Le Seigneur vient

     En ces jours commence le temps de l’Avent, quatre semaines qui précèdent les célébrations de la Nativité. Le monde et son commerce nous envahissent de ses slogans et de ses images tape-à-l’œil. Redécouvrons paisiblement ces quatre dimanches où l’une après l’autre, des bougies viendront éclairer la crèche prépa-rée devant l’autel. Le Seigneur vient !
    À chacune de ces bougies la tradition a attribué un mot : Pardon, Paix, Joie, Amour, nous invitant à les décliner dans nos quotidiens car essentiels au vivre en-semble. Ces mots et ce qu’ils recouvrent ne sont pas spécifiquement chrétiens et notre prière rejoint tous les hommes, les femmes et les enfants pour qui ces mots ne sont pas lettres mortes. Le Seigneur vient !
    Christiane Gaud, dans un poème de l’Avent pour les enfants, déclinait ces bougies selon quatre autres mots : sourire, silence, prière, tendresse. Quatre bougies pour un quotidien tout simple, tourné vers l’autre, mon prochain, mon voisin, mon collègue de travail, mon enfant, mon conjoint, mon ami, vers celui qui vient à moi et que je ne connais pas, que je ne reverrai probablement pas : un livreur, un passant, un paroissien en voyage, un passager dans le bus ou le train, un enfant dans la rue, un jeune assis contre un mur avec son animal, mais aussi vers celui que mon travail ou mon engagement met en relation : un malade, une personne âgée et dépendante, un migrant en quête d’une terre hospitalière … Le Seigneur vient !
    Comme un voleur, à notre insu, au moment où nous ne nous y attendons pas, le Seigneur vient. Car il vient ! Ce n’est pas nous qui allons vers Lui, c’est Lui qui vient vers nous. Il nous faut bien quatre semaines et le recommencer chaque an-née, pour réaliser que le Seigneur, qui nous a été révélé par Jésus-Christ, est venu en notre humanité ; le créateur de toute chose est devenu l’un d’entre nous, la parole est venue dans le monde, le Verbe s’est fait chair. Il nous faut bien quatre dimanches pour disposer notre âme à résonner au chant du chœur qui la nuit de Noël, envahira le Ciel de sa louange. Il nous faut bien ce temps de l’Avent pour travailler encore cette Espérance qui est comme une humble disposition du cœur à accueillir le quotidien comme un don de Celui qui est la lumière qui brille dans les ténèbres. Le Seigneur vient !

Vincent GARROS

Les mots pour le dire

    Comment bien parler de LUI et utiliser les mots qui conviennent ? Autant cette question vaut pour chacun et chacune d’entre nous, autant c’est beaucoup plus complexe pour parler de Celui dont le nom l’emporte sur tout nom (Phil 2, 9) : le Christ Jésus. Les évangiles utilisent des noms, des qualificatifs, des titres et souvent nous les mélangeons ou nous utilisons l’un pour l’autre. Je propose ici quelques repères. 
    Je mot ‘Jésus’, seul, désigne cet enfant né de Marie (Lc 2,6) annoncé à Joseph (Mt 1, 21), ce fils du charpentier qui sera baptisé par Jean dans le Jourdain (Mc 1,9), qui aura des disciples, prêchera et mourra sur une croix (Jn 19,30). Être de chair et de sang, rempli d’Esprit Saint dont le nom en hébreu veut dire ‘Dieu sauve’. Puis, des hommes et des femmes de Palestine vont reconnaître en lui un prophète (Jn 6, 14), vont vouloir le faire roi, l’Envoyé de Dieu, le Messie an-noncé par les prophètes, Celui qui allait restaurer Israël. 

