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Comme avec les évangile, ce n'est jamais si simple qu'il n'y parait. La parabole nous parle d'abord de cette porte qui est étroite. Ce qui est le plus important c'est de faire effort pour y entrer.
Cette porte sera fermée par le maître qui se sera levé. Alors que Jésus approche de Jérusalem, la ville où il va être crucifié, enseveli puis levé - ressuscité, cela m'interroge sur l'imminence de cette fermeture. Les gens de la parabole disent 'nous avons mangé et bu avec toi, qui a enseigné sur les place de nos villes !' Les auditeurs de cette parole de Jésus sont avertis, eux qui ont mangé et bu avec Jésus.
D'un côté de la porte, un lieu appelé ensuite 'Royaume de Dieu' où il y a déjà Abraham, Isaac et Jacob, les pères du peuple juif, les prophètes aussi. Dans cette maison, il y aura un festin. Le festin du Royaume de Dieu ! ceux à qui s'adressent Jésus peuvent y entrer mais ce n'est pas facile : la porte est étroite.
Jésus encourage ses auditeurs comme à nous aujourd'hui à faire tous les efforts pour entrer par cette porte étroite. Elle est petite et oblige donc à ne pas s'encombrer. Elle est peut être basse et peut-être
oblige à se baisser !
Simplicité, pauvreté, humilité... ne pas faire d'injustice, ne pas faire le mal donc, faire le bien... aimer comme Jésus... voilà probablement les conditions pour entrer dans ce lieu, cette maison du Père qui a accueilli déjà Abraham, Isaac et Jacob, mais aussi les prophètes.
Nous pourrons entendre plus tard dans l'évangile selon saint Jean : 'Je suis la porte, si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé'... (Jn 10,9) J'ai d'autres brebis qui ne sont pas de cet enclos et celles-là aussi, il faut que je les mène... (Jn 10,16)
Au festin sont accueillis des hommes, des femmes, des enfants d'Israël mais aussi de tous les peuples du monde, des quatre coins de la planète !
Jésus marche vers Jérusalem, vers la croix et nous dit l'urgence de passer par la porte étroite pour entrer dans la maison de Dieu ! Entendrons-nous cette invitation ?
Vincent GARROS
Cette fête du 15 août est peut-être avec Noël, la fête la plus populaire : Marie est à l’honneur, elle la femme d’Israël fut la mère de Jésus, le Sauveur. Lui, le premier ressuscité parmi ceux qui se sont endormis, comme nous le disait Saint Paul dans sa lettre aux Corinthiens (1Co15,20). L’église catholique fête ce jour comme celui de sa montée au Ciel, signifiant ainsi sa place unique dans l’humanité.
Cependant, aucun texte des Écritures ne nous raconte la mort de Marie, la « dormition » comme la nomme les chrétiens d’Orient. Ce qui nous été donné à entendre c’est une vision de saint Jean dans l’Apocalypse, la victoire sur la mort de Jésus, le Christ, dans la lettre de Paul et le récit de la Visitation par l’évangéliste Saint Luc.
Dans ce récit de la rencontre d’Élisabeth avec Marie, toutes deux enceintes, c’est la joie qui domine avec notamment ce Cantique si connu que toute l’Église chante avec enthousiasme ‘Magnificat !’ Comme le faisait remarquer un de mes collègues, il vaut mieux le chanter en latin car dans sa propre langue, cela pourrait devenir tendancieux, voire révolutionnaire. Écoutez plutôt : ‘Dieu disperse les superbes, il renverse les puissants de leur trône, il élève les humbles et renvoie les riches les mains vides’ (Lc 1, 51-53) Tant que c’est un cantique et que cette louange est une vision eschatologique, ce n’est pas dérangeant mais voilà, Jean Baptiste et Jésus ont prêché au bord du Jourdain et dans tout Israël et l’Esprit saint s’est emparé des apôtres à Pentecôte (Ac 2). Des hommes et des femmes se sont levés en proclamant les louanges de Dieu dans des langues étranges ou étrangères, brisant les frontières même de leur propre religion, ils ont mis en commun leur biens à la disposition des plus démunis (Ac 5, 32). Si l’évangile se met en actes, alors ceux qui sont riches, ceux qui portent des couronnes ou siègent sur des trônes ne vont pas être contents !
Ce fut l’expérience des premiers chrétiens et Saint Jean nous le raconte à travers sa vision : Une femme, l’Église couronnée de douze, comme le nombre des Apôtres, enfante à peine (Apo 12, 1-2) qu’elle est menacée par un dragon multicéphale : les pouvoirs en place : politique, économique et religieux font un même monstre (Apo 12, 3-4) pour éliminer ce qu’elle engendre : un fils … Un fils, donc un héritier qui revendiquera sa part d’héritage (Mc 12, 1-9).
Mais Dieu sauvera et gardera au désert cette église persécutée dès les origines. Aujourd’hui encore, des hommes et des femmes se lèvent au nom de l’Evangile pour plus de justice et que place soit faite aux plus petits : ces frères du Christ, ces frères à qui on donne du pain et des vêtements, ces frères et sœurs que nous accueillons, que nous visitons, (Mt 25,34-36) à qui nous redonnons la dignité qui leur est due.
mediumQue cette fête de l’Assomption soit pour chacun et chacune cette vraie fête, occasion de louange et d’un engagement actif et courageux selon l’exemple de Marie.
Amen
Vincent Garros