Trinité / Jn 16 12-15 / Une homélie


(...) Au nom du père, et du fils, et du saint-esprit.
Tout est là.
Tout est inscrit, là.
Notre foi toute entière, notre espérance, notre vie.
Nous nous tenons là, entre ces quelques mots incompréhensibles : Au nom du père, et du fils, et du saint esprit.
(...)
Le père, le fils, et le saint esprit.
Le mystère de la Trinité. Cette histoire de Trinité à laquelle personne ne comprend rien, sur laquelle tout le monde se casse les dents : trois en un, distincts mais unis, unis mais pas confondus… sans écarts mais à distance, identiques mais différents, contemporains mais procédant les uns des autres…
Un Père qui crée sans engendrer, un fils engendré non pas créé, un Fils contemporain du Père, un esprit ― un souffle ― qui passe de l’un à l’autre tout en étant de l’un et de l’autre, un père qui est « paternité » avant d’être père, un fils qui est « filiation » avant d’être fils…
Pour parler d’eux, de lui, aucun verbe n’est approprié, aucune conjugaison n’est juste, puisqu’il échappe au temps et à l’espace…
 
Alors oui : Au nom du père, et du fils, et du saint esprit. Amen
Et en disant ça, on a tout dit. Plus besoin de verbe, plus besoin de conjugaison, il suffit de le nommer, de dire qu’ils ont un nom, un unique nom… un nom que nul ne peut nommer, car ce nom est un lieu. Au nom de… Dans le nom du père, et du fils, et du saint esprit.
(...)

Vous vous préparez au baptême ?
        Entrez là et vous êtes arrivés.
Vous vous préparez à recevoir l’eucharistie ?
        Discernez ça et vous serez nourris.
Vous vous préparez à la confirmation ?
        Laissez-vous saisir par ça et vous serez témoins.
Vous vous préparez au mariage ?
        Entendez ça et vous deviendrez une seule chair.
Vous êtes pécheurs ?
        Accueillez ça et vous serez capables d’accueillir le pardon.
Vous êtes malades ?
        Soyez baignés de ça et vous serez soulagés.
Vous vous préparez à mourir ?
        Accrochez-vous à ça et vous passerez.
Et si l’on vous ordonne évêque, prêtre ou diacre, c’est là et seulement là que vous êtes ordonnés.
(...)
╬ Amen
Sylvain diacre 

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