    Nos traductions confondent souvent Messie et Christ. S’ils traduisent l’un en hébreu (Messie) et l’autre en grec (Christ) Celui qui est l’Oint de Dieu, celui qui a reçu l’onction, signe de son élection par le Très Haut, ces deux mots disent deux réalités bien différentes. Avec le Messie, c’est une fonction royale et sacerdotale que Jésus refuse et fuit (Jn 6, 15), espérance du peuple d’Israël que les disciples auront du mal quitter (Ac 1, 6). Avec le mot Christ, c’est une autre réalité, ouverte vers un monde au-delà des frontières … Ce mot que nous portons en tant que chrétiens, enfants de la diversité du monde, ayant également reçu l’onction à notre baptême.
    Jésus est Seigneur et nous le prions : Kyrie eleison, Seigneur prends pitié, dans le ‘Gloire à Dieu’ et dans le ‘Credo’… Reconnaissant en Lui cette double nature humaine ‘Jésus’ et divine ‘Christ’ : Jésus-Christ, ressuscité, à la droite du Père, Parole qui a créé toute chose (Prière Eucharistique n°2), le Vivant (Ro 6,10), le Seigneur-Jésus dont nous attendons la venue, (Ap 22,20).
    Nous qui sommes le Corps du Christ (1 Co 12,27), qui disons Amen quand nous accueillons en nos corps l’Eucharistie et veillons en présence du Saint Sacrement, discernons le Corps du Christ avec la présence de tous et toutes, jusqu’aux malades, aux infirmes et les morts (1 Co 11,29-30). Quand Jésus re-connait pour lui-même le titre de Fils de l’Homme (Dn 7, 13 & Mt 26, 24), il nous invite probablement à entendre cette place de Fils unique désignant un Père (Mt 6,9) et l’humanité dont il est issu et qu’il sauve : une humanité aimée, accueillant la Paix. (Lc 2,14). C’est la jubilation des anges à Noël, puisse-t-elle devenir la nôtre.

Vincent GARROS

Récollection....

de l'équipe d'accompagnement
des familles en deuil.
Journée au couvent du Broussey.
Travail sur ces textes : 📖 

Le vitrail du Bon Samaritain

     Dans la salle saint Jean, nous voyons une copie du vitrail du déambulatoire de la cathédrale de Bourges (XIII° siècle). Copie remarquable réalisée par Christian LAFON. Venez la contempler. 
Voici le commentaire qu’en fait Marie-Gabrielle LEBLANC dans son ouvrage ‘La vie publique du Christ dans l’art’. Téqui 2019. Cette parabole fut découverte dans le groupe ‘Premiers pas dans la Bible en octobre.
 
    Ce vitrail est composé de quatre petits cercles et d’un grand cercle, super-posés, alternés avec de grands demi-cercles. Il se lit de haut en bas. La signification en est que Le Christ s'est abaissé pour devenir un homme, c'est ce que l'on appelle, en théologie, la ‘kénose christique’.

    La parabole représentée est relatée uniquement au chapitre 10 de saint Luc. Les médaillons circulaires du centre racontent la parabole elle-même. Ils s'entremêlent avec les scènes de la Genèse dans des demi-cercles sur les côtés. Si la parabole nous incite à aider notre prochain, son véritable sens est que le Christ est lui-même le bon Samaritain venu sauver du péché l’humanité, victime des brigands (les démons). C'est pourquoi on représente souvent le Samaritain avec le visage du Christ. La victime a aussi un visage qui ressemble au Christ, puisque l‘homme a été créé à la ressemblance de Dieu, et notre verrier donne une grande ressemblance à Dieu et Adam…

    Premier cercle en haut : le voyageur, lourdement chargé quitte Jérusalem. Il est l’image de l'homme pendant sa vie terrestre. Jérusalem étant le nom symbolique du jardin d’Eden, le voyageur qui chemine de Jérusalem à Jéricho est la figure de l'homme déchu qui quitte le paradis après la chute. Jéricho, en hébreu signifie « la lune » : cela symbolise les manquements de l'humanité qui, comme la lune a des éclipses…
  
  En bas, la victime est conduite à l'auberge (l'Église) par le Samaritain qui l’a installée sur sa mule, encadré par la flagellation et une crucifixion solennelle. Ce-la donne son sens à cette verrière qui résume la Rédemption et l'attente du Messie Sauveur… Depuis saint Augustin, tous les commentateurs ont interprété ainsi cette parabole

