi.

Homme riche ou mendiant / Mc 10 46-52 / une homélie


L’homme riche n’a pas de nom
(Mc 10 17-22)
    Le mendiant s’appelle Bartimée
L’homme riche ne fait pas de bruit
    Le mendiant crie
L’homme riche tombe aux pieds de Jésus
    Le mendiant se lève à son appel
L’homme riche appelle Jésus « Bon maître » mais c’est seulement pour la forme
    Le mendiant appelle Jésus « Rabbouni » « petit maître » et c’est toute tendresse.
L’homme riche veut faire quelque chose pour son propre salut
    Le mendiant accepte que Jésus fasse quelque chose pour lui
L’homme riche applique tout de la Loi
    Le mendiant est sauvé par sa foi
L’homme riche entend « Va »
    Le mendiant aussi entend « Va »
L’homme riche s’éloigne tout triste « car il avait de grands biens »
    Le mendiant marche désormais derrière Jésus

Qui serons-nous ?
L’homme riche ou le mendiant ?
Le plein ou le creux ?
Celui qui croit voir ou celui qui veux voir à nouveau ?
Celui qui se tait ou celui qui crie ?

Assis au bord du chemin, immobile, à l’écart du mouvement du monde et du flot des humains, au bord du tumulte… Bartimée attend. C’est un creux, c’est un manque.
Il a vu il y a longtemps. Il ne voit plus.
Et dans sa vie quelqu’un passe. Un fils, un autre fils.
Alors il crie. Il crie si fort que son cri dérange le vacarme, que le fracas du monde lui demande de se taire. Mais il crie plus fort, plus fort que nos écrans, nos chaînes infos, nos téléphones, nos discoureurs, nos prédicateurs.
Et à ce cri, celui qui marche s’arrête.
Celui qui était en route vers sa mort, en route vers sa mise à mort par le fracas du monde, celui-là s’arrête. Celui dont nul n’est capable de dénouer la courroie des sandales pour interrompre la marche, celui que même les ténèbres ne pourront arrêter, le marcheur absolu, s’arrête.
Et il n’appelle pas, il fait appeler. Une voix qui n’est pas la sienne s’adresse au mendiant. Il fait sonner une voix dans le creux. Elle ne dit pas « confiance », elle dit « courage ». Elle sait que pour se lever il va falloir du courage… pas seulement de la confiance.
Se lever ça fait peur, aller demander au Fils, ça fait peur, ce n’est pas simple, on ne sait pas faire, on a peur de ne pas savoir faire.
Il va falloir franchir l’espace et comment faire quand on y voit rien ? Comment faire quand on est rien ?
Il se lève, le texte dit : il s’éveille, et il bondit. Ce n’est pas une course, c’est un saut. Un saut dans le vide. Et à ce saut, Jésus répond : « Que veux-tu ? » c’est quoi ton désir ? Je ne ferai rien si tu ne demandes rien. Je prends ton désir au sérieux, je prends ta liberté au sérieux. Quelle action de moi pour toi ?

Bartimée c’est nous, ça peut être nous.
Assis, au bord du monde, au bord du capharnaüm… avec plus l’envie d’en être. Creusés par l’état de nos vies, de nos désillusions, vidés peu à peu par l’érosion du temps. Nos yeux ne voient plus comme ils ont vu. Ils ne voient plus comme nos yeux d’enfants : ils sont brouillés par trop de larmes, fermés par les filtres trop nombreux que le monde a posé dessus, fermés sous les paupières que nous avons préféré baisser.
Bartimée ça peut être nous.
Alors, au passage du Fils, il se pourrait que la foi se révèle pour ce qu’elle est : un cri. La foi n’est pas un doux cantique, une belle prière, un beau silence, elle est un cri.
    Nos doux cantiques doivent être des cris qui dérangent le monde
    Nos belles prières, des cris qui empêchent le monde de dormir
    Nos beaux silences, des cris qui couvrent le bruit du monde

Pour peu qu’une voix nous dise « courage », alors il se peut que nous fassions le saut. Il se peut que nous soyons sauvés et que nos yeux s’ouvrent à nouveau.
    Comme ils se sont ouverts au jour de notre naissance
    Comme ils se sont ouverts à nouveau le jour de notre baptême
    Comme ils s’ouvriront à nouveau le jour de notre mort.

Serons-nous des riches qui disent « Que dois-je faire ? »
    Ou des mendiants qui entendent « Que veux-tu que je fasse pour toi ? »
 
╬ Amen
Sylvain diacre

Semaine missionnaire Mondiale

  "Allez et invitez tout le monde à la noce"
La Semaine Missionnaire Mondiale est un rendez-vous annuel important pour l’Église. C’est aussi l’un des temps forts des Œuvres Pontificales Missionnaires qui sont chargées dans le monde entier de coordonner cette semaine dédiée à la mission universelle et à l’évangélisation des peuples. La Journée Missionnaire Mondiale a été voulue par le pape Pie XI en 1926 afin de célébrer « la catholicité et la solidarité universelle ». Cette année, la SMM se tient du dimanche 13 octobre au dimanche 20 octobre, date de la « Journée missionnaire mondiale » fêtée par toute l’Église dans tous les pays du monde !

