Quelles
que soient les difficultés économiques tout autour de nous, Noël est
présent dans ses
cadeaux, ses bons repas. Notre société a su s’approprier Noël et en
faire une fête de famille ; certes c’est bien ainsi, mais qu’est devenue
la Bonne Nouvelle ?
Il
est vrai : il y a 2.000 ans, la naissance du Christ attendu n’a pas
provoqué le déplacement des
foules. C’est le recensement ordonné par l’Empereur qui provoqua ce
déplacement. Jésus, enfant anonyme, né aux aléas d’un voyage, sans même
trouver un lieu décent pour naître, voilà la Bonne
Nouvelle ! Qui a pu l’entendre cette nuit là ? Les bergers, simples
employés, à l’écart de la ville de Jérusalem, eux l’ont entendu.
Qui
peut l’entendre aujourd’hui ? Peut-être celui qui, au milieu de la fête
familiale se fait
berger pour ouvrir son coeur au-delà d’un cercle chaleureux et qui
se laisse saisir par le chant des anges : « Gloire à Dieu au plus haut
des cieux et paix sur la terre aux hommes qu’Il aime
».
La Bonne Nouvelle, n’est-ce pas se laisser aimer ? Ainsi, elle peut pénétrer au plus profond des
cellules de nos prisons ou de nos habitudes.
Richard Gay
Aumônier de la maison d’arrêt