Fidèles à son Nom / Lc 21 5-19 / Une homélie

Saint Laurent distribuant les trésors de l'Eglise aux pauvres

Ce dimanche de la journée mondiale de la pauvreté, nous accueillons des paroles fortes de Jésus. Il annonce la fin de bien des choses construites par l’homme. Il prophétise des guerres, des famines, des persécutions. Cependant au cœur de ces annonces, Jésus promet un soutien à ceux qui se réclament de son nom. Pas un cheveu de leur tête ne sera perdu, c’est en persévérant à la fidélité à son nom qu’ils sont sauvés.
Je propose de méditer sur ce que peut signifier la fidélité à son nom.
Les bâtiments, bâtis en pierre, si grands si beaux soient-ils ne dureront pas. Ces constructions humaines qui rassurent par leur solidité tomberont un jour.
Cette église que nous aimons tant, si solide avec ses pierres apparentes, ne durera pas. Un jour elle s’effondrera. Je sais que cela peut nous choquer.
Mais c’est parce que nous sommes riches que cela nous choque.
Quand on est pauvre, on n’est pas attachés à ces grandeurs.
Quand on vit dans la précarité où tout peut s’effondrer du jour au lendemain, la destruction brutale n’est pas une idée lointaine.
Quand on ne sait pas le matin où on va dormir le soir, on est proche de Celui qui ne sait pas où poser sa tête pour dormir.
Quand on compte son argent liquide et qu’on calcule au plus près le nécessaire pour nourrir ses enfants, on est au plus proche de la veuve qui verse son obole.
Quand on craint de se faire contrôler en marchant dans la rue parce qu’on est sans papier, la beauté des pierres et des ex-voto est tout-à-fait secondaire.
Les pauvres sont pour nous source d’Evangile. Ils nous rappellent à fonder notre foi sur ce qui est vraiment solide. Là s’exprime la fidélité au nom de Jésus.
Tout l’Evangile nous appelle à faire preuve de plus de justice. Il nous invite à orienter nos actions vers ce qui vaut la peine d’être sauvé, à savoir la vie, la vie de notre prochain et par la même notre propre vie.
Tout l’Evangile nous provoque à exercer la charité. Il nous oblige à sortir de notre confort et à nous laisser toucher par les situations désespérées. Il ouvre nos yeux sur la dignité humaine. Tout être humain est une créature de Dieu. C’est quand nous établissons des relations vraies basées sur la reconnaissance d’une mutuelle dignité que se construisent des structures qui bravent l’éternité. Car rien de ce qui est fait aux plus petits n’est perdu.
La foi est une pratique qui se mesure à l’amour des plus petits. Être avec les pauvres, les écouter, soulager leur douleur, lutter contre les structures qui les oppressent : c’est là une manière concrète de vivre la parole de Jésus qui annonce et console. La persévérance, dont parle Jésus, passe par des actes quotidiens de partage et de présence.
Ce n’est pas un chemin facile, c’est un chemin exigent. Il implique souvent de prendre le vêtement du serviteur inutile qui n’attend ni remerciement ni rétribution.
Il me vient un exemple pour illustrer le remerciement et la rétribution.
Lors d’une permanence du Secours Catholique, une maman solo se présente, avec ses deux filles de 12 ans et de 2 ans, pour demander une aide d’urgence. Je me souviens du regard de la jeune adolescente. Nous avions le sentiment d’y lire, ma collègue et moi, la honte, même si nous avons donné à la maman toute l’aide qu’elle était venue chercher.
D’autres associations pourraient venir témoigner ici de situations identiques, « A nous Tous », « Saint Vincent de Paul », la Croix Rouge.
Il faut tenir et ne chercher aucune gloire juste faire ce que nous demande l’Evangile et de rendre grâce aux pauvres de nous permettre d’approcher le royaume.
Jésus veut que notre foi soit active. Pour cela, il faut placer notre espérance dans la fidélité à son nom, manifestée par la solidarité envers les pauvres. En cette Journée mondiale des pauvres, que nos œuvres et notre prière disent que le Royaume de Dieu se construit pour et avec les pauvres. Que notre endurance, soutenue par l’Esprit, sauve des vies et fasse se lever des signes d’espérance dans notre monde.
        Amen !
Dominique Bourgoin, diacre.