La quête du 20 octobre sera intégralement reversée aux Œuvres Pontificales Missionnaires. Concrètement, les OPM permettent aux diocèses les plus pauvres d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine et d’Océanie de fonctionner. Elles soutiennent la formation de 80 000 séminaristes et de 220 000 catéchistes laïcs. Elles financent également la construction d’églises et de bâtiments paroissiaux et de tout ce dont peuvent avoir besoin les communautés des terres de mission pour annoncer l’Évangile et manifester l’amour que Dieu a pour les hommes. N’hésitons pas à donner plus que d’habitude à la quête pour que le Christ soit annoncé partout !
Le thème retenu par le pape François en s’inspirant de l’Évangile selon St Matthieu (22,9) vient nous interpeller : «Allez et invitez tout le monde à la noce » !
L’invitation à la noce s’adresse à tous. Le Pape l’a rappelé à l’assemblée des Œuvres Pontificales Missionnaires : « Chacune de nos missions naît du cœur du Christ pour attirer tout le monde à lui ». Il n’y a pas besoin de carton d’invitation pour ce repas de noces avec le Seigneur qui compte seulement sur nos bras et nos cœurs ouverts pour permettre la rencontre, le partage, le dia-logue dans notre monde déchiré par les conflits. L’Église est faite pour la mission, elle n’a pas d’autre raison d’être.

Vivons la mission universelle !

Georges DELRIEU
Secrétaire général des OPM France
 

Vous serez baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé. / Mc 10 35-45 / Une homélie

Ce dimanche, l’Evangile nous relate la demande de deux apôtres qui essayent de se « placer ». Ils nous paraissent pétris d’ambition. Or cela n’est pas aussi simple qu’il n’y parait, semble-t’il.

Dans un premier temps, nous examinerons la demande de Jacques et Jean et ensuite la réponse claire et directe de Jésus.

Les deux disciples présentent leur requête timidement. Ils interpellent Jésus pour avoir l’autorisation de faire leur demande : « Maître, ce que nous allons te demander, nous voudrions que tu le fasses pour nous. » C’est seulement à l’invitation de jésus qu’ils présenteront leur requête. C’est là une attitude bien loin de l’assurance de deux ambitieux qui voudraient s’arranger une bonne promotion. 

La demande, la voici avec une petite variante : « Donne-nous d’[être assis], l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire. »

La traduction liturgique propose le mot « siéger » alors que dans le texte grec, il s’agit d’être assis. Certes « siéger » signifie littéralement être assis sur un siège mais il signifie aussi exercer le pouvoir.

En fait, ils ne demandent aucun pouvoir particulier, ils veulent juste rester proche de celui qu’ils ont choisi de suivre.

Dans les versets précédents l’Evangile de ce dimanche, nous découvrons que Jésus vient juste d’annoncer sa passion, sa mort et sa résurrection.

Ainsi, leur demande peut se justifier par l’angoisse d’être séparés par la mort.

Être séparé de son frère, être séparé du Christ.

La demande des frères révèle l’angoisse d’être séparés l’un de l’autre et de ne pas pouvoir retrouver Celui pour lequel ils ont tout quitté. C’est pourquoi, ils demandent d’être réunis. Mieux, la position qu’ils revendiquent place Jésus entre eux deux et fonctionne comme un lien supplémentaire entre les deux frères.

« Donne-nous d’[être assis], l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire. » Quelle belle expression de foi. Avons-nous déjà exprimé une prière aussi forte ? Demander d’être assis à côté du Christ, de partager intimement avec le Sauveur, tout cela pour la vie éternelle ? Avons-nous déjà fait preuve d’une telle ambition ? Osons-nous nous tourner vers le Christ pour lui demander une place à ses côtés malgré le poids de nos fautes ?

Cette demande, que nous contemplons comme une prière, exige une chose qui est loin d’être anodine.

Là intervient la réponse de Jésus : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, être baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé ? »

Pour que soit exaucée la prière des frères, il leur faut passer par le baptême que va recevoir Jésus. Il leur faut être plongés dans sa mort et sa résurrection.

Avec force les deux apôtres affirment qu’ils acceptent ce baptême. Ils acceptent d’être plongés dans la mort et la résurrection du Christ.

La prière des deux frères, nous pouvons la formuler sans crainte, nous qui avons été baptisés, nous qui avons déjà été plongés dans la mort et la résurrection du Christ.

Reste à éclairer le complément de la réponse de Jésus : « Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder. » Là est le travail du Père, celui d’accorder le pardon pour ouvrir les portes du Royaume.

Ceux qui voient dans la demande des deux frères l’expression d’une ambition, ce sont les autres disciples et c’est à eux que Jésus s’adresse pour leur rappeler que le vrai pouvoir est dans le service du frère.

          Père de miséricorde ouvre-nous grandes les portes du Royaume.

          Christ accueille-nous à ta droite et à ta gauche.

         Esprit-Saint réveille en nous tous les bienfaits de notre baptême qui fait de nous un peuple de prêtres, de prophètes et de rois.

Amen !

Dominique Bourgoin, diacre.