C’est une expression forte, dans ce monde qui depuis
le commencement est un lieu d’inimitié, où l’on se dispute partout, où, de tous
côtés, il y a de la haine, où constamment nous classons les autres en fonction
de leurs idées, de leurs mœurs, voire de leur manière de parler ou de
s’habiller. En définitive, c’est le règne de l’orgueil et de la vanité, où
chacun croit avoir le droit de s’élever au-dessus des autres.
Néanmoins, bien que cela semble impossible, Jésus
propose un autre style : la douceur. C’est ce qu’il pratiquait avec ses propres
disciples et c’est ce que nous voyons au moment de son entrée à Jérusalem : «
Voici que ton Roi vient à toi ; modeste, il monte une ânesse » (Mt 21, 5 ; cf.
Zc 9, 9).
Jésus a dit : « Mettez-vous à mon école, car je suis
doux et humble de cœur, et vous trouverez soulagement pour vos âmes » (Mt 11,
29). Si nous vivons tendus, prétentieux face aux autres, nous finissons par être fatigués et
épuisés.
Pour sainte Thérèse de Lisieux, « la charité parfaite
consiste à supporter les défauts des autres, à ne point s’étonner de leurs faiblesses ».
Saint Paul mentionne la douceur comme un fruit de
l’Esprit Saint (cf. Ga 5, 23). Même lorsque l’on défend sa foi et ses
convictions, il faut le faire « avec douceur » (1 P 3, 16), y compris avec les
adversaires qui doivent être traités « avec douceur » (2 Tm 2, 25). Dans
l’Église, bien des fois nous nous sommes trompés pour ne pas avoir accueilli
cette requête de la Parole de Dieu.
La douceur est une autre expression de la pauvreté
intérieure de celui qui place sa confiance seulement en Dieu.
Réagir avec une humble douceur, c’est cela la sainteté
!
Pape François
Gaudete et Exultate,
Extraits des N°71 à 74
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