Dédicace de la Basilique du Latran / Jn 2, 13-22 / Une homélie


         Selon saint Jean, c’est le premier pèlerinage de Jésus après son baptême à Pâque. La Pâque c’est l’anniversaire de la rentrée en Terre promise après la traversée du désert avec Moïse pendant quarante ans.
        Le Temple, plusieurs fois reconstruit est le lieu central de Jérusalem. Les juifs y viennent en pèlerinage. Là ils offrent des animaux en sacrifice pour remercier Dieu ou lui demander quelque chose avec leur prière.
        Les juifs veulent utiliser seulement leur ancienne monnaie pour acheter leurs offrandes. Les changeurs sont là pour échanger la monnaie romaine avec l’ancienne monnaie du roi.
        Jésus, nouvellement baptisé, est rempli du ‘zèle pour la maison de Dieu’ comme le dit le psaume 68. Jésus est choqué par les marchands et les changeurs d’argent. Le Temple c’est le lieu de la présence de Dieu avec l’Arche d’Alliance dans le Saint des Saints. Le Temple doit être un lieu de prière !
        En faisant ainsi, Jésus dérange et choque. Cela va lui attirer des ennuis, bientôt vont se dresser contre lui ceux qui vivent du commerce autour du Temple mais en plus les prêtres et les scribes vont lui reprocher d’appeler « Dieu son Père ! »
        Mais, allons plus loin ! Jésus annonce : détruisez ce Temple et je le rebâtirai en trois jours ! Incompréhensible bien sûr pour ceux qui l’entendent sur le moment ! Mais après la résurrection, le lendemain d’une autre fête de la Pâque, au petit matin, cette phrase va résonner dans l’esprit et le cœur des disciples d’une toute autre manière. Le Temple dont il parlait, c’était son Corps. Le corps humain est donc temple, maison du Père, lieu de prière et non de commerce, de trafic ! Voilà donc ce qui devient sacré dans la foi chrétienne, ce ne sont pas tant des lieux de cultes que le corps humain : le corps de mon prochain, de mon frère, de ma sœur en Christ. Alors, nous comprenons mieux la parabole du bon Samaritain et pourquoi saint Paul affirme dans la première lettre aux Corinthiens : Vous êtes une maison que Dieu construitVous êtes un sanctuaire de Dieu, l’Esprit de Dieu habite en vous !
        Alors, si mon corps comme est une maison que Dieu construit : laissons-lui le temps d’en faire sa demeure. Et c’est Jésus-Christ qui en est la première pierre ! Si l’Esprit de Dieu habite en chacun comme il habite l’Église, laissons la grâce de Dieu nous travailler et faire de chacun un saint selon son bon vouloir pour une église sainte, universelle et missionnaire. Si tout corps, est sanctuaire de Dieu : alors je dois le respecter infiniment, avec respect, chasteté et tendresse… Amen                                                      
Vincent GARROS

Expérience du chemin

    Cette année nous avons repris avec un groupe de 16 lycéens de notre doyenné, le chemin de St Jacques de Compostelle, à partir de Pampelune. Ce cheminement est une invitation à se tourner vers l'essentiel de nos vies. Bien évidemment quand on est lycéen, on ne porte pas dans son sac les mêmes choses qu'une personne plus mûre. Mais l'esprit reste le même : comment vivre avec peu, sortir de son quotidien et se mettre en marche dans la même direction.

Ce fût un apprentissage pour chacun, avec ses découvertes : la vie en collectivité avec la promiscuité des dortoirs, les repas frugaux parfois à base de nouilles chinoises mal cuites… mais surtout, “la marche”. Ça nous a permis d'en apprendre davantage sur nous même, mais aussi de passer de super moments à chanter ou à discuter de tout et n'importe quoi avec les autres, se faire de nouveaux amis, même si la marche était rude.

    Entre l'entrain du petit jour où le pas est léger et les derniers kilomètres dans la peine et l'impatience, la journée du pèlerin s'égrène au fil du paysage et des rencontres. On alterne les traversées de villages avec celles des champs où l'on vit parfois un passage de désert propice aux méditations, aux échanges en petits groupes ou à la cohésion de la troupe soutenue par une enceinte portative. Avec les jeunes, le chemin se vit rarement en silence, bien que certains ont goûté à l'expérience du silence en s'isolant pendant quelques kilomètres ou lors des haltes dans les églises.
    Les ampoules et les strappings de genoux étaient au rendez-vous mais aussi les rencontres avec les marcheurs ou les paroissiens soucieux de notre confort et très accueillants, malgré nos connaissances très approximatives de la langue de Cervantes. La fatigue accumulée se transforme bientôt en fierté d'avoir accompli ce bout du Chemin jusqu’à Logroño. Notre foi en ressort fortifiée, nos amitiés renforcées et cette envie d’aller plus loin a pris racine dans nos cœurs.

