j’aurais des gardes qui se seraient
battus
pour que je ne sois pas livré aux Juifs.
pour que je ne sois pas livré aux Juifs.
En fait, ma royauté n’est pas d’ici. »
La royauté du Christ n’est
pas celle de ceux qu’on nomme les « grands » de ce monde. La volonté d’imposer
une puissance avec violence, qui accompagne ici-bas l’autorité, n’est qu’un
pastiche, une caricature, une grimace mimant et dénaturant l’autorité de Dieu.
L’autorité du Christ repose sur la douceur de la Vérité, le renoncement à toute
haine, le service le plus profond et le plus fondamental de l’Humanité : sa
libération du mal et de la souffrance.
Dieu n’a pas choisi de
combattre la violence par une violence plus grande encore. Sa toute-puissance
le conduit au contraire à prendre sur lui la violence de l’homme et à n’y
répondre que par la douceur d’un amour qui purifie et guérit. La violence est
mensonge, elle est aussi faiblesse car elle ne se contrôle pas et finit par
s’engloutir elle-même. L’amour, la douceur, sont la Vérité, et la Vérité est
forte. Elle finit par s’imposer, elle reste debout et juge, même dans les pires
contradictions.
Jésus est proclamé roi en sa
Passion. Il règne, car dans sa mort innocente, le mal est jugé, les méchants se
condamnent eux-mêmes, la Vérité de l’amour éclate en lui, le Seigneur, qui
reste digne et libre, plus fort que toute haine, que tout mal, que tout
mensonge.
En ces temps où nous sommes
affligés par une violence révoltante, qui inspire le dégoût du non-sens, une
issue nous est offerte : invoquer notre roi, le Miséricordieux.
Méditation proposée par l’Abbaye
de Maylis
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