Un mot sur la chorale 2011

Dans un texte rédigé par les évêques de France, on peut lire : « La voix de l'Église est la voix du corps du Christ qui, au long des âges et sous toutes les latitudes continue d'adresser au Père la prière filiale. Parce que la voix de l'assemblée chrétienne incarne la voix du Christ, elle est une réalité sainte qu'il faut vénérer comme telle. »
Le Concile quant à lui, tient en haute estime les acteurs du chant. « les lecteurs, les commentateurs et ceux qui appartiennent à la Chorale s'acquittent d'un véritable ministère liturgique » et il faut bien entendre « ministère » comme « service ».
 
Chanter dans le petit groupe de chanteurs lors des célébrations est donc un important et beau service. On n'y vient pas pour faire joli, ni pour se faire plaisir, ni pour remplir les silences, mais pour aider l'assemblée à exercer ses prérogatives baptismales de louange et de supplication. La seule voix qui compte, c'est celle de l'assemblée.
 
La chorale ne doit donc pas être un petit groupe clos, de spécialistes, qui s'écouterait chanter !
Tout ceux qui veulent participer à ce service liturgique sont invités à nous rejoindre. Comme tout service d'Église, c'est un engagement heureux et exigeant. Pas la peine d'être un grand musicien, d'avoir une grande voix, ce qui compte, c'est d'être habité par un grand désir de servir la prière de l'Église, de mieux pénétrer l'élan de la liturgie (et de ne pas chanter trop faux !).Les répétitions n'ont de sens que dans la perspective du temps liturgique lui-même : en venant aux répétions, on s'engage naturellement à être présent dans le temps du service.
 
A Gradignan, la chorale se retrouve tous les mercredi de 20h à 22h salle Saint Jean et chacun y est le bienvenu.
 
 
 

La Toussaint

La Toussaint
 
En premier la fête de la Toussaint, en second le jour des morts. Une même fête sur deux jours.
En premier une foule immense, de toutes nations, tribus, peuples et langues. Une procession dont personne ne peut évaluer le nombre.
La tête de cette procession se tient devant Dieu. Ils chantent debout, son amour, sa lumière et sa puissance. C’est le Cantique des cantiques, celui des noces du Fils bien aimé, la musique qui soulève la chair des hommes, comme le regard d’un époux transfigure l’épouse.
Quelque part, en arrière de la même procession, chacun de nous, parmi tous les habitants  de la planète d’aujourd’hui ; tenus ensemble, souvent à notre insu, sans savoir comment ni pourquoi ; dans le même bateau,  poussé par le même vent. Et plus loin encore, en arrière de nous, les générations qui nous suivent.
 
D’où vient cette procession ? L’un des anciens a répondu : « ils viennent de la grande épreuve » (Apocalypse 7,9-17). De quelle épreuve ? Saint Paul le formule clairement aux Romains : « la création toute entière gémit dans les douleurs de l’enfantement » (Rom 8,22). Quel enfantement ? Celui que Jésus-Christ nous révèle par sa vie, sa mort et sa résurrection. La veille de sa passion, il le formule ainsi à ses disciples : « je suis sorti du Père et je suis venu dans le monde ; désormais je quitte le monde et je vais vers le Père » (Jean 16,28). Entre Dieu et nous, une affaire de fils… Le déploiement d’une filiation aux dimensions de la création toute entière.
 
 Les liens avec nos défunts sont noués dans le souvenir de ce que nous avons vécu, réussi ou raté avec eux. Mais au creux de ces souvenirs, il y a en nous des paroles vives, des gestes et des rencontres qui ne nous ont pas quittés, parce qu’ils ont encore du travail à faire chez nous. C’est le Seigneur qui maintient ces liens pour qu’ils trouvent leur accomplissement un jour dans la maison de notre Père. Car le Seigneur nous a aimés, nous aime et nous aimera. Là se tient la force qui soutient la procession des fils d’homme vers leur port d’attache.
L’Esprit saint, qui procède du Père et du Fils comme nous le disons, conduit cette procession. Nous appelons ce mystère la « communion des saints ». Non pas seulement la liste des héros de la foi, mais le rassemblement de tous les fils d’homme visités, puis habités, par l’amour de Dieu, en train de leur donner la vie.
 
Rendre compte de cette aventure, que nous célébrons ces jours-ci, est une part de notre travail dans le monde. Un exemple parmi d’autres, dans notre paroisse, quelques personnes visitent et accompagnent les familles en deuil. Nous nous réunissons chaque mois pour partager les souffrances et les surprises heureuses que nous rencontrons dans ces familles et pour lire ensemble les textes bibliques que l’Eglise propose pour la célébration des obsèques. Au cas où le Seigneur profiterait de cette invitation discrète pour vous décider à participer à cet accueil des familles en deuil, vous pouvez prendre contact au presbytère ou à l’accueil.