Heureux ! / Mt5 1-12 / Une homélie de la Toussaint

    Aujourd’hui l’Eglise fête les saints. Elle fête tous les saints, pas seulement ceux qui peuplent nos calendriers mais aussi tous les saints anonymes. Elle fête toutes ces femmes et tous ces hommes qui dans le secret de leur relation à Dieu, leur relation à la vie, ont entretenu un lien d’amour. Des saints dont les visages sont connus de Dieu seul : nos parents, nos amis, ces hommes et ces femmes ordinaires qui ont laissé la lumière du Christ traverser leur vie.
    Je garde vivant la conversation que j’ai eu avec mon père trois jours avant sa mort. Je lui demandai s’il considérait avoir réussi sa vie ? Je pensais alors qu’il me répondrait qu’il était fier de son épouse, de ses enfants ou fier de sa carrière à la Poste. Rien de cela dans sa réponse, il me dit : « oui j’ai réussi ma vie car j’ai été aimé et j’ai aimé, l’important dans la vie c’est l’amour. » Ce jour-là, j’ai vu dans mon père un autre homme. Mon père qui se disait athée était un saint.
    Pour découvrir mieux la sainteté, je nous propose de méditer en ce jour de la Toussaint sur deux aspects : Visages heureux et l’appel aux béatitudes.

Visage
    Dans l’Evangile des béatitudes, Jésus pose son regard sur les visages des anonymes qui composent les foules qui le suivent. Dans les regards qui se croisent, Jésus voit des saints.
Jésus voit des pauvres de cœur, des gens qui pleurent, des doux, des combattants pour la justice, des gens prompts à pardonner, des pacifistes et des persécutés.
    Voilà ce que Jésus voit quand il plonge son regard dans celui de ceux qu'il croise. Il voit des états qui révèlent toute la diversité des êtres humains et surtout toutes leurs faiblesses. Et de ces faiblesses, il en fait une richesse, il en fait une force.
    Car ce n'est pas rien d'avoir le royaume des cieux à soi, d'être consolé, d'être pardonné ou d'obtenir la justice.
    Et surtout, dans toutes ces situations, Jésus voit de quoi se réjouir. Heureux ne cesse-t ‘il de proclamer.
    Heureux, non pas d'être pauvre de cœur mais à cause de cela d'avoir le royaume des cieux comme ceux qui ont été persécutés.
    Heureux non pas de pleurer mais parce que c'est la consolation qui vient.
    Heureux d'être rassasié de justice.
    Jésus dans sa contemplation du peuple qui le suit est heureux de se voir lui-même comme dans un miroir. Il voit son visage, lui le pauvre de cœur, doux et miséricordieux, affamé de justice, artisan de paix, persécuté pour l’amour.
    Le Christ contemple en chacun de nous la possibilité de la sainteté.
    Suivre Jésus c’est l’aimer et se sentir aimé par lui. Suivre Jésus, c’est comme ressentir dans sa chair l’appel des béatitudes.

L’appel.
    La Toussaint est la fête de la vocation universelle à la sainteté.
    La Toussaint n’est pas seulement la fête de ceux qui ont réussi leur vie parce que leur nom est inscrit dans le calendrier. Elle nous rappelle que tous nous sommes appelés à la sainteté.
    Un moyen très simple de prendre le chemin de la sainteté c’est le baptême. J’ai ce matin une bonne nouvelle pour tous les baptisés de notre assemblée, tous nous sommes appelés par le Christ à la sainteté.
    Le jour de notre baptême, nous avons tous été appelés à participer à la dignité du Christ de prêtre de prophète et de roi.
    Prêtre, nous somme capable d’entrer en relation avec Dieu. Prophète, nous sommes habilités à lire la parole de Dieu. Roi, nous recevons le pouvoir de justice envers les pauvres.

En conclusion.
    Pour répondre à l’appel du Christ à la sainteté, il faut emprunter le chemin qui mène à lui. Ce chemin, certain veulent en faire un chemin tortueux et douloureux. Or ce chemin est droit et doux, la seule difficulté de ce chemin c'est l'amour. Il faut aimer en chemin et se laisser aimer. Ce qui peut nous faire perdre le chemin c'est de ne pas aimer et de manquer d'amour. Alors aimons en chemin et nous seront heureux.
    Que nos vies, à la suite des saints, deviennent des Béatitudes vivantes pour notre monde.
    Amen !
Dominique Bourgoin, diacre.

Appel au Denier

 Chers amis,
 
Aujourd’hui, le diocèse de Bordeaux avec son archevêque Mgr James, renouvelle auprès de vous son appel pour le denier 2025 : tous ensemble, participons au financement de la mission de l’Église ! Beaucoup d’entre vous donnez de votre temps, donnez à la quête, mais savez-vous que le Denier représente un tiers des ressources du Diocèse ? C’est une collecte essentielle pour assurer le traitement des prêtres et des laïcs en mission en Gironde.
Il reste 48% du montant du denier à collecter !
 
Ce qui nous préoccupe le plus, c’est la baisse du nombre de donateurs : - 30% en 10 ans !
Les jeunes catholiques de 25-45 ans engagés dans le monde professionnel ne connaissent pas cette forme de don et sont donc peu nombreux à donner… mais nous sommes là pour vous informer !
Alors, jeunes ou moins jeunes, donateurs réguliers ou non, n’oubliez pas que jusqu’au 31 décembre 2025, votre don au denier est encore déductible de vos impôts à hauteur de 66 % de son montant. Ainsi, un don de 100 € ne vous coûtera en réalité que 34 € ! Il vous reste quelques semaines pour bénéficier de cet avantage fiscal ! Ne passez pas à côté.

Des enveloppes Denier sont toujours disponibles sur le présentoir au fond de l’église.

Vous pouvez aussi donner sur la plateforme de dons en ligne sécurisée du diocèse :donnons-bordeaux.catholique.fr

Il est dit que la foi déplace les montagnes, mais même une petite contribution au denier de l’Église peut contribuer à faire de grandes choses pour permettre l’annonce de l’Évangile ! Un grand merci à tous pour votre générosité !

Le Dieu des Vivants - Equipe obsèques

    
La Toussaint, et plus précisément la célébration du deux novembre est l’occasion de faire mémoire des défunts de nos familles… C’est aussi l’occasion de se parler de l’équipe qui accompagne les familles en deuil jusqu’à la célébration des obsèques, jusqu’au « dernier adieu ».
    Qu’est-ce qui peut bien pousser une poignée de retraités (mais pas seulement !) à se rendre disponibles pour rencontrer des familles au moment de la grande douleur, du grand désarroi, pour construire et vivre avec eux une célébration d’obsèques ?
- S’agit-il d’une bande de sinistres individus attirés, fascinés par la mort ?
- S’agit-il au contraire de héros, libérés de toute crainte face à la mort, forts d’une foi inébranlable, capables d’affronter avec courage et audace le gouffre du tombeau ?
- Ou bien sont-ils de fins psychologues, riches en recettes de communication positive, formés pour écouter la peine de leurs semblables et les consoler ?
- Ou des spécialistes de la liturgie ? Maîtrisant chaque rouage d’une mécanique bien huilée qu’ils présideraient avec aisance ?
             Rien de tout cela.

    Si chacun porte en lui la raison profonde qui lui a fait accepter cette mission, tous ont en commun d’avoir découvert qu’ils sont uniquement au service de la vie. De la vie et des vivants. La mort n’est pas leur objet, elle n’est pas au centre, ce n’est pas elle qui est célébrée… en aucun cas.
    Car notre Dieu « n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants ». (Lc 20, 38)
    En célébrant des obsèques, en recevant une famille transpercée par la perte, c’est la vie qui est relevée.
    D’abord la vie de ceux qui restent : il va falloir écouter la vie qui continue et qui a des choses à dire, être attentifs à la vie de cette famille, de ce couple, de ces liens. De ces liens qui ne meurent pas.
    Et puis la vie de celui ou celle qui s’absente : nous ne faisons pas mémoire d’un mort mais bien d’un vivant, ce n’est pas un mort qui nous rassemble, c’est un vivant.
    Vivant dans les mots de ceux qui l’ont connu et aimé.
    Vivant dans ce que sa vie a suscité de fruits, de grâces.
    Vivant enfin de cette « vie-vivante » reçue le jour de son baptême et qui se prolonge par-delà le passage.

    Être membre de l’équipe obsèques c’est donc être au service du Frère, au service du vivant qui s’éloigne et des vivants qui cherchent comment dire à-Dieu.

L’équipe a besoin de s’étoffer… contactez le secrétariat !
Sylvain, pour l